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Korg M50 61
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Test du Korg M50

Workstation de la marque Korg appartenant à la série M50

Test écrit
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Le petit surdoué

20 ans après le mythique M1, Korg met la workstation à portée de tous sans sacrifier la qualité. Bourré de copieux échantillons et de puissants multieffets, le M50 place résolument la barre de l’entrée de gamme bien au-delà de la concurrence.

20 ans après le mythique M1, Korg met la works­ta­tion à portée de tous sans sacri­fier la qualité. Bourré de copieux échan­tillons et de puis­sants multief­fets, le M50 place réso­lu­ment la barre de l’en­trée de gamme bien au-delà de la concur­rence.

Sorti en 1988, le M1 de Korg reven­dique le titre de première works­ta­tion de l’his­toire. Il intègre alors 4 Mo d’échan­tillons, une poly­pho­nie de 16 voix, un séquen­ceur 8 pistes et 2 multief­fets. Le concept a donc large­ment vécu et les 3 grands construc­teurs japo­nais se sont taillés la part du lion pendant des années. Si le propos d’une works­ta­tion est d’as­so­cier dans un ensemble compact et poly­va­lent un géné­ra­teur sonore multi­tim­bral, un séquen­ceur multi­ca­nal et une section effets, on trouve, sur les machines les plus évoluées, des outils de mani­pu­la­tion de l’au­dio (échan­tillon­nage, trai­te­ment de sources externes et enre­gis­tre­ment audio multi­pistes), des unités de stockage interne, voire diffé­rentes tech­no­lo­gies de synthèse venant complé­ter la tradi­tion­nelle lecture d’échan­tillons. Pour le M50, Korg s’est concen­tré sur l’es­sen­tiel, en s’ef­forçant de ne faire aucune conces­sion sur la qualité pour chacune des sections rete­nues : géné­ra­teur sonore, kits de percus­sions, arpé­gia­teurs, séquen­ceur, effets… et ergo­no­mie. Voyons tout cela en détail.

Korg M50

Premier contact

Cela n’aura pas échappé aux aficio­na­dos de la marque ou aux plus anciens d’entre nous, le M50 affiche incon­tes­ta­ble­ment un air de famille du M1. La couleur noire, les flancs arron­dis, les « smar­ties » rouges en guise de boutons de comman­de… la filia­tion est bien établie. La façade est en métal peint, à laquelle les commandes sont soli­de­ment ancrées, ce que nous saluons dans cette gamme. Elles se mani­pulent très bien, avec une réponse franche, un bon espa­ce­ment et une dimen­sion très confor­table. En revanche, le dessous de la machine – tout comme les flancs – est en plas­tique, il faudra donc être prudent dans les utili­sa­tions live, la bonne idée étant d’ac­qué­rir un étui de trans­port et de lais­ser le M50 dans le couvercle infé­rieur. L’in­cli­nai­son du panneau avant, plus marquée que d’ha­bi­tude, permet une lecture aisée des diffé­rentes sections : à gauche, entre les curseurs de volume et de données, on trouve 4 rota­tifs assi­gnables à 4 fonc­tions program­mables. Ils permettent de contrô­ler en temps réel les para­mètres de synthèse (coupure du filtre, réso­nance, enve­loppes, effets…), les arpèges ou des unités midi externes par CC. Cette section est complé­tée par 2 inter­rup­teurs permet­tant de déclen­cher un pattern ryth­mique et des arpèges, ainsi que 4 touches pour stocker et lancer des accords (jusqu’à 8 notes par programme).
Korg M50

Au centre, un large écran tactile mono­chrome 320 × 240 remplace très avan­ta­geu­se­ment l’ha­bi­tuel LCD. Nous saluons ce choix qui améliore consi­dé­ra­ble­ment l’er­go­no­mie de la machine, iden­tique à celle d’un Triton (10 ans déjà !) ou d’un M3 pour ce qui est de l’édi­tion. Celle-ci est basée sur la sélec­tion de diffé­rentes pages menus, selon le mode de jeu. Dans chaque page, on trouve des onglets façon clas­seur Excel que l’on appelle du bout du doigt, avant de sélec­tion­ner le para­mètre à éditer. Ce dernier peut être modi­fié avec le gros enco­deur, le pavé numé­rique, le curseur Data, les touches +/- ou encore l’un des 4 rota­tifs assi­gnés ; de quoi être à l’aise en toutes circons­tances. En haut à droite du panneau avant, on trouve des touches de sélec­tion de mode (programme, combi­nai­son, séquen­ceur, global, média) et de banque son. A l’ex­tré­mité droite, Korg a heureu­se­ment prévu les commandes de trans­port du séquen­ceur et des commandes de tempo, à savoir un rota­tif dédié et une touche « tap » pour entrer le tempo au vol, bien vu !

 

 

Trois versions

Korg M50

Côté clavier, le M50 est actuel­le­ment livré en versions 61 touches légères semi-lestées et 88 touches lourdes. Ce dernier est le clavier équi­pant le M3–88, utili­sant la méca­nique RH3 à 4 zones de pondé­ra­tion avec after­touch. Le modèle à 73 touches sera dispo­nible pour Franc­fort. Nous avons testé le M50–61, dont le clavier répond à la vélo­cité, mais pas à la pres­sion, contrai­re­ment au TR, zut ! Ceci dit, la réponse à la pres­sion du TR ne nous avait pas convain­cus, le clavier ayant tendance à envoyer trop faci­le­ment des modu­la­tions d’af­ter­touch quand il est joué trop lour­de­ment. Ce clavier est agréable à l’uti­li­sa­tion, pas trop mou et avec un rebond suffi­sant, mais reste évidem­ment infé­rieur à celui qui équipe le M3–61.

Offre logi­cielle

Le M50 est accom­pa­gné d’un CD-Rom compre­nant les drivers USB PC (XP/Vista) / Mac (OSX 10.3.9) et un éditeur de sons. Ce dernier est décliné en version stand alone, VST et RTAS. Il reprend l’édi­tion des para­mètres sous forme graphique (lien ou illus­tra­tion avec les 2 captures d’écran de fenêtres d’édi­tion) et la simple gestion des banques, sans autres fiori­tures. Par contre, l’au­dio n’est pas trans­mis via USB. Pour l’in­té­gra­tion audio du M50, il faudra connec­ter les sorties à la carte son de l’or­di­na­teur et ouvrir une piste audio dans l’ap­pli­ca­tion hôte. Enfin, si le M50 n’offre pas de mode Karma (sorte d’ar­pé­gia­teur / arran­geur en temps réel), il est toute­fois possible d’ac­qué­rir sépa­ré­ment le logi­ciel auprès de la société de son concep­teur, Stephan Kay, sur le site www.karma-lab.com.

Korg M50 Korg M50

Enfin, sur la partie infé­rieure gauche, on retrouve l’ha­bi­tuel joys­tick (axe pitch­bend et 2 axes de modu­la­tion) et 2 Switches de commande, permet­tant d’al­té­rer la valeur de certains para­mètres en temps réel : par exemple enclen­cher le porta­mento, acti­ver un effet supplé­men­taire, trans­po­ser d’une octave, ou encore verrouiller le joys­ti­ck… la liste est longue.

Si la façade du M50 est géné­reu­se­ment four­nie et n’a rien d’une entrée de gamme, des coupes budgé­taires ont été faites sur le panneau arrière. Tout d’abord, l’ali­men­ta­tion est externe, heureu­se­ment sous forme de bloc central connecté à une prise IEC 3 broches. Ensuite, une seule paire de sorties stéréo jouxte la prise casque, les 3 prises pour pédales et le duo Midi (pas de Thru). Pour les sauve­gardes des sons, séquences, OS ou Sysex, un lecteur permet d’ac­cueillir des cartes SD jusqu’à 2 Go.

Enfin, le M50 dispose d’une prise USB permet­tant de trans­fé­rer des données Midi avec un ordi­na­teur externe (Voir enca­dré ci-contre). Par contre, rien pour le trai­te­ment de signaux audio externes ; aucune possi­bi­lité d’ex­ten­sion non plus. Toutes ces préro­ga­tives sont réser­vées au haut de gamme, rien d’éton­nant.

 

Korg M50

 

 

Termi­nons ce premier contact en signa­lant la présence d’un mode d’em­ploi en français parfai­te­ment traduit dès la mise sur le marché, obli­ga­tion légale pas toujours respec­tée dans le domaine de la musique élec­tro­nique. En revanche, le guide exhaus­tif des para­mètres est en anglais (ou en japo­nais pour les plus coura­geux) et sous forme PDF.

Qualité audio

A l’al­lu­mage du M50, ce qui frappe immé­dia­te­ment, c’est la puis­sance des niveaux audio. La plupart des synthés de notre studio néces­site d’ajou­ter du gain en pré mix, pas le M50. Les niveaux sont même supé­rieurs à ceux de notre véné­rable Trinity, avec toujours cette absence de bruit de fond. Merci pour cette qualité ! Fidèle à la tradi­tion des works­ta­tions, le premier programme est l’in­con­tour­nable piano acous­tique. Alors là, nous avons été très agréa­ble­ment surpris par la musi­ca­lité de ce piano. Korg avait la répu­ta­tion d’of­frir des sons de piano plutôt agres­sifs et froids. Là, pas du tout, virage à 180 degrés : on est dans le rond, le doux, le presque sombre, le piano clas­sique en somme. Le multié­chan­tillon pèse pas moins de 128 Mo, soit la moitié de la très géné­reuse Rom équi­pant le M50. Il est capturé sur 3 niveaux stéréo de dyna­mique et une 4ème couche dédiée à la réso­nance sympa­thique des cordes lors de l’uti­li­sa­tion d’une pédale de main­tien. Fran­che­ment c’est le piano le plus musi­cal que nous ayons enten­dus sur un synthé Korg. Il est exempt de bouclage, d’ar­te­fact de trans­po­si­tion et répond sur une large gamme de dyna­mique, comme illus­tré sur cet énorme exemple sonore emprunté à Chopin, issu à l’ori­gine d’une séquence déve­lop­pée pour Kurz­weil.
Outre un piano acous­tique mono plus agres­sif pour le live, on trouve des échan­tillons mono de claviers élec­triques / élec­tro­niques vintage très bien captu­rés : le SG-1 maison, un CP80, quelques varia­tions multi­couches judi­cieu­se­ment choi­sies de Rhodes, un Wurlit­zer, des bandes de Mello­tron et un Clavi­net qui a tout ce qu’il faut comme tran­chant pour taper « Super­sti­tion », sans oublier la varia­tion wha-wha. Le M50 propose une large sélec­tion d’orgues à roues phoniques ou tran­sis­tors. Nous avons appré­cié le déclen­che­ment mono des percus­sions, rendu possible grâce au moteur de synthèse emprunté au M3. En revanche, nous sommes restés sur notre faim concer­nant la façon dont certains programmes simu­laient les cabines Leslie, par fondu / enchaîné de multi­samples captu­rés avec Leslie lent / rapide. Les démar­rages et arrêts des haut-parleurs tour­nants sont irréa­listes, mieux vaut utili­ser le multief­fet dédié.
Les guitares acous­tiques sont très soignées, parfois même trop « léchées ». Expli­ca­tions : les attaques ont été hyper détaillées et tapent bien dans l’oeil, mais cela prolonge la durée des tran­si­toires et empêche de jouer effi­ca­ce­ment les passages rapides. Les guitares élec­triques béné­fi­cient de l’ex­cel­lente section effets du M50, riche de diffé­rents simu­la­teurs d’am­pli, satu­ra­tions et distor­sions. De quoi nous faire regret­ter l’ab­sence d’en­trées audio. Les sons de cuivres ont été amélio­rés. On trouve des ensembles stéréo à diffé­rents niveaux dyna­miques forts convain­cants, sans oublier les trom­pettes, cors français clas­siques et saxes avec effet « growl » déclen­chés par la vélo­cité.
Les cordes reprennent plus ou moins les échan­tillons déve­lop­pés précé­dem­ment, dans la plus pure tradi­tion Korg. Si elles sonnent large, les grosses sections stéréo restent trop éthé­rées à notre goût. Il s’en dégage un certain manque de chaleur. Empi­lées avec des cordes solos, on gagne en réalisme mais on perd en expres­si­vité, vues que ces dernières sont captu­rées avec vibrato. Les petites sections sont les plus convain­cantes, mais on est loin des softs d’or­chestres dédiés, qui valent toute­fois à eux seuls un ou même plusieurs M50 ! Côté chœurs, nous avons trouvé notre compte, avec mention parti­cu­lière au chœur clas­sique solen­nel et aux programmes multi­couches de scats façon Take Five, qui sans égaler leur alter ego de chez Kurz­weil enre­gis­trés avec le groupe éponyme, s’en rapprochent beau­coup.

 

… et qualité sonore

Kits de percus­sions

Les kits de percus­sions se programment en mode global. Chaque note fait appel à 4 échan­tillons mono ou stéréo déclen­chés selon la force de frappe, avec la même gestion de la dyna­mique que les programmes clas­siques (super­po­si­tion, tran­si­tion ou commu­ta­tion). Les para­mètres de synthèse sont beau­coup plus limi­tés, puisqu’on dispose pour chaque note des réglages de volume, coupure du filtre, réso­nance, enve­loppe AD, hauteur, Drive et Low Boost. Chaque son peut être routé vers un effet d’in­ser­tion au choix, ce qui est très souple (voir enca­dré « section effets »). Aux 48 kits utili­sa­teurs (32 program­més d’usine) s’ajoutent 9 kits GM2 en Rom.

Korg M50

Le M50 comporte son lot de basses acous­tiques et élec­triques. Les premières souffrent un peu du même problème que les guitares acous­tiques, à savoir une attaque trop détaillée et omni­pré­sente. Les basses élec­triques sont en revanche excel­lentes : rondes, dyna­miques, énormes, elles béné­fi­cient là encore d’ef­fets parti­cu­liè­re­ment effi­caces (type compres­seurs et simu­la­teurs d’am­pli basse), comme illus­tré ici et .

Les percus­sions béné­fi­cient de nouveaux échan­tillons stéréo multi­couches, avec un soin tout parti­cu­lier pour les sets acous­tiques de toute époque. Qualité sonore que l’on peut appré­cier dans chaque programme, puisqu’au son de base on peut asso­cier un kit de percus­sions et un motif ryth­mique issu de la Rom (671 Presets) ou enre­gis­tré à partir du séquen­ceur (1000 empla­ce­ments). Un concept inau­guré sur les Fantom Roland, idéal pour s’ac­com­pa­gner et lancer les premières idées sonores. La plupart des exemples sonores de ce test sont d’ailleurs joués tels quels. Le M50 n’ou­blie pas la pano­plie élec­tro / techno / rap, avec des kits élec­tro­niques complets.
Termi­nons ce tour d’ho­ri­zon par les sons synthé­tiques. Ils sont dans la veine de ce qui a fait la renom­mée des works­ta­tions de la marque : nappes amples et évolu­tives, textures hybrides réali­sées par empi­lages, grosses basses qui déchirent, larges nappes, leads puis­sants… s’ap­puyant sur la section filtres iden­tique au M3, permet­tant de combi­ner 2 filtres multi­modes réso­nants avec auto oscil­la­tion, nous y revien­drons…  

Globa­le­ment, la Rom du M50 privi­lé­gie la qualité à la quan­tité : les multié­chan­tillons sont biens captu­rés, assi­gnés et bouclés (pour ceux qui le sont, car la durée de chaque sample s’est consi­dé­ra­ble­ment allon­gée). Les instru­ments les plus déli­cats béné­fi­cient de 3 à 4 couches de dyna­mique, certains en stéréo. Finis les 10 pianos acous­tiques et les 20 pianos élec­triques décli­nés en versions plus ou moins subtiles. Korg a su éviter le remplis­sage inutile de Rom et a éliminé tous les échan­tillons médiocres. Merci !

Outils de synthèse

Le M50 reprend le même moteur sonore que le M3, marquant une nette évolu­tion par rapport à la série Triton. Les 80 voix de poly­pho­nie maxi­male sont complè­te­ment dyna­miques sur 16 canaux multi­tim­braux, quels que soient les multié­chan­tillons utili­sés. A noter qu’un multié­chan­tillon stéréo consomme 2 voix par note, ce qui est normal. Le moteur sonore est la lecture d’échan­tillons, puisés dans une Rom de 256 Mo (équi­valent 16 bits linéaires après décom­pres­sion), du jamais vu sur une works­ta­tion de cette gamme de prix ! Cela repré­sente 1077 multié­chan­tillons (dont 7 stéréo) et 1609 sons de percus­sions pour les kits de batte­rie (dont 116 stéréo). Contrai­re­ment au M3, cette mémoire n’est pas exten­sible et il n’existe pas d’autres moteurs de synthèse, type modé­li­sa­tion.
Korg M50

Un programme est consti­tué de 1 ou 2 géné­ra­teurs sonores, formant une chaîne clas­sique oscil­la­teur – filtre – ampli. Chaque oscil­la­teur peut faire appel à 4 multié­chan­tillons mono ou stéréo déclen­chés selon des plages program­mables de dyna­mique de frappe. Cette section est très supé­rieure à la série Triton, puisque le M50 permet la super­po­si­tion (Layer), la tran­si­tion (Cross­fade) ou la commu­ta­tion (Switch) des couches sonores. Il est même possible de choi­sir la courbe de fondu (linéaire ou Equal Power). Un multié­chan­tillon peut être joué en poly ou mono­pho­nie, avec ou sans porta­mento, avec ou sans redé­clen­che­ment des enve­loppes. Appli­ca­tion : un son d’orgue type B3, avec percus­sion qui n’est pas déclen­chée tant que des notes sont tenues. La sortie de chaque oscil­la­teur passe alors dans 2 filtres qui peuvent être routés en série ou en paral­lèle. Ils sont de type multi­mode réso­nants, avec passe-bas 2 pôles, passe-haut 2 pôles, passe-bande 1 pôles ou réjec­tion de bande. En les fusion­nant, on obtient des filtres 4 pôles (passe-bas ou passe-haut) et 2 pôles (passe-bande et réjec­tion). La qualité de ces filtres est bonne, même si l’auto-oscil­la­tion a tendance à siffler de manière agres­sive par rapport à un analo­gique. Les fréquences de coupure se modulent par à peu près tout : tracking clavier, dyna­mique de frappe, enve­loppes, LFO, contrô­leurs physiques…

Le signal passe enfin dans une section ampli entiè­re­ment para­mé­trable et modu­lable, avec pano­ra­mique et driver. Ce dernier est un étage de satu­ra­tion qui agit sur chaque voix, contrai­re­ment à un over­drive qui agirait au niveau global ; ceci permet de trai­ter chaque voix sans inter­ac­tion, évitant ainsi de satu­rer l’étage de sortie en fonc­tion du nombre de voix utili­sées. Les effets vont de la satu­ra­tion légère à la distor­sion la plus impro­bable. L’ef­fet offre égale­ment un boos­ter de basses pour renfor­cer la fonda­men­tale qui aurait tendance à dispa­raître quand on pousse le driver. Bien vu ! Appli­ca­tion évidente, les sons de guitare ou de claviers satu­rés.

 

Modu­la­tions en tout genre

Au rayon modu­la­tions, le M50 est très bien acha­landé. Chacun des 2 oscil­la­teurs possède 2 LFO indé­pen­dants. Au niveau global, on trouve égale­ment un LFO commun à toutes les voix, ce qui fait jusqu’à 5 LFO par programme, de quoi bien débu­ter ! Chaque LFO offre 18 formes d’onde variées, dont des profils aléa­toires. Ils sont synchro­ni­sables à l’hor­loge globale interne ou Midi. Un para­mètre « Shape » permet de varier les courbes des formes d’ondes en les filtrant plus ou moins. On trouve des para­mètres de fondu, d’off­set d’onde (déca­lage par rapport à la posi­tion centrale) et de délai. Pour modu­ler la fréquence, 2 sources peuvent être utili­sées en même temps. Pour sa part, le LFO global est constam­ment en mouve­ment. Ses para­mètres sont un peu plus limi­tés que les LFO de voix. Le M50 offre égale­ment 3 à 5 enve­loppes par programme. Elles sont préaf­fec­tées à la hauteur, au filtre et au volume, mais peuvent égale­ment modu­ler d’autres para­mètres (voir ci-après). Si l’en­ve­loppe de hauteur est globale pour les 2 oscil­la­teurs, les 2 autres sont indé­pen­dantes pour chaque oscil­la­teur. Elles sont de type multi­seg­ment, avec 4 temps et 4 niveaux modu­lables en temps réel. Mieux, les courbes de réponses sont para­mé­trables (linéaires, expo­nen­tielles, loga­rith­miques…), ce qui permet des temps de réponse plus ou moins rapides, idéal pour certains sons de synthèse percus­sifs. A faibles valeurs de temps, elles sont plutôt rapides, pour des enve­loppes logi­cielles.

Mais le plus puis­sant réside dans la section AMS, une grosse matrice permet­tant d’af­fec­ter des sources de modu­la­tion à des para­mètres de synthèse. Dans chaque page, les para­mètres modu­lables (desti­na­tions) possèdent une liste dérou­lante permet­tant de sélec­tion­ner les sources. Tout ou presque se module : la hauteur, la fréquence des filtres, leurs réso­nance, le volume, le pano­ra­mique, la vitesse des LFO, les segments d’en­ve­lop­pes… la liste est exhaus­tive. Les sources sont consti­tuées des enve­loppes, des LFO, des contrô­leurs physiques (clavier, switches, pédales, joys­tick, rota­tifs) et des CC Midi. Mieux, la matrice dispose, comme sur les synthés modu­laires, de 2 mixeurs par oscil­la­teur, permet­tant de mélan­ger 2 sources (par exemple, addi­tion­ner / multi­plier 2 modu­la­tions) ou d’al­té­rer le signal d’une source (comme adou­cir la forme d’onde d’un LFO). On peut même casca­der les 2 mixeurs pour des trai­te­ments encore plus déli­rants. Dans cette section synthèse, il ne manque à notre sens que des inter­ac­tions entre les oscil­la­teurs, telles que la synchro, la modu­la­tion d’am­pli­tude ou la modu­la­tion en anneau. Fonc­tions en géné­ral réser­vés aux synthés analo­giques ou à modé­li­sa­tion, permet­tant d’ajou­ter du contenu harmo­nique aux ondes de base. En sortie, un EQ 3 bandes permet de retailler le signal avant effets. Au global, on dispose de 640 empla­ce­ments utili­sa­teur (la plupart program­més d’usine) et 256 sons GM2 en Rom.

Combi­nai­sons

Arpé­gia­teurs poly­pho­niques

Mis au point sur le Triton, les arpé­gia­teurs du M50 sont poly­pho­niques. En mode programme, on peut utili­ser un arpège modu­lant le son de base en parfaite synchro avec la piste de batte­rie. Ce nombre passe à 2 en modes combi­nai­son et séquen­ceur. On trouve 5 motifs simples en Rom et 1028 motifs utili­sa­teur dont 900 sont prépro­gram­més d’usine. Les notes arpé­gées peuvent être produites dans l’ordre ou non, seules ou avec les notes jouées, sur 1 ou 4 octaves.

En mode combi­nai­son, chaque arpé­gia­teur dispose d’une tessi­ture et d’une fenêtre de vélo­cité. Mais la spéci­fi­cité de cet arpé­gia­teur repose sur sa capa­cité à gérer jusqu’à 12 voix de poly­pho­nie sur 48 pas. Pour chaque pas, on peut para­mé­trer la hauteur, la vélo­cité, le Gate et le Flam (pour simu­ler le jeu de guitare). Il est aussi possible de figer certaines notes pour fabriquer des patterns de percus­sions qui ne se trans­posent pas suivant les notes jouées. Voici 3 exemples joués en live avec les 2 arpé­gia­teurs ici, et encore . L’édi­tion est faci­li­tée par l’écran qui affiche la grille des pas et des voix sous forme graphique. Signa­lons que la mémoire de cette section est enfin main­te­nue à l’ex­tinc­tion de la machine, ouf !

Korg M50

Tout comme sur le M3, les programmes se combinent désor­mais par 16 sur le M50. S’y ajoutent la piste de motifs de batte­rie et 2 arpé­gia­teurs poly­pho­niques (Voir enca­dré ci-contre). Le mode combi­nai­son est idéal pour tirer la quin­tes­sence de la machine en jeu direct, non seule­ment avec le géné­ra­teur interne multi­tim­bral 16 canaux, mais égale­ment avec des unités Midi externes pilo­tables sur 16 canaux simul­ta­nés. Utili­sa­tion type : à main gauche, une section du clavier qui commande un programme interne en direct, genre nappe de cordes. Les 2 arpé­gia­teurs poly­pho­niques agissent sur 2 autres programmes suivant les accords joués, par exemple une ligne de basse et un riff de guitare. Le motif de batte­rie vient soute­nir cette honnête petite forma­tion et il ne reste plus qu’à ajou­ter le solo main droite pour parfaire notre arran­ge­ment. Bien évidem­ment, les contrô­leurs du panneau avant peuvent être usés et abusés, ainsi que les touches de géné­ra­teurs d’ac­cords pour faci­li­ter le tout.

Korg M50

 

Sur chacun des 16 canaux, on peut faire un certain nombre de réglages, affi­chés graphique­ment dans le large écran : origine du son (interne ou externe), canal midi, mode de jeu, volume, pano­ra­mique, trans­po­si­tion / accor­dage, EQ (3 bandes avec médium semi-para­mé­trique), routage d’ef­fets. Là où la machine prend tout son inté­rêt, c’est dans la souplesse des réglages de tessi­ture et de vélo­cité des diffé­rents canaux. Pour chaque canal, on peut défi­nir une zone de tessi­ture avec fondus hauts et bas ; idem pour la vélo­cité. A nous les Splits, empi­lages et fondus pilo­tés par la force de frappe. Appli­ca­tion type, les ensembles orches­traux avec cordes, cuivres et percus­sions appa­rais­sant progres­si­ve­ment.


Côté Midi, le M50 permet un pilo­tage très précis des diffé­rents para­mètres de chaque canal, avec filtrage des messages de chan­ge­ments de programme, after­touch, pédale de main­tien et porta­mento. Pour faci­li­ter l’édi­tion, il est possible d’iso­ler une piste ou encore de compa­rer la combi­nai­son éditée à l’ori­gi­nale. Pour éditer les programmes dans leur contexte de combi­nai­son, on dispose d’une page spéciale permet­tant d’agir sur une ving­taine de para­mètres de synthèse et d’ef­fets. Les valeurs sont stockées dans la combi­nai­son, ce qui permet de conser­ver en l’état le programme d’ori­gine. Par contre, il n’est pas possible d’agir sur les autres para­mètres, ce qui reste une décep­tion. Si notre mémoire est bonne, il était possible de faire cela sur le 01/W, works­ta­tion de la marque sortie au début des années 90, faculté hélas aban­don­née depuis le Trini­ty… La mémoire interne du M50 renferme 512 combi­nai­sons utili­sa­teur dont 384 program­mées d’usines.

Séquences à la pelle

Korg M50

Si le mode combi­nai­sons est le mode idéal pour le jeu live, le mode séquen­ceur est son pendant pour l’en­re­gis­tre­ment. Le M50 offre 16 pistes Midi indé­pen­dantes, auxquelles s’ajoutent 1 piste maître (compre­nant les données globales telles que les varia­tions de tempo), la piste de motifs de batte­rie et les 2 arpé­gia­teurs poly­pho­niques. Il peut conte­nir 128 morceaux tota­li­sant 210.000 événe­ments Midi. Atten­tion, cette mémoire est vola­tile, hélas ! Il faut donc utili­ser des ressources externes (carte SD ou port USB) pour sauve­gar­der ses données.

On peut enre­gis­trer en temps réel (over­dub, bouclage, punch in…) ou pas à pas, en s’ap­puyant sur l’écran qui four­nit des infor­ma­tions très détaillées. Le M50 est aussi capable d’en­re­gis­trer plusieurs pistes Midi simul­ta­né­ment, soit en interne, à partir des 2 arpé­gia­teurs, de la piste de batte­rie et des motifs RPPR, soit via un séquen­ceur externe (notes et Sysex). Un éditeur de patterns permet de créer jusqu’à 100 motifs par morceau comme dans une boîte à rythmes, avec affi­chage graphique dédié. Ces motifs, qui s’ajoutent aux 671 motifs en Rom, peuvent ensuite être copiés dans les séquences, utili­sés dans la piste de batte­rie ou en mode RPPR. Cette fonc­tion permet d’as­si­gner très rapi­de­ment des motifs ryth­miques aux touches du clavier pour les lancer en temps réel en parfaite synchro­ni­sa­tion avec tout ce qui bouge dans la machine.

Compa­ti­bi­lité M3

Le M50 est clai­re­ment un M3 allégé, à tel point qu’il est compa­tible avec les programmes, combi­nai­sons et séquences de son aîné. Grosso modo, seules les données rela­tives au Karma, aux contrô­leurs supplé­men­taires, aux bus audio multiples, aux échan­tillons en Ram et à la carte d’ex­ten­sion Radias sont igno­rées. Merci Korg !

Pour l’édi­tion des pistes de séquences, le mode micro­sco­pique offre la visua­li­sa­tion et la modi­fi­ca­tion de chaque événe­ment par liste dérou­lante, avec filtrage possible de certains para­mètres pour aller à l’es­sen­tiel. On dispose égale­ment d’un éditeur de piste et d’une fonc­tion permet­tant d’ajou­ter des commandes de contrôle à partir des contrô­leurs physiques, idéal pour faire évoluer un para­mètre de synthèse en temps réel. Pour la repro­duc­tion, chaque piste peut être bouclée en toute auto­no­mie, entre 2 points au choix. Il suffit pour cela de défi­nir la plage de lecture à la mesure près et le M50 obéit au doigt et à l’œil. On peut même déci­der de lire les premières mesures hors bouclage avant que le M50 n’entre en mode bouclage. Tout comme en mode combi­nai­son, chaque piste dispose d’un numéro de canal Midi, une source sonore (interne ou externe), un niveau, un pano­ra­mique, une assi­gna­tion aux bus d’ef­fets d’in­ser­tion et des départs dosables vers les effets maîtres. Pour s’y retrou­ver dans ce dédale de possi­bi­li­tés, le M50 offre une fonc­tion Cue-List, véri­table juke-box Midi dédié à la gestion et à la lecture des séquences. A savoir qu’une Cue-List peut à son tour être trans­for­mée en séquence.

Section d’ef­fets

Korg M50

La section effets est iden­tique à celle du M3. Que ce soit en modes programme, combi­nai­son ou séquen­ceur, on dispose de 8 multief­fets surpuis­sants. Les 5 premiers sont des effets dits « d’in­ser­tion ». Viennent ensuite 2 effets « maîtres », que l’ont réserve habi­tuel­le­ment aux effets globaux paral­lèles (départs / retours bus). Vient enfin l’ef­fet dit « total », qui permet de peau­fi­ner le trai­te­ment du mix final avant qu’il n’aille rejoindre les sorties audio.

Tous ces effets disposent d’en­trées / sorties mono ou stéréo, suivant l’al­go­rithme sélec­tionné (170 en tout). Ils sont hyper sophis­tiqués. 17 d’entre eux le sont d’avan­tage : ce sont des effets « doubles » dont l’uti­li­sa­tion est soumise à certaines restric­tions (voir ci-après). Tous ces algo­rithmes sont large­ment para­mé­trables et certains para­mètres sont modu­lables en temps réel par une matrice dédiée, compre­nant entre autre 2 LFO pour synchro­ni­ser les effets pério­diques au tempo global, donc à tout ce qui bouge dans le M50. Quali­ta­ti­ve­ment, les résul­tats sont de très haut niveau, avec mention spéciale aux modé­li­sa­tions d’am­pli à lampes. Pour nous simpli­fier la tâche, Korg a judi­cieu­se­ment prévu des programmes tout faits pour chacun des algo­rithmes d’ef­fets.

 

Korg M50

Les 5 effets d’in­ser­tion peuvent être chaî­nés 2 à 2 en série ou placés en paral­lèle pour des combi­nai­sons complexes, genre Compres­seur/EQ/Ampli/Distor­sion/Phaser ou EQ/Chorus + Compres­seur/Over­drive/Flan­ger. Utili­ser un effet double limite d’au­tant le nombre d’in­ser­tions. En mode combi­nai­sons ou séquences, chaque canal peut être routé vers l’un des 5 bus d’in­ser­tion. Cela permet soit de se fabriquer des prémixages indé­pen­dants, soit de « prendre le bus » progres­si­ve­ment dans une chaîne.

Les effets maîtres sont iden­tiques mais inter­viennent sous forme de bus globaux. Chaque canal d’une combi­nai­son ou séquence dispose de 2 départs vers les 2 bus, chaque bus ayant son dosage de retour stéréo. Tous les routages sont indiqués graphique­ment par l’écran, ce qui faci­lite consi­dé­ra­ble­ment la compré­hen­sion des struc­tures d’ef­fets. Signa­lons que le second effet maître ne peut utili­ser d’ef­fets doubles, ce qui à l’usage ne se révèle pas gênant. Enfin, l’ef­fet total met à dispo­si­tion les 153 algo­rithmes simples pour fina­li­ser le trai­te­ment du signal, ce qui est surtout utile lors de gros empi­lages sonores ou pour donner une colo­ra­tion géné­rale. On utili­sera typique­ment le limi­teur maste­ring stéréo, mais pas le limi­teur multi­bandes stéréo qui est un effet double, argh !

Conclu­sion

Korg M50

Au final, le M50 est une vraie bonne surprise. Ce test confirme notre première impres­sion à l’oc­ca­sion du salon de la musique en septembre 2008. Pour un tarif maga­sin situé dans les 1000 euros début 2009, nous avons droit à une works­ta­tion complète qui ne fait aucun sacri­fice sur le plan de la qualité : sons, moteur de synthèse, effets, séquences, arpèges, ergo­no­mie, le M50 se révèle une machine fiable et effi­cace. Il est aussi bien destiné au débu­tant qu’au profes­sion­nel, à l’aise en studio comme sur scène (dans un étui de trans­port). Héri­tant des fonc­tions essen­tielles du M3 et des 20 ans d’ex­pé­rience de Korg dans le déve­lop­pe­ment de works­ta­tions, le M50 place très haut la barre de l’en­trée de gamme. Une très belle réus­site!

 

[+] L’ex­cellent rapport qualité / prix
[+] L’es­sen­tiel d’une works­ta­tion
[+] Le grand écran tactile
[+] L’er­go­no­mie top niveau
[+] La qualité sonore et audio
[+] Les oscil­la­teurs à 4 couches stéréo
[+] Les filtres multi­modes réso­nants
[+] La matrice de modu­la­tions
[+] L’ex­cel­lente section effets
[+] Les arpé­gia­teurs poly­pho­niques
[+] Les combi­nai­sons à 16 canaux
[+] Le port USB Midi inté­gré


[-] Le manque d’af­ter­touch
[-] Une seule sortie audio stéréo
[-] L’édi­tion limi­tée des programmes en mode combi­nai­son

Points forts
  • L’excellent rapport qualité / prix
  • L’essentiel d’une workstation
  • Le grand écran tactile
  • L’ergonomie top niveau
  • La qualité sonore et audio
  • Les oscillateurs à 4 couches stéréo
  • Les filtres multimodes résonants
  • La matrice de modulations
  • L’excellente section effets
  • Les arpégiateurs polyphoniques
  • Les combinaisons à 16 canaux
  • Le port USB Midi intégré
Points faibles
  • Le manque d’aftertouch
  • Une seule sortie audio stéréo
  • L’édition limitée des programmes en mode combinaison
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.

  • BBmiX 6782 posts au compteur
    BBmiX
    Je poste, donc je suis
    Posté le 06/03/2014 à 23:04:51
    juste pour saluer ce test très complet et précis. bravo.

    mieux vaut tard ...
  • Cola verde 2551 posts au compteur
    Cola verde
    Squatteur·euse d’AF
    Posté le 12/09/2015 à 20:01:39
    Comment est ce possible ?
    Un seul commentaire sur un test de Synthwalker !!
    Test intéressant d'ailleurs car j'y ai trouvé la réponse à une question sur le séquenceur......qui apparemment ne peut fonctionner en mode "pattern" à part des RPS pas pratique....

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Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.