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Sujet Editorial du 11 mai 2013 : commentaires

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1 Editorial du 11 mai 2013 : commentaires

"Il n'y a pas de choses fondamentalement révolutionnaires" prévient Pierre Lescure à propos du rapport "Contribution aux politiques culturelles à l'ère numérique" qu'il doit rendre lundi à Aurélie Philippetti. En dépit de cette prudence qui sent bon le pétard mouillé, on espère toutefois que le rapport en question aura à coeur de ne pas laisser les grands acteurs du web continuer de révolutionner la culture tous seuls. On espère qu'il n'y sera pas question que de prévention, d'éducation et de répression à propos du piratage, mais aussi de projets d'envergure initiés par l'Etat. On espère surtout qu'il ne sera pas uniquement question, comme avec tous les gouvernements précédents, de trouver un moyen pour qu'en dépit d'Internet et des bouleversements qu'il a opéré, la production et la diffusion d'oeuvres culturelles continue de fonctionner comme elle fonctionnait il y a trente ans. Parce qu'à supposer que ce soit souhaitable, ce ne sera plus jamais possible… Autant dire, donc, que l'ami Lescure est attendu au tournant...

Tout comme était attendu le nouveau TwinQ2 de Joemeek, une double tranche de bonheur vert. Notez que si la partie compresseur vous laissait sur votre fin, vous pourriez vous rabattre sur les nouvelles émulations de LA-2A signées Cakewalk ou Universal Audio. De quoi affronter n'importe quel signal, dont celui de la Schecter Banshee 6 FR Active, dernier test proposé cette semaine.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Trois remarques sur votre rédaction, élève Los Teignos :
Citation :

1) vous semblez regretter l'absence d'ambition révolutionnaire dans les décisions nationales... fort bien, mais dois-je vous rappeler que les formations politiques (républicaines) qui s'annoncent révolutionnaires sont systématiquement critiquées pour leur extrémisme, leur incompétence économique, la vocifération de leurs leaders, etc. ?

2) vous évoquez "les grands acteurs du web [qui continuent] de révolutionner la culture"... certes, mon jeune ami mais, n'iriez-vous pas un peu vite en besogne en confondant culture et cupidité ? le fric et les juteux bénéfices ne motivent-ils pas d'abord - hélas ! - l'inventivité de ces "grands acteurs" ?

3) vous me copierez dix fois la règle de l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir lorsque le COD est placé avant : "des bouleversements qu'il a opéréS".

Allez, et pas de bagarre dans la cour de récré, sinon vous allez encore vous retrouver "touT seul" (pas comme vos "grands acteurs du web", soit dit en passant).


Je vous présentes toutes mes confuses pour les fautes dans cet édito, ma bonne orthographe et moi-même étant en vacances au moment des faits. ;)

Pour en venir à vos réactions, je ne crois pas confondre culture et cupidité : Microsoft, Google, Facebook, Twitter ou Apple sont certes des machines taillées pour faire de l'argent mais elles n'en font pas moins des choses intéressantes qui impactent nos activités en général, dont la culture. C'était même souvent leur motivation première : Yahoo, c'est par exemple l'histoire de deux étudiants qui partagent leurs favoris sur une page Internet parce qu'ils se sont dit que la chose pourrait intéresser d'autres internautes. Apple, c'est l'histoire de deux types qui se disent qu'il y a moyen de faire des ordinateurs plus accessibles au grand public en matière d'ergonomie. Google, c'est encore deux types qui se disent qu'on peut faire un meilleur moteur de recherche qu'Altavista avec lequel on ne trouve rien. Et ce faisant, tous ces gens sont devenus millionnaires, à la tête de sociétés qui n'ont plus rien de philanthropiques, mais qui n'en ont pas moins mis au point des services ou des objets réellement intéressants : des tablettes tactiles comme l'iPad, des planisphères interactifs comme Google Earth, des outils pour traiter l'information (Yahoo Pipes),etc.

Certains même ne cherchent pas à faire de l'argent à tout prix : Wikipedia est un fabuleux site qui repose sur un système vraiment révolutionnaire (peut-être le site le plus révolutionnaire et fascinant de toute l'histoire du web). Mais, parce qu'aucun de nos ministres de la culture n'a jamais daigné se pencher sur les limites de son fonctionnement et sur son imbrication forte avec Google, Wikipedia est en train de devenir, malgré ses bonnes intentions, une sorte de dictature encyclopédique qui écrase tout sur son passage. Et c'est bien dommage. Où est le projet encyclopédique français, européen ou mondial qui permettrait de faire un contrepoids à tout cela? Où est le ministre qui décidera de mettre en ligne les dizaines de milliers de travaux de recherche rédigés chaque année par les universitaires français, en plus de ceux de nos centres de recherche? Où est le putain de dictionnaire de l'Académie Française et le Trésor de la Langue Française du CNRS dans une version accessible depuis un moteur de recherche grand public (leur version actuelle est à pleurer de rire). Où est l'Open Data français ? Qui pose aussi la question de la neutralité du savoir et qui se pose comme arbitre entre les FAI et Youtube pour dire ce qui est négociable et ce qui ne l'est pas. Où est le ministre de la culture qui dira aux producteurs de films et de contenus audiovisuels de ne pas développer leur techno dans leur coin mais d'utiliser Dailymotion par exemple pour proposer, enfin, un service VOD qui fonctionne (car à l'heure où j'écris ces lignes, l'offre VOD des chaînes françaises est à se pisser dessus tant elle est amateur, buggée et lacunaire). Où est le ministre qui avouera, car il faudra bien finir par l'avouer, que la notion de droits d'auteurs n'est plus humainement applicable à l'heure d'Internet en absence d'une instance juridique et de lois communes à tous les pays, laquelle passera au-dessus de toute loi en la matière ? Où est enfin le ministre qui aura compris que le seul moyen de se défendre du pouvoir d'un Google ou d'un Apple, ce n'est pas de brandir des lois du 19e siècle, mais bel et bien de bâtir des projets web pour construire de l'alternative ? Et que l'alternative à une multinationale implique une collaboration internationale.

Nulle part. Il n'existe pas. Et des sociétés, cherchant à faire de l'argent certes, mais ayant malgré tout des projets intéressants, viennent se disputer le trône laissé vacant par le pouvoir que nous élisons, sans aucun arbitre, sans aucun contrepoids, sans aucun regard critique de la cité. Ne les jugez pas mauvaises pour autant : le peu de projet social qu'ont certaines d'entre elles dépasse de beaucoup l'ambition culturelle de nos ministres ces cinquante dernières années.

Quant 'aux formations politiques (républicaines) qui s'annoncent révolutionnaires', je voterais pour l'une d'elle sur le champ si j'avais croisé parmi leurs représentants quelqu'un qui ait l'air compétent en la matière. En écartant les sanguinaires dont je ne veux rien savoir (je parle de gens qui appellent le sang au nom du changement, quel que soit leur bord), tous les leaders politiques m'ont toujours paru éminemment incultes et à côté de la plaque pour ce qui concerne Internet. A droite, à gauche, au centre. Si vous avez des pistes à suivre, indiquez les moi en message privé (histoire de ne pas faire trop de propagande partisane sur ce forum), je les suivrai avec grand intérêt...

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 13/05/2013 à 23:08:28 ]

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Une piste, en tout cas la mienne du moment :lol: :

Un professeur d'économie à Marseille sans parti, Etienne CHOUARD :


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Bravo Le teigneux pour cette réponse circonstanciée dans laquelle on peut voir que ta réflexion ne date pas d'hier. Ton point de vue est d'ailleurs celui de beaucoup de créateurs sans doute puisque de plus en plus d'entre eux ne comptent plus sur le support physique pour survivre. Cela dit, il y en a d'autres...
Mais ce qui me questionne alors, c'est pourquoi nos responsables gouvernementaux continuent-ils à s'aveugler de la sorte ? Il doit bien y avoir une raison un peu moins simpliste que la défense d'intérêts mercantiles - comme si ça devait être toujours la seule référence grâce à laquelle toute réflexion peut s'arrêter puisque tout est dit - ou l'ignorance, alors que le problème se pose depuis un bout de temps... d'ailleurs, c'était un des chantiers majeurs pour lequel elle a été choisie Aurélie, non ? Elle n'est pas que supposée compétente, elle a planché longtemps sur le sujet.

Il serait indispensable de décortiquer un peu. Pour faire simple, je dirai que le système actuel est imbriqué de façon sans doute trop complexe dans l'économie globale pour pouvoir être réformé à trop grands coups de scalpel, il faudrait donc commencer par détailler ces imbrications et les détacher une à une avant de pouvoir vraiment réformer, ce qui implique de trouver des leviers sans doute plus subtils que les solutions radicales préconisées par les Impatients Révolutionnaires Indignés (difficile de trouver aussi vache qu'IRI !-).

Parce que l'indignation, c'est bien, mais la dialectique, c'est moins sanglant... d'ailleurs le sujet vaudrait plus qu'un édito sur un site comme AF, plus même qu'une conversation de comptoir, c'est tout de même du nerf de notre guerre à nous qu'il s'agit, pasque, mine de rien, pour s'offrir tous ces magnifiques joujoux dont AF nous vante l'indispensabilité à longueur de pages (tout en jurant le contraire souvent d'ailleurs, ah, ah), il faut bien en gagner un peu.

Donc, pourquoi pas une page de forum dédiée, accessible depuis la page d'accueil (et correctement modérée surtout), pour essayer de construire une réponse digne de nous et permettre à ce site de développer son potentiel démocratique ?

Allez, retour aux gammes...
W_
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Cher Los Teignos,
Bien que je ne partage pas ton enthousiasme au sujet de Wikipédia (non pas que l'idée d'un site coopératif me dérange, bien au contraire, mais je pense qu'il est dangereux de proposer un site encyclopédique dans lequel n'importe qui peut écrire, sans "qualification" pour cela - quant à l'idéal encyclopédiste évoqué, si l'on pense au projet de notre bon vieux Diderot, ce dernier n'était, précisément, pas n'importe qui), je suis d'accord avec ton argumentation.
Ma remarque sur le thème culture/cupidité était une réaction à ta phrase "laisser les grands acteurs du web continuer de révolutionner la culture", qui me semblait un peu à l'emporte-pièce, surtout compte tenu des ambitions financières plus ou moins avouées de beaucoup d'acteurs du web, à propos desquelles nous ne sommes pas dupes, ni toi ni moi.
Enfin, d'un point de vue politique, je suis bien d'accord : de nombreux partis n'en maîtrisent pas un rayon ! Là encore, ma remarque visait surtout la pique que tu adressais à l'aveu d'"irrévolutionnarité" de Pierre Lescure : quand certains s'annoncent (pas nécessairement dans le champ du numérique) ouvertement révolutionnaires - et j'écarte, moi aussi les despotes et autres sanguinaires - ils sont aussitôt taxés d'incompétence, d'utopisme, quand ce n'est pas de dangerosité économique.

Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.