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Bretagne

Sujet Vos annonces de concerts en Bretagne

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1 Vos annonces de concerts en Bretagne
Salut,

postez ici vos concerts en Bretagne (membres d'AF uniquement).

De préférence, présentez ça comme ça :

Date & Département Ville
Nom du groupe / pseudo du membre
Lieu (salle), téléphone/infoline, prix d'entrée
Notes (style, infos diverses)
Si c'est dans un petit bled, précisez dans quel coin ça se situe.

Pour signaler des bons concerts qui ne sont pas les vôtres, merci de poster dans le thread "bons plans concerts en Bretagne"

Merci :bravo:

B.B.

[ Dernière édition du message le 08/12/2009 à 12:15:07 ]

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Citation de Krâpôd :

Quand WZ reviendra de Chine


Ça devait pas être cette semaine ? Si c'est bien le cas j'imagine qu'ils ont tous la tête à l'envers, mais j'ai un peu hâte de connaître les détails de leur périple :-D
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S'il revient un jour...
Je crois qu'il s'est fait hacker son compte :-D >https://fr.audiofanzine.com/membres/3/
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Ha jusqu'au 23 mai, javé donc mal calculé. J'imaginais bien car je le vois bien poster dans les COS dès son retour :-D
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Yes, I'm back. On a atterri le 22 au soir.

Bon, vous avez eu un aperçu du pire dans les COS. Je ne sais pas trop où raconter le meilleur, mais c'était génial. Une expérience vraiment sympa et un honneur d'exporter mon incompétence à l'autre bout du monde :bravo:
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:oops2: stun peu court, là, jeune homme.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

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Mais si je fais du HS ici, je vais me faire taper sur les doigts par la modération.
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Peut-être qu'un admin sympa voudra bien accepter que tu en parles içi .
Raison : "BHT de la Chine à la Bretagne, le meilleur ! Avant le prochain concert le **/**/****" :bravo: .
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Hors sujet :
Citation de Krâpôd :
Citation :
Il y a d'authentiques musiciens très créatifs qu'aucune machine ne peut remplacer. Ceux qui ont recours à ces gadgets, c'est La plupart du temps, pour palier leurs incompétences.

Quand WZ reviendra de Chine, il te dira peut-être comment il est devenu incompétent. :surpris:

J'avais pas envie de discuter avec une porte, encore moins fermée, mais je ne résiste pas à l'invitation vu que ça me touche, mon cher Krâpôd, que tu sembles te souvenir de mes mésaventures.

Donc, mon cher comemich, je fus chanteur et guitariste pendant à peu près 25 ans, dont une dizaine d'années en professionnel. Puis un jour, en réalisant pour une de mes machines (oui, je cultivais déjà mon incompétence) un flightcase qui n'existait pas sur le marché, j'ai malencontreusement laissé traîner les doigts de ma main gauche dans une scie circulaire. Terminé la guitare. Et aussi la basse, les flûtes et pas mal d'autres instruments que je pratiquais alors.

Je me suis alors totalement tourné vers les machines. Suis-je devenu moins musicien pour autant ? Penses-en ce que tu veux. Mais même si je souffre toujours de la perte de la guitare, je crois que je suis devenu meilleur beatmaker/producteur/machiniste que je ne fus jamais guitariste et que j'apporte surement aujourd'hui (avec les musiciens de mon groupe) à la musique bretonne des choses plus intéressantes que je n'aurais jamais pu le faire comme guitariste.

Une chose sur laquelle nous sommes d'accord : il n'y a pas besoin de machines pour innover. Heureusement, sinon la musique n'aurait pas bougé jusqu'aux années 60-70. Il y a des choses qu'une machine ne peut remplacer ? Heureusement. Je déteste d'ailleurs qu'on utilise les machines pour remplacer des musiciens, pas plus qu'on ne remplace une bombarde par une guitare. Il faut utiliser les machines pour ce qu'elles sont : des instruments à part entière. Car il y a des choses que les machines peuvent faire qui ne peuvent être faites autrement. C'est là qu'elles sont intéressantes.

Mais au nom de quoi l'apport de tel ou tel instrument serait-il interdit dans une musique, surtout lorsque c'est une musique en perpétuelle réinvention, en perpétuel renouvellement comme l'est la musique bretonne ?

Le passéisme, ça n'a jamais été mon truc. Mais en musique bretonne, il est totalement hors sujet. Car la musique bretonne n'est pas une musique traditionnelle, bien que ce soit le nom qu'on lui donne. C'est une musique qui se base et s'appuie sur une longue tradition, souvent redécouverte et réinventée à partir de bribes et d'un patient travail de collectage, mais qui est sans arrêt réactualisée, réinventée, qui se nourrit des apports des autres musiques comme d'autres instruments.

Les bagadous ? C'est une invention des années 50 calquée sur le modèle des pipe-bands écossais.

Ce sont aussi des gens comme Stivell qui, dans les années 60, ont redonné une légitimité à cette musique et une fierté aux bretons qui avaient intériorisé l'image de plouc et le rejet de leur culture qu'on leur avait inculquée.
Or, Stivell a depuis les débuts utilisé les instruments contemporains de son époque : guitares et basses électrique, batterie, synthés. Sans lui, sans les Tri Yann, sans les Sonorien Dû, la musique bretonne ne serait pas ce qu'elle est. J'ajoute Malicorne à la liste, même si ce n'était pas de la musique bretonne, mais pour l'approche similaire à ces groupes et pour le renouveau du folk, pour l'influence qu'ils ont certainement eu sur des groupe comme Ar re Yaouank ou Startijenn.

La tradition ? Au XIXe siècle, la musique bretonne se résumait à l'accordéon et au chant, lesquels était plus économiques que les couples de sonneurs qui, de toutes façons, avaient pratiquement disparu. Et les sonneurs d'aujourd'hui ne sonnent pas comme ceux d'il y a 30 ans, heureusement.

Va dire à Yann-Fanch Kemener, Eric Marchand, Denez Prigent, Youn Kamm, à Konogan An Habask, aux ex-membres d'Angel IK ou à ceux de Plantec et j'en passe que ce qu'il font n'a rien de breton comme tu le fait de Krismenn qu'on rigole 5 mn. Et au passage, si tu ne vois pas ce que Krismenn a de breton, c'est que ta culture musicale se résume à reconnaître le son d'une bombarde.

Heureusement que des passéistes rigides comme toi, on en voit peu. Après, tu as le droit de ne pas aimer la musique électronique ou les sons électroniques. Mais avant de juger la musique qu'on produit avec et les musiciens qui sont derrière, il me semble qu'il te faudrait une culture musicale que tu ne sembles pas avoir, y compris en ce qui concerne la musique bretonne.

Au plaisir d'en discuter autour d'une bière si on se croise dans un fest-noz ou ailleurs. :bravo:

[ Dernière édition du message le 25/05/2016 à 16:52:36 ]

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Hors sujet :
J'ai vu le bagad de Vannes y a 2 ans, sur Lorient, il illustre bien la constante évolution de la musique "traditionnelle" bretonne.
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L’âge d’or et la sauvegarde
Les musiciens bretons furent très créatifs au 19ème siècle. La musique instrumentale traditionnelle a été marquée, vers 1830, par une évolution des binious anciens (le biniou coz joue une octave plus haute que la bombarde). Il y avait aussi des violons en Haute Bretagne, des veuzes autour de Nantes, des vielles dans le Penthièvre. Les couples de bombarde & biniou se sont multipliés, parfois accompagnés de tambours. Le répertoire s’est étoffé et diversifié. On a recensé plusieurs centaines de sonneurs au plus fort de cette prospérité musicale à la fin du 19ème siècle. La guerre 14-18 a marqué un tournant. Dans les années 20, les jeunes bretons avaient un regard nouveau sur la Bretagne et ses traditions ancestrales. Les habitudes vestimentaires ont évolué et les pratiques culturelles aussi. La désaffection des danses collectives au profit de nouvelles danses en couple s’est accentuée dans les années 30. Les instruments anciens furent souvent remplacés par la clarinette, l’accordéon, le saxophone... Plusieurs personnalités du Mouvement breton s’en sont inquiété et ont cherché une riposte. Ce sont des bretons, émigrés à Paris, qui ont créé en 1932 le premier ensemble musical inspiré des pipe-bands. Ils ont été séduits par cette forme instrumentale militaire qui s’était développée dans les colonies de l'empire britannique. Ils ont adopté les cornemuses et les caisses claires écossaises qui étaient jusqu’alors inconnues des bretons. Mais ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que les premiers bagadou ont pris leur essor. Le caractère folklorique et l’intérêt touristique ont contribué à leur succès. C’est surtout une formidable école qui a formé des milliers de sonneurs. Même si c’est très différent de la musique ancienne, et même si c’est une tradition relativement récente, les bagadou font incontestablement partie du paysage musical traditionnel. C’est un patrimoine vivant qui se renouvelle et innove. A partir de 1970, la naissance du fest-noz moderne en centre Bretagne s’est inspiré de traditions plus anciennes. Le retour du Kan ha Diskan et le duo biniou/bombarde séduisent à nouveau les musiciens et les danseurs. Mais la société médiatisée du 21ème siècle est plus perméable que la communauté rurale du 19ème siècle. Le fest-noz évolue, se met au goût du jour, subit des influences extérieures. Aujourd’hui, les musiques bretonnes sont très diversifiées et cohabitent dans un foisonnement de manifestations variées.
Quoi de particulier ?
A la fin de la renaissance, la gamme tempérée du solfège s’est imposée progressivement dans toute l’Europe. Mais les bretons, réticents à la normalisation de leurs pratiques traditionnelles, sont restés fidèles à la gamme naturelle pentatonique. Les gens qui n’y sont pas habitués, trouvent parfois que ces instruments jouent faux. De plus, les rythmes des danses bretonnes ne sont pas toujours basés sur une durée strictement égale de tous les temps, comme c’est habituellement le cas. Aujourd’hui, encore, les pratiques locales perpétuent ces anciens modes musicaux et certains chanteurs y sont fidèles. Pour combien de temps ? Car cette musique est mal perçue par des oreilles habituées à la norme en vigueur dans les médias. Il y a donc un réel danger de voir la musique bretonne se vider progressivement de ce qui a fait son caractère particulier. « Trimartolod », reprise par une chanteuse de variété, c’est très différent de « la gavotte de Lannilis » chantée autrefois dans le Bas Léon. Elle chante « bien », c’est-à-dire « juste » au sens classique. C’est comme ça qu’on leur apprend à chanter pour la télé. Mais cela n’a rien de particulièrement breton, même si ça y ressemble et que ça plait à beaucoup de bretons. De même que les cercles celtiques ont dénaturé la tradition en voulant la sauver de l’oubli, le fest-noz a profondément changé la musique en transformant des pratiques de terroirs en produit médiatique. La mondialisation culturelle occupe l’espace et fait le vide autour d’elle. La richesse et la diversité des musiques bretonnes d’aujourd’hui est la conséquence logique de son histoire au 19ème et 20ème siècle. Ça continue, bien sûr, mais les dangers menacent. Certains opportunistes se servent de clichés mélodiques ou phonétiques comme d’une curiosité folklorique à insérer dans le rap, le rock, le reggae, la techno, le jazz, funk, groove… etc. Il y a un public pour cela, et le marché est d’autant plus porteur qu’il déborde évidemment de la clientèle bretonnante. Ces musiques s’invitent dans le gros fest-noz urbain pour revendiquer une certaine forme de légitimité. Les techniques sophistiquées de l’électro-acoustique et les progrès de l’audionumérique permettent de mixer tout et n’importe quoi au nom d’une prétendue celtitude décomplexée. Mais qu’est-ce qu’il y a de breton là-dedans ?
Idées fausses et vrais problèmes
Alors que le métissage est souvent jugé, à tort, comme une ouverture sur le monde, le retour aux sources sera perçu par certains comme un repli sur soi, à tort aussi. Les musiciens imprégnés de leurs terroirs, s’inspirent de la tradition pour innover. Car l’innovation, c’est l’essence même de leur musique non écrite. Depuis toujours, la transmission orale a donné lieu à cette créativité individuelle : D’abord, on écoute, ensuite on reproduit avec sa touche d’improvisation personnelle. La diversité des interprétations, rythmiques et mélodiques, enrichi le répertoire collectif. Ça n’a rien à voir avec de la musique programmée. Mais maintenant, beaucoup de musiciens ont une formation classique avant d’aborder les modes musicaux traditionnels. Ainsi, les techniques d’ornementations et de variations issues de la composition académique se substituent souvent à la spontanéité. Les danseurs sont beaucoup plus exigeants qu’autrefois, le public a des habitudes de consommation très normalisées. Ainsi, les musiciens ont quelquefois du mal à faire en direct ce qu’ils ont fait en studio d’enregistrement. C’est pour cela qu’on voit de plus en plus souvent des machines assister les artistes sur scène. Boites à rythmes, ordinateurs et « Musical Instrument Digital Interface» s’invitent dans la ronde. C’est normal que les machines aient leur place dans la musique vivante car elles font partie de notre vie quotidienne, tout comme les travaux agricoles rythmaient le quotidien dans la communauté rurale de nos ancêtres. Mais attention, les automates programmés ont tendance à aligner toutes les musiques sur un modèle unique. C’est sans rapport avec l’ouverture d’esprit qui caractérise la transmission par l’oreille. Ce n’est pas seulement une question d’authenticité, c’est aussi la création spontanée qui est en cause et le mode de communication inter générations.

Il y a 20 ans, j'avais un ordinateur 32 bits. Maintenant j'ai un magasin de farces et attrapes 64 bits.