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Sujet Des mots qui font peur et pourtant !

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1 Des mots qui font peur et pourtant !
Marketing

promo

design

packaging

visuel

distrib

vendabilité

etc etc ....


Mais je voulais juste lancer un debat >

le marketing , par exemple , ca existe , point , non ? on peut plus faire sans ...

donc je trouve que la France est a la masse a ce niveau , ya comme des mots pas gentils , alors que tout depends quelles sont les idées et la musique qui y sont soumis non ?
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Citation : Ouais c cette honte que je voudrais devellopper , parce que je suis perso passionné qd je suis sur mes morceaux , mais aussi qd je reflechi a comment les amener , et meme dans les trucs bizness je suis un passionné ...



j'en reviens au début du débat, parce que je viens seulement de tout lire. Je pense que je suis un peu comme ça, aussi.
Bon d'abord je pense que ma musique n'est pas réellement "vendable" commercialement parlant, ou disons pas au point de gagner suffisament pour en vivre.
ceci dit, cela ne m'empeche pas d'attacher une grande importance à la manière dont les gens vont la percevoir, parce que le but final est quand même (pour moi) de la montrer, sur une scene ou sur un disque. Donc la manière de le montrer, de l'amener au gens, devient importante puisque c'est peut être cela, en plus de la musique qui va faire que ça plait ou non.
EN résumé : je ne pense pas que tu sois un vendu loops. Je pense juste que tu essaies de plaire, ou de faire en sorte que ta musique plait. Et que le marketing dans ce cas, c'est un peu comme manger un chewing gum à la menthe avant d'aller en boite pour éviter de sentir le kebab : ça ne change pas intrinsèquement ce que tu es, mais ça passe un peu mieux.

Zero
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Tinkiet je sais que je suis pas un vendu :mdr: :mdr: :mdr:

c t juste pour lancer le truc ...
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Euh j'ai pas vraiment suivi le truc , dsl ...

Pourquoi peur ??? faut gagner de l'argent dans la vie
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Ta ta ta tâaaaam.

(C'est du Beethoven. Vous savez, le mec qui a fait connaître sa musique en jouant dans les salles de Vienne, en piquant des colères monstres qui ont rendu le personnage aussi inquiétant que populaire - un style Prince de l'époque - tout le contraire de ce raté de Mozart a qui, comme Vanessa Paradis, on n'a pas pardonné d'avoir été un génie précoce - pourtant, à sa maturité - un peu plus que Vanessa my love - il fut sublime.)

Bon, je reprends (si c'est dur à suivre, je veux bien répondre aux questions après)

La musique, comme tout art, c'est de l'égo. De l'égo qui pousse. Et parfois, ça fait mal quand ça sort. Et c'est destiné à qui? Toujours à soi. Soit on fait de la zik que pour soi, considérant qu'on est le seul apte à la juger (c'est le parcours court, le plus simple, mais on ne peut en vivre que si on est soi-même très riche), soit on cherche à la vendre à un peu, beaucoup, énormément de gens, pour se renvoyer l'image de ce qu'on a fait. A l'arrivée, la musique du parcours court (l'inaudible pour les autres) n'emmerde personne, tandis que la musique du parcours massif (Michael Jackson) plaît au plus grand nombre et emmerde quelques-uns mais influence tout le monde.

On me dira : la musique, c'est un mode de communication. O.K. Tu peux m'expliquer quel besoin on peut avoir de diffuser sa musique auprès de 4,700,645,893 - 94 - 95 - 96 personnes dont on n'en connaît par même un 250 millionième (à condition d'avoir 16 amis au moins - je ne sais pas si je suis parfaitement clair). Donc, soyons clair, la musique, soit c'est une méthode yogique pour se réfugier quand tout va mal, soit c'est une méthode comme une autre, mais plus torturée que d'acheter une Ferrari, de se faire remarquer.

Of course, ça vaut de l'argent. Tu veux qu'on te remarque? Eh bien, faut payer. Marketing, producteurs (véreux, ou pire : généreux), distributeurs (véreux, ou pire : honnêtes), directeur artistique (disco, ou pire : surdoué). Faut raquer dans cette fange-là, qui n'est complémentaire que de l'analité de notre égocentrisme. Ça sent peut-être pas bon, mais le pet, c'est de nos instruments, ou plutôt de nos esprits qu'il sort. Le reste, c'est qu'à force de faire croire aux gens qu'on est extraordinaires, ils ont fini par croire que la msique valait de l'or. En barres.

Je veux faire un CD. Je fais un CD. Je travaille à un alboum, mon premier, et je suis sûrement déjà trop vieux (bien que moins que Goldmann) pour me lancer. Je m'en fous. Je ferai tout pour que ça marche, et si ça marche pas, au pire, j'aurai montré à quel point je peux être bon (pour mes ennemis) ou mauvais (pour mes amis - ceux qui n'aiment jamais vraiment tout à fait ce qu'on fait parce qu'ils savent trop bien de quelle nourriture nos pets sortent). Au mieux, j'aurai vendu mes 1000 CD à la famille ou même j'aurai convaincu l'un ou l'autre producteur de films que je peux faire de la musique pour un court métrage qui passerait à Cannes dans une salle de 8 personnes, dont une s'extasierait sur la musique.

Quand Sevran dit "il faut être d'une arrogance, d'une prétention invraisemblable pour faire le métier que nous faisons", il met le doigt sur la plaie, exactement. Oui, nous sommes des prétentieux. Et les moins prétentieux, les plus honnêtes, les plus corrects sont ceux qui reconnaissent n'avoir pas besoin d'un public. Les autres auront, en se déclarant pauvres musiciens, oublié les conquêtes merveilleuses que nos guitares, nos textes ou nos pianos nous ont permis de faire. Des amis, des amours, et moins des emmerdes.

Se plaindre ensuite de "mots qui font peur", c'est refuser de payer le prix de sa prétention. Quoi? Tu voudrais que ta musique soit reconnue, mais tu refuses le marketing? Quoi? Tu râles sur Michael Jackson mais tu rêves d'être à sa place? Quoi? Tu te plains d'intermédiaires véreux mais tu es attiré toi-même par l'or de la Zik? Zouk!

Alllons, allons, mes enfants, revenez sur terre. Y'a des mecs, y doivent serrer 4.500 boulons, tous identiques, par jour, pour obtenir un chouïa plus que le SMIG, avec quatre enfants, une femme au chômedu, la retraite trop tard et l'asphyxie trop tôt. Des mecs qui savent pas lire. Des psychotiques perdus à 10 ans, largués à 15, morts à 20. Même si on ne vit pas de ce qu'on fait, de ce qu'on aime, c'est notre choix. Se plaindre de ce que ce choix entraîne, c'est cracher dans notre propre soupe.

Sluuuurp.

"Ne rien faire, c'est tout dire"
"Ne rien faire, c'est tout dire" - viendez voir mon MySpace : http://www.myspace.com/marcelsel