Kurzweil 1000 PX

Le 1000PX fait partie de la série des 1000/1200, PRO 1/2/3... Il est parfois un peu compliqué de s'y retrouver dans cette série, mais en gros ça dépend des SoundBlocks (ROM) installés et de la façade (8 touche ou 23 touches).
1000: 8 touches
1200: 23 touches, comme sur le K1000

PX: Professional Expander, sons généraux, polyphonie 24 voix
SX: Strings Expander, sons de cordes, polyphonie 20 voix
GX: Guitar Expander, sons de guitares, polyphonie 20 voix
HX: Horn Expander, sons de cuivres, polyphonie 20 voix
EX: Ensemble Expander, sons du 1000PX, polyphonie 24 voix, façade 23 touches

La carte mère dispose de 12 emplacements pour mettre des ROM. Selon le SoundBlock de base, il est donc possible d'ajouter d'autres SoundBlocks. Mais c'est à considérer: on trouve parfois un PRO1 complet pour moins cher que le prix des ROM!
Les SoundBlocks sont:
- PX (base): 6 ROM. Options: PXA: 3 ROM, PXB: 3 ROM
- SX (base): 3 ROM. Options: SXA: 3 ROM
- HX (base): 3 ROM. Options: HXA: 3 ROM
- GX (base): 6 ROM
Enfin, la série 1200 Pro (façade 23 touches) contient les SoundBlocks suivants:
1200 Pro1 = PX + PXA + PXB
1200 Pro2 = SX + HX + SXA + HXA
1200 Pro3 = GX + HX + HXA

J'ai acheté mon 1000PX d'occase en 1992. J'avais déjà écouté le K1000, et j'avais été impressionné par la qualités de certains programmes. A cette époque, je n'avais qu'un DX7 et un SoundCanvas SC55; le 1000PX en offrait moins que le SC55, mais rien à voir question qualité. Rappelons que la gamme 1000 descend du K250!

Il y a 119 programmes en ROM et 64 en RAM. La polyphonie est de 24 notes, multi-timbral sur 16 canaux, c'est suffisant. Un programme est constitué de 4 couches (layer), avec un oscillateur et un lot de paramètres.
Kurzweil est reconnu pour la qualité des échantillons, le 1000PX ne déroge pas à la règle. Les sonorités ont une profondeur et une dynamique magnifique. Le GrandPiano, la basse fretless, le vibraphone, les strings, les choirs, les Hammonds sont superbes. Pianos électriques et clavs sont moins bien réussis.
Il n'y a pas d'effet intégrés (*); ajouter un poil de reverb et de chorus, et c'est le bonheur. Il est peut-être aussi regrettable que les samples soit très typés "occidentaux", du moins sur le 1000PX, alors que précisément l'appareil dispose de différents tempéraments, en particulier des tempéraments orientaux. Un orgue Hammond avec une gamme javanaise, c'est drôle 5 min...

(*) Les "effets" cités dans le manuels ne sont en fait que deux LFO et 2 EG globaux, c'est à dire qui s'appliquent à tous les layers.

Côté programmation, il faut aimer! Pas que ça soit très compliqué à comprendre, mais avec 2 lignes de 16 caractères et 8 boutons, c'est du sport. Énormément de paramètres sont configurables, mais il manque malheureusement un filtre pour que ça soit parfait. Le mode d'emploi (en français) est plutôt moche d'un point de vue calligraphique, mais assez bien détaillé, avec quelques pointes d'humour.

Un programme, Object Mover, disponible à l'époque sur Mac et Atari permet de configurer le 1000PX; honnêtement, je l'ai très peu utilisé, juste par curiosité.

Le boîtier est lourd et super solide, ça va durer des années. Sauf l'afficheur électroluminescent, mais qui semble être remplaçable par un afficheur à LED. L’avantage des instruments américains (Kurzweil, EMU, Linn, ...) c'est qu'ils utilisaient beaucoup de composants standards, facile à trouver et souvent toujours disponibles.

La connectique est très simple: un trio MIDI, une sortie audio stéréo, c'est tout. Peut- être qu'une seconde sortie audio aurait été bien vue.

J'ai loupé récemment un 1200 PRO1 à 60$, le jour où je partais en vacances! Le prochain, je saute dessus!!