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1 Proposer des pistes pour un nouveau modèle économique dans le secteur de la production musicale
Je cite une brève de l'AFP (je suppose que je ne serai pas attaqué pour piratage, quand même):

Téléchargement de musique: des organisations dénoncent la campagne du SNEP

PARIS (AFP), le 24-05-2004
Une douzaine d'organisations représentant artistes et public ont dénoncé lundi dans un communiqué commun la récente campagne du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) contre l'échange illégal de musique sur internet, qu'ils jugent "indécente et irresponsable".

"Nous sommes contre une logique purement répressive qui ne peut que détériorer durablement les relations entre les artistes et leur public", déclarent les signataires du texte.

Ils regrettent que la campagne du SNEP "insulte et menace 20 millions d'internautes".

Début mai, le SNEP a lancé dans les médias une campagne intitulée "la musique gratuite à un prix" montrant un doigt d'honneur pointant un site d'échange de fichiers mp3, puis le même doigt derrière des barreaux accompagné de la mention: jusqu'à 300.000 euros d'amende et trois ans d'emprisonnement.

"Nous demandons l'arrêt immédiat des pressions et menaces fondées sur des poursuites judiciaires à l'encontre des internautes tant qu'un vrai débat n'aura pas eu lieu et que des solutions innovantes n'auront pas été proposées", poursuivent les organisations.

Elles dénoncent "une vision archaïque de l'internet qui prétend éradiquer les échanges de fichiers alors que ce mode de diffusion en plein développement peut être une source de progrès et de diversité pour le public, mais aussi pour les artistes".

Elles plaident "pour une pédagogie respectueuse et intelligente et "des solutions innovantes favorisant l'émergence de nouveaux modèles économiques qui se substitueront à la gratuité des échanges".

Les signataires du texte sont l'ADAMI, qui gère les droits de plus de 60.000 artistes-interprètes, la Société de perception des droits des artistes interprètes de la musique et de la danse (SPEDIDAM), le Syndicat français des artistes interprètes (SFA, affilié à la CGT-Spectacle), l'Union nationale des syndicats d'artistes musiciens CGT (SNAM).

Il y a aussi le Syndicat National des musiciens (SNM-FO), le Syndicat National des artistes plasticiens (SNAP-CGT), l'AICE (union de syndicats des artistes, créateurs et enseignants de la musique, de la danse, de l'art dramatique et des arts plastiques) et le syndicat des artistes et enseignants de la musique et de la danse de Paris-Ile-de-France (SAMUP).

Le public est représenté par l'Union fédérale des consommateurs-Que Choisir, l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), fédérant plus de 400 associations locales de consommateurs, la Ligue de l'enseignement et l'Union nationale des associations familiales (UNAF).






... bon, il y a eu moult débats sur la question, et la plupart (j'ai pas dit tous, j'ai dit la plupart) seront d'accord sur ce double constat:

- la campagne actuelle faite de coups d'éclats répressifs et de menaces, tente de maintenir un système caduque et son aspect caricatural n'est pas forcément pour amener des solutions pérennes, outre les tensions qu'elle induit entre les consommateurs et les producteurs (au sens large, einh).

- d'un autre côté, les artistes et les nombreux autres intervenants de la production musicale sont lésés dans le débridage qui s'est installé, les internautes ayant pu s'habituer à disposer du travail de tous ces gens sans contrepartie.


---> j'invite donc les AFiens qui passent par là à dépasser les sempiternels débats sur l'aspect non mercantile de l'art (intéressant mais hors sujet ici), et de voir s'ils peuvent proposer des pistes pour un nouveau modèle économique dans le monde de la musique, qui tiendrait compte de l'ensemble des données actuelles (ce que n'ont pas su faire les majors)...
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Christophe --> tu oublies que mes morceaux sont sur mon site, en téléchargement, que ceux de mon groupe aussi, et que la SACEM n'en a strictement rien à carrer. C'est toléré pour les sites perso, ça ne l'est effectivement plus si tu fais un site de vente... mais de vente de quoi, en fait ? De CD ? de mp3 ?
D'autre part, si l'on veut de la visibilité, ça ne se fera à mon avis pas artiste par artiste. Cela se fera par labels, par regroupements, par liens.

Citation : le principal problème, en amont, est bien celui de la visibilité de l'offre.



Ouais. Combien y a t il d'artistes qui proposent des morceaux en téléchargement ne serait ce qu'ici ? Et sur des trucs comme soundclick ou vitaminic ? Qui écoute vraiment ? Encore ici, on écoute un peu, il y a une espèce de fraternité des membres des forums. Mais vitaminic je ne sais même pas si j'ai déjà écouté un truc là bas...
Alors comment se dépatouiller dans une telle offre ?

Je ne sais pas trop. Moi j'ai pris le parti du "rien à péter", je vais sortir mes propres disques en espèce d'autoprod, avec les potes du Kit. Ca fera toujours une expérience de plus, on voit mieux comment ça marche quand on le fait soi même.

Zero
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Citation : Moi j'ai pris le parti du "rien à péter"



Ouais, c'est aussi ce que j'aurai tendance à faire ... :bravo:
Ce qui n'empêche pas de creuser la question.

Tout à fait d'accord avec toi sur ce fameux problème de visibilité et de téléchargemenets épars.

La sacem "ferme les yeux" pour les sites perso: c'est quand même franchement énervant de se dire qu'on dépend d'une "tolérance" mais qu'on est à la merci des sautes d'humeur ! ('paraît quand même que certains ont eu des problèmes...)

Vendre quoi, CD ou mp3 ... ha lalalalalalala, dure époque ! On sait pas si demain le CD sera encore là, c'est vrai que le tout virtuel a un aspect pratique, mais le CD c'était joli quand même, et puis l'attrait du support physique, concret, et surtout, les pochettes :aime: !
Tout ça va peut-être être remplacé par des portails Internet dédiés ... bof ...

Vitaminic t'as raison c'est un souk navrant.

Bon courage pour le kit !
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Citation : Proposer des pistes pour un nouveau modèle économique dans le secteur de la production musicale



=> tuer 80% des filles de 14 ans (celles qui pensent devenir chanteuses comme lorie)
=> Empêcher Pagny de revenir de Patagonie, y envoyer Obispo...Distribuer leurs droits d'auteurs...
=> Passer du Jazz et du Death Metal en prime (la varièté après 23h)
ou => Plastiquer 95% des radios et télé
=>fractionner et délocaliser les maisons de disques en corée (du nord)

par exemple... :mdr:
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:mdr:

Si seulement ...
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Juste histoire d'étayer ce que je disais plus haut :

Citation : L’industrie du disque sait profiter des sonneries pour mobiles

Les sonneries pour téléphones mobiles voient leur prix flamber avec le succès de l'arrivée des "ringtones" de qualité hi-fi. Une flambée qui s’explique par l’appétit des maisons de disques qui touchent entre 25% et 55% du prix de vente à l’unité.


Sur le marché de la musique en ligne, l'enjeu du moment est de savoir si le payant (iTunes, Napster, Rhapsody, Virginmega ou OD2) va parvenir à concurrencer le gratuit (Kazaa et Cie). Or, auprès du public, ce sont les sonneries musicales pour téléphones mobiles, c'est-à-dire le format le plus cher issu de la dématérialisation, qui rencontrent le plus grand succès.

En 2003, les revenus mondiaux générés par ces "ringtones" sont estimés à 3 milliards de dollars; ils pourraient atteindre 5 milliards en 2007, selon une étude du cabinet londonien Informa. Des chiffres un peu surestimés, nous confiait Gilles Babinet, P-DG de Musiwave, lors d'un récent entretien, mais ils devraient atteindre rapidement l'équivalent de 10% du marché du disque, qui pesait 28 milliards de dollars en 2003.

Pourtant, les sonneries pour mobiles sont chères. En Europe de l'Ouest, leur prix peut varier de 1,15 euro sur le site F1-Live en Belgique à 6 euros chez T-Mobile en Angleterre, observe Informa. Chez Virginmega.fr, il est possible d'acheter une ringtone par SMS pour 1 euro. Mais l'essentiel des ventes est constitué de sonneries mono ou polyphoniques. Avec l'arrivée des sonneries hi-fi, la tendance est à la hausse des prix. Ils peuvent être jusqu'à trois ou quatre fois plus élevés que celui des titres complets vendus en téléchargement sur internet, parfois à 70 centimes d'euros l'unité. Pour Informa, cette inflation est à rapprocher de l'entrée des maisons de disques dans le cercle des ayants droit.

Les sonneries désormais plus chères que les titres en téléchargement

Jusqu'à présent, les auteurs, compositeurs et éditeurs, seuls à percevoir des droits sur les sonneries mono ou polyphoniques, touchaient autour de 10% des ventes, ce qui laissait une marge confortable au détaillant. Mais avec les sonneries hi-fi, réalisées à partir de leurs masters (enregistrements originaux), les maisons de disques peuvent user de leur droit d'autoriser et de licencier leur musique. Selon Informa, entre 25% à 55% du prix de vente de détail des sonneries hi-fi leur sont reversés, selon les détaillants. De quoi creuser l'écart , de plus en plus important, qui existe entre le prix des ringtones et celui du téléchargement de titres à l'unité.

Leur appétit peut paraître démesuré pour ce qui n'est, somme toute, qu'un produit dérivé de plus, doublé d'un fantastique véhicule promotionnel, alternatif à la radio et à la télévision et beaucoup mieux ciblé. Sur le marché, à peine naissant, des sonneries hi-fi – la majorité du parc de combinés n'est pas encore compatible – cette gourmandise ne risque-t-elle de mettre en péril la future poule aux oeufs d'or, tout en dévalorisant la vente de titres entiers en téléchargement, déjà sujet à une guerre des prix?



Source www.zdnet.fr
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Hyper-prévisible mais hallucinant quand même. :8O:

Que dire de plus ? Les majors se rattrappent sur un marché au reformatage facile, à défaut d'avoir oublié de gérer intelligeamment celui de la e-music... mais ca va changer sous peu.

Perso j'arrive pas à imaginer qu'on puisse dépenser autant pour ce type de produits, mais quand je vois mes élèves je dois me rendre à l'évidence ... les valeurs marchandes sont évidemment d'abord dictées par la spéculation que l'on fait sur la demande...

Il n'est pas inintéressant de rapprocher la dématérialisation de l'offre, de celle de l'artiste, qui perd ainsi davantage le contact "physique" et symbolique avec son public; la musique étant déjà à l'origine, sans doute, le plus immatériel des arts, on en arrive au concept d'une rétribution au seul transit de l'information, un "droit d'accès" à perpétuer, abrogeant l'idée de possession privée. C'est ce sentiment qui a d'abord induit tout naturellement les gens à ne pas payer, pour ensuite, sous peu, accepter massivement de plus ou moins "s'abonner" ou de réformer leurs automatismes en vue d'un accès payant mais facile, bel et bien avec la philosophie du droit d'accès pur et simple: c'est exactement ce que tu disais lorsque tu parles de la fusion avec les fournisseurs d'accès, et cela implique bel et bien la prééminence de l'outil de diffusion avec ses contingences de visibilité.