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Yaka Dancé
8/10
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15 ans après la première Electribe, Korg apporte une nouvelle mouture totalement repensée de sa turbulente boîte à Dance. Alors, quoi de neuf docteur ?

Les Elec­tribe sont des BAR à groove de milieu de gamme orien­tées Dance/Elec­tro. Avec un tas de commandes pour bien s’ex­pri­mer et une robus­tesse avérée, ce sont des machines idéales pour le spec­tacle vivant, que l’on soit DJ, musi­cien ou les deux à la fois. Les premiers modèles ont été lancés entre 1999 et 2001 (EA, ER, ES et EM). Ils ont ensuite muté une première fois en MKII. Mais c’est en 2003 que la gamme connaît une évolu­tion majeure, avec la série X (EMX et ESX) : nouveau moteur, nouvelle présen­ta­tion, pour une montée en gamme indé­niable. En 2010, un lecteur SD est ajouté aux deux modèles. Après plus de 10 ans, on se deman­dait si Korg comp­tait un jour faire évoluer la série, d’au­tant que le construc­teur s’était depuis mis à lancer des BAR low-cost, en parti­cu­lier les Volca. Mais à la rentrée, le construc­teur a annoncé le lance­ment de deux Elec­tribe tota­le­ment revi­si­tées : l’Elec­tribe 2 et l’Elec­tribe Sampler. Nous venons de rece­voir la première. Pour la version qui sample, il faudra attendre début 2015. C’est donc un modèle de pré-série (d’OS indé­ter­miné) que nous avons testé…  

Petit gris

Avec toutes ses commandes en façade, l’Elec­tribe 2 est faite pour les tripo­teurs. On trouve d’abord 5 gros enco­deurs éclai­rés à leur base (data, forme d’onde de l’os­cil­la­teur, fréquence de coupure du filtre, type de modu­la­tion et type d’ef­fet d’in­ser­tion) ; l’en­co­deur de filtre est lisse, alors que les autres sont cran­tés ; le choix de mettre un enco­deur sur le filtre est judi­cieux, puisqu’il permet un contrôle direct sans rupture de la fréquence de coupure.

Korg Electribe 2 2014

13 potards plus clas­siques les accom­pagnent, certains cran­tés en leur centre lorsqu’ils pilotent une valeur bipo­laire. Korg a prévu 3 modes de réponse pour les potards : saut, seuil et rela­tif, merci. Côté boutons, nous sommes tout aussi gâtés, puisqu’il y en a 34 en caou­tchouc (certains lumi­neux bico­lores). S’y ajoutent 16 pads éclai­rés au centre par deux LED indiquant leur statut (en rouge) et/ou la piste sélec­tion­née (en bleu) ; ils sont dyna­miques et répondent agréa­ble­ment à la vélo­cité de frappe (lorsqu’on active l’op­tion).

Nous n’avons pas oublié le LCD et le Touch Pad un peu granu­leux, répon­dant correc­te­ment à la frappe et au dépla­ce­ment. Il peut déclen­cher le son de la piste sélec­tion­née (coup unique ou répété) ou modu­ler l’ef­fet maître suivant 2 para­mètres prédé­fi­nis (axes X/Y). La qualité de construc­tion est quasi irré­pro­chable : coque en alliage métal­lique embouti bien dur (seule la plaque du dessous est en plas­tique rigide), enco­deurs et potards bien ancrés, écran visible sous de larges angles, pads en caou­tchouc expres­sifs… nous avons toute­fois trouvé la réponse des boutons pous­soirs parfois aléa­toire, mais impos­sible de dire s’il s’agit de problème maté­riel ou logi­ciel. Tant qu’on se plaint, signa­lons le peu de visi­bi­lité, en lumière tami­sée, de la séri­gra­phie, couleur gris perle ou alu sur fond gris moyen mat… on a vu plus visible ! 

Mini-jack mania

Korg Electribe 2 2014

À l’ar­rière, la connec­tique est plutôt basique ; seule­ment 2 sorties audio gauche/droite en jack 6,35 mm, insuf­fi­sant compte tenu des 16 pistes que l’Elec­tribe 2 est capable d’en­voyer en même temps. Toutes les autres prises sont au format mini-jack : l’en­trée audio (trai­te­ment de signaux externes via les filtres et effets), le duo d’en­trée/sortie Synchro (l’en­trée pouvant égale­ment rece­voir des données de séquences ou des mises à jour d’OS), le duo d’en­trée/sortie MIDI (2 cordons mini-jack vers DIN femelle sont heureu­se­ment four­nis dans la boîte) et la prise casque stéréo. Sans oublier la borne pour alimen­ta­tion externe four­nie, de type bloc à l’ex­tré­mité comme on n’aime pas vrai­ment…

Sur le flanc gauche, on trouve un connec­teur micro-USB (trans­mis­sion de données MIDI unique­ment) et un lecteur de cartes SD/SDHC (capa­cité de 512 Ko à 32 Go). Pas besoin de 32 Go pour l’Elec­tribe 2, mais cette faculté est liée au fait que l’Elec­tribe Sampler, prévu pour début 2015, partage le même hard­ware et pourra faire, on l’es­père, un excellent usage de cette mémoire géné­reuse. Sous la machine, une trappe permet d’ac­cueillir 6 piles de type AA, pour une auto­no­mie totale, du moins pendant les 5 heures annon­cées avec des piles alca­lines. Ah oui, nous allions oublier les 4 LED multi­co­lores du dessous qui clignotent inuti­le­ment en rythme, comme si on allait lever l’Elec­tribe 2 sur scène ou qu’on jouait sur une table en verre : pour les désac­ti­ver, il faut passer en mode écono­mie d’éner­gie, mais du coup l’in­ten­sité lumi­neuse du LCD baisse et il se forme un balayage de l’écran assez désa­gréa­ble… donc pour le prochain OS, une option « F.cking Fricking LEDs disable » SVP !

Sous la main

La prise en main était un point fort des Elec­tribe, cette nouvelle incar­na­tion ne vient pas ternir la répu­ta­tion de la famille. Nous l’avons dit, l’es­sen­tiel des commandes est direc­te­ment acces­sible en façade. Il y a égale­ment des raccour­cis avec la touche « Shift », il faudra juste les mémo­ri­ser dans sa tête car ils ne sont pas séri­gra­phiés. Les commandes de trans­port se trouvent sous l’écran et les fonc­tions d’édi­tion juste à droite (navi­ga­tion, entrée/sortie, valeurs, écri­ture). Les sections de synthèse et d’ef­fets sont faci­le­ment repé­rables, avec de gauche à droite : oscil­la­teur, filtre, modu­la­tion, ampli, effets. Juste en dessous, on trouve une série de touches de fonc­tion : choix de la piste (touches < >), coupure de piste, effa­ce­ment de piste, déclen­che­ment de son, acti­va­tion du pas, mode accord, mode clavier, saut direct sur un pas, lance­ment de motifs (pour enchaî­ner direc­te­ment 4 ensembles de 16 motifs).

Korg Electribe 2 2014

Les 16 pads sont dispo­sés en 2 rangées, comme la Tempest de DSI, ce qui nous semble une dispo­si­tion intel­li­gente (le top étant d’avoir des pads et une rangée pour les pas, comme sur l’Analog Rytm). En mode accord, un pad peut jouer jusqu’à 4 notes simul­ta­nées suivant un réglage prédé­fini (5 types seule­ment). En mode clavier, les 16 pads suivent une échelle de tempé­ra­ment prédé­fi­nie (35 types), avec une note de réfé­rence program­mable et une trans­po­si­tion sur plus ou moins 4 octaves. Là encore, on peut jouer jusqu’à 4 notes, mais on doit se conten­ter de para­pho­nie (les enve­loppes sont communes). Le volume de sortie et d’en­trée audio disposent de leur propre potard ; ce n’est pas le cas pour le tempo, que l’on règle avec l’en­co­deur après avoir appuyé sur Shift + Tap, ou en tapant 2 fois sur Tap. Certains réglages (pistes, motifs, géné­raux) se font via les menus. L’écran affiche le nom des motifs, les valeurs du para­mètre en cours d’édi­tion et les pages de menu. On y navigue faci­le­ment avec des touches de dépla­ce­ment, Enter/Exit et l’en­co­deur. L’ar­bo­res­cence est courte (un seul niveau le plus souvent), tant mieux. 

Grosse patate

Korg Electribe 2 2014

L’Elec­tribe 2 est un séquen­ceur à motifs 16 pistes. Chaque piste comprend le réglage des sons et effets, le statut des pas et les anima­tions de para­mètres. La poly­pho­nie est de 24 notes maxi­mum, suivant les types d’os­cil­la­teurs, de filtres et d’ef­fets utili­sés. On trouve 408 formes d’ondes en mémoire perma­nente (samples/multi­samples PCM et ondes synthé­tiques modé­li­sées) ; on ne peut pas ajou­ter ses propres samples, il faudra choi­sir l’Elec­tribe Sampler pour cela. Les PCM sont large­ment orien­tés drums, avec plusieurs dizaines de kicks, caisses claires, hi-hats, claps, cymbales, toms, percus­sions, voix, effets et hits (cf. avis de l’ami Pico qui s’est amusé à tous les comp­ter). On trouve aussi quelques multi­samples instru­men­taux : piano (celui du M1), EP (Rhodes, Wurlit­zer, Clavi­net), orgue (toujours du M1), cuivres, saxes, cordes, voix, basses, guitares, cloches. La modé­li­sa­tion analo­gique, quant à elle, couvre plusieurs ondes plus ou moins complexes : ondes simples, ondes super­po­sées, synchro, modu­la­tions en anneau, cross-modu­la­tion (nous y revien­drons)…

Le niveau audio est très élevé et il n’y a pas de souffle. Côté son, autant les percus­sions et synthés sont bien dans la lignée des musiques ciblées, avec une grosse patate, une présence certaine et des effets bien sentis, autant les multi­samples sont très datés et pas forcé­ment mémo­rables. Au passage, on peut rempla­cer un oscil­la­teur par l’en­trée audio, pour trai­ter un signal externe avec les filtres et les effets (c’est le 409e choix dans la liste des ondes). Côté motifs, 200 des 250 mémoires sont pré-char­gées avec des boucles réso­lu­ment Dance/Elec­tro (et déri­vés, pardon pour le raccourci), dont on pourra s’ins­pi­rer pour ne pas partir de zéro, notam­ment copier les sons car il n’y a pas de biblio­thèque de Presets sonores à propre­ment parler. Comme les effets sont mémo­ri­sés avec les motifs et qu’ils sont très nombreux à rechar­ger, on entend une tran­si­tion (léger retard et/ou coupure) lorsqu’on bascule sur un nouveau motif, ce qui gâche un peu la fête. Nous voulons des amélio­ra­tions à ce niveau…

Chil­l­wave
00:0001:08
  • Chil­l­wave 01:08
  • Chip­boy 00:50
  • Crim35 01:31
  • Foot­wer­ker 00:45
  • Italo 01:04
  • Jungle 01:02
  • Pluto­nic 01:27
  • Swin­ger 00:42
  • Sword­dan­cing 01:07
  • Thea­ci­dreign 01:23
  • Tool­shed 00:44
  • Trap­clap 00:37
  • Travel­ler 01:28
  • Trickys­lippy 00:47
  • Vibur­num 01:31
  • Volcano 00:46

Synthèse mixte

Faire de la synthèse sur l’Elec­tribe 2 revient donc à choi­sir un son sur une piste et ajus­ter quelques para­mètres basiques : à commen­cer par la forme d’onde de l’os­cil­la­teur (dont la sélec­tion boucle en fin de liste, tant mieux !), le pitch, le temps de Glide et la varia­tion d’onde (para­mètre Osc Edit). Ce dernier dépend de la forme d’onde et est choisi arbi­trai­re­ment par Korg : pour les ondes PCM, cela peut être de la distor­sion, de la réduc­tion de bit, du gain, de la brillance, de l’at­taque ; pour les ondes synthé­tiques, il y a la varia­tion de contenu harmo­nique, la largeur d’im­pul­sion, le désac­cor­dage, la quan­tité de modu­la­tion en anneau, le niveau de synchro, la quan­tité de cross-modu­la­tion, la couleur de bruit… des choix judi­cieux, car suscep­tibles de faire évoluer le contenu spec­tral de manière dras­tique.

Korg Electribe 2 2014

Tout cela est envoyé dans le filtre multi­mode réso­nant, qui offre 3 types de réponses : LP (6 types), HP (5 types) et BP (5 types). Les filtres proviennent des précé­dentes séries Elec­tribe et du King­Korg ; on trouve les modé­li­sa­tions Elec­tribe, MS20, OB, P5, Acid (comprendre « TB-303 ») et MG (comprendre « Mini­moog », unique­ment en mode LP). Ces filtres sont un point fort indé­niable de la machine. En plus du type de filtre, on peut bien entendu en régler la fréquence et la réso­nance.

On passe ensuite dans la section ampli, où on règle le volume de la piste, le pano­ra­mique, ainsi que les segments A/DR de l’en­ve­loppe d’am­pli­tude. À part cette enve­loppe indé­pen­dante, les modu­la­tions sont toutes prédé­fi­nies, tant au niveau des sources que des desti­na­tions. On trouve 72 couples sources/desti­na­tions figés. Il y a une liste de 12 sources : enve­loppe (AD posi­tive, AD néga­tive) et 6 formes d’ondes de LFO (triangle, dente de scie, rampe, carré ascen­dant, carré descen­dant, S&H, aléa­toire), certaines décli­nées en version avec ou sans synchro­ni­sa­tion au tempo. Elles modulent l’une des 6 desti­na­tions possibles : coupure du filtre, pitch, type d’os­cil­la­teur, niveau, pano­ra­mique, IFX. Une fois le type de modu­la­tion choisi, on peut en régler l’in­ten­sité et la vitesse ; on aurait bien aimé avoir plusieurs modu­la­tions simul­ta­nées, mais il faudra se conten­ter d’une source et d’une desti­na­tion, bof… la plupart des para­mètres possèdent 128 valeurs, certaines bipo­laires.

Effets en vrac

Korg Electribe 2 2014

Sur l’Elec­tribe 2, les effets sont scin­dés en deux sections : ceux dispo­nibles pour chaque piste (16 IFX) et un effet maître global (MFX), vers lequel on peut assi­gner chaque piste. Les IFX proposent chacun 38 algo­rithmes variés : distor­sions, compres­seur, déci­ma­teur, réduc­teurs, EQ, filtres, délais (un tas !), chorus, flan­gers, phasers, trémolo, pompeur, répé­teur, décou­peur… Mais pas de réverbe parmi les IFX. Elles sont donc globales et réser­vées au MFX, qui pour sa part offre 32 algo­rithmes qui nous permettent au passage quelques néolo­gismes : délais, réverbes, boucleurs, décou­peurs, déca­leurs, craque­ments vinyle, doubleurs, step­pers, filtres, wah wah, déci­ma­teur, distor­sion, compres­seur, limi­teur, chorus, flan­gers, phasers, auto­pan…

La variété et la qualité est au rendez-vous, indé­nia­ble­ment Korg sait faire un tas de bons effets. Par contre, l’ac­cès aux para­mètres d’édi­tion est on ne peut plus restreint et pas du tout sélec­tion­nable. Pour les IFX, c’est un para­mètre prédé­fini par Korg, via le potard IFX Edit. Pour le MFX, on a 2 para­mètres, là encore prédé­fi­nis, modi­fiables via le Touch Pad (en X/Y). Seule conso­la­tion, la possi­bi­lité d’en­re­gis­trer au sein des motifs les varia­tions de ces para­mètres ou leur acti­va­tion/désac­ti­va­tion à chaque pas d’une piste/d’un motif, comme nous le verrons. Tiens mais au fait, où sont passées les lampes de la précé­dente série Elec­tribe X ? 

Motif mania

Comme nous l’avons dit, l’Elec­tri­be2 fonc­tionne en perma­nence en mode Motif, ce qui permet au passage de signa­ler qu’il n’y a pas de mode Song ; déci­dé­ment, c’est une orien­ta­tion bien regret­table que prennent les construc­teurs ces derniers temps. D’au­tant que les motifs n’ont pas une durée infi­nie, puisqu’ils sont limi­tés à 64 pas (4 sections de 16 pas). C’est toute­fois plus géné­reux que la concur­rence à ce niveau de prix, qui souvent se limite à 32 pas, voire 16. La lecture des motifs se fait unique­ment à l’en­droit. On peut les enchaî­ner avec l’en­co­deur ou direc­te­ment avec les pads, puis jouer par-dessus et modi­fier les para­mètres de synthèse de chaque piste. Les pistes 14–14 et 15–16 peuvent être exclu­sives, pour créer des coupures type hi-hats ouverts/fermés ou caisse claire/bord de caisse. Une fonc­tion Gate Arpeg­gia­tor permet de déclen­cher/décou­per les motifs avec le Touch Pad, en agis­sant sur la vitesse de Gate et la longueur de porte, suivant une liste de 50 motifs présé­lec­tion­nés. Pour ajou­ter un peu de piment, rien de tel qu’un peu de Groove (25 modèles agis­sant sur le déca­lage tempo­rel et l’ac­cent), du Swing (plus ou moins 50 %) ou des longueurs diffé­rentes de pistes (1 à 64 pas). La signa­ture tempo­relle des motifs peut varier selon 4 valeurs de Beat : 16, 32, 16T, 8T.

Korg Electribe 2 2014

Jeu/program­ma­tion/édition se font en temps réel ou pas à pas, sans inter­rompre le flux créa­tif, excellent ! Les notes entrées en temps réel sont obli­ga­toi­re­ment calées sur le pas le plus proche, la quan­ti­sa­tion stricte est de mise. On peut effa­cer une portion de piste à la volée, en main­te­nant la touche Part Erase et le pad de la piste à trai­ter au moment oppor­tun. Les pads étant dyna­miques, on peut enre­gis­trer des nuances précises (128 valeurs, avec courbe de vélo­cité para­mé­trable). L’Elec­tribe 2 permet aussi d’en­re­gis­trer le mouve­ment de certaines commandes sur chaque piste : para­mètre d’os­cil­la­teur, pitch, fréquence de coupure du filtre, réso­nance, inten­sité de l’en­ve­loppe de filtre, vitesse de la modu­la­tion, profon­deur de modu­la­tion, niveau, pano­ra­mique, attaque, déclin/relâ­che­ment, valeur de l’IFX, acti­va­tion de l’IFX, acti­va­tion de l’en­voi vers le MFX, valeurs X/Y du MFX via le Touch Pad. Ces mouve­ments peuvent se faire de manière conti­nue ou discrète (sauts). On peut ainsi créer jusqu’à 24 pistes de Motion par motif. « Motion and Emotion », clamait une pub de voitures françai­ses… Enfin, un éditeur pas à pas permet d’al­ler dans le détail des réglages après coup : statut du pas (joué ou muet), numéro de note (C-1 à G9), durée (0 à 96 %, puis note liée avec la suivante) et vélo­cité (volume de 0 à 127). Pour chaque piste, on peut copier/effa­cer les notes, effa­cer les mouve­ments de commandes ; on peut même copier un son d’une piste vers une autre. 

Jeux de carte

Korg Electribe 2 2014

Il y a plusieurs inté­rêts à connec­ter une carte SD à l’Elec­tribe 2. Cela permet par exemple d’en­re­gis­trer, au sein de 100 mémoires, toutes les mani­pu­la­tions effec­tuées sur la machine : appui sur les pads, enchaî­ne­ments de motifs, chan­ge­ment de tempo et, d’une façon géné­rale, l’en­semble des mouve­ments des commandes en façade. Une manière de contour­ner l’ab­sence de mode Song, même si tout cela se fait en temps réel et en atten­dant que les enchaî­ne­ments de motifs se soient produits. Autre avan­tage à connec­ter une carte mémoire, l’ex­port des motifs au format WAV ou Able­ton Live Set ; dans ce dernier cas, on peut aussi impor­ter des Live Sets dans l’Elec­tribe 2, les amateurs du logi­ciel d’Able­ton appré­cie­ront ; d’au­tant que la version Able­ton Live 9 Lite est télé­char­geable gratui­te­ment, le code d’ac­ti­va­tion étant fourni dans le carton de l’Elec­tribe 2. Cela aurait été sympa de pouvoir trans­fé­rer les données via USB…

Côté MIDI, tous les événe­ments MIDI, notes et CC, sont trans­mis et reçus sur leur piste (pad) respec­tive(f). On ne peut en revanche pas modi­fier les canaux MIDI, chaque piste possède le sien, corres­pon­dant à son numéro. On peut donc utili­ser l’Elec­tribe 2 pour séquen­cer des instru­ments MIDI ou plugs externes. Seule restric­tion, régler le type d’os­cil­la­teur sur Audio In pour ne pas entendre le géné­ra­teur interne, puisqu’il n’y a pas de mode Local Off par piste et qu’un volume à zéro enver­rait la même commande à l’ins­tru­ment relié en MIDI… 

Epilogue

Indé­nia­ble­ment, cette nouvelle série Elec­tribe consti­tue une évolu­tion majeure de la série X : nouvel embal­lage, nouvelles fonc­tion­na­li­tés, nouveaux moteurs sonores, nouveaux effets… Elle se concentre sur l’es­sen­tiel avec toujours plus de puis­sance, tout en restant bien marquée Dance/Elec­tro, mais avec un grain en partie actua­lisé, surtout sur les sons synthé­tiques. Nous avons parti­cu­liè­re­ment appré­cié la qualité des moteurs sonores, l’au­to­ma­tion des para­mètres, le work­flow et la robus­tesse ; sans oublier la prise en main aisée, avec un maxi­mum de contrôles en façade évitant l’im­mer­sion dans des sous-menus inter­mi­nables. Ceci étant, les para­mètres de synthèse et d’ef­fets dispo­nibles sont peu nombreux. Nous avons regretté certaines impasses, comme la véri­table poly­pho­nie, le mode Song ou les sorties sépa­rées. En conclu­sion, une machine pour les fondus de musiques turbu­lentes qui aiment se faire plai­sir en live avec un son qui tabas­se…

 Tarif : 399 €

Télé­char­gez les extraits sonores (format FLAC)

  • Korg Electribe 2 2014
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8/10
Points forts
  • La grosse patate sonore
  • La variété des oscillateurs et filtres
  • Les effets d’insertion disponibles par piste
  • Le workflow sans interruption
  • L’animation des sons (Motion)
  • Le nombre de motifs en mémoire
  • L’export des motifs en WAV /Ableton
  • Les pads dynamiques
  • Les possibilités MIDI/USB
  • La qualité de construction
  • Le rapport performance/prix
Points faibles
  • La transition audible entre les motifs
  • L’édition des sons assez spartiate
  • L’édition des effets plus que limitée
  • Paraphonique plutôt que polyphonique
  • Une seule modulation source/destination programmable
  • Pas de véritable mode Song
  • Pas de sorties audio séparées
  • L’USB limité au MIDI
  • Le mode d’emploi assez bâclé
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.


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J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.