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Interview / Podcast
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Interview de Joel O’Keefe et David Roads (Airbourne)

Airbourne : Stackanovistes

Les Australiens d’Airbourne écument et mettent à sac les scènes du monde entier depuis maintenant dix ans ! Éduqués au son des institutions du rock ’n’ roll « made in down under », ces quatre jeunes trentenaires pensent que c’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure confiture, ou plus exactement que c’est avec l’ancienne méthode consistant à empiler les stacks que l’on fait le meilleur rock ’n’ roll ! Avec ses quatre albums, et notamment son très remarqué premier opus Runnin' Wild qui l’a littéralement envoyé sur orbite, Airbourne prouve s’il en était besoin que cette bonne vieille recette fait toujours mouche. Nous nous sommes entretenus avec ces véritables « stackanovistes » que sont Joel O’Keefe, et David Roads pour en savoir plus sur leur matériel et leur mode de fonctionnement.

Inter­view de Joel O’Keefe

Vidéo en version origi­nale :

 

Traduc­tion de l’en­tre­tien :

Joel, beau­coup de gens chantent et jouent de la guitare en même temps, peut-être car ils ne veulent pas choi­sir entre être chan­teur ou guita­riste, mais toi, tu chantes, tu joues de la guitare ryth­mique et tu joues égale­ment les solos dans Airbourne. Est-ce parce que tu ne voulais pas choi­sir entre être Angus Young et James Hetfield ? 

Joel O’Keefe : Eh bien, quand j’étais gamin, j’étais, je le suis d’ailleurs toujours, un gros fan d’An­gus Young et James Hetfield. Je suis égale­ment un gros fan de Malcom Young et évidem­ment de Bon Scott, Brian John­son, Angry Ander­son et Jimmy Barnes. Je les adorais tous, mais j’ai d’abord commencé par jouer de la batte­rie. Puis je me suis mis à la guitare.

Tu as commencé la batte­rie avant ton frère ?

Oui, puis je me suis mis à la guitare et il a commencé la batte­rie. Je ne voulais plus jouer de batte­rie, car mon frère le faisait. Je voulais simple­ment tout jouer, car j’adore le son du rock ’n’ roll. Je l’aime sous toutes ses facettes. Je voulais même jouer de la basse. S’il y a une basse qui traine, je la prends et je la joue comme ça : « dudu­dudu-dudu­dudu ». Je ne suis pas bassiste évidem­ment, mais j’aime juste jouer la même note encore et encore. C’est comme ça que j’ai appris la guitare, en jouant le même accord, encore et encore. J’ai­mais le son que j’en­ten­dais et je voulais le recréer. Je voulais faire mon propre rock ’n’ roll qui serait brut et pur comme le rock ’n’ roll austra­lien l’était. Je ne pouvais tout simple­ment pas choi­sir et je ne le peux toujours pas aujour­d’hui !

Tu as donc commencé par la guitare et le chant est venu ensuite ?

Oui. Je me suis dit que je pouvais encore ajou­ter une corde à mon arc ! 

C’est peut-être cliché de dire ça, mais en gran­dis­sant en Austra­lie, tu as du être bercé par Rose Tattoo, The Angels et AC/DC. 

Vous connais­sez The Angels par ici ?

Oui, un petit peu.

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Ils ont une chan­son qui s’in­ti­tule Marseilles ! Gran­dir avec ces groupes a été une grosse influence. Je n’écou­tais que ça quand j’étais gamin. Je n’écou­tais pas la radio ou autre chose, je n’écou­tais que ces albums sur cassette et sur CD. Aujour­d’hui c’est Spotify, iTunes et tous les sites de strea­ming, mais quand j’étais gamin cela n’exis­tait pas. Tu regar­dais la pochette de l’al­bum, tu la reti­rais du boitier, tu lisais les paroles puis tu fermais les yeux et tu écou­tais l’in­té­gra­lité de l’al­bum. C’était une grande expé­rience qui ne se résu­mait pas à : « click, prochaine chan­son, click, prochaine chan­son ». Ce n’était pas comme ça. J’étais dans l’état de Victo­ria en Austra­lie, loin du reste du monde, dans ma chambre avec la lumière éteinte, en train d’écou­ter un album. Je pense toujours que c’est la meilleure façon d’écou­ter du rock ’n’ roll avec bien sûr les concerts dans lesquels tu peux t’écla­ter !

En parlant des concerts, je voulais évoquer avec toi les moments où tu joues à l’en­vers, pendu par les pieds, à 100 m au-dessus de la scène ! On ne s’en­traine jamais pour ce genre de chose. Je ne me souviens plus très bien quand tu as commencé à faire ça, mais je pense que cela remonte à votre première tour­née. Quand as-tu commencé à faire ça ? Tu n’es jamais préparé pour quelque chose comme ça, n’est-ce pas ?

Quand j’étais gamin, je grim­pais sur des « monkey bars » (cages à écureuil). Je ne sais pas si c’est un mot unique­ment austra­lien ou pas, mais il s’agit de ces barres que tu trouves sur les terrains de jeu. Je grim­pais donc énor­mé­ment sur ces barres, et je grim­pais aussi aux arbres, mais sans guitare évidem­ment ! Je ne jouais pas encore à l’époque. En gran­dis­sant et en jouant de la guitare, j’ai pensé à esca­la­der de plus grandes choses et j’ai eu l’idée de faire un solo en hauteur ! Je l’ai fait, j’ai grimpé en haut d’une scène, j’ai fait mon solo et le public a adoré ! Je l’ai fait à nouveau et nous avons conti­nué de le faire, encore et encore. Au final, les promo­teurs et les stage-mana­gers m’ont sommé de descendre ! Mais oui, tu ne peux pas t’en­trai­ner à cela.    

Y avait-il une assu­rance ?

Non. Qui assu­re­rait une personne qui pulvé­rise des canettes de bière sur son crâne et qui fait de l’es­ca­lade avec sa guitare sans corde ni filet ? Ils préfèrent juste me dire : « mec, il n’y a pas moyen que tu conti­nues, tu vas jouer désac­cordé, ça ne peut pas conti­nuer », c’était le genre de reven­di­ca­tion.

Parlons main­te­nant un peu plus spéci­fique­ment de ton matos. Quelle épais­seur aimes-tu utili­ser pour ton média­tor ? 

Du Tortex 1.13mm. Ce sont des média­tors custom je suppose. Ils sont basés sur la forme Tortex, avec la pointe au bout. Peu de gens les utilisent. Ils ont sorti une version avec une plus petite pointe, simi­laire au modèle de James Hetfield d’après ce qu’on m’a dit. J’adore ce média­tor, tu accroches bien la corde avec, c’est celui qu’il me faut. 

1.13 c’est assez épais.

1.13 c’est un juste milieu, même si j’aime égale­ment les média­tors plus épais. En studio nous en avons toute sorte, mais sur scène, c’est un média­tor et une guitare. Nous chan­geons un peu de guitare pour d’autres accor­dages, mais nous stan­dar­di­sons le modèle du média­tor. 

Tu comptes souvent sur des guitares Gibson, n’est-ce pas?

Oui, ce sont toutes des Gibson. Nous avons quelques Gretsch qui trainent au studio et j’ai une White Falcon avec moi en tour­née, mais il est diffi­cile de jouer sur cette dernière sans produire de larsen avec tous nos Marshall sur scène, car c’est une guitare à corps creux. En ce moment j’ai cette Gibson Explo­rer. C’est ma numéro 2. Elle est vieille et abîmée. Son surnom est « Slug­ger » (ndlr : nom pouvant dési­gner une batte de base­ball) à cause de son manche. Si tu regardes de plus près, le manche a été poncé pour avoir le même profil de manche que ma « VB » Explo­rer (Victo­ria Bitter est une marque austra­lienne de bière). Celle-ci a dû rempla­cer l’autre sur quasi­ment toute la tour­née, car la tête de « VB » a été cassée pour la quatrième fois et est actuel­le­ment hors d’état.

« VB » est ta guitare prin­ci­pale ? Elle est égale­ment blanche ? C’est celle avec laquelle on t’as­so­cie beau­coup ? 

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Oui c’est celle-là. Elle a besoin d’être répa­rée et va avoir une toute nouvelle tête. Ils vont couper le manche à un endroit et mettre une nouvelle pièce. Ce sera une nouvelle pièce d’acajou, le mec à qui on l’a confiée a gardé de côté quelque chose de bien, car c’est un boulot qu’il voulait vrai­ment faire. Ça donnera ce que ça donnera. Le son va chan­ger, c’est inévi­table lorsque l’on fait une modi­fi­ca­tion aussi dras­tique. Mais est-ce qu’on se soucie vrai­ment de faire des choses aussi radi­cales avec nos guitares lorsque l’on voit que nous avons poncé tout un putain de manche de la sorte ? À l’ar­rière, c’est tout creux main­te­nant, car nous avons enlevé du bois. Sous le pick­guard c’est creux égale­ment. Nous avons enlevé tout ce bois pour qu’elle sonne comme la « VB » Explo­rer. Nous avons pris cette guitare, qui avait sa propre iden­tité au départ, mais je ne l’ai jamais beau­coup jouée, car elle pesait une putain de tonne et elle n’avait pas non plus le meilleur son. Je me suis dit : « rien à foutre », on va la poncer et creu­ser le bois. Au pire si on merdait, elle sonne­rait plus mal encore, mais au final cela sonnait plutôt bien. Nous avons essayé plusieurs micros pour essayer d’en tirer le meilleur son et nous avons travaillé avec les amplis un peu diffé­rem­ment pour la faire sonner comme elle doit sonner, car nous avions le même réglage pendant des années pour la « VB ». Mais celle-ci est malgré tout une guitare diffé­rente. 

C’était juste ton backup pour la « VB » avant ?

C’était le backup et aujour­d’hui c’est la prin­ci­pale. Elle sonne super bien depuis qu’on lui a fait toutes nos merdes. Je l’ai jouée sur la majo­rité de cette tour­née. 

Ce n’est plus le micro d’ori­gine, non ? Quel est le micro aujour­d’hui ? 

Norma­le­ment nous mettons du Seymour Duncan. Nous utili­sons habi­tuel­le­ment le ’59. C’est le plus simple, le plus immé­diat. 

 Le SH-1 donc avec aimant Alnico V.

Oui. Nous voulons essayer la gamme Antiquity avec un bobi­nage person­na­lisé. Il y a une spéci­fi­ca­tion que nous voulons avec la résis­tance dans les 7 ou 8 kOhms.   

Tu préfères les micros avec un niveau de sortie vintage donc ? 

Oui des micros au niveau de sortie « vintage ». Nous aurions pu trou­ver des micros vintage sur Inter­net… mais on va voir ce que Seymour peut faire avec ses « custom wound ». C’est assez exci­tant de faire ça. Nous pour­rions peut-être ensuite avoir notre propre micro signa­ture. C’est quelque chose que nous aime­rions bien, et nous pour­rions ensuite les placer dans toutes nos guitares. À vrai dire je l’ai déjà fait dans toutes les miennes, mais ce n’est pas le cas de « Roadsy » (surnom de David Roads) qui utilise proba­ble­ment un autre micro.  

Je pensais que tu utili­sais le JB (SH-4) à un moment.

Le JB a été prin­ci­pa­le­ment utilisé sur la « VB ». Nous avons changé récem­ment. Je ne sais pas bien ce qui s’est passé. Soit le micro est mort ou la guitare a changé. Nous l’avons remplacé par le ’59… puis la tête s’est cassée !  

Ton potard de volume n’est assu­ré­ment pas d’ori­gine !

Non c’est une capsule de bière. Ce n’est pas juste pour avoir l’air cool, il y a une utili­sa­tion pratique derrière ça. Lorsque tu utilises ton petit doigt et que tu es en sueur et dégou­li­nant de bière, ton doigt glisse avec un potard Gibson stan­dard. Nous avons donc mis ces capsules de bière par dessus pour une bonne prise sur le volume. 

Tu ne te blesses jamais avec ça ? Car j’ima­gine que ça peut couper égale­ment ?

Non, mais cela m’ar­rive avec les canettes de bière. Lorsque je casse les canettes sur ma tête cela crée un trou, et puis en attra­pant la canette, je ne réalise pas vrai­ment ce qui se passe avec l’adré­na­line, et je m’en­lève des putain de bouts de peau !

Au passage, ça a l’air égale­ment d’être une habi­tude austra­lienne. J’ai vu des mecs ouvrir des bières avec leur crâne là bas !

Nous faisons toute sorte de choses pratiques en Austra­lie !

As-tu d’autres Gibson avec toi ? Tu as une SG il me semble. Et tu as parlé de la Gretsch aussi. 

J’ai une Gibson SG sur cette tour­née et la Gretsch White Falcon. Les autres guitares sont toutes des Explo­rer. Mais c’est juste pour cette tour­née. 

Tu joues prin­ci­pa­le­ment sur Explo­rer de toute manière.

Oui, et j’ai hâte de pouvoir rejouer sur ma prin­ci­pale. 

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Utilises-tu des effets avant d’ar­ri­ver sur ton ampli ? 

Non, mais si nous avons besoin d’un boost, j’uti­lise mon boitier sans-fil, car tu peux augmen­ter le gain dessus pour attaquer l’am­pli plus fort. Lorsque nous devons prendre l’avion juste pour un concert, parfois nous devons louer des têtes d’am­pli que nous n’avons jamais utili­sées avant. Il arrive qu’elles soient en mauvais état et ne sonnent pas très bien ou tout simple­ment bien trop propres. Des fois tu as l’im­pres­sion d’avoir à faire à un Fender Twin même lorsque les potards sont à 10 ! Dans ces cas-là, je booste le signal avec le boitier sans fil. J’ai utilisé dans le passé des Ibanez Tube Screa­mer. Je les enclen­chais et je jouais tout le concert avec, juste pour insuf­fler un peu plus d’éner­gie. Je ne le fais plus beau­coup désor­mais, car si tu as le bon ampli et si tu joues au bon volume, ça fonc­tionne aussi bien. 

Nous avons pu voir que vous mélan­gez plusieurs têtes. Tu utilises quatre têtes c’est ça ?

Six ! 

Six ?

Oui, deux d’entre elles sont cassées. 

Et combien sont bran­chées ?

Elles sont toutes bran­chées ! En ce moment, deux amplis sont morts, dont mon JMP de 1978. Il est mort lors d’un allu­mage et il a endom­magé mon système sans fil avec lui. Il balance trop d’éner­gie et je ne peux plus l’uti­li­ser. 

S’agit-il d’am­plis person­nels ou de maté­riel de loca­tion ? 

Ce sont mes amplis person­nels. 

OK, tu fais donc prendre l’avion à tout ton back­line.

Oui. Il y a des amplis Wizard, du Marshall Kerry King, et le Dual Super Lead.

Donc tu mélanges le DSL JCM 2000, le JCM 800 Kerry King et des Wizard. Évidem­ment les amplis Marshall sont popu­laires, tout le monde les connait. Ce n’est pas vrai­ment le cas des Wizard. Pourquoi mélanges-tu ces deux marques et autant d’am­plis en géné­ral ? 

Cela nous ramène à ta première ques­tion, lorsque tu me deman­dais si je ne pouvais pas choi­sir entre être James Hetfield ou Angus Young, ou Brian John­son ou Bon Scott ! C’est la même chose avec les sons de guitare. Je ne peux pas me conten­ter d’en avoir qu’un. J’aime mélan­ger les saveurs. Mon whisky favori est le Johnny Walker. Que ce soit le Johnny Walker bleu ou le noir, ce sont des assem­blages. J’aime les assem­blages. J’aime vrai­ment ça. C’est la même approche que pour les guitares que nous person­na­li­sons et que nous modi­fions pour obte­nir ce que nous voulons d’elles. C’est la même chose pour les têtes. Il y a le Peavey Butcher, le Wizard MC-II, le Marshall JMP de 1978, la version avec master volume. Il y a aussi deux Dual Super Lead et deux Kerry King JCM 800. Ça fait un gros mélange ! Il n’y a pas moyen d’avoir le son d’Air­bourne sans mélan­ger tout ça. C’est comme le Johnny Walker, il faut faire des mélanges entre diffé­rentes distil­le­ries et diffé­rents fûts pour obte­nir cet assem­blage. C’est comme ça !

Le Wizard a le même genre de voicing qu’un Marshall ou est-ce diffé­rent ?

Oui c’est le même genre de voicing qu’un Marshall. Cela a sa propre person­na­lité aussi, mais si tu mets le Wizard à côté d’un Marshall devant quelqu’un, il ne verra pas la diffé­rence. Par contre, devant un guita­riste, ce dernier sentira une diffé­rence. Il y en a une. Les Wizard sonnent comme des Wizard et les Marshall comme des Marshall ! Il y a une certaine dyna­mique propre à chacun. Utili­sés seuls, ils sont déjà putain d’in­croyables, mais il se trouve que j’aime les mélan­ger ! 

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Tu utilises beau­coup de baffles égale­ment. Servent-ils tous ? Ou certains sont-ils là pour faire office de décor de scène ? 

Oh non, nous ne faisons pas ça ! Ce sont tous de vrais amplis et ils pèsent tous très lourd ! Leur poids est consé­quent. Le fret marche ainsi : ton maté­riel prend l’avion ou est stocké dans un camion. Ça repré­sente du poids. Tu consommes du carbu­rant ainsi que de l’ar­gent pour faire voya­ger tout ça autour du monde. Lorsque nous instal­lons notre merdier sur scène, cela coûte de l’ar­gent de le faire parve­nir jusqu’ici. Il n’y a pas moyen de ne pas utili­ser ce maté­riel. Merde, nous payons pour faire venir quelque chose, il est clair que nous voulons le bran­cher, et nous aimons le son de ce maté­riel. Si ce n’était pas le cas, alors nous ne paie­rions pas pour l’ache­mi­ner jusque-là. Cela n’a abso­lu­ment aucun sens pour moi de faire voya­ger des baffles factices autour du monde. Ça n’a aucun sens. Lorsque tu es gamin et que tu prends ta guitare, tu la branches dans un ampli et tu le mets sous tension. Tu ne te mets pas sur un canapé en préten­dant que c’est un ampli en faisant des sons avec ta bouche, ou que sais-je ! C’est la même approche que lorsque nous étions gosses, à une autre échelle. C’est notre manière de penser.  

Chaque tête est reliée à un baffle ?

À un stack. Donc c’est deux baffles par tête. 

Ce sont des Marshall, montés avec un haut-parleur Celes­tion G12T-75 peut-être ?

De mon côté ce sont tous des 25W, des Green­back. Je suppose que c’est encore une de ces situa­tions où tout d’un coup j’ai pris la déci­sion d’uti­li­ser exclu­si­ve­ment des Green­back 25 W.

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À la manière d’An­gus. Il utilise égale­ment les Green­back

Ouais en quelque sorte. C’est plus ou moins les premiers haut-parleurs qu’ils ont mis dans des baffles Marshall à l’époque et ça fonc­tionne bien ! Les 80 W (sans doute le Clas­sic Lead, C12–80) et les 75 W (G12T-75) sont un peu bizarres. Pour être honnête, ils ne sont pas faits pour ce genre de son. Nous aimons bien les Vintage 30 aussi. Chaque type de musique a besoin d’un certain type de haut-parleur pour moi. Je suppose que les groupes au son plus lourd que le nôtre doivent bien aimer les baffles de 300 W, car ils ont un rendu plus épais. Je ne sais pas trop, car nous ne les avons jamais vrai­ment utili­sés. Nous nous sommes déjà bran­chés dessus, mais sans que nous nous disions : « oh j’aime le son qu’ils ont et je vais en ache­ter » à l’in­verse des baffles montés en Green­back. Il y a une recette pour chaque style de musique. Pour du rock ’n’ roll il faut des Green­backs 25W, pas d’ef­fet, et monte le volume !   

OK les mecs, voilà, si vous voulez avoir un crunch/over­drive old school typé Marshall, voilà comment faire !

Montez le volume !

Tu te sers davan­tage de la distor­sion procu­rée par le volume que de celle du préam­pli, je suppose ?

Surtout le volume. Écou­tez des albums, appuyez sur stop ou pause. Essayez de recréer le son vous-même. Réécou­tez, reve­nez en arrière, jusqu’à trou­ver. C’est ce que je faisais quand j’étais gamin et c’est pourquoi j’ai des acou­phènes. Ce n’est pas parce que je joue du rock ’n’ roll. Mes oreilles sifflent, car quand j’étais gamin, j’ai passé huit heures par jour à essayer de trou­ver un son. 

Surtout si tu le fais avec une tête 100 W avec le volume à 10 dans une chambre, c’est assez fort !

Oui, mais ce n’est pas telle­ment une ques­tion de volume sur 10, car tu peux obte­nir des résul­tats merdiques ainsi. Il y a des têtes qui sont trop puis­santes, et si tu règles le volume à 10 les haut-parleurs ne vont pas le suppor­ter derrière. C’est là que tu risques d’avoir besoin d’un de ces baffles de 300W pour absor­ber plus de puis­sance. Le truc consiste à trou­ver le « sweet spot ». Cela existe dans tous les amplis, dans toutes les guitares et dans toutes les combi­nai­sons de micros… C’est aussi dans le potard de volume, dans le circuit, dans le câble, que ce soit du sans fil ou non, et même jusqu’au média­tor, jusqu’au tirant des cordes… Et ta façon de jouer. Tout ça a son impor­tance. De l’am­pli, jusque la tête en elle-même et ta manière de la régler. Quel modèle est-ce ? Quelle lampe vais-je utili­ser ? Quel préam­pli ? Quel est le baffle ? Quelle est la nature de son bois ? Du bouleau ou que sais-je encore ? Il y a les haut-parleurs à l’in­té­rieur, puis les câbles qui vont du haut-parleur jusqu’à la tête. Puis tu en viens à comment tout cela réagit dans la salle où tu te trouves et comment cela réagit avec les micros qui captent le son. La chaine sonore est sans limites et au final tout cela te ramène à une chose : la façon dont tu joues !      

Bien sûr. Tout est dans les doigts. C’est un bon mot pour la fin !

Oui, mais je viens juste de mettre à plat tout l’in­té­rêt de l’in­ter­view !

Inter­view de David Roads

Vidéo en version origi­nale :

 

Traduc­tion de l’en­tre­tien :

Avant de parler spéci­fique­ment de ton maté­riel, je voulais te poser quelques ques­tions. Tout d’abord, tu joues aux côtés de Joel qui chante, joue de la guitare ryth­mique et fait égale­ment les solos. Vois-tu ton rôle à la manière de celui de Malcom Young dans AC/DC, avec comme mission d’être carré et calé avec la basse et la batte­rie pour assu­rer la colonne verté­brale du son du groupe ?

David Roads : Oui tout à fait. C’est mon job en tant que guita­riste ryth­mique pour notre genre de rock ’n’ roll qui est brut et très influencé par AC/DC. Mon boulot consiste à être vrai­ment en place avec la batte­rie, d’être en rythme et faire tour­ner la machine. Veiller sur la maison en quelque sorte ! Parfois, pendant que Joel chante sur un couplet il envoie la guitare dans son dos et se concentre sur son rôle de front­man. Mon job est alors de main­te­nir ce mur de son et de tout main­te­nir en place.  

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Comme ça il peut faire ce qu’il veut, se pendre par les pieds si ça lui chante, et toi tu le couvres dans toutes ces occa­sions !

Ouais ! Il y a aussi des moments sur scène, par exemple lorsque Joel pulvé­rise une canette sur sa tête pendant certaines chan­sons, où nous faisons clai­re­ment monter la sauce en tant que section ryth­mique, et tout parti­cu­liè­re­ment moi à la guitare. J’es­saie de jouer en fonc­tion de ce qu’il est en train de faire et je fais monter la sauce jusqu’à ce que cela devienne dingue et que la canette explose ! Ensuite nous calmons le jeu à nouveau. Il y a beau­coup de dyna­mique dans notre façon d’in­suf­fler de l’éner­gie.  

À propos du jeu de guitare en lui même, de vos parties de guitare, jouez-vous tous les deux la même chose pour obte­nir ce gros mur de son ou harmo­ni­sez-vous les choses diffé­rem­ment ?

Non pas beau­coup. Sur certaines chan­sons plus que sur d’autres. Il arrive que l’on joue à peu près la même chose, mais j’ai davan­tage un style à jouer des gros accords ouverts et à avoir un gros son précis. Si je joue un riff bien épais et carré, Joel va avoir tendance à faire sonner des accords par dessus. À l’in­verse, certaines chan­sons réclament simple­ment deux guitares à l’unis­son pour un gros mur du son. 

Parlons d’ailleurs de tes guitares. Vous aimez clai­re­ment les Gibson ! Tout comme Joel, tu utilises beau­coup d’Ex­plo­rer. Nous avons donc des Explo­rer, des SG, mais on dirait que vous n’ai­mez pas parti­cu­liè­re­ment les Les Paul dans Airbourne, n’est-ce pas ?

Nous les aimons, mais nous pensons que ce n’est pas le bon look pour notre groupe. Il nous arrive d’en utili­ser une parfois pour une chan­son. Mais le style de l’Ex­plo­rer a toujours été notre choix pour le look. Ça a toujours bien collé. Nous réflé­chis­sions à ça à nos débuts. Regarde Angus Young, la guitare qui le défi­nit est la SG. Pour Malcom c’est la Gretsch. D’autres groupes ont d’autres modèles qui les défi­nissent. Nous voulions quelque chose qui colle avec notre éner­gie et avec le groupe que nous sommes. Nous avons choisi les Explo­rer. Nous avons adoré tout de suite, c’est le look pour notre groupe. Aupa­ra­vant, j’uti­li­sais des SG pour certaines chan­sons. J’uti­li­sais même une ES-335 pour Diamond In The Rough. C’était il y a quelques années main­te­nant. Puis j’ai fini par aban­don­ner les autres et me déci­der à utili­ser des Explo­rer pour tout notre set. Je change de guitare pour les diffé­rents accor­dages, mais c’est le look du groupe. Il est possible que cela change à l’ave­nir, sur un autre album nous pour­rions très bien jouer sur Les Paul ou sur ES-335 pour une chan­son, car j’aime jouer diffé­rentes guitares et chan­ger de guitare. 

As-tu beau­coup d’Ex­plo­rer ?

Oui, pour les concerts j’en ai quatre. Il y a tout d’abord la noire qui est ma prin­ci­pale et qui assure la majo­rité de notre set. J’en ai une autre pour les chan­sons accor­dées plus bas comme Diamond In The Rough, Back In The Game ou Brea­kin’ Outta Hell. J’ai une remplaçante pour tel ou tel accor­dage au cas où je casse une corde ou si je suis désac­cordé. J’ai aussi une remplaçante pour ma guitare prin­ci­pale et je l’uti­lise parfois sur certaines chan­sons, car elle sonne un peu diffé­rem­ment. Pour des morceaux précis, je préfère un son plus propre ou plus percu­tant, un peu à la Malcom Young je suppose, et pour d’autres titres je veux plus de gain ou davan­tage le son natu­rel de la guitare, donc je change un peu entre ces deux-là selon le morceau.        

Tu viens d’évoquer diffé­rents accor­dages. Il y a du Mi stan­dard, mais quel est l’autre accor­dage ?

Pour Diamond In The Rough ou Brea­kin’ Outta Hell, nous sommes accor­dés un ton plus bas. Toutes les cordes sont un ton plus bas, nous sommes en Ré stan­dard. Nous sommes souvent en stan­dard même si sur notre dernier album nous étions plutôt un demi-ton en dessous pour rendre les choses plus agres­sives.

Mi bémol donc.

En réalité, au lieu d’uti­li­ser le stan­dard 440 Hz nous avons utilisé du 432 Hz. Est-ce que cela fait un demi-ton de moins ? Je crois, ou c’est peut-être entre les deux. C’est ce qui défi­nis­sait l’ac­cor­dage stan­dard il y a très long­temps avant que cela ne change pour 440 Hz. Si tu écoutes des vieux albums comme High­way To Hell, ils sont accor­dés comme ça. Il y a d’autres groupes de rock qui le faisaient aussi comme The Angels. 

Quel type de cordes utili­sez-vous ?

Nous utili­sons des D’Ad­da­rio depuis pas mal d’an­nées. J’ai dimi­nué le tirant récem­ment, sur cette tour­née en fait. J’étais en 13–56, plutôt épais, mais très bon pour la ryth­mique !

13–56 en accor­dage stan­dard ? Assez épais en effet !

Oui, mais j’ai dimi­nué et main­te­nant je suis en 12–54 je crois. Avant j’avais un Sol fileté. C’est ce que j’uti­lise en studio. C’est super pour la ryth­mique, ça te donne un gros son et ça tient très bien l’ac­cor­dage. Mais pour un groupe qui double aussi bien les solos que les ryth­miques, bonne chance car ce n’est pas facile de faire des tirés sur ces cordes assez rigides. Mais c’est super pour mon son.

Tu utilises le même jeu pour ton accor­dage en Ré ?

Oui. 

Ça fait toujours une bonne tension, ce n’est pas trop mou ?

Non, il faudrait descendre en Do pour que ce tirant soit mou.

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À propos des micros, utilises-tu ceux d’ori­gine sur tes guitares ?

Non elles ont toutes été person­na­li­sées. J’uti­lise du Seymour Duncan depuis un bail. En règle géné­rale mon micro est le ’59 pour avoir un son clas­sique. C’est un super micro, il est aussi à l’aise pour les solos que pour la ryth­mique et il sonne toujours super bien. J’ai essayé diffé­rents micros au fil des années, mais je reviens toujours au ’59 de Seymour Duncan. J’ai mis un Filter’­Tron dans une de mes Explo­rer pour varier les plai­sirs. Pour quelques chan­sons où je voulais un son plus propre. J’ai donc le Filter’­Tron sur une guitare, mais à part ça, c’est toujours ce bon vieux ’59.       

Après la guitare, ton signal part-il sur un pedal­board ?

Non pas de pédales. Juste la bonne guitare avec le bon micro, le bon ampli, et les bons haut-parleurs et les bons baffles. Parfois j’uti­lise une pédale d’éga­li­sa­tion. Mais elle se trouve derrière mon ampli avec mon tech­ni­cien guitare. Parfois je suis comblé par le son qui sort de mon ampli et parfois j’ai envie de boos­ter certaines fréquences comme lorsque tu enre­gistres en studio. Plus de médiums, ou plus d’ai­gus, ou plus de hauts médiums pour ajou­ter un petit quelque chose. Parfois ça fonc­tionne simple­ment mieux avec une pédale d’EQ. C’est un bon petit truc, mais ce n’est pas comme si c’était un véri­table effet, et je ne l’uti­lise pas souvent. C’est pratique lorsque l’on loue du maté­riel parce que nous devons prendre l’avion. 

Lorsque tu veux modi­fier un ampli que tu ne connais pas forcé­ment pour obte­nir un son spéci­fique en somme ?

Oui, tout à fait. Cela t’aide à trou­ver le bon son et c’est parfait pour ce genre de situa­tion. Mis à part ça, lorsque j’ai mon propre back­line je ne l’uti­lise pas vrai­ment. 

Tu sais où tu vas avec ton propre matos. Au passage, nous parlions du live, mais tu as mentionné le studio. Utilises-tu les mêmes choses en live et en studio ?

C’est diffé­rent pour tous les albums. Cela dépend de la nature de la pièce et du son que nous recher­chons. Sur notre dernier album c’était plus ou moins la même chose. J’avais ma tête Wizard Modern Clas­sic Mk II reliée à un baffle Wizard ainsi que des têtes Marshall bran­chées sur des baffles Marshall. Et le tout était mélangé. C’était donc assez simi­laire à ce que nous utili­sons sur scène. 

Tu as beau­coup de têtes sur scène. Sont-elles toutes allu­mées en perma­nence ? Joel nous a dit avoir six têtes, bien que deux soient cassées en ce moment. Tu utilises autant d’am­plis égale­ment ?

Oui, nous utili­sons beau­coup d’am­plis selon la taille de la scène. Évidem­ment lorsque nous jouons en festi­val la tota­lité de notre back­line sort du camion en chariot pour aller jusqu’à la scène. Tout est allumé, mais nous avons une tête prin­ci­pale qui est repiquée dans le son en façade. Notre tête prin­ci­pale va nous donner le son géné­ral. Pour le reste de nos stacks, nous utili­sons diffé­rents niveaux. Parfois Joel va se bran­cher sur un de mes stacks et je vais me bran­cher sur un des siens, car nous traver­sons la scène de part et d’autre.

De cette manière vous pouvez vous entendre où que vous soyez sur scène.

Oui, mais nous avons tendance à seule­ment faire cela sur les scènes les plus larges lorsque nous sortons tout le back­line. 

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Quels amplis utilises-tu ? Tu as mentionné Wizard qui possède un voicing à la Marshall. 

Oui, les Wizard sont fabriqués au Canada. Ils sont faits main et câblés main. C’est des amplis géniaux que j’uti­lise depuis quelques années. Je les utilise toujours ainsi que mes Marshall. L’es­sen­tiel de mon son vient du Wizard et des JCM 800 et DSL JCM 2000 de Marshall. Le DSL est une de mes têtes préfé­rées. Elle sonne super bien ! Pour moi c’est une tête qui peut tout faire, des ryth­miques aux solos. Lorsque nous devons prendre l’avion pour jouer quelque part et que nous sommes obli­gés de louer du matos, j’es­saie toujours de louer un Dual Super Lead, car je sais qu’il fera l’af­faire. En résumé, c’est prin­ci­pa­le­ment le JCM 800, le DSL et le Wizard Modern Clas­sic. Ce sont les têtes qui sortent du lot. 

Comment règles-tu tes amplis. As-tu une préfé­rence au niveau de l’éga­li­sa­tion et du gain ?

Il y a un truc cool avec le Wizard. Si jamais notre ingé son rencontre des problèmes à cause de la limi­ta­tion des déci­bels, car il nous arrive parfois de devoir nous battre contre des limi­ta­tions impor­tantes dans certains endroits, eh bien on peut faci­le­ment bais­ser le volume, car le Wizard sonne vrai­ment bien même lorsque le volume est sur 3. Mais en marche normale je le règle sur 4, cela fait beau­coup plus de volume et il y a une partie du son qui vient avec le volume. Je n’aime pas vrai­ment descendre sous la barre de 3, car cela te fait perdre tout ça. Mais ils ont un tel niveau de sortie et un si bon son déjà autour de 4 et 5 que tu n’as jamais besoin d’at­teindre le 11 de Spinal Tap ! Cela serait du bruit sans qualité sonore. Ça serait dingue. Ce n’est vrai­ment pas le genre d’am­pli où tu dois tout régler à 10 et régler peut-être les médiums sur 5. 

Et tu dois obte­nir une grande partie du son du préam­pli comme sur la plupart des amplis modernes. 

Oui.

Ce n’est pas comme avec un JMP. J’ignore si vous avez des modèles avec contrôle du gain ou non, car parfois tu as seule­ment le potard de volume.

Joel utilise un JMP, pas moi. Mais je vois ce que tu veux dire. 

Oui, parfois tu ne peux qu’agir sur un potard de volume.

Sur le Wizard Modern Clas­sic, il y a un sélec­teur et j’adore ça, car cela te donne deux canaux : un Rhythm et un Lead. C’est un ampli basique, mais haut de gamme. Je n’aime pas les amplis avec multi­tudes de canaux. J’aime les choses simples et c’est pourquoi j’ap­pré­cie le JCM 800 et le Wizard. Sur le canal Rhythm le son est très propre, et si tu tires le potard tu obtiens beau­coup plus de gain. Il y a la même chose avec le canal Lead pour te permettre d’ob­te­nir une tonne de gain, mais je ne l’uti­lise jamais, car c’est beau­coup trop pour mon son. Mais j’aime tous les amplis. Si j’uti­lise un nouvel ampli ou si je dois en louer un, je commence avec tout à midi et j’af­fine à partir de là. Si l’am­pli est suffi­sam­ment bon, il n’y a pas besoin de deve­nir dingue avec tous ces réglages. S’il est suffi­sam­ment bon, le son est là sans avoir à chan­ger radi­ca­le­ment les réglages. 

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Au sujet des niveaux, certaines têtes sont plus pous­sées que d’autres. C’est un mélange dans lequel certains amplis se feront plus entendre, n’est-ce pas ?

Tout à fait. Typique­ment, les gens qui se trouvent tout devant vont avoir beau­coup du son des baffles. Ils vont avoir ce mélange entre tous les amplis et les diffé­rents sons où ils se situent. Mais tous les sons sont plus ou moins semblables sur scène. Je ne voudrais pas être sur le canal Lead sur un ampli et sur le canal Rhythm sur un autre et avoir des sons si diffé­rents. Tout va bien ensemble. Je prête plus d’at­ten­tion aux deux baffles qui sont repiqués dans la sono, je vais appor­ter plus d’at­ten­tion aux réglages et ils seront plus forts que les autres en volume.  

En parlant des baffles, utilises-tu un type de haut-parleur spéci­fique ?

Ce sont tous des haut-parleurs Celes­tion. 

Égale­ment des Green­back comme Joel ?

Hum… je ne sais plus vrai­ment, j’ai beau­coup changé récem­ment. J’uti­lise des versions vintage en 25 W (sans doute Green­back) et 30 W (sans doute G12H30) que je mélange. J’en ai utilisé de toutes sortes et je sais juste qu’ils sont de marque Celes­tion.  

Pour le repiquage, aimez-vous utili­ser un modèle de micro en parti­cu­lier ou utili­sez-vous ce qui est dispo à la salle ?

C’est notre ingé son façade qui s’oc­cupe de ça. Il sait de quoi nous avons besoin pour avoir le meilleur son dans la salle. Je ne sais pas ce qu’il utilise préci­sé­ment, nous lais­sons Mark qui s’oc­cupe de notre son en façade gérer ça. Je lui fais confiance dans son rayon !

Il y a d’autres choses ou nous avons fait le tour ? As-tu d’autres éléments dans ta chaine ?

Non, je suis un guita­riste très ennuyeux à vrai dire ! Je suis vieille école, je me branche dans un ampli et dans un baffle et je n’ai pas de gros pedal­board ou quoi que ce soit. Il faut juste avoir le bon ampli, c’est de ça que j’ai besoin pour mon son. Nous faisons du rock ’n’ roll avec un style à l’an­cienne. Je n’ai pas besoin de toutes ces pédales.

Vous maîtri­sez l’art d’ob­te­nir ce bon vieux crunch vieille école typique de Marshall.

Exac­te­ment. Gibson et Marshall !


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