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Sujet Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?

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1 Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?

Salut tout le monde 

Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.

Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.

Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.

Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.

Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.

Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.

Merci !



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Ou ne proposer qu'un seul mastering, et ne sortir les autres qu'à la demande expresse du client ?
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D'où l'interet de s'attacher les services d'un ingés de mastering responsable.

Un peu comme un architecte:
"OK la poutre, le client la veut comme çi et les musiciens la voient comme ça",
mais au final il faut que l'édifice tienne pendant des années sinon c'est l'architecte que les gendarmes vont venir trouver quand la poutre sera tombée sur la tronche de 20 personnes.

Une situation normale serait quand même que l'ingé du mastering garde les commandes de la technique ET la responsabilité du résultat technique. Son nom est sur la pochette de l'album non ?

Plutôt que de faire le simple prestataire déresponsabilisé avec des offres à tiroir, à choisir par d'autres, mais donc une seule est vraiment bonne..
Bref, les ingés sont les sachants, c'est à eux de définir ce qui est bon ou pas, en coopération avec les artistes.
Le marketing c'est le boulot de la prod et je trouve que quand le marketing se mèle de technique dans les détails, ça donne vite n'importe quoi (et pas que dans la musique)

Enfin peut être je me trompe mais j'arrive pas à imaginer George Martin se faire reprendre de volée gentiment sur son travail par un quelconque producteur pour gratter quelques dB de RMS ou carrément repenser un mix...Je pense que le producteur aurait volé par la fenêtre d'Abbey Road.... Avec ses millions. Question de priorité.


EDIT: Oubliez ma dernière phrase. Pas sur que ce soit une question de priorité, et de fric. En tout cas ça n'a rien à faire là

[ Dernière édition du message le 02/02/2017 à 17:51:40 ]

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( salut c'est mehdi que j'ai changé d'identité car ça me gonflais de devoir me connecter à facebook à chaque fois ) 

ce que je connais des mastering pro en musique c'est que - parfois - ils font une seule version et pour une de plus il faut un supplément voir repayer plein pot... :-/ d'après ce que j'ai vu, c'est que le mastering n'est pas juste un plugin branché avec un reglage idéal pour tout le morceau, il peut y avoir des parties avec des reglages différents, comme de l'automation. 

Il y a aussi le problème du mixage qui n'est pas forcement au point et qui complique le travail de mastering: il va être difficile d'avoir un son fort ET clean, ça sera soit très fort avec des saturations, soit pas assez fort par rapport à "la concurrence" .  D'ailleurs, je crois que mes meilleurs master musique sont ceux que j'ai fait moi-même, sans doute avec un plug branché sur les sortie master et la vérification tout au long du mixage qui permet de mieux regler les niveau (le plug n'est pas tout le temps actif, mais de temps en temps, et il y a surement aussi un affinage du mix à la fin du mix avec le plug branché.  les pires master que j'ai ont été fait avec  la même méthode :-D 

 

 

 

[ Dernière édition du message le 20/02/2017 à 11:41:18 ]

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Pour ceux qui ne connaissent pas, le plug gratuit TT Dynamic Range Meter http://www.dynamicrange.de/es/es/download
Ou le (payant) Master check de Nugen https://www.nugenaudio.com/mastercheckpro-playout-loudness-dynamics-codec-metering-aax-au-vst_60

Au-delà du niveau RMS, le niveau PLR (Peak Level Ratio) qui mesure la différence entre niveau crête et niveau moyen permet de mesurer si l'on est trop fort ou non.

Pour rappel, rester au-dessus de 12 en PLR permet de garder une dynamique "acceptable".
655

Bonjour,

@rroland

L'unité employée maintenant pour mesurer le volume perçu est plutôt le "LUFS" (Loudness Unit Relative to Full Scale) et son dérivé LKFS.

Utilises-tu maintenant ce système d'unité, qui a l'air plus significatif, et qu'en penses-tu, par rapport au niveau RMS?

D'ailleurs l'outil de Nugen audio inclut ce type de mesure, mais il existe d'autres outils (payants) comme LEVELS de la société "Mastering the mix" ou le "LUFS meter" de la société Klangfreund

Signalons au passage, dans le cadre de la lutte contre la "Loudness war" le dernier disque de Mike Oldfield "Return to Ommadawn" qui affiche un niveau moyen de -15 LUFS (-16 RMS) et 12 db de dynamique range d'après "TTDR meter" , sur un morceau de 20 minutes.(Disponible aussi en vinyl)

ALB

 

La vraie création s'affranchit de toute méthode.

La qualité de la musique est inversement proportionnelle au volume auquel on doit l'écouter pour l'apprécier.

[ Dernière édition du message le 07/03/2017 à 10:16:37 ]

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Il y a DP Meter de TB Software qui est gratuit
http://www.tb-software.com/TBProAudio/dpmeter.html

Site perso: Blastandco - Fictions sonores: Netophonix - Podcast: Les Sondiers

657
Citation :
Utilises-tu maintenant ce système d'unité, qui a l'air plus significatif, et qu'en penses-tu, par rapport au niveau RMS?

J'utilise RMS, FS, LUFS, LKFS et PLR (ils se complètent en fait). Les mesures sous Sequoia donnent toutes ces valeurs (mais pour les logiciels qui ne les possèdent pas d'origine, les plugs cités peuvent compléter).

Je sais qu'il est parfois difficile (pour un amateur) de comprendre l'utilité de payer pour un logiciel "qui ne fait pas de son", pourtant c'est réellement utile, et comme je le signalais (ou comme le fait nifargov -salut nifargov, cela fait longtemps! -) il existe des freewares !
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Hors sujet :
Toujours un plaisir de te lire, Rroland.

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