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Line 6 Spider Jam
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Test du Spider Jam de Line 6

Test écrit
Pod up the jam !
8/10
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Champion toutes catégories en matière de modélisation d'amplis ou d'instruments, Line 6 entend bien bousculer avec le Spider Jam le petit marché des 'amplis de travail'.

Cham­pion toutes caté­go­ries en matière de modé­li­sa­tion d’am­plis ou d’ins­tru­ments, Line 6 entend bien bous­cu­ler avec le Spider Jam le petit marché des 'amplis de travail’.

Petit dernier dans la famille déjà bien complète des Spider, le Spider Jam est une sorte d’évo­lu­tion du Spider III 75 dont il reprend pas mal de carac­té­ris­tiques tech­niques. On retrouve donc dans ce combo toutes les recettes qui ont fait le succès de la gamme Spider, à savoir un ampli tout tran­sis­tors avec des vrais morceaux de POD dedans (POD 2 semble-t-il…), histoire de pouvoir abor­der tout style de musique et tout type de son pour un encom­bre­ment et un prix plutôt agres­sif.

Spider III 75 + ?

Spider Jam

Tout comme le Spider III 75, le Spider Jam propose ainsi 12 modé­li­sa­tions basées sur des amplis célèbres, orga­ni­sées en 6 caté­go­ries ayant pour nom Clean, Twang, Blues, Crunch, Metal & Insane. Chaque caté­go­rie propose ensuite deux posi­tions (repé­rable à la couleur d’une LED témoin, verte ou rouge), pour un total de 12 posi­tions : le compte est bon… Dans le détail, on dispose ainsi sur le clean 'rouge’ d’un son extra clair qui devrait inté­res­ser les jazzeux, et sur le clean 'vert’ d’un Hiwatt Custom 100. Le twang combine pour sa part des amplis Fender Twin/Deluxe/Bass­man et même un Gibson, pour un son clair avec plus de grain. So british, la section Blues se base sur une combi­nai­son d’un Marshall JTM-45/Fender Bass­man/Fender Vibro­verb/Supro en posi­tion 'rouge’. tandis que le mode 'vert’ donne accès à un Vox AC-30 modi­fié. Crunch propose en vert et rouge deux versions de Marshall Plexi. Metal et Insane offrent enfin sans trop de surprises des modé­li­sa­tions de Mesa/Boogie Dual Recti­fier et deux algos maisons pour obte­nir des sons allant de distor­dus à ultra­dis­tor­dus… Évidem­ment, la plupart de ces modé­li­sa­tions ont été réali­sées sur des amplis Vintage et si d’au­cun pour­ront regret­ter que Line 6 ait préféré nous four­nir des combi­nai­sons de modé­li­sa­tions plutôt que des modèles uniques, force est de consta­ter qu’avec ses 12 algos et son EQ 3 bandes, le Spider Jam propose à peu de choses près tous les sons typiques qu’un guita­riste est en droit d’exi­ger. Cela est d’au­tant plus vrai qu’à la douzaine d’am­plis s’ajoutent 7 effets Smart FX, 3 étant utili­sables simul­ta­né­ment : Chorus/Flan­ger, Phaser, Trémolo, Délai (avec fonc­tion Tap Tempo), Écho à bande (avec fonc­tion Tap Tempo), Écho à balayage (avec fonc­tion Tap Tempo) et Réver­bé­ra­tion. Smart FX signi­fie qu’un seul para­mètre est proposé pour chaque effet : n’es­pé­rez donc pas régler les premières réflexions de la réverbe par exemple. Ici, Line 6 est resté dans le basique… Du coup, on pourra trou­ver cette section un peu chiche en regard des wagons de modé­li­sa­tions offertes par un POD XT ou un Vetta (pas de pédale de disto/fuzz/over­drive et pas de wah, par exemple) et de leurs multiples réglages, mais à bien y regar­der, on ne se sent pas si limité que cela étant donné que les sons distor­dus sont propo­sés dans les modé­li­sa­tions d’am­pli elles-mêmes et qu’à l’écoute des 200 presets Artistes (signés 311, Slipk­not, Albert Lee ou encore John 5) et des 150 presets Morceaux, on se rend compte que la palette sonore du Spider Jam est plutôt large, et que les 36 presets Utili­sa­teur ne seront pas de trop. Et puis, rien n’em­pêche évidem­ment de coller devant la bête deux ou trois pédales en complé­ment…

Spider Jam

Finis­sons sur ce point en évoquant les quali­tés sonores de la bête. Rien à redire sur ce point tant qu’on ne demande pas l’im­pos­sible à Line 6. On retrouve donc des sons typés POD, c’est-à-dire très convainquant à l’oreille et fidèles dans l’es­prit aux maté­riels que le Spider émule. Quant à savoir si un ampli à tran­sis­tor de quelques centaines d’eu­ros offre les mêmes sensa­tions de jeu qu’un 3 corps tout lampe 5 à 10 fois plus cher, disons-le tout de go : ce n’est pas pour rien que Line 6 s’est récem­ment asso­cié à Bogner pour faire à son tour de l’am­pli à lampes, et ce n’est pas pour rien non plus qu’en dépit de la qualité des produits Line 6 et de leurs simu­la­tions, il se vend toujours autant de Marshall JCM, Fender Twin, Vox AC-30 ou Mesa/Boogie Recti­fier. On jugera donc les pres­ta­tions du Spider Jam à l’aune de sa poly­va­lence et de son prix, en sachant qu’en dépit de ce que peuvent en dire les puristes et pour peu qu’on se détache du petit jeu des compa­rai­sons, cet ampli sonne bien et couvre un remarquable éven­tail sono­re… De toute façon, l’im­por­tant est ailleurs avec le Spider Jam car, comme l’au­ront remarqué les plus pers­pi­caces d’entre vous, dans Spider Jam, il y a…

Jam !

Spider Jam

Dans Spider Jam, il y a Spider donc, mais il y a surtout Jam et c’est là la vraie nouveauté de cet ampli car, pour les anglo­phobes qui ne le sauraient pas, Jam veut plus ou moins dire 'bœuf’ : pas au son bovin du terme, non, 'bœuf’ au sens 'répet’ du terme… Le Spider Jam n’est en effet ni plus ni moins qu’un Spider III 75 doté de fonc­tions supplé­men­taires pour travailler l’ins­tru­ment. Cela passe d’abord par une connec­tique plus four­nie : en plus de l’en­trée guitare, de l’en­trée minijack CD/MP3 et de la sortie casque/direct (un simu­la­teur de HP permet d’uti­li­ser cette dernière pour entrer direc­te­ment dans une console) qui étaient déjà présentes sur le Spider III, on dispose désor­mais d’une entrée auxi­liaire au format Jack 6,35 pour connec­ter un clavier ou une basse en plus de la guitare, et même d’une prise micro XLR dispo­sant de son propre réglage de niveau. On n’ira pas jusqu’à dire du Spider Jam qu’il est une sono mobile, mais tout de même, on appré­ciera le fait de pouvoir jouer à plusieurs sur le même ampli, ou de pouvoir répé­ter la mise en place chant/guitare sans avoir à s’en­com­brer d’une console supplé­men­taire.

 

Spider Jam

Mais au-delà de cette poly­va­lence inté­res­sante, le vrai gros avan­tage du Spider Jam sur la concur­rence réside dans son module de play­back aux petits oignons! Acces­sible sur le dessus de l’am­pli, ce dernier permet en mode Drums de jouer sur une centaine de vraies pistes batte­rie, et en mode Song sur une autre centaine play­backs enre­gis­trés, excu­sez du peu, par la crème des musi­ciens de studio : on retrouve ainsi, entre autres requins, Tony Frank­lin à la basse (The Firm, David Gilmour, Kate Bush…), Carmin Appice (Vanilla Fudge, Cactus, Jeff Beck, Rod Stewart, Ozzy Osbourne, Ted Nugent, Pink Floyd…) ou Gregg Bisson­nette (Joe Satriani, Steve Vai, David Lee Roth, Toto…) à la batte­rie ou encore Steve Turner à la gratte (Mudho­ney). Inutile de dire qu’avec de tels musi­ciens, la qualité des play­backs est nickel sur le plan artis­tique et que, quel que soit le style abordé (rock, coun­try, jazz, funk, métal, etc.), ça joue carré ou groovy, avec juste ce qu’il faut d’à propos pour vous four­nir un accom­pa­gne­ment de qualité sans éclip­ser vos perfor­mances à vous.

Bref, les side­men rêvés pour une expé­rience autre­ment plus agréable que de jouer sur des vieux Midi­files pour­ris… Petit regret toute­fois, si Line 6 a pris la peine d’en­re­gis­trer tout ce beau monde dans de beaux studios (dont celui de Steve Vai pour la petite histoire), on regret­tera que les fichiers audio soit mono : ça ne gêne en rien lors de l’écoute sur l’am­pli (un twee­ter vient d’ailleurs épau­ler le Celes­tion 12" du Spider III d’ori­gine pour l’oc­ca­sion) mais quand on utilise la sortie casque de l’ap­pa­reil ou la sortie RCA (pour­tant stéréo) héri­tée du POD qui se trouve au dos de l’am­pli, c’est moins foli­chon…

Line 6 n’a toute­fois pas fait l’éco­no­mie du prin­ci­pal, puisque le Spider Jam permet de ralen­tir ou d’ac­cé­lé­rer les morceaux : point de Time Stret­ching ici, l’ap­pa­reil se contente juste de lire plus ou moins lente­ment le fichier audio, mais il a le bon goût d’af­fi­cher le tempo BPM et la gamme (note + majeur ou mineur) dans laquelle s’opère la trans­po­si­tion (trans­po­si­tion de plus ou moins 12 demi-tons). Bon plan donc pour bosser ses gammes dans toutes les tona­li­tés et à vitesse progres­si­ve…

And record…

Connectique

Pastèque sur la pièce montée, on peut enfin enre­gis­trer toutes les entrées de l’am­pli jusqu’à une durée de 24 minutes, avec possi­bi­lité d’over­dub! C’est-à-dire que vous pouvez lancer un play­back et enre­gis­trer un lead guitare, puis ajou­ter une première voix, une seconde, etc., etc. Comme les choses sont bien faites, les entrées Micro/Aux disposent de leur propre section d’ef­fet en plus d’un EQ, d’un compres­seur et d’un module Reverb/Delay.

Du coup, le Spider Jam sera idéal pour travailler, bien sûr, et voir après coup ses défauts, mais aussi idéal pour compo­ser ou mettre en place vite fait un morceau seul ou avec des potes : chant, basse, guitare, la batte­rie étant four­nie par l’ap­pa­reil. Préci­sons-le tout de même, on est en présence d’un looper évolué et non d’un véri­table enre­gis­treur multi­piste : les diffé­rents enre­gis­tre­ments s’em­pilent les uns sur les autres sans qu’il soit réel­le­ment possible de les éditer après coup. Si vous pouvez défi­nir avant enre­gis­tre­ment le niveau de chaque source (Micro, Aux, Play­back et CD) et pouvez encore inter­ve­nir sur les volumes Micro/Aux, Guitar & Master après enre­gis­tre­ment, n’es­pé­rez pas pouvoir effec­tuer de véri­table trai­te­ment a poste­riori : pas d’ap­pli­ca­tion ou de chan­ge­ment d’ef­fet, ni d’éga­li­sa­tion et surtout, pas de pano­ra­mique puisqu’une fois encore, le Spider Jam bosse en mono… Encore qu’en mutant les pistes et en récu­pé­rant ces dernières via la sortie RCA dans un séquen­ceur, rien ne vous empêche de rebos­ser un peu tout ça…

Préci­sons pour finir qu’en dépit du grand nombre de fonc­tions qu’il concentre, le Spider Jam est des plus facile à prendre en main : inutile de garder le manuel sur les genoux et c’est tant mieux, car on reste dans la philo­so­phie globale du produit. L’im­por­tant c’est de jouer et de se faire plai­sir le plus vite possible, car c’est en se faisant plai­sir qu’on progresse le plus effi­ca­ce­ment.

Conclu­sion

Ecran

Il faut bien l’ad­mettre : au vu du prix auquel il est proposé, ce Spider Jam frise le sans-faute dans les objec­tifs qu’il s’est fixés. D’un côté, il s’agit d’un ampli poly­va­lent et suffi­sam­ment puis­sant pour répé­ter ou jouer sur de petites scènes. De l’autre, c’est aussi un formi­dable outil pour travailler seul ou à plusieurs, et même pour compo­ser…

Pour la petite histoire, depuis les quelques semaines qu’il est à la rédac­tion d’Au­dio­Fan­zine, le Spider Jam a à peu près séduit tout le monde pour son côté ultra fun et parce que, chose plus impor­tante que tout, il procure un vrai plai­sir de jeu. De fait, Line 6 a sans doute accou­ché là de l’am­pli idéal pour un débu­tant, qui pourra faire ses armes dessus à la maison comme à la scène. On en rêvait, Line 6 l’a fait…

 

[+] Rapport qualité/fonc­tion­na­li­tés/prix.
[+] Un bon outil pour progres­ser
[+] La qualité des play­backs
[+] Prise en main rela­ti­ve­ment aisée malgré le nombre de fonc­tions
[+] Les fonc­tion­na­li­tés d’en­re­gis­tre­ment
[+] Suffi­sam­ment puis­sant pour une répet ou une scène
[+] Le fun ! Ça donne envie de jouer…

[-] Pas de vraie gestion de la stéréo au niveau des play­backs ou des over­dubs en dépit d’une sortie RCA
[-] On voudrait toujours plus de play­backs et d’ef­fets
[-] On aurait préféré un pitch shif­ter/time stret­cher permet­tant de jouer indé­pen­dam­ment sur le tempo et la hauteur tonale des play­backs

8/10
Points forts
  • Rapport qualité/fonctionnalités/prix.
  • Un bon outil pour progresser
  • La qualité des playbacks
  • Prise en main relativement aisée malgré le nombre de fonctions
  • Les fonctionnalités d'enregistrement
  • Suffisamment puissant pour une répet ou une scène
  • Le fun ! Ça donne envie de jouer…
Points faibles
  • Pas de vraie gestion de la stéréo au niveau des playbacks ou des overdubs en dépit d'une sortie RCA
  • On voudrait toujours plus de playbacks et d'effets
  • On aurait préféré un pitch shifter/time stretcher permettant de jouer indépendamment sur le tempo et la hauteur tonale des playbacks
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.

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