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Sujet Editorial du 19 mars 2016 : commentaires

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1 Editorial du 19 mars 2016 : commentaires

«Nous commençons à voir des commentaires négatifs sur le côté terrifiant d’un robot qui pourrait voler le travail des humains. Nous n’allons pas commenter cette vidéo parce qu’il n’y a pas grand-chose à ajouter et parce que nous ne voulons pas répondre à la majorité des questions qu’elle soulève.»

Ainsi s’exprime la directrice de communication de Google X, après que la vidéo sur le robot Atlas, inventé par la société Boston Dynamics que Google/Alphabet avait rachetée il y a un peu plus de deux ans, a choqué un bon paquet d’internautes sur le web. Atlas y apparait d’une troublante humanité dans son habileté à marcher, ouvrir des portes, reprendre son équilibre ou porter des colis, comme dans son asservissement à l’homme qui le « martyrise » dans la vidéo. A le voir réduit à l’état d’esclave égyptien au temps des pyramides, on aurait presque envie de le défendre, de lui payer une bière et de militer pour qu’il ait le droit de vote, de se marier avec des robots du même sexe, d’adopter des enfants... ou du moins celui de poursuivre Boston Dynamics et Alphabet devant les tribunaux pour harcèlement moral et violences sur le lieu de travail.

Or, si Google a pour habitude de ne pas vouloir répondre aux questions que soulèvent ses multiples activités, il ne voudrait pas non plus voir son image plombée en passant pour l’inventeur de Skynet, surtout à l’heure où les robots militaires deviennent un sujet aussi préoccupant que celui de l’écologie, surtout à l’heure où une Google Car est rentrée dans un bus…

Boston Dynamics est donc en vente, Amazon et Toyota s’étant déjà montrés intéressés, tandis que Google continuera ses autres activités sans vouloir répondre à la majorité des questions qu’elles soulèvent : la génétique, l’intelligence articificelle, la production énergétique, l’hébergement de vidéo, de musique, de photos, la numérisation des livres, la cartographie, la téléphonie mobile, la publicité et accessoirement, mais alors vraiment accessoirement, le développement d’un moteur de recherche qui fait déjà figure de moteur de perdition face à la clarté d’un Qwant.

Sans passer par Google, je vous annonce donc le programme de la semaine sur Audiofanzine, avec pour commencer le test des chouettes hollowbodies Epiphone Gary Clark Jr, celui de l’étonnant synthé pour guitare Boss SY-300 et celui, à marquer d’une pierre blanche, de l’Una Corda de Native Instruments, un prototype de piano qui n’est ni plus ni moins que le premier produit à recevoir un 5 sur 5 dans l’histoire d’AudioFanzine, tout simplement parce le pourtant très exigeant Sleepless n’a rien eu à redire sur la chose. Je vous complète ça de l’interview de l’ingé son David Kimmell et d’un numéro d’On Refait Le Patch spécial Questions/Réponses et vous devriez être bien occupés pour cette semaine.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Salut nem,

D'abord, n'oublions pas une première remarque d'importance : aussi performante soit-elle, la machine ou le robot consacrent d'abord l'ingéniosité technique de l'humain.

Ensuite, je ne pense pas qu'on puisse dire de l'objet (un robot est bien un objet, n'est-ce pas ?) qu'il ait ou non des complexes. Plutôt que "décomplexée", je dirais que la machine que tu évoques est "a-complexée" : elle n'a ni conscience ni vie psychique ni affect (remords, satisfaction, empathie, etc.).

Dans certains cas - on l'a vu avec l'exemple du robot twitteur - elle est capable de reproduire des faits de langage, d'imiter... mais sans discernement. Lorsqu'entourée de propos correspondants, elle sera tour à tour raciste et tolérante, niaise et exigeante, mondialiste et patriote...

Ce que tu décris comme étant le fait de "se lâcher" (et qu'on pourrait comprendre chez un humain qui, volontairement ou non, peut perdre plus ou moins longtemps quelques inhibitions) suppose de ne plus respecter certaines règles - en général, celles de la politesse, de la bienséance, etc. Ici, la machine dispose-t-elle de cette faculté ? J'en doute...

Tout au plus peut-on programmer l'intelligence artificielle pour ne pas employer certains mots ou expressions (c'est d'ailleurs ainsi que fonctionnent les logiciels de contrôle parental, par exemple) mais comment cette même machine peut-elle comprendre les métaphores ou sous-entendus d'une phrase ou d'un texte ? Peut-elle saisir un jeu de mot ou une blague ? Distingue-t-elle seulement quand elle a affaire à une tournure ironique ou humoristique ?

Et quand bien même l'humain programmerait-il le robot pour qu'il n'aille pas "trop loin" dans ses propos, ne lui transmettrait-il pas, du coup, une part de sa propre éthique ?

Mais l'Homme n'est pas seulement une créature intelligente, il peut aussi être moral et sensible. Et le langage n'a pas pour seule fonction de nommer le monde, il permet aussi de le penser... Deux aspects que ne peut maîtriser le robot.

En revanche, lorsque tu dis que le robot "aurait probablement surpassé" l'humain, je crois comprendre que tu désignes le fait d'aller encore plus loin que lui dans le manque de retenue et de moralité. C'est une vision assez nihiliste de l'Homme : le surpasser serait aller vers davantage d'abjection ? Ce qui reviendrait à envisager que c'est la-dessus que se fonderait l'humanité, ce que je ne me sens pas prêt à défendre, même si je m'inquiète souvent de la conduite de certains de mes contemporains !

Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.

 

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Hors sujet :
Citation de patrick_g75 :
D'abord, une expression dont on prétend qu'elle signifie "que plusieurs personnes abordent le même sujet".
Ensuite, qu'elle signifie (Voltaire dixit) : "deux personnes qui expriment la même idée".

Soyons beaux joueurs :
- "une expression un peu figée du français qui signifie souvent que (...)"
- "(...) deux personnes qui expriment la même idée en même temps, ou qui font la même chose"
;)

Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.

 

93
Le corps humain est une mécanique au même titre que tout élément constitutif de notre environnement : la nature.
Nous n'en avons juste pas encore réalisé la complexité (dans son ensemble).
En attendant nous nous étonnons de nous même et nous estimons supérieurs à tout ce qui nous entoure : la nature.
D'où notre attitude féodale et méprisante vis à vis de cette dernière.
Les mécanismes (humour, amour, et autres sentiments, sens tels que traduits par des termes comme le talent, le sens de l'esthétique) qui nous semblent aujourd'hui être le fruit du "hasard" ou d'une faculté propre à l'homme seront un jour "définis" et reproduis.
On s'étonnera, on s’inquiétera. On comprendra... éventuellement.
On agira... éventuellement.

[ Dernière édition du message le 09/04/2016 à 11:21:03 ]