Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet une histoire de headroom

  • 65 réponses
  • 17 participants
  • 8 249 vues
  • 17 followers
1 une histoire de headroom
bonjour à tous

je bosse régulièrement sur des projets mixés à masteriser

pour ce faire je demande tjrs une marge de travail (entre -6 et -4db max) et donc je précise tjrs à mon client qu'il ne faut jamais toucher au master fader pour créer cette marge mais plutôt baisser chaque piste ou groupe de pistes de la même valeur jusqu'à obtenir une marge suffisante ...

cependant certaines personnes ont bcp de mal avec certains soft où l'on ne peut pas tjrs voir avec précision à quelle valeur précisément tape le peak max

je reçois donc parfois des mix ayant une marge de 1 ou 2 db au lieu de 3, 4 ou 6 comme souhaité ... du coup je crée cette marge artificiellement ...

ma question est simple et est la suivante :
quelle différence perceptible existe t-il entre une marge créée dans les règles de l'art et une marge créée artificiellement ?
je sais que tout ça est une histoire de calcul numérique assez sensible (à priori?) cela dit je n'ai jamais perçu / entendu une différence notable jusqu'à lors ... alors faut-il vraiment respecter cette méthode à tout prix ? est-ce ça vaut vraiment le coup d'insister pour récupérer un nouvel export en règle ?

merci ! ça fait longtemps que je me pose la question et dans le doute j'insistais tjrs pour avoir un nouvel export ...

[ Dernière édition du message le 27/03/2013 à 21:17:13 ]

2
Citation de Rafa :
pour ce faire je demande tjrs une marge de travail (entre -6 et -4db max) et donc je précise tjrs à mon client qu'il ne faut jamais toucher au master fader pour créer cette marge mais plutôt baisser chaque piste ou groupe de pistes de la même valeur jusqu'à obtenir une marge suffisante

Pourquoi cette demande ?
Tant qu'il n'y a pas de traitement de dynamique post master fader, un réduction de gain au master ne pose aucun problème.
3
Citation :
quelle différence perceptible existe t-il entre une marge créée dans les règles de l'art et une marge créée artificiellement ?

Chaque calcul engendre une dégradation sonore. Donc si l'on reçoit un fichier dont il faut baisser le niveau pour ensuite le relever, cela fait deux opérations quand il est possible de n'en réaliser qu'une seule. Cela dit, c'est théorique, je ne sais pas si cela s'entend réellement, mais quand c'est possible, autant travailler dans les meilleures conditions.

J'ai aussi constaté que lorsque je recevais un fichier bien mixé qui modulait un peu bas, que le gain amené par des machines analogiques amenait un grain extrêmement plaisant, que je n'obtenais pas avec un gain numérique. J'ai souvenance d'un cas où la différence était très marquée, et si le titre avait modulé à presque 0 dBFS je n'aurais pas constaté une telle différence (entre le traitement numérique et analogique).
En général, si je constate que le mix est très valable et qu'il module un peu haut, je suggère d'ajuster les niveaux en laissant une marge de réserve. Si par contre je constate que le mixage est déjà truffé d'erreurs, je suggère de corriger les erreurs et d'ajuster les niveaux. Mais c'est à la discrétion du client : s'il ne veut pas, c'est son problème, pas le mien.
4
yes nickel roland merci pour ta réponse
merci aussi à laurend (la réponse à ta question est dans la réponse de roland justement) ;)

donc pour résumer
c'est tjrs mieux mais loin d'être primordial :bravo:
5
En théorie, sur les softs actuels travaillant en flottant, baisser le master ou toutes les pistes revient exactement au même.
De plus, la dégradation est vraiment infinitésimale et de toute façon bien au-dessous du seuil d'audition.

Après, c'est l'éternel débat du "gain staging".
Tant qu'on reste en numérique et que la quantification est élevée, ça ne pose pas vraiment de problème.
6
ah yes ! très intéressant ça ! merci mec
moi je demande tjrs un mix 24bits 44.1khz alors est-ce assez justement ?
7
oui, suffisant.
Le mieux est de garder les mêmes paramètres qu'à l'enregistrement: même fréquence d'échantillonnage, même résolution.
8
9

Citation :

Chaque calcul engendre une dégradation sonore. Donc si l'on reçoit un fichier dont il faut baisser le niveau pour ensuite le relever, cela fait deux opérations quand il est possible de n'en réaliser qu'une seule

 si on suit ce raisonnement, alors toucher aux niveaux de toutes les pistes du mix engendrera plus de dégradation (puisqu'autant d'opération que de piste).

Dans les faits, évidemment chaque calcul entraîne un arrondi, mais vu où il se trouve, surtout pour une bête multiplication (rien à voir avec les calculs qu'on va avoir pour une réverbe, un équa ou même un SRC), c'est le dernier de nos soucis.

En fait, pour avoir la "meilleur" résolution possible, il vaudrait même mieux que le mix module le plus haut possible (si quantification en entier), évidemment sans atteindre le 0dBfs, puisqu'en entier le rapport signal/BDQ dépend du niveau de modulation (contrairement au flottant ou le snr est fixe).

10

En pratique, pour un mix qui sort d'un ordi, peut importe le niveau de modulation (pas trop bas non plus pour pas ramener de la distortion !), le seul critère étant qu'il n'y ait pas d'écrétage. 

 

Même s'il n'y a aucune marge de manoeuvre (par exemple -0,1dBFS en crête maximum sur le mix), on peut toujours baisser le niveau et retrouver une marge de travail. Comme ça a été dit, la différence sera inaudible, tant qu'on travaille dans des résolutions convenables (24bits par exemple).

 

Mais tout ceci n'est valable que pour un mix ITB. Un mix sur console analogique, c'est une toute autre affaire !!!!! Et on va pas faire retomber ce sujet dans le débat de la sommation, mais tout se passe réellement différemment.

Déjà chaque tranche de la console ne sera pas linéaire à 100%, donc selon le niveau où on travaille sur la tranche on va créer + ou - de distortion. Ensuite le bus de sommation lui aussi va répondre un peu différemment selon le niveau où on l'attaque.

L'analogique laisse souvent une empreinte sur le son. Parfois c'est bien, parfois c'est pas bien, mais en tout cas la console de cubase protools ou logic ne crée aucune distortion ni nonlinéarité liée au niveau de modulation. (Il existe des émulation pour ça....). Donc on retrouve le signal parfaitement intègre à tout point de la console tant qu'on reste dans le domaine du virtuel !

 

Site officiel et boutique en ligne du Studio Delta Sigma https://www.studiodeltasigma.com