Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Test écrit
119 réactions
Drummer supérieur
9/10
Award Valeur sûre 2017
Partager cet article

Près de trois ans et demi se sont écoulés depuis la sortie de l’excellent EZdrummer 2 et près de 10 ans depuis celle de Superior Drummer 2, soit une éternité à l’échelle informatique ! Inutile de dire qu’on n’en pouvait plus d’attendre cette troisième mouture de la batterie virtuelle de Toontrack. Souhaitons donc que notre patience forcée soit dignement récompensée.

Test du Toontrack Superior Drummer 3 : Drummer supérieur

Si Toon­track s’est appliqué à sortir de nouvelles banques de sons ou de presets pour Super­ior au cours des dernières années, force est de consta­ter que le logi­ciel commençait à accu­ser son grand âge. Ce n’est donc pas tant au niveau du son qu’il y avait à redire, mais au niveau de l’in­ter­face vieillotte, de l’er­go­no­mie et, plus encore, des fonc­tion­na­li­tés. Tant d’as­pects que Toon­track avait révo­lu­tion­nés avec son EZdrum­mer 2 de sorte qu’on se deman­dait ce qui pouvait bien prendre autant de temps à l’édi­teur pour nous sortir un EZDrum­mer Pro qui aurait suffi à notre bonheur. Or, c’est bien de Super­ior Drum­mer 3 qu’il est ques­tion et si Toon­track a bien évidem­ment incor­poré tout ce qui a fait le succès d’EZdrum­mer 2 dans cette nouvelle version, il ne s’est pas arrêté à cela, loin de là.

Des drums, des femmes et de la bière, nom de Dieu !

Toontrack Superior Drummer 3 : kits

Cela commence avec une toute nouvelle banque de sons compre­nant 6 kits de batte­rie enre­gis­trés en multi­ca­nal aux studios Galaxy par George Massen­burg, l’un des plus pres­ti­gieux ingé­nieurs du son au monde. On lui doit notam­ment la disco­gra­phie d’Earth, Wind & Fire mais aussi d’avoir tenu les faders derrière James Taylor, Billy Joel, Toto, Jour­ney, Made­leine Peyroux, Weather Report, Randy Newman, Lyle Lovett, Aaron Neville, Linda Rons­tadt, Herbie Hanco­ck… parmi bien d’autres ! Et on lui doit surtout d’avoir inventé au début des années 70 un outil qui a révo­lu­tionné le mixage : l’éga­li­seur para­mé­trique.

Bref, un grand monsieur doublé d’un parfait gent­le­man auquel Toon­track a demandé de venir enre­gis­trer 6 batte­ries dans l’un des plus beaux et grands studios du monde. Pourquoi venir en Belgique aux Studios Galaxy, me deman­de­rez-vous ? Parce qu’avec sa salle immense, le lieu est devenu une réfé­rence pour la capta­tion multi­ca­nal. C’est là d’ailleurs la première grosse nouveauté de ce Super­ior 3 qui n’est plus limité à la stéréo mais s’ouvre au surround gérant jusqu’au 11.0 sur les 6 nouvelles batte­ries propo­sées.

…avec la gestion de la repisse entre les diffé­rents micros…
…pour les 6 batte­ries propo­sées : AyotteGretsch, Ludwig Clas­sic, Ludwig Concert, PearlPremierYamaha
…cer­taines étant dispo­nibles en jeu aux balais, aux rods ou aux maillo­ches…
…le tout complété par 350 samples issues des plus popu­laires boîtes à ryth­mes…

Résul­tat de l’ad­di­tion : 230 GB de samples !

Ah oui, quand même : en vis-à-vis des 20 petits GB de samples de Super­ior 2, ça se pose là et va devoir en obli­ger plus d’un à inves­tir dans un nouveau disque dur. Sauf que Toon­track a prévu le coup : pour un surcoût de 190 euros, il est possible d’ache­ter un disque SSD de 500 Go conte­nant la banque, tandis que l’ins­tal­la­tion est modu­laire : vous pouvez très bien vous conten­ter d’ins­tal­ler les 6 kits avec les micros de base pour un rendu stéréo, ce qui occu­pera « juste » 40 GB d’es­pace. En fonc­tion de vos besoins, vous pour­rez y ajou­ter le pack Rooms Mics 1 (qui contient des micros d’am­biance supplé­men­taires), Rooms Mics 2 (qui permet de gérer le surround en 5.0), Rooms Mics 3 (pour le surround jusqu’en 11.0 avec gestion de la hauteur) et enfin le pack Extra Bleed, qui rajoute les samples de repisse qui ne sont pas inclus dans les autres packs. Voyez que chacun devrait trou­ver chaus­sure à son pied dans ces diffé­rentes options, même si l’on regrette qu’il ne soit pas possible d’ins­tal­ler tous les micros pour un seul kit seule­ment…

Je ne résiste pas à l’en­vie de vous faire écou­ter le même groove joué par les 6 kits dans leur plus simple appa­reil (pas de produc­tion côté mixage donc, juste le son de base des micros) :

Kit Yamaha
00:0000:25
  • Kit Yamaha 00:25
  • Kit Premier 00:25
  • Kit Pearl 00:25
  • Kit Ludwig­Con­cert 00:25
  • Kit Ludwig­Clas­sic 00:25
  • Kit Gretsch 00:25
  • Kit Ayotte 00:25

Ça sonne mais ce n’est pas une surprise, Super­ior Drum­mer 2 n’ayant déjà plus grand-chose à prou­ver sur ce terrain depuis long­temps. Et ça donne surtout une bonne idée des instru­ments mis à votre dispo­si­tion et que vous allez pouvoir combi­ner, mixer, trai­ter comme bon vous semble pour trou­ver LE son de batte­rie.

Pour en finir avec la banque, préci­sons d’ailleurs que Toon­track propose à des fins de laye­ring plus de 350 samples de boîtes à rythmes qui vont venir gonfler vos kits. De Buchla à Stei­ner en passant par Roland ou Simmons, il y a de quoi boos­ter chaque élément de votre kit, sachant que pas mal de ces samples sont produits avec une optique gros son qui fait plai­sir. Voyez d’ailleurs ce qu’on obtient en rajou­tant quelques couches d’élec­tro­nique sur le kit Ayotte de base :

Layers Ayotte Elec­tro origi­nal
00:0000:05
  • Layers Ayotte Elec­tro origi­nal 00:05
  • Layers Ayotte Elec­tro 00:05

Bref il y a de quoi faire sachant qu’après cette entrée en matière, l’heure est d’ailleurs venue de péné­trer plus en profon­deur dans le logi­ciel, en nous arrê­tant d’abord sur son inter­face flam­bant neuve.

Du flat pour nos flas

Toontrack Superior Drummer 3 : resize

Le premier chan­ge­ment visible concerne bien évidem­ment l’in­ter­face qui profite de cette mise à jour pour prendre un bon coup de jeune. Si cette dernière s’or­ga­nise toujours autour d’une repré­sen­ta­tion photo­réa­liste du kit en cours d’uti­li­sa­tion, on se débar­rasse enfin du look métal en simili 3D de la version 2 pour passer au flat design, de sorte que Super­ior est enfin cohé­rent avec EZdrum­mer sur le plan graphique, repre­nant pour l’es­sen­tiel sa charte graphique à ceci près qu’on passe des teintes oran­gées aux bleus, seul survi­vance de la charte de Super­ior 2. Outre cette refonte esthé­tique réus­sie, on appré­ciera surtout la moder­ni­sa­tion fonc­tion­nelle de l’in­ter­face dont les diffé­rents onglets peuvent désor­mais être déta­chés, les panneaux esca­mo­tés pour certains, les tableaux réor­don­nés et repliés, et l’en­semble changé de taille pour s’adap­ter à vos préfé­rences comme à la réso­lu­tion de vos écrans. Même si le côté Respon­sive Design a ses limites (les tranches de la table demeurent à taille iden­tique quelle que soit la gran­deur de la fenêtre), ça nous change du rectangle minus­cule qu’était devenu Super­ior 2 au fil du temps et des réso­lu­tions, et apporte un réel confort à l’usage. Rien que pour cela, la mise à jour pour­rait se justi­fier, sachant qu’il ne s’agit là que de la petite face émer­gée et cosmé­tique de l’énorme iceberg.

Sur le plan ergo­no­mique, les habi­tués d’EZdrum­mer 2 et de SD 2 retrou­ve­ront vite leur repères au sein de l’in­ter­face qui propose une orga­ni­sa­tion simi­laire en onglets : Drums pour éditer le kit et les éléments qui le composent, Grooves pour parcou­rir votre biblio­thèque de patterns MIDI, Mixer pour accé­der à la table de mixage virtuel­le… et Tracker dont nous parle­rons plus tard. Si ce Super­ior 3 intègre, comme on l’at­ten­dait, tous les excel­lents outils propo­sés par Toon­track dans EZdrum­mer 2, l’édi­teur a profité de l’oc­ca­sion pour amélio­rer ces derniers mais nous grati­fie aussi de quelques vraies nouveau­tés sur lesquelles nous allons nous pencher, onglet par onglet. Commençons par donc par Drums.

Can I tweak it ? (Yes, you can !)

Comme sur EZdrum­mer 2, le centre de l’in­ter­face est occupé par un aperçu photo­réa­liste de votre kit qui évolue en fonc­tion des éléments que vous y placez. Un clic droit sur n’im­porte quel fût ou cymbale permet d’ac­cé­der aux éléments suscep­tibles de le rempla­cer ainsi qu’aux diffé­rentes tech­niques de jeu dispo­nibles (balais, rods, baguettes). Notez que rien ne vous empêche de mettre une cymbale à la place d’une caisse claire, ou une caisse claire à la place d’une grosse caisse, sachant que Toon­track s’est fendu d’un gestion­naire d’ins­tru­ments très bien foutu et nanti d’un filtre multi­cri­tères.

Toontrack Superior Drummer 3 : stack2

C’est à partir de cet onglet que vous pour­rez égale­ment réali­ser des stacks, soit des empi­le­ments d’ins­tru­ments suivant la tech­nique du laye­ring ou encore créer ou rempla­cer un instru­ment par un sample de votre choix. Un coup de four­chette en guise de char­ley ? Une porte qui claque en guise de caisse claire ? C’est possible et ça fait bien plai­sir, même si nous verrons que la chose a ses limites.

Aupa­ra­vant, passons par le panneau de Proprié­tés qui permet de twea­ker à loisir chaque élément du kit : niveau, accor­dage, lecture inver­sée, enve­loppe de volume et de pitch, courbe de vélo­cité, assi­gna­tion MIDI, etc. Grâce à ces para­mètres très simples à comprendre et utili­ser, on pourra par exemple inhi­ber ou au contraire pronon­cer le timbre d’une caisse claire, rabo­ter l’at­taque un peu violente d’un kick, jouer avec la hauteur d’une réso­nance. Bref, c’est un premier étage de réglages très inté­res­sant, en amont de tout ce qui nous attend au niveau du mixage.

Je vous vois venir : vous vous dîtes qu’en combi­nant l’im­port de samples, le système de stacks et le Velo­city Gate qui permet de circons­crire un instru­ment dans une plage de vélo­ci­tés, on pour­rait se brico­ler sa propre caisse claire à partir de sons glanés sur le net, des batte­ries virtuelles concur­rentes ou de ses propres prises de son. Et oui…. Mais non. Compre­nez qu’on peut effec­ti­ve­ment char­ger dans un stack les diffé­rents samples corres­pon­dant aux diffé­rentes vélo­ci­tés d’une caisse claire, en leur assi­gnant à chacun une plage de vélo­cité. Sauf qu’à la diffé­rence d’un Perfect Drums, Toon­track ne gère pas le fait d’im­por­ter des prises venant de diffé­rents micros. On pourra certes se débrouiller avec quelques réverbes pour compen­ser cela, mais c’est une démarche bien compliquée pour un résul­tat qui ne sera pas forcé­ment ultra perti­nent à la fin. Bref, en dépit de cette possi­bi­lité d’im­por­ter des samples, on sent bien que Toon­track n’a pas joué à fond la carte de l’ou­ver­ture côté banques, et c’est bien dommage car il y a quan­tité de petits éditeurs, en plus des utili­sa­teurs, qui auraient pu propo­ser bien des choses pour SD3 et qui se rabattent sur Kontakt faute de mieux… De quoi rester un peu sur sa faim, ce qui n’est pas si grave puisqu’….

On passe à table

Toontrack Superior Drummer 3 : mixer

Dans l’on­glet Mixer nous attend la table de mixage du logi­ciel dont l’er­go­no­mie ne dérou­tera personne. Petit regret : si la table gros­sit bien lorsqu’on change la réso­lu­tion d’af­fi­chage du logi­ciel, ses propor­tions demeurent fixes même lorsqu’on étire la fenêtre. Il sera donc impos­sible d’agran­dir la hauteur des faders, tout comme il est impos­sible de déter­mi­ner l’ordre des tranches ou de colo­rer ces dernières. Toon­track se rattrape toute­fois en propo­sant un filtre qui permet de choi­sir ce que l’on affiche : les tranches micros, les bus, les sorties.

C’est évidem­ment ici qu’on va gérer chaque micro en termes de niveau, de pano­ra­mique, de phase ou de routing, mais aussi de repisse via le panneau Proper­ties qui se situe sur la droite. Pour peu que vous ayez installé les packs néces­saires, vous pour­rez ainsi sur chaque piste régler le niveau de repisse de chacun des autres éléments (ainsi que la phase de ces derniers) pour obte­nir un son plus ou moins réaliste : en coupant tout pour ne garder que le son direct, on a vite fait de se retrou­ver avec un son qui rappelle certaines méthodes de prods des années 80 où l’on enre­gis­trait la batte­rie élément par élément pour virer toute repisse au mépris du groove. Rajou­tez une réverbe gatée sur la caisse claire et vous y serez !

Mais là où Super­ior 3 fait très fort, c’est qu’il offre toute lati­tude pour router chaque canal de repisse vers une tranche de la console : libre à vous de trai­ter cela comme bon vous semble ensuite. Et quand on sait qu’avec l’en­re­gis­tre­ment fouillé de Massen­burg, on dispose sur certaines percus de pas moins de 19 éléments qui repissent et dont on peut faire ce que l’on veut, on se dit que les possi­bi­li­tés sont dantesques. Les aficio­na­dos du twea­king vont adorer mais que les débu­tants se rassurent : rien ne les oblige à s’in­té­res­ser à ces aspects pour dispo­ser d’une batte­rie qui sonne d’en­fer.

Tout le monde sera inté­ressé en revanche par les possi­bi­li­tés de trai­te­ments offertes par le logi­ciel, que ce soit via les Inserts de piste ou via les 16 bus que propose la console virtuelle.

L’ef­fet, rien que l’ef­fet

Toontrack Superior Drummer 3 : fx

De la même façon que la banque de sons, la section d’ef­fets propo­sée par le logi­ciel a elle aussi signi­fi­ca­ti­ve­ment grandi puisqu’en lieu et place des quelques trai­te­ments Sonalk­sis de la V2, on se retrouve désor­mais avec pas moins de 35 plug-ins répar­tis en 6 caté­go­ries : EQ, Dyna­mics, Distor­tion, Reverb, Delay et Modu­la­tion. On ne s’éton­nera pas d’y trou­ver quan­tité de trai­te­ments inspi­rés de clas­siques du studio (1176LA2A, Big Muff, Tube Screa­mer, Fair­child 670, Neve 1084, etc.), le tout formant un arse­nal très complet pour faire des prods tradi­tion­nelles comme des choses plus barrées, notam­ment grâce aux divers delays (tous avec option Reverse) et filtres (Auto-wah, Crea­tive Filter) ou aux modules de distor­sion/bit crushing. La qualité de ces derniers est dans l’en­semble excel­lente, autant qu’on puisse en juger dans le contexte de la seule batte­rie. Cela n’a rien d’ex­tra­or­di­naire si l’on consi­dère que depuis EZmix, c’est Over­loud qui se charge des effets dans les produits Toon­track et que les italiens sont tous sauf des rigo­los en la matière comme en témoignent leurs excel­lentes réverbes ou leurs amplis virtuels.

Les presets livrés avec le logi­ciel permettent toute­fois de se faire une bonne idée de son poten­tiel en termes de trai­te­ments avec, en marge des sons clas­siques, des choses très inté­res­santes d’An­dreas Esten­sen pour l’élec­tro expé­ri­men­tale ou d’Alexan­der June­blad pour le hip-hop, ces derniers ne se privant évidem­ment pas pour recou­rir aux samples de TRLinn­drum et autres gloires des boîtes à rythmes que Toon­track a incor­po­rées à sa banque.

Voici quelques morceaux choi­sis autour d’un même groove :

Preset­Fe­li­city
00:0000:18
  • Preset­Fe­li­city 00:18
  • Preset­Cob­web 00:18
  • PresetS­cra­pyard 00:18
  • PresetW­hy­nill 00:18
  • Prese­tOa­sis 00:18
  • Preset­Brin­gIt 00:18
  • Preset­Na­mi­bia 00:18
  • Preset­Crisp­Brunch(2) 00:18
  • Preset­Bo­bRo­ck1 00:18

Voyez qu’entre l’édi­tion, les possi­bi­li­tés de mixage et les effets, le terrain de jeu est large, même s’il aurait pu l’être davan­tage encore en permet­tant aux utili­sa­teurs d’in­té­grer des plug-ins de tierce partie. Cela n’a rien de bien grave dans la mesure où vous pouvez tout à fait faire votre tambouille dans votre STAN ensuite, mais pour ceux qui utilisent la version auto­nome du logi­ciel, c’eût été un plus bien agréable.

Toontrack Superior Drummer 3 : edrumscurve

On note aussi ça et là quelques détails perfec­tibles parmi les 35 gaillards : si bon nombre d’entre eux gèrent une entrée laté­rale (side chain), le Mid/Side n’est présent que sur le compres­seur Fair­child. De son côté, le promet­teur Crea­tive Filter, qui est en fait un filtre réso­nant multi­mode modu­lable, ne dispose pas hélas d’un step séquen­ceur. Lorsqu’on souhaite le modu­ler à partir d’une séquence, il faut donc choi­sir entre dix patterns prédé­fi­nis sans trop savoir ce qu’ils contiennent. Et si l’on découvre avec plai­sir que tous les delays disposent d’un bouton Reverse et Reverse Stereo (bien pratique pour élar­gir l’image stéréo), on regret­tera enfin de ne pas dispo­ser d’ou­tils liés à la spatia­li­sa­tion : pas de visua­li­seur pour veiller à la phase et pas d’auto pan qui aurait ouvert encore bien d’autres hori­zons en termes d’ex­pé­ri­men­ta­tion. Au rayon des caprices, on aurait enfin appré­cié de dispo­ser d’un proces­seur à convo­lu­tion accom­pa­gné d’un jeu de réponses impul­sion­nelles du studio Galaxy, histoire de parfaire l’in­té­gra­tion des anciennes banques avec les nouveaux kits. Mais recon­nais­sons qu’en dehors de ces petites choses, Toon­track a très bien bossé sur ce sujet.

Toontrack Superior Drummer 3 : macros

L’édi­teur a d’au­tant mieux bossé qu’il a profité de cette version pour intro­duire un nouvel outil : les macros controls, acces­sibles via un volet esca­mo­table au bas de l’in­ter­face. Comme vous vous en doutez, il s’agit de potards auxquels vous pouvez assi­gner la plupart des para­mètres du logi­ciel via un simple clic droit sur ces derniers. Cela comprend évidem­ment les contrôles de la table de mixage (fader, pan pot, niveau d’en­voi, etc.), tous les réglages des plug-ins, mais aussi la plupart des choses que l’on trouve dans le panneau de proprié­tés des instru­ments, en sachant que vous pouvez ajou­ter autant de para­mètres que vous voulez à un seul potard et que vous pouvez défi­nir un jeu de contraintes : valeur mini­mum, valeur maxi­mum, inver­sion et même courbe de progres­sion, hélas acces­sible via une valeur numé­rique ‘Slo­pe’ et non pas un graphique qui aurait été plus pratique. Sachant que vous pouvez défi­nir jusqu’à 100 macros, il y a vrai­ment de quoi se faci­li­ter la vie, que ce soit pour le live ou pour faire des auto­ma­tions complexes. Ce sont d’ailleurs ces macros qui sont utili­sées pour propo­ser les contrôles dédiés qu’on trouve dans EZdrum­mer 2, tandis que les effets mis en oeuvre par ces derniers sont visibles dans la table sous la mention Black Box, avec pour certains des possi­bi­li­tés d’édi­tion.

Bref, le bilan du côté mixage est très large­ment posi­tif, sachant que le domaine où l’édi­teur excelle le plus par rapport à ses concur­rents se situe dans l’on­glet Grooves que nous allons à présent détailler.

EZdrum­mer Pro

Toontrack Superior Drummer 3 : grooves

Profi­tant des nombreuses inno­va­tions d’EZ­drum­mer 2 pour simpli­fier la program­ma­tion MIDI, l’on­glet Grooves permet ainsi de navi­guer dans vos collec­tions de patterns via l’ar­bo­res­cence de dossiers, sachant que vous pouvez combi­ner celle-ci avec un filtre à critères multiples : on peut ainsi voir tous les grooves du dossier Super­ior 3 avec une signa­ture en 3/4 ou 6/8 et en excluant ceux joués à la ride ou une char­ley ouverte. L’ou­til est déjà un modèle du genre mais comme le savent les utili­sa­teurs d’EZ­drum­mer 2, c’est surtout l’in­té­gra­tion de la fameuse fonc­tion Tap 2 Find que l’on sera enfin ravi d’ac­cueillir dans Super­ior. Grâce à cette dernière, il vous suffit de séquen­cer vite fait un rythme et de lancer la recherche pour que le logi­ciel vous remonte les grooves qui sont les plus proches de votre idée de base dans sa collec­tion : c’est telle­ment lumi­neux comme idée qu’on peine à croire qu’elle n’ait pas été inté­grée chez tous les concur­rents et, au-delà, dans les séquen­ceurs même.

Autre trans­fuge d’EZ­drum­mer 2, la fonc­tion Song Crea­tor permet quant à elle de présé­lec­tion­ner un jeu complet de grooves (clas­sés en Intro, Outro, Verse, Fill, Bridge, Chorus) en se basant sur un pattern que vous aurez choisi. Là encore, l’idée est excel­lente car à partir d’une unique idée de rythme, on se voit suggé­rer de quoi bâtir une piste batte­rie complète.

Toontrack Superior Drummer 3 : songcreator

Pour ce faire, on pourra bien sûr glis­ser chaque pattern dans sa STAN ou encore utili­ser un autre trans­fuge en prove­nance d’EZ­drum­mer : la Song Track.

Cette dernière, qui dispose désor­mais d’un système d’on­glets pour bosser sur plusieurs pistes en paral­lèle, vous permet­tra ainsi de précons­truire votre piste de batte­rie mais aussi et surtout d’ac­cé­der à deux outils pour éditer vos patterns : l’édi­teur de style de jeu (Edit play style) et le Grid Editor.

Vous avez bien lu : on dispose enfin dans Super­ior comme dans BFD d’un éditeur de patterns MIDI qui permet­tra de faire des ajus­te­ments précis sur n’im­porte quel groove. Rangeant intel­li­gem­ment les diffé­rentes arti­cu­la­tions d’un même instru­ment au sein de dossiers dépliables (on a ainsi toutes les nuances de jeu de la char­ley dans un dossier Hi-hat), cet éditeur permet en outre de gérer simple­ment la dyna­mique des coups (au moyen d’un potard bien pratique ou via les tradi­tion­nelles barres) ou encore n’im­porte quel contrôle continu, et s’avère autre­ment plus agréable à utili­ser que le piano roll géné­ra­liste d’une STAN. En regard de ce que propose un BFD, il n’en demeure pas moins un peu rustique, nous y revien­drons.

Quant à l’édi­teur de style, il demeure une arme redou­table pour modi­fier un pattern de manière intui­tive, en défi­nis­sant la fréquence des coups et la vélo­cité pour chaque percus­sion, mais aussi la main maîtresse qui bat la mesure (habi­tuel­le­ment la char­ley, la ride ou un tom). Bref, tout ce qu’on adorait dans EZdrum­mer est là : on est content.

Reste à parler de la nouveauté neuve qu’on n’avait pas vue venir et qui se cache dans l’énig­ma­tique onglet Tracker.

Tracker vaillant

Toontrack Superior Drummer 3 : tracker

Si l’on­glet Grooves cible le public des compo­si­teurs qui bossent en tout MIDI concer­nant la batte­rie, bien des ingés son utilisent des batte­ries virtuelles pour faire du Drum Repla­ce­ment (rempla­cer une caisse claire par une autre par exemple) ou encore du laye­ring (jouer plusieurs caisses claires en même temps pour épais­sir le son de cette dernière). Pour ce faire, ils disposent de plug-ins appe­lés Drum Repla­cers qui se chargent de trans­for­mer l’au­dio en MIDI, et de déclen­cher la lecture d’un sample ou une batte­rie virtuelle à chaque fois qu’un coup est perçu sur la piste. La bonne nouvelle pour ces derniers, c’est qu’il n’au­ront plus néces­sai­re­ment besoin d’un plug-in pour le faire vu que l’ou­til est désor­mais incor­poré à Super­ior Drum­mer 3 sous le nom de Tracker.

Rela­ti­ve­ment facile à comprendre et confi­gu­rer, Tracker assure une détec­tion poly­pho­nique et recon­naît a priori tout seul à quel type de percus­sion il a affaire, de sorte qu’avec un éclaté de piste, on a vite fait de récu­pé­rer un pattern MIDI fidèle à l’ori­gi­nal. Il peut bien arri­ver que quelques Ghost Notes échappent à la détec­tion de base mais on arrive vite à ce qu’on veut en affi­nant le seuil et la sensi­bi­lité de détec­tion, tandis qu’il est possible de suppri­mer des faux posi­tifs ou de gérer la repisse d’autres éléments. Bien évidem­ment, plus vos pistes seront clean et sans réverbe et mieux la chose marchera, sachant que c’est sur la char­ley qu’on rencontre le plus de problèmes : l’al­go­rithme peine en effet parfois à bien détec­ter ce qui est ouvert ou fermé et il y aura donc un peu d’édi­tion à prévoir dans certains cas pour remettre tout cela au carré.

Toontrack Superior Drummer 3 : instrumentsbrowser

C’est d’au­tant plus flagrant lorsqu’on tente une détec­tion sur une batte­rie mixée en stéréo. Si le kick et la caisse claire de l’in­tro de Billie Jean sont parfai­te­ment recon­nus, Tracker a détecté une char­ley ouverte alors qu’elle est plutôt très fermée. Nul doute que la réverbe et le crous­tillant de la caisse claire pose problème à l’algo. Sur l’in­tro du Super­so­nic d’Oa­sis, c’est pire encore : la char­ley ouverte à la double croche largue complè­te­ment l’al­go­rithme. Ça a beau être l’un des pires sons de batte­rie de la pop 90's, ça n’en reste pas moins indi­ca­tif quant aux limites à travailler avec des mixes stéréo plutôt que des écla­tés.

Recon­nais­sons toute­fois à Toon­track le mérite de propo­ser un outil simple et fiable comme le prouvent ces exemples. Notez qu’outre le groove origi­nal, vous pouvez entendre comment le logi­ciel se débrouille à partir d’un mix stéréo de ce dernier, puis d’un éclaté de piste (Kick, Snare, Char­ley) puis ce qu’on obtient en corri­geant le mapping du char­ley sur la bonne arti­cu­la­tion.

Tracke­rO­ri­gi­nal
00:0000:33
  • Tracke­rO­ri­gi­nal 00:33
  • Tracker­Mul­ti­track 00:33
  • Tracker­Mix 00:33
  • Tracker­Mul­ti­tra­ck­Cor­rect 00:33

Pas mal, non ?

Et on applau­dira d’au­tant plus Toon­track que si certains de ses concur­rents proposent un Drum Repla­cer au sein de leur cata­logue, ils se sont bien gardés de l’in­té­grer à leur batte­rie (N’est-ce pas XLN Audio ? N’est-ce pas Slate ?).

Là où la batte blesse

Toontrack Superior Drummer 3 : stack

Avec tant d’ef­forts déployés pour un prix demeu­rant des plus raison­nables, il faudrait être de bien mauvaise foi pour ne pas recon­naître l’écla­tante réus­site de ce Super­ior 3. Pour autant, le logi­ciel n’est pas sans défaut, loin de là, à commen­cer par une lacune qu’on retrouve dans quasi­ment toutes les batte­ries virtuelles : les balais frot­tés ne sont pas crédibles. Certes, c’est un détail qui ne gênera pas la plupart des utili­sa­teurs et qui n’a vrai­ment d’in­té­rêt que pour le jazz lent, mais il n’en demeure pas moins agaçant de voir que personne ne se penche sérieu­se­ment sur le sujet qui demeure l’un des derniers défis à rele­ver pour les batte­ries virtuelles, et qui ne le sera proba­ble­ment qu’en mêlant samples et modé­li­sa­tion au sein d’une inter­face dédiée.

Voyez ce groove tour­nant origi­nel­le­ment à 60 BPM fourni avec SD3 et le preset Crisp Brushes, que je me suis amusé à accé­lé­rer à 80 puis 100 BPM :

Brushes60BPM
00:0000:32
  • Brushes60BPM 00:32
  • Brushes80BPM 00:24
  • Brushes100BPM 00:19

Dans le tempo de base, ce n’est déjà pas jojo en termes de réalisme mais plus on accé­lère et plus l’on sent le côté arti­fi­ciel du sample. Ce n’est vrai­ment pas utili­sable.

Toontrack Superior Drummer 3 : edrumspresets

Au rang des préoc­cu­pa­tions plus communes, on regret­tera aussi la rusti­cité du gestion­naire de presets : alors que Toon­track fait un sans-faute sur la gestion des grooves MIDI ou du parc d’ins­tru­ments, on s’étonne de ne pas pouvoir parcou­rir les presets autre­ment que par une arbo­res­cence qui n’a rien de très ergo­no­mique (les presets sont clas­sés par ordre alpha­bé­tique dans des dossiers corres­pon­dant à leur auteur). Un système de tags et de favo­ris accom­pa­gnés d’un petit moteur de recherche permet­trait à coup sûr d’as­sou­plir cela, tandis que deux boutons pour char­ger le preset suivant ou précé­dent rendrait égale­ment leur audi­tion plus intui­tive. On est très loin là-dessus de l’ex­cellent travail réalisé par XLN Audio qui propose un extrait audio réel­le­ment inspi­rant pour chaque preset…

Enfin, même si c’est compré­hen­sible, on regret­tera que Super­ior ne soit pas aussi ouvert qu’un Perfect Drums qui permet de réali­ser des kits complets et multi­mi­cros en impor­tant ses propres samples. C’est d’au­tant plus dommage que cela pour­rait être une solu­tion pour l’un des plus ennuyeux défauts du logi­ciel à l’heure actuelle : le manque de variété des banques qu’il propose. 6 batte­ries, c’est bien, mais on aurait préféré 5 batte­ries et un jeu complet de percus­sions permet­tant de mettre un peu d’exo­tisme dans tout cela. Bien sûr, il est possible d’al­ler cher­cher ce genre de choses en ache­tant les petites banques EZX Latin Percus­sion ou Twis­ted Kit notam­ment, mais ces dernières ne datent pas d’hier (on ne peut pas dire que le sampling y soit très détaillé) et l’édi­teur, depuis la première version de Super­ior Drum­mer en 2003, n’a toujours pas trouvé le temps de nous propo­ser un set complet de percus­sions afri­caines, asia­tiques ou d’or­chestre/fanfare. Disons qu’à côté de BFD qui propose des choses beau­coup plus variées, on déplore un tanti­net l’ob­ses­sion de Toon­track pour le genres Rock, Metal, Pop et Coun­try… La chose ne déran­gera pas la plupart des utili­sa­teurs, mais à l’heure où le logi­ciel s’ouvre au surround et donc au son à l’image, ce manque d’ou­ver­ture empêche pour l’heure Super­ior 3 d’être LA batte­rie ultime capable de couvrir tous les besoins.

Toontrack Superior Drummer 3 : grideditor

Puisqu’on en parle, BFD 3 a encore l’avan­tage sur l’édi­teur de Batte­rie qu’il intègre. En effet, si l’on se réjouit de voir que Super­ior inclut enfin un Grid Editor, on notera que ce dernier demeure encore très rudi­men­taire, ne propo­sant pas comme son concur­rent un système pour « peindre » faci­le­ment les motifs élémen­taires du jeu de batte­rie (qu’on appelle rudi­ments dans BFD 3). On a d’ailleurs pas non plus de commandes pour avan­cer ou recu­ler un coup d’un tick : il faut faire ça à souris levée, ce qui n’a rien de très précis. Notons-le enfin : pour accé­der à cet outil, il faut éditer un groove, Toon­track n’ayant pas envi­sagé qu’on puisse se servir de Super­ior pour séquen­cer un pattern from scrat­ch…

De fait, program­mer un pattern façon marching band dans Super­ior est un double tour de force : d’abord parce qu’on n’a pas les outils pour le faire. Ensuite parce qu’on n’a pas les sons. Mieux vaut en avoir conscience.

Rela­ti­vi­sons toute­fois ces reproches qui pour­raient bien, pour certains, être balayés par les prochaines mises à jour du logi­ciel et par la sortie de nouvelles banques. À présent qu’il a mis un pied dans le Surround, on se doute bien en effet que l’édi­teur nous prépare un paquet de nouveaux SDX, et peut-être même des révi­sions de banques récem­ment sorties. Le bilan est donc très large­ment posi­tif, au point qu’on peut sans conteste, pour l’heure, parler de Super­ior Drum­mer 3 comme de la meilleure batte­rie virtuelle du marché. Reste à parler des prix pour conclure.

Conclu­sion

Puis­sant, complet et sonnant du feu de dieu, Super­ior Drum­mer 3 est proba­ble­ment la meilleure batte­rie virtuelle à ce jour, que ce soit pour écrire, produire ou simple­ment jouer. Sa belle ergo­no­mie et ses outils héri­tés d’EZ­drum­mer 2 lui permettent en outre d’être utili­sable par le pro comme par le débu­tant, le compo­si­teur comme l’ingé son ou le batteur, tandis que la gestion du surround lui ouvre les portes du son à l’image. Entre les 230 GB de sons livrés, le Drum Repla­cer, les 35 plug-ins inclus et les myriades de possi­bi­lité offertes, on se dit par consé­quent que le prix de 350 euros récla­més par l’édi­teur n’a rien de déli­rant, en sachant que la mise à jour depuis SD2 est à 180 € et qu’il vous en coûtera 270 € pour y accé­der depuis EZdrum­mer 2.

Ce serait donc la batte­rie virtuelle idéale ? Oui, à deux ou trois petits détails près : sans parler de certains aspects perfec­tibles (Grid Editor, gestion­naire de presets, balais frot­tés), on regret­tera surtout les lacunes du cata­logue EZX/SDX qui s’avère très fourni du côté du rock, de la pop ou du métal mais qui fait quasi­ment l’im­passe sur les percus­sions. En dehors du vieux Latin Percus­sion et d’élé­ments qu’il faudra aller glaner ça et là dans certains EZX, Super­ior n’est certai­ne­ment pas aussi poly­va­lent en termes de styles qu’un BFD qu’il surpasse pour­tant sur quasi­ment tous les aspects logi­ciels : mieux vaut le savoir si vous avez des besoins en termes de musique afri­caine, latino, asia­tique, orches­trale ou encore de fanfare.

Si les posses­seurs de BFD 3 auront donc matière à réflexion en fonc­tion de leurs besoins, on recom­man­dera très chau­de­ment aux utili­sa­teurs de Super­ior Drum­mer 2 de faire la mise à jour tant ils y gagne­ront en possi­bi­li­tés et en produc­ti­vité. Quant au fait de troquer son baril d’EZ­drum­mer 2 contre un Super­ior 3, même sans avoir aucune ambi­tion en termes de mixage de batte­rie et en se contre­fi­chant du surround, c’est surtout le saut quali­ta­tif entre EZX et SDX qui pourra moti­ver l’up­grade. Sur un « tchack poum » bour­rin dans un mix chargé, inutile de dire que la diffé­rence ne saute pas aux oreilles, mais dès qu’on s’at­taque à un jeu plus nuancé ou que la batte­rie se retrouve dans un contexte plus épuré ou en solo, le réalisme des instru­ments et notam­ment des cymbales est autre­ment plus à son aise grâce au sampling détaillé dont béné­fi­cient les banques SDX. Cela vaut-il 270 euros ? À vous de voir, en sachant que les batteurs qui veulent dispo­ser de la batte­rie la plus réaliste possible ne se pose­ront pas deux heures la ques­tion…

Quant aux autres batte­ries virtuelles du marché, je ne rentre­rai pas ici dans le cas par cas, mais disons qu’au-delà du niveau de détail du sampling qu’on appré­ciera selon les compé­ti­teurs, c’est surtout sur ses capa­ci­tés d’édi­tion et de mixage, sa gestion du surround et sur les outils de l’on­glet Grooves que Super­ior 3 se distingue. Chacun verra donc midi à sa porte, sachant que le dernier né de Toon­track devrait sans trop d’en­combres sortir vainqueur de tous les duels qu’on lui propo­sera. En atten­dant de voir quelle sera la réac­tion des uns et des autres pour se mettre au niveau, disons qu’il y a un nouveau roi sur la montagne et que si l’at­tente fut longue, elle n’en valait pas moins sacré­ment la peine.

  • Toontrack Superior Drummer 3 : editplaystyle
  • Toontrack Superior Drummer 3 : tracker
  • Toontrack Superior Drummer 3 : grideditor
  • Toontrack Superior Drummer 3 : songcreator
  • Toontrack Superior Drummer 3 : edrumspresets
  • Toontrack Superior Drummer 3 : edrumscurve
  • Toontrack Superior Drummer 3 : edrumscc
  • Toontrack Superior Drummer 3 : macros
  • Toontrack Superior Drummer 3 : mixer
  • Toontrack Superior Drummer 3 : instrumentsbrowser
  • Toontrack Superior Drummer 3 : kits
  • Toontrack Superior Drummer 3 : replace
  • Toontrack Superior Drummer 3 : resize
  • Toontrack Superior Drummer 3 : fx
  • Toontrack Superior Drummer 3 : repisse
  • Toontrack Superior Drummer 3 : edit
  • Toontrack Superior Drummer 3 : stack2
  • Toontrack Superior Drummer 3 : stack
  • Toontrack Superior Drummer 3 : grooves

 

9/10
Award Valeur sûre 2017
Points forts
  • Le son (Massenburg, je t’aime)
  • 6 kits !
  • Gestion du surround
  • Gestion de la repisse
  • Percussions électroniques fournies pour le layering
  • Installation à géométrie variable
  • Interface dockable et redimensionnable
  • Le meilleur d’EZdrummer 2 dans Superior : Tap 2 Find, Song Creator, Edit Play Style, gestionnaire de grooves…
  • Enfin un éditeur de batterie !
  • Tracker : simple, complet et efficace
  • Les possibilités de layering grâce aux stacks
  • La possibilité d'importer ses propres samples
  • Table de mixage complète et bien conçue
  • 35 effets pour mixer
  • Macro Controls
  • Un outil pro qui demeure accessible aux débutants
  • Le prix, en version complète comme en mise à jour
Points faibles
  • Pas de possibilité d’installer tous les micros d’une seule batterie
  • Grid Editor trop rudimentaire par rapport à BFD
  • Gestion trop minimaliste des presets (pas de tags, de favoris, de moteur de recherche, de précédent/suivant)
  • Table de mixage non redimensionnable
  • Les balais frottés, décevants
  • Pas de possibilité de créer ses propres instruments multisamplés comme dans Perfect Drums
  • Catalogue EZX/SDX obsédé par le rock, la pop et le métal et qui manque toujours de proposition sérieuse concernant les percussions
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.