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Zoom S2t ZFX Stack Package
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Test du pack ZFX de Zoom

Interface audio USB de la marque Zoom appartenant à la série ZFX

Test écrit
Tube or not tube ?

Ces dernières années, beaucoup d’interfaces pour guitaristes sont sorties, en particulier chez Line 6, et Zoom tente aujourd’hui de se démarquer en combinant un logiciel de modélisation d’ampli et une interface audio USB avec une lampe intégrée. Voyons s’ils arriveront à faire la différence…

Vue générale

L’in­ter­face S2t a la forme d’une mini tête d’am­pli avec un look vintage (dimen­sions 222 mm x 45 mm x 82.5 mm). L’en­semble a l’air bien fichu et solide (1,1 kg). Les potards n’ont pas l’air cheap, et semblent correc­te­ment cran­tés pour des réglages précis, même s’ils sont un peu trop rappro­chés à mon goût : du coup, diffi­cile de toucher un poten­tio­mètre sans déré­gler un autre. Les jacks d’en­trée / sortie ont eux aussi un aspect solide, il s’agit bien d’un appa­reil qui a l’air fait pour durer.

Instal­la­tion

Le pack ZFX comprend l’in­ter­face S2t et le plugin ZFX. L’ins­tal­la­tion sous Windows XP se révèle plutôt facile et sans mauvaise surprise. Appa­rem­ment, l’in­ter­face est égale­ment facile à instal­ler sur les systèmes Mac OS X et Linux, pas la peine d’ins­tal­ler de drivers. Atten­tion tout de même, le logi­ciel ZFX qui accom­pagne le pack ne fonc­tionne pas sur ces systèmes, unique­ment sous Windows. C’est pour cette raison que Zoom a inclus Guitar Rig 3 LE dans le pack. (NDLR : Un pilote pour Mac vient de sortir. Il est désor­mais dispo­nible ici). Autre touche sympa­thique, Zoom offre égale­ment Cubase LE4 (Stein­berg) pour ceux qui ont besoin d’un séquen­ceur.

Vue générale

J’ai voulu voir si l’in­ter­face et le soft tour­ne­raient sur un PC moins puis­sant, alors j’ai installé tout ça sur mon vieux portable (Windows XP SP2, 512 mégas de RAM). À part quelques problèmes graphiques (ma carte est un peu vieille, c’est clair), l’in­ter­face et le logi­ciel ont parfai­te­ment fonc­tionné une fois mes para­mètres audio correc­te­ment confi­gu­rés dans mon DAW (Sonar). Je me suis retrouvé avec une latence très basse (1 ms), ce qui m’a plutôt surpris pour une inter­face USB.

Deux PDF (démar­rage & manuel) ainsi que deux guides de démar­rage papier « ultra-light » sont inclus. Le problème de ces guides, c’est qu’ils traitent presque exclu­si­ve­ment l’ins­tal­la­tion et l’uti­li­sa­tion du soft ZFX (150 pages !). Presque rien sur l’in­ter­face physique (le S2t) elle-même, ni sur les para­mètres avan­cés. Ainsi, nous n’avons aucune indi­ca­tion sur le réglage de la latence et la taille des buffers, l’uti­li­sa­teur devra trou­ver tout seul.

Fonc­tions & carac­té­ris­tiques

Arrière

Le S2t est conçu pour tenir sur votre bureau (il tient bien en place, grâce à son poids et ses 4 pieds), et vous pouvez y bran­cher guitares, basses, micros voix ou claviers avec une réso­lu­tion 24-bit / 48 kHz en enre­gis­tre­ment. L’ali­men­ta­tion se fait par l’in­ter­mé­diaire du port USB. Pas la peine donc de prévoir d’ali­men­ta­tion externe (un détail plutôt sympa).

Face avant

À l’avant se trouvent les prises des foots­witch/pédale d’ex­pres­sion (non inclus) et des sorties casque (toutes les prises dont des jacks TRS 6,35 mm). Les 6 potards sont, de gauche à droite : « Tube level » (lampe), « Solid State CH1 » (tran­sis­tor 1), « Solid State CH2 » (tran­sis­tor 2), « Direct moni­to­ring », « Phones » et « Output ». Pour en finir avec la face avant, trois boutons : un sélec­teur Hi-Z / Mic / Line, un sélec­teur mono / stéréo et un bouton on / off pour l’alim fantôme 48v.

L’en­trée haute impé­dance Hi-Z de l’in­ter­face intègre une lampe 12AX7, élément clé de ce modèle. Il sera possible de mélan­ger le son passant par le circuit à lampe avec celui passant par les tran­sis­tors.

Face arrière

Arrière

L’ar­rière de l’ap­pa­reil dispose de sorties stéréo (L / R en jack 6,35), d’en­trées stéréo auxi­liaires (mini jack pour casque), de 2 entrées ligne (L / R en jack 6,35), et de 2 entrées micro jacks combo XLR / casque stan­dard. C’est aussi là que se trouve le port USB (1.1, mais compa­tible 2.0). Les deux entrées XLR symé­triques peuvent être utili­sées avec l’alim fantôme 48V inté­grée, pour les micro­phones statiques qui néces­sitent ce type d’ali­men­ta­tion.

Le ZFX Stack Package (contrai­re­ment au ZFX Control Package) ne dispose pas d’un péda­lier, mais il a bien les entrées néces­saires pour bran­cher ce genre de contrôles (Zoom FS-01 & FP-01/02). Je n’avais pas ces appa­reils sous la main, mais selon Zoom, ils peuvent être utili­sés pour contrô­ler en temps réel le timbre et le volume. Ils peuvent aussi être assi­gnés à des fonc­tions telles que le passage d’un canal d’am­pli à l’autre, le para­mé­trage du delay, le passage d’un patch à l’autre, etc.

Le plugin ZFX

Arrière
L’un des prin­ci­paux atouts du ZFX Stack Package est le plugin (et le stan­da­lone) ZFX de Zoom qui simule des amplis, des péda­liers « stomp­box », des micros, etc. – comme Guitar Rig ou Ampli­tube. Ne vous faites pas avoir par le fait que Zoom a inclus Guitar Rig 3 LE dans ce package. Ceci ne signi­fie pas que Zoom pense que leur produit est infé­rieur : c’est juste que leur plug-in ZFX ne tourne que sous Windows, alors ils ont ajouté Guitar Rig LE pour faire bonne mesure. (NDLR : Un pilote pour Mac vient de sortir. Il est désor­mais dispo­nible ici). Voici quelques-unes des prin­ci­pales fonc­tions :

  • 12 amplis de guitare modé­li­sés à partir d’am­plis connus
  • 5 amplis de basse
  • 16 cabi­nets
  • 4 types de micros d’en­re­gis­tre­ment
  • 41 stomp­boxes

Pour une liste exhaus­tive des amplis, des péda­liers stomp­box et des micros, jetez un œil ici.

Arrière

Parmi les fonc­tions les plus inté­res­santes de ce plugin, on trouve : la possi­bi­lité de glis­ser-dépo­ser à peu près n’im­porte quoi au sein de l’in­ter­face utili­sa­teur, un posi­tion­ne­ment des micros assez flexible (prise de son avec des micros très rappro­chés des sources sonores pour un son plus sableux, ou prise de son plus loin de l’en­ceinte pour plus de son d’am­biance), et une inter­face utili­sa­teur assez intui­tive.

La fenêtre du plugin (et de sa version stan­da­lone) est divi­sée en cinq parties : « Tool Cata­log » (cata­logue outils), « Signal control », « Ampli­fier », « Effect » et « Bypas­sing ».

Tool Cata­log est un cata­logue virtuel très lisible de tous les diffé­rents modèles (amplis, stomp­boxes, micros, etc.) dispo­nibles. En cliquant deux fois sur un objet, sa descrip­tion détaillée s’af­fiche. L’ajout ou le chan­ge­ment d’un ampli se fait faci­le­ment avec un glis­ser-dépo­ser. La section « Tools » dispose égale­ment d’un accor­deur de guitare. Il s’agit d’un accor­deur chro­ma­tique inté­gré qui dispose d’ac­cor­dages spéciaux et d’ac­cor­dages en drop. « Patch Mana­ge­ment » corres­pond aux patchs en presets, avec plus de 300 presets de timbres inclus (il est possible d’en sauver autant que vous avez de place sur votre disque dur). Il dispose égale­ment de 50 sons prépro­gram­més, allant du rock au jazz en passant par le blues ou le heavy métal. Enfin, la section « Tools » a un gestion­naire « Pedal / Switch » pour les pédales d’ex­pres­sion.

La partie « Signal control » contrôle le signal total du plugin ZFX. Il est possible de sélec­tion­ner les sources d’en­trée et le type de micro de guitare, et d’ajus­ter les niveaux master ou patch et d’autres para­mètres géné­raux.

Arrière

La partie Ampli­fier permet de modi­fier les contrôles de l’am­pli ainsi que le posi­tion­ne­ment du micro dans la cabine d’en­re­gis­tre­ment. Il peut être placé au centre du cône du haut-parleur, sur son bord, ou capter plus d’am­biance en l’éloi­gnant de l’en­ceinte.

La partie Effects permet de glis­ser-dépo­ser pour modi­fier les boutons et les potards de chaque stomp­box. Il est possible de zoomer sur un effet en cliquant deux fois dessus. En insé­rant des outils tels qu’un split­ter ou un mixer (voilà des fonc­tions inté­res­santes), il est possible de placer plusieurs amplis pour un routing assez poly­va­lent. Le nombre d’am­plis et d’ef­fets qui peuvent être utili­sés simul­ta­né­ment dépend de la puis­sance de l’or­di­na­teur.

Enfin, la partie Bypas­sing permet de para­mé­trer la condi­tion Bypass / Mute du plugin ZFX. Elle contient égale­ment le bouton Current / Origi­nal qui permet de compa­rer les para­mètres de patch utilisé actuel­le­ment avec les para­mètres d’ori­gine (sauve­gar­dés).

Arrière

Ce qui est sympa avec le ZFX, c’est qu’il a une chaîne d’ef­fets qu’il est possible de confi­gu­rer rela­ti­ve­ment libre­ment : les prises, les effets et les ampli­fi­ca­teurs peuvent être recon­fi­gu­rés et posi­tion­nés à l’envi. Ceci rend le logi­ciel très poly­va­lent et inté­res­sant. Il est possible de tester de nombreuses confi­gu­ra­tions diffé­rentes, et même des amplis multiples. Comme avec d’autres softs du même type, tous les sons ne plai­ront pas à tout le monde (surtout ceux qui n’aiment pas les effets et les simu­la­tions géné­rés par soft­ware), mais la plupart des utili­sa­teurs trou­ve­ront des para­mètres et des sons qui leur convien­dront. Le ream­ping est une autre possi­bi­lité qui vaut le coup (en chan­geant l’am­pli ou les effets après un enre­gis­tre­ment). Dans l’en­semble, je trouve que ce logi­ciel a pas mal d’as­pects vrai­ment inté­res­sants. L’in­ter­face utili­sa­teur est une vraie pompe à ressources, mais cela ne devrait pas poser de problème sur un PC récent. De toute façon, une fois l’in­ter­face fermée ou réduite, les ressources néces­saires sont moins impor­tantes. Ce logi­ciel a pas mal d’op­tions, et il est plutôt marrant à utili­ser. Je ne dirais pas qu’il est aussi bon que Guitar Rig 3, même s’il n’en est pas loin, mais évidem­ment, il s’agit là d’une opinion person­nelle.

Voici quelques exemples des types de sons et les patchs qu’il contient :

Style Marshall JCM800 (un peu crun­chy), Style Mesa Boogie Dual Recti­fier (distor­tion), Style Roland JC-120, Style Peavey 5150, et style Diezel Herbert.

A l’uti­li­sa­tion

Arrière

La lampe inté­grée est une idée inté­res­sante, mais la diffé­rence est-elle vrai­ment sensible ? Person­nel­le­ment, je ne la trouve pas telle­ment flagrante. Il est possible de chan­ger la lampe dans l’ap­pa­reil et peut-être que comme ça, une plus grande diffé­rence est audible. Mais tels quels, les diffé­rents timbres qu’on peut obte­nir avec cette fonc­tion ne sont pas si diffé­rents que ça. Reste que comme pour tout, c’est à l’uti­li­sa­teur de se faire une idée. Voici quelques exemples des diffé­rentes combi­nai­sons de lampes et de tran­sis­tors (jouées avec une Ameri­can Strat avec des micros bridge et milieu).

Lampe unique­ment, tran­sis­tors unique­ment, et lampes & tran­sis­tors.

Même si l’in­ter­face fonc­tionne correc­te­ment et qu’elle remplit correc­te­ment son rôle, il faut savoir qu’on ne peut utili­ser qu’une seule entrée à la fois. Pas possible donc d’en­re­gis­trer simul­ta­né­ment sa guitare sur l’en­trée Hi-Z et la voix à partir des entrées combo XLR, ni aucune autre, d’ailleurs. Il est en revanche possible d’en­re­gis­trer sur les canaux gauche et droit des entrées combo XLR, et de dispo­ser ainsi de deux sources distinctes en même temps (guitare et voix, par exemple), mais en perdant alors la fonc­tion Hi-Z pour la guitare. Ce n’est pas un problème si vous avez l’in­ten­tion de n’en­re­gis­trer qu’un seul instru­ment à la fois, mais c’est tout de même un élément qu’il faut mention­ner.

Arrière

 

 

Le moni­to­ring direct fonc­tionne bien une fois les bons para­mètres réglés. Comme je l’ai mentionné plus haut, j’ai subi un peu de latence jusqu’à ce que je trouve les bons para­mètres à ajus­ter (rien à ce sujet dans les PDF et les guides de démar­rage rapide). Après ça, je n’ai plus subi qu’une très faible latence sur le moni­to­ring direct – si basse qu’elle n’était plus sensible. Pour ce qui est de la latence géné­rale, j’ai pu choi­sir le para­mètre mini­mum sans le moindre souci (1 ms).

Aucun souci avec l’ali­men­ta­tion fantôme non plus, et l’in­ter­face a parfai­te­ment fonc­tionné avec tous mes micros statiques.

 

Arrière

Voici deux exemples, avec des micros direc­te­ment reliés au S2t :

Guitare soloavec un peu de réverbe (avec un Rode NT1), et Guitare & Flûte avec de la réverbe sur la flûte (avec un Oktava mk-12 sur la guitare et un Rode NT1 pour la flûte).

Conclu­sion

Encore une fois, ce qui est inté­res­sant avec cet appa­reil, c’est son côté poly­va­lent et modu­lable. La possi­bi­lité de chan­ger la lampe et le logi­ciel ZFX offrent égale­ment beau­coup de souplesse en termes de combi­nai­sons et de confi­gu­ra­tions. Le logi­ciel inclus n’a pas à rougir face à ses concur­rents comme Guitar Rig ou Ampli­tude. Mais même si vous n’ai­mez pas le soft­ware ZFX, l’in­ter­face S2t a beau­coup de choses à offrir. Pour envi­ron 190 $ (à peu près le même prix que l’UX2 de Line 6), on a donc une inter­face pour guitare et basse robuste et rela­ti­ve­ment stable, avec une latence faible et une qualité plutôt bonne. La lampe inté­grée ne convain­cra pas tout le monde, mais son alimen­ta­tion par USB le rendra attrac­tif auprès des fans de home studios qui tiennent à leur mobi­lité.

Points forts
  • La solidité : l’interface, ses potards et ses connecteurs
  • Le son
  • Un look sympa
  • La lampe intégrée et l’entrée instrument
  • La flexibilité et l’aspect modulable de l’interface et du logiciel ZFX
  • L’alimentation par USB
Points faibles
  • L’interface utilisateur du ZFX est très, très gourmande en ressources
  • Les manuels n’abordent quasiment pas le S2t 
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