1Posté le 16/07/2016 à 01:50:03Editorial du 16 juillet 2016 : commentaires
Des vieux comme des gamins. Des hommes comme des femmes. Des blancs, des noirs, des jaunes, de France ou de partout ailleurs. Des qui croyaient en un Dieu, d’autres qui croyaient en un autre, d’autres qui n’y croyaient pas et d’autres agnostiques encore. Des qui venaient juste de s’embrasser, de pouffer à une blague ou de s’engueuler pour garer la voiture, qui s’étaient payé une glace ou qui s’étaient pris en photo sous le ciel embrasé de bleu, de rose, de vert pétaradant.
Et puis plus rien. Plus rien que des vies fauchées. Et le silence écrasant de ceux qui restent, blessés ou témoins meurtris, rescapés ou téléspectateurs. Avec derrière cette horreur, quelque chose de sans doute plus terrible encore : cette impression de déjà-vu, la même boule au ventre, la même gorge à angle droit, le même mutisme, les mêmes pensées, la même histoire, les mêmes bouquets et mêmes bougies. Comme si le malheur avait pris ses quartiers et qu’il devait revenir nous voir périodiquement pour montrer ce même visage. Comme si ce genre de choses, il fallait se préparer à le vivre encore et encore.
Et parce que les mots justes viendront à manquer aux uns, parce que les mots injustes viendront trop facilement aux autres, il en faudra des notes, de celles qui combattent comme de celles qui relèvent. Je ne vois vraiment que ça à faire, si dérisoire que cela puisse paraitre, et je m’en remets à vous pour cela.
témoigner du respect et de la retenue là où cela devient prioritaire . c'était bien , même si à l'échelle de la peine qui a atteint les familles ça reste atomique .
Les mots pour le dire... Comme toujours mais peut-être encore plus que jamais.
J'aurais voulu en trouver d'aussi justes pour vous dire mon émotion mais je n'en vois qu'un : merci.