Bien sûr, il ne s’agit là que de stats et non d’un relevé réel, mais voir les points verts et les points rouges cribler le petit planisphère gris n’en demeure pas moins hypnotisant. Et tandis que de parts et d’autres s’accumulent les données, tandis que les bébés débarquent à un rythme autrement plus effréné que les morts, tandis encore qu’on se dit qu’un de ces petits points rouges a chanté ‘Walk on the wild side’, on ne sait pas trop si l’on doit se réjouir de cette apparente victoire de la vie ou s’effrayer de voir l’humanité galoper si gaillardement vers la surpopulation. L’humanité qui comptait deux milliards et demi de représentants sur Terre en 1950, et qui vient donc de passer les sept milliards pour atteindre les neuf milliards d’ici trente ans.
D’un point de vue d’homme, ça n’a sans doute rien d’angoissant, mais si j’étais un gorille dans la brume, un loup dans les steppes ou un lion dans ma réserve à touristes, je ne suis pas sûr que la perspective m’enchanterait… C’est qu’il va falloir en couper des arbres si on veut que tous ces gens aient un lit. Et comme les meubles Ikéa se flinguent plus vite que les arbres ne poussent, j’imagine que plus d’un animal préférerait nous voir faire la guerre plutôt que l’amour… Ou alors avec contraceptif… Ou alors de la musique plutôt…
Je partage souvent votre avis.
A propos de votre éditorial, ce que je remarque depuis que l'on se pose cette question, c'est que, si chacun la trouve intéressante, personne ne veut s'engager plus loin. Entre la religion, l'instinct maternel et le désir des hommes d'avoir des enfants, la liberté passe en second plan... Nous préférons vivre avec de plus en plus de contraintes (ou si l'on préfère: de moins en moins de liberté), exterminer des forêts et tout ce qu'elles contiennent, plutôt que de remettre en question notre pensée et ses habitudes.
... Et après nous le déluge.
Mais après tout, c'est le cycle de la Nature. Dans 5 millions d'années, des tortues supérieures diront : après les dinosaures, l'espèce humaine a disparu fort heureusement, parce qu'ils salissaient tout et détruisaient tout autant.
En tout cas, merci à vous de tous vos efforts. Belle énergie.