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Sujet Editorial du 12 septembre 2015 : commentaires

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1 Editorial du 12 septembre 2015 : commentaires

Qu’est ce que c’est ? Une armoire ? Un piano droit ? Une enceinte de sono ? Non, non et non. C’est juste un disque dur de 5 MB tel qu’il se présentait en 1956…

Passé le sourire, c’est le vertige qui nous prendra en songeant à l’évolution exponentielle des nouvelles technologies : réservé aux centres de recherche, cet énorme disque IBM coûtait très probablement des millions de dollars à l’époque, et voici que 60 ans plus tard, Monsieur Tout-le-Monde peut acheter une clé USB offrant 25 600 fois plus d’espace pour une cinquantaine d’euros… 25 600 fois plus d’espace pour stocker des millions de livres, des centaines de films ou encore des dizaines de milliers de morceaux de musique, plus que l’homme qui a acheté la clé ne pourra sans doute jamais lire, voir ou écouter de toute sa vie. Dans le creux d’une main…

Et parce que dans 6 mois, 1 an ou 10 ans, la capacité de la clé aura doublé, décuplé, centuplé, il viendra le jour où l’homme ne saura plus quoi mettre sur sa clé pour la remplir, ni ne sera capable de se rappeler tout ce qui tient dans le creux de sa main. En vis-à-vis des prophéties de Ray Kurzweil, le vertige est aussi là, et il explique sans doute en partie la nostalgie que beaucoup ressentent face aux objets rassurants d’un passé où les limites semblaient plus humaines ; cette glorieuse époque, par exemple, où l’on ne pouvait tenir qu’une dizaine de chansons dans sa main sur un 33 tours et où le DX7 augurait de l’avenir de la synthèse.

C’est sans doute en pensant à eux que Yamaha réédite avec la série Reface quatre de ses plus mémorables claviers, à commencer par le DX passé au crible par notre Synthwalker national. De son côté, Roland tente de concilier le meilleur des deux mondes au sein de l’hybride JD-XA, tandis que Focusrite embrasse l’avenir avec sa Clarett 8Pre à connectique Thunderbolt. De quoi satisfaire les uns comme les autres en somme, en attendant que tout ce petit monde ne finisse par tenir dans le creux d’une main.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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11
Merci à tous pour vos commentaires, et notamment à nicktronik qui m'a fait rosir.

Citation :
Dans le genre armoire électronique, le prototype du DX7 était sympa aussi. La photo vient de la brochure de présentation du DX7


Excellent oui !

Citation :
Même réflexion que Los Teignos lorsqu'un de mes élèves s'est pointé fièrement avec un DD rempli de téras de musique piratée. Je lui ai conseillé de commencer de suite à s'assoir par terre et à écouter, il aurait peut-être fini à la retraite...
"S'assoir par terre", c'est qui déjà? Mince, j'ai oublié, vite, internet, notre mémoire collective (et sélective


Oui, c'est génialement ridicule cette profusion : nous surproduisons des données, au point que même en les surconsommant, elles dépassent notre finitude et nous ne parvenons pas à les embrasser autrement qu'en les confiants à des ordinateurs qui font des metadonnées. On estime à 4 millions le nombre de chansons qui n'ont jamais été écoutées sur Spotify : à quoi sert alors de les stocker, ou même de les créer ?

L'autre aspect, c'est qu'en suivant cette logique de marché, l'art ne devient plus fédérateur mais clivant, ce qui amorce une forme de déclin culturel il me semble.

Ca me rappelle le texte d'un chanson à moi que je n'ai jamais enregistrée (j'ai la musique en tête depuis 20 ans mais je n'ai jamais poursuivi le texte) :

A présent qu'on a plus de poètes que de mots
Et pas grand chose à dire de nouveau
Puisque tout ce qu'on sait faire
C'est bégayer l'éphémère
Autant se taire

Et s'allonger dans l'herbe
Regarder les soleils
Qui un à un s'éteignent
Jusqu'à ce que le froid vienne
Et nous prenne...


Citation :
Une simple recherche et vous sauriez que ce disque ne valait QUE 50 000$. . ..
Même s'il pesait une tonne sur la balance


Merci pour l'info ! J'aurais dû vérifier effectivement car on est loin du million à l'épqoue. Pour resituer toutefois, précisons qu'une très belle maison en Californie coûtait alors entre 20 000 et 30 000 dollars, une belle voiture entre 3000 et 4000 $, tandis que le revenu annuel d'un américain tournait autour de 4000 $ et que le Big Mac inventé en 1967 coûtait quant à lui 15 cents. Ramené au pouvoir d'achat des américains de l'époque, qui était sans doute plus élevé que celui des français concernant ces produits technologiques, je pense qu'on peut sans doute alors parler de millions d'aujourd'hui.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 12/09/2015 à 13:21:17 ]

12
+1 pour ce qui est du prix.

Citation :
On estime à 4 millions le nombre de chansons qui n'ont jamais été écoutées sur Spotify : à quoi sert alors de les stocker, ou même de les créer ?

Les créer ? Parce que leurs créateurs en avaient envie, tout simplement. Qui a la légitimité pour dire qu'un truc doit ou pas être créé ?
Les stocker ? Peut-être parce qu'un jour, un des obscurs artistes auteur d'un de ces chansons connaîtra un peu de succès et qu'on sera alors bien content de trouver ces premières oeuvres, voire qu'on se rendra compte qu'elles sont excellentes. Tu sais comme moi que ce n'est pas parce qu'une oeuvre ne rencontre pas de public qu'elle n'est pas bonne.
13
Citation de gentil :
C'est vertigineux :oo:
Ça explique pourquoi rien ne vaut une bonne vieille Telecaster :bravo:


Ah, ma Telecaster, 35 ans au compteur. Elle en a vu des kids:bravo:
Pour en revenir au sujet et être hors sujet : Tant qu'y aura de la latence sur nos bécanes, la profusion ne m'impressionnera pas. C'est quand même l'époque de Monsieur+. Cette collectionite et cette quête de remplissage dénote plus pour moi un vide social qu'une avancée scientifique. Y'a des trous dans les âmes et on les remplit comme on peut...

Merci à Los Teignos pour ses Editos (lire éditosses pour que ça rime)

[ Dernière édition du message le 12/09/2015 à 16:28:06 ]

14
Tout bon.
icon_bravo.gif

Je lis en ce moment le bouquin de Christophe Galfard "L'univers à portée de main". C'est très simplifié pour comprendre quelques règles qui définissent et régissent l'Univers, mais c'est très sympa pour mesurer tout ce qu'on ne sait pas...
Le refuge dans la musique est alors salutaire. Je vais vite finir ce bouquin, car ensuite j'ai 4 millions de titres à écouter sur spotify !icon_wink.gif

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

[ Dernière édition du message le 12/09/2015 à 22:05:04 ]

15

Très bon éditorial encore une fois et qui ouvre la réflexion sur la technique qui se développe à une telle vitesse qu'on se demande si ce n'est pas elle qui finit par nous séparer de nous-mêmes.
En tout cas, bravo Los Teignos.
16
x
Hors sujet :
Citation :
la technique qui se développe à une telle vitesse qu'on se demande si ce n'est pas elle qui finit par nous séparer de nous-mêmes.

Je crois qu'il faut rester très vigilant. J'étais assez addict à un jeu sur smartphone (Ruzzle, un jeu de lettres gens Boogle). J'ai décidé de le désinstaller : avec des parties de 2", c'est le truc nickel pour jouer dès que t'as un temps mort, genre aux chiottes. Sauf qu'à force de ce genre de trucs, on ne se retrouve plus avec soi-même et on ne prend plus le temps de penser.
17
Citation de Will :
x
Hors sujet :
Citation :
la technique qui se développe à une telle vitesse qu'on se demande si ce n'est pas elle qui finit par nous séparer de nous-mêmes.

Je crois qu'il faut rester très vigilant. J'étais assez addict à un jeu sur smartphone (Ruzzle, un jeu de lettres gens Boogle). J'ai décidé de le désinstaller : avec des parties de 2", c'est le truc nickel pour jouer dès que t'as un temps mort, genre aux chiottes. Sauf qu'à force de ce genre de trucs, on ne se retrouve plus avec soi-même et on ne prend plus le temps de penser.


bien parlé Will Zegal
oui , le probleme est là . on peut appuyer sur "STOP" .Et on doit le faire .
décider d'arrêter . laisser son télephone chez soi même .

quand on nous dit "restez connectés" , il ne s'agit là que d'une connection horizontale . rien d'autre . c'est pratique , mais ça ne suffit pas .

pour être connecté à soi , il faut le décider , prendre ce temps , il nous a été ravi par toutes sortes de gadgets - qu'il faut voir comme tels - qui ne remplissent pas une vie . ils nous éloignent de nous mêmes.

pour se connecter intérieurement voire verticalement , il faut laisser tout ça au placard durant un moment au moins .
même si à l'avenir on nous flanque des implants et propose de la "réalité augmentée" , ce ne sera là que de l'horizontalité , liée à la matiere , à l'intellect .et au final : du commerce .

dans la véritable de connection de Soi à Soi , le bénéfice essentiel sera de nous mettre en connection avec notre intuition , donc de capter ce qui est au delà de l'espace et du temps !
et c'est par ce biais que l'on peut recevoir , et donc par ce biais qu'on peut être créatif .
amener du nouveau .
quelque chose qui ne soit pas uniquement lié plus ou moins à ce qui se trouve dans notre mémoire .
ensuite , notre personnalité particuliere et aussi notre culture ,nos acquis , notre audace etc ... vont colorer ce qui nous est donné par l'intuition . ce qu'on amène de neuf vient toujours par l'intuition . même Einstein le disait ( cité par carl gustav jung ) ; il n' y a que l'intuition qui vaille .



En france on a du pêt drôle , mais on a pas d'idées.

CANIGOU ...C'EST  FOU !!!

un jour ton tour viendra

[ Dernière édition du message le 16/09/2015 à 03:34:08 ]

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Hors sujet :
Citation :
laisser son télephone chez soi même .

Tiens, ça m'est arrivé involontairement ce matin. J'avais rendez-vous chez le toubib à 11:30. Pris par le boulot, je pars précipitamment en oubliant mon smartphone, ce qui ne m'arrive presque jamais.
Bon, quand je le réalise, je suis parti et pas le temps de faire demi-tour. Bon, c'est pas un problème pour aller chez le toubib (dans la ville à 15 bornes), mais bizarrement, ça me préoccupe. Il faut que j'appelle quelqu'un sur l'heure de midi pour une réunion prévue le soir même. Et je n'aurai pas mon livre en cours dans la salle d'attente.
Et puis, après, après, je dois retrouver ma douce pour déjeuner. Elle est en formation dans la même ville et je ne sais pas exactement où c'est.
Bah, elle sort à 12:30, j'aurai bien le temps de chercher. Mais quand même... Je suis bien embêté de ne pas avoir mon portable.

J'arrive pile à l'heure. Mon toubib me reçoit tout de suite. 10 minutes plus tard, je suis sorti. J'ai largement le temps de trouver l'école de ma douce. On s'est fait un déjeuner sympa sur l'herbe. J'ai appelé le gars que je devais joindre en rentrant à la maison. Finalement, la réunion est reportée parce qu'il y a un absent.

Bref, il n'y avait pas de quoi flipper. Sans dire que j'ai flippé, ça m'a un peu préoccupé et agacé d'avoir oublié mon téléphone. La preuve que je suis accro. icon_facepalm.gif
Je crois que je vais "l'oublier" plus souvent.
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Hors sujet :
Ahah, c'est marrant, quand j'oublie mon téléphone, c'est mon entourage qui me houspille car ils n'arrivent pas a me joindre. Le comble c'est qu'en temps normal je reçois un appel tous les 3/4 jours. Mais comme d'hab il suffit de ne pas l'avoir pour recevoir douze appels dans la journée.


Sinon, je trouve que ca donne le tournis cette évolution. Mais je trouve ca top aussi.

Bien sur le gavage cerebral de données est un gâchis. On ne prends pas le temps d'apprécier ce flux de données. J'ai moi meme eu cette collectionnite aiguë, téléchargé des albums en masse, puis est venu le jour de faire le tri pour alléger les disques durs. Alors la, je me suis rendu compte que j'avais téléchargé des albums tout pourris, ou que la zik ne me plaisais pas, bref, je consommais bêtement.

Autre exemple, hier soir j'ai fait le ménage dans l'ordi pour amélioré ses perfs et trier mes vst et plug ins inutiles. Résultat : 5 heures passées a trier, tester et effacer 6 ans de gavage de vst/vsti compulsif. Je suis maintenant avec une collection de plug beaucoup plus restreinte et complètement fonctionnelle.

The underground doesn't stop. Passe voir, on sait jamais.