Sujet Editorial du 11 octobre 2014 : commentaires
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Los Teignos
Bruder Jakob, Frère Jacques ,
Dormi tu? Donde esta ?
Morning bells are ringing, Dewil Tedewele
Ding Dang Dong, Bim bam boum
Ce canon, vous le connaissez depuis votre plus tendre enfance comme le monde entier le connait, de la France au Maroc, de la Chine aux Etats-Unis, de l’Ethiopie à la Hongrie en passant par la Nouvelle-Calédonie. Pas un gamin qui ne l’ait entonné pour raconter la courte histoire de Jacques qui doit sonner les matines et qui, suivant les latitudes, s’appelle Yakob, Jack mais aussi Jorge, Martin, Santiago ou Hassan…
Une vraie tour de Babel musicale capable de traverser les océans pour répandre gaiment ses cloches sur les cinq continents, et dont l’auteur demeurait inconnu, jusqu’à ce que la musicologue Sylvie Bouissou s’en mêle et découvre que la fameuse chanson serait très vraisemblablement l’œuvre de… Jean-Philippe Rameau !
Oui, tout à fait : Jean-Philippe Rameau point d’exclamation.
Autant dire que le gaillard vient de remonter sévère dans le classement des artistes les plus marquants de l’histoire si l’on considère que peu de musiciens peuvent se vanter d’avoir réuni l’humanité entière derrière un refrain. Michael Jackson, les Beatles, Miles Davis ou Mozart, à côté de ça, c’est du mou de veau, du petit bois…
Et du coup, le Jean-Philippe nous met la barre bien haut pour nos propres compos : on essayera certes de se rassurer en s’entourant de matos, comme les pédales guitare Creamer, Vulture ou Soulmate de T-Rex, ou encore le plug-in Pro-Q 2 de Fabfilter, ou en se disant que le génie viendra de toutes les nouveautés présentées à l’AES. Mais on le sait au fond : ce n’est pas le matos qui fera chanter les enfants dans les cours de récréation, c’est juste une histoire simple comme celle de ce gars qui doit sonner des cloches, ou de cet autre qui réveille tout le quartier pour écrire un mot. Ding Dingue Dong ? Oh yeah !
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
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tomlala
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sesquialtera
jusqu’à ce que la musicologue Sylvie Bouissou s’en mêle et découvre que la fameuse chanson serait très vraisemblablement l’œuvre de… Jean-Philippe Rameau !
j'ai du mal à croire que ça ne soit pas plus ancien que ça ... (on parle de la mélodie)
prudence ...
En tout cas, les mélodies "universelles", il n'y en a pas beaucoup.
Celle là, jingle bells, (encore des cloches!) et "happy birthday to you" ...
Les paroles s'envolent, la musique reste.
Los Teignos
Je m'attendais plus a un hommage au luthier Xavier PETIT... mais bon...
...
Tu m'apprends la triste nouvelle. Je n'étais pas au courant. Et j'en suis d'autant plus peiné que Xavier Petit comptait parmi les luthiers qui avaient un réel désir de partager leur savoir faire via des stages comme de démocratiser le prix des instruments : sa copie de strat à 1600 € me faisait de l'œil depuis longtemps. Ultime bravo à lui, donc.
Merci pour ce bel éditorial accueillant le timide soleil de ce samedi matin. Tout comme la marseillaise, hâtivement (ou idéologiquement)attribuée au génie transcendant d'un musicien de seconde zone, bien des mélodies qui ont traversé le temps ont des racines obscures. C'est en Tunisie que j'avais récolté une version arabe de "Frère Jacques" par un jovial koweïtien. Merci Jean Philippe (si c'est lui) d'avoir aligné les quelques mesures de ce tube international. Dommage de ne pas avoir cité les sources, il faut dire qu'à l'air de la communication planétaire instantanée les sources ne sont pas les mieux loties. Merci tout de même pour ce carillon matinal et plein de bonnes vibrations pour les prochaines publications. Thomas
Pour ce qui est des sources, Radio France a relayé l'info mais l'article le plus détaillé que j'ai trouvé provient du journal La Croix.
http://m.la-croix.com/Culture/Musique/Jean-Philippe-Rameau-est-l-auteur-de-Frere-Jacques-2014-10-06-1216933
Et merci à tous pour vos commentaires.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Los Teignos
j'ai du mal à croire que ça ne soit pas plus ancien que ça ... (on parle de la mélodie)
prudence ...
En tout cas, les mélodies "universelles", il n'y en a pas beaucoup.
Outre le sérieux de la chercheuse qui explique dans l'article mentionné précédemment comment elle est arrivée à cette conclusion, ce qu'il y a de très vraisemblable dans son affirmation tient au fait que Rameau était un grand spécialiste du canon. Une telle sophistication dans une forme aussi simple n'est pas forcément donnée à tout le monde.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 11/10/2014 à 11:05:23 ]
trazom
Et puis Rameau, c'est quand même pas tout jeune. On doit être grosso modo dans les mêmes années que Bach, juste après Monteverdi, Purcell, Scarlatti, (Vivaldi ?), c'est à dire en plein baroque.
Los Teignos
Oscar Wilde étant d'ailleurs crédité de quantités de bons mots qu'il n'a probablement fait que rapporter. Tout comme Freud n'a pas sorti la psychanalyse de nulle part, tout comme Newton espionnait ses concurrents, cependant que Shakespeare n'a probablement même jamais existé. Mais l'occasion était trop belle, toutefois, de ne pas dire mon admiration pour ces chants qui traversent le temps par la tradition orale, sans besoin aucun de l'industrie du disque, parce qu'ils ont le pouvoir de s'imprimer dans la culture collective. De fait, oui, quel qu'en soit l'auteur, les chansons comme Frère Jacques ou Au clair de la lune me fascinent plus, à bien des égards, que l'oeuvre complète de bien des musiciens célèbres et admirés parce qu'ils ont vendu quelques petites centaines de millions de disques, alors que ces chants ont parcouru des dizaines de milliards de bouches et d'oreilles. Je les aime aussi parce qu'on y revient à l'épure : des textes et une mélodie. Pas d'interprétation nécessaire, pas de production, de technique ou de son comme si ou comme ça, ce qui, pour moi, est la base de la chanson. Des notes, des mots, et c'est marre.
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