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Universal Audio Apollo Twin MKII Quad
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Test de l'interface audio Universal Audio Apollo Twin MKII

Interface audio Thunderbolt de la marque Universal Audio appartenant à la série Apollo

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Prix public : 1 199 € TTC
Test écrit
127 réactions
Un petit pas de plus ?
9/10
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Il y a trois ans, Universal Audio sortait l’Apollo Twin, version desktop et compacte mais aussi moins onéreuse de leur interface audio star Apollo.

Entre-temps sont sorties les Apollo 8 (mi-2015) succé­dant aux Apollo origi­nales (2012), une Apollo Twin USB 3 (début 2016) pour Windows et une mise à jour 9.0 du logi­ciel (en novembre dernier) rendant compa­tible toutes les inter­faces Thun­der­bolt avec le dernier OS de Micro­soft. 2017 marquera la sortie de la Twin MkII, version remise au goût du jour et aux quelques ajouts bien­ve­nus.

Après les Apollo « rack », c’est donc assez logique­ment à la petite Twin de rece­voir un coup de jeune bien mérité. À l’ins­tar de l’Apollo 8, La Twin MkII change de couleur afin d’adop­ter un gris plus foncé, mais pas aussi sombre que la version rack, se mariant ainsi parfai­te­ment avec les nouveaux MacBook Pro (ce qui n’est sûre­ment pas un hasard !). Cette nouvelle fini­tion est vrai­ment très réus­sie et même si le design ne change pas, le résul­tat est classe.

Un petit trou

Les dimen­sions restent donc les mêmes, et côté connec­tique c’est rigou­reu­se­ment iden­tique, à savoir deux entrées combo XLR/Jack TRS, une entrée instru­ment, deux paires de sorties ligne Jack TRS, une sortie casque, une entrée S/PDIF ou ADAT TOSlink, et malheu­reu­se­ment toujours qu’une seule prise Thun­der­bolt et une alimen­ta­tion externe obli­ga­toire.

Apollo Twin 1

Si on comprend que tech­nique­ment les DSP consomment trop pour que la Twin soit auto-alimen­tée, cela reste un point néga­tif par rapport à certaines concur­rentes, comme la Baby­face Pro de RME par exemple. L’ab­sence de deuxième port Thun­der­bolt est aussi handi­ca­pante avec certains MacBook dotés d’une seule prise. Il faudra alors ache­ter un dock Thun­der­bolt afin de bran­cher d’autres péri­phé­riques (écrans, disques durs) utili­sant cette connec­tique. C’est d’au­tant plus dommage qu’il est désor­mais possible de chaî­ner et mettre en réseau jusqu’à 4 Apol­los et 6 appa­reils UAD-2, afin de rajou­ter des E/S et des DSP à son système.

Si l’on prête bien atten­tion à l’in­ter­face, on peut aper­ce­voir un tout petit trou situé juste sous le gros enco­deur central. C’est l’une des grosses nouveau­tés de la Twin MkII : un micro de talk­back ! Il sera ainsi possible de parler à ses musi­ciens sans avoir à bran­cher quoi que ce soit. La chose est en plus assez bien inté­grée dans la console virtuelle, avec un fader et un bouton Talk, des envois et même des inserts ! On pourra aussi régler les niveaux d’en­voi du micro talk­back dans les diffé­rents « Cue » et choi­sir d’en­voyer aussi le signal du micro dans les enceintes de moni­to­ring, mais atten­tion au larsen ! Évidem­ment, un bouton « Talk­back » permet­tant d’ac­ti­ver le micro (avec un appui long – le talk­back se désac­ti­vant quand on relâche le bouton – ou court – le talk­back restant actif jusqu’à ce qu’on réap­puie dessus) appa­rait sur la Twin, ainsi qu’une petite brochette d’autres fonc­tions asso­ciée au moni­to­ring. On retrouve ainsi un dim, un mono, un mute, un Alt (pour passer sur une deuxième paire d’en­ceintes) et un FCN (notam­ment pour comman­der certaines fonc­tions des autres Apollo en réseau). Ces ajouts sont aussi les bien­ve­nus !

Apollo Twin 9

Pour en finir avec les nouveau­tés, il est à noter qu’une version « Quad » est désor­mais dispo­nible, ce qui n’est pas du luxe vu la consom­ma­tion CPU des derniers plug-ins. On pourra donc commen­cer à mixer avec des plugs UAD un peu plus confor­ta­ble­ment qu’avec une Duo, même si ce n’est pas encore la pana­cée. UA doit vrai­ment trou­ver une solu­tion pour ses DSP et chan­ger de géné­ra­tion s’il le faut. Ce n’est pas comme si on le disait depuis plusieurs années main­te­nant… Côtés conver­tis­seurs, la Twin subit elle aussi une mise à jour et adopte les mêmes que l’Apollo 8, ce qui est une très bonne nouvelle vu que cette dernière a des perfor­mances audio irré­pro­chables.

Mais nous allons quand même véri­fier tout cela !

Bench­mark

Nous avons réglé la mémoire tampon au mini­mum (32 échan­tillons) afin d’ob­te­nir la meilleure latence, et nous avons obtenu (en 96 kHz) 1,71 ms en entrée et 0,63 ms. Rien à redire là-dessus, c’est parfait !

Afin de tester l’in­ter­face, nous avons fait des bench­marks avec notre APx515 d’Au­dio Preci­sion, et nous allons pouvoir compa­rer les résul­tats à ceux obte­nus avec les inter­faces que nous avons précé­dem­ment testées.

Voici les résul­tats obte­nus avec les niveaux ligne :

deviation line

Avec une dévia­tion de ±0,052 dB, le résul­tat reste très légè­re­ment en dessous de l’Apollo 8 (±0,019 dB), mais il reste très bon et au-dessus de la Metric Halo ULN-8 (±0,06 dB), l’Apogee Ensemble (±0,087 dB), la Fire­face 802 (±0,063 dB) et la Crim­son de SPL (±0,073 dB). À noter que la Baby­face Pro fait légè­re­ment mieux (±0,021 dB), l’UFX+ (±0,023 dB), la Zen Tour (±0,032 dB) et l’Orion Studio (±0,037 dB) aussi. Rappe­lons tout de même que nous parlons ici de centièmes de dB, sur la tota­lité du spectre. Je mets au défi n’im­porte quelle chauve-souris de faire la diffé­rence en test ABX !

thd line

Concer­nant la distor­sion, elle ne dépasse qu’une seule fois les 0,002 %, en bout de spectre. C’est donc un très bon résul­tat, la Twin MkII se place dans le pelo­ton de tête de ce que nous avons pu tester jusqu’ici.

Passons main­te­nant aux préam­plis, qui offrent 65 dB de gain et sont contrô­lés numé­rique­ment.

deviation Mic

 

thd mic

Avec le gain réglé sur 34 dB, la dévia­tion reste au même niveau, ±0,054 dB, ce qui prouve que les préam­plis embarqués sont très trans­pa­rents. Un très bon point ! Quant à la distor­sion, elle ne s’élève que très peu, à 0,003 %, ce qui est aussi de très bon augure. Côté rapport signal/bruit, le résul­tat obtenu, 106 dB, est lui aussi très bon, très légè­re­ment en dessous de l’Apollo 8 (108 dB), mais au-dessus de beau­coup d’autres (Apogee Ensemble – 105 dB, Zen Studio — 101 dB, Fire­face 802 — 102 dB, SPL Crim­son — 101 dB, Metric Halo ULN-8 — 100 dB).

Si les résul­tats sont un cheveu en dessous de l’Apollo 8, ils demeurent très bons et dans le haut du panier des inter­faces audio que nous avons pu tester jusqu’ici.

Conclu­sion

À l’ins­tar de l’Apollo 8, les nouveau­tés appor­tées par la Twin MkII ne sont pas renver­santes, l’ori­gi­nale étant déjà une très bonne inter­face, mais elles demeurent non négli­geables. On pense forcé­ment au micro talk­back, aux nouveaux conver­tis­seurs, au modèle Quad mais aussi aux nouveaux petits boutons (mute, mono, dim…) de la section de moni­to­ring. Ajou­tez à cela des perfor­mances audio au top et une compa­ti­bi­lité Windows et Mac OS, et on aurait presque envie d’ou­blier que l’in­ter­face n’a qu’un seul port Thun­der­bolt, qu’elle n’est pas auto-alimen­tée ou encore que les DSP UAD-2 ont main­te­nant plus de 8 ans ! Quoi qu’il en soit, cette Apollo Twin mérite désor­mais ses 4,5 étoiles.

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  • latence
  • FCN
  • chain
  • talkback mix
  • talkback cue
  • deviation line
  • thd line
  • deviation Mic
  • thd mic

 

9/10
Points forts
  • Tout ce qu’on aimait sur la Twin originale (performances, latence, bundle, Unison, console…)
  • Le micro talkback intégré
  • Enfin dispo en version Quad
  • Des fonctions d’écoute en plus
Points faibles
  • Pas auto-alimentée
  • Un seul connecteur Thunderbolt
  • Des plugs toujours plus gourmands en ressources et des DSP vieillissants
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.