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Test écrit
Colosse de RØDE

Alors que la mode est aux micros chinois copiant les micros allemands, il est bon de se rappeler que depuis près de 15 ans, les australiens de RØDE font des micros concilliant innovation et rapport qualité / prix. La preuve avec le NT2000.

 

Valise de transport du Rode NT2000

Dans la plus pure tradi­tion du fabri­cant austra­lien, le NT 2000 se situe dans la caté­go­rie
des micros inno­vants pour un prix très acces­sible.

Son look, qui n’est pas sans rappe­ler les autres micros de la gamme NT (NT 1 ,NT 2, NT 1000) est une fois encore à la hauteur du son qui en sort : puis­sant et chaleu­reux, le tout sans l’ombre d’une lampe…

La bestiole est livrée dans une petite valise noire en simili PVC qui semble des plus solides. La chose inspire indé­nia­ble­ment confiance même si la voca­tion d’un micro­phone de studio n’est pas forcé­ment d’être trim­ballé : il y a ainsi de grandes chances pour que vous n’ayez jamais à vous servir de cette mallet­te…

Suspension livrée avec le Rode NT2000

A l’in­té­rieur de cette dernière se trouvent le NT 2000 et sa belle suspen­sion SM3, le tout accom­pa­gné d’une docu­men­ta­tion sommaire sur la mise en place du micro lors de diffé­rents types de prise : une déli­cate inten­tion qui évitera bien des erreurs aux débu­tants en matière de prise de son.

Si la qualité de la suspen­sion est au delà de tout reproche, notez qu’une bonne perche est recom­man­dée pour fixer le NT 2000. Pesant 831 grammes rien qu’à lui seul, le bougre n’a rien d’un poids plume : gare donc à bien serrer le pied comme la suspen­sion sous peine de voir votre micro piquer du nez…

Rappe­lons enfin que comme tout statique, le Rode NT2000 doit être utilisé dans le contexte d’un préam­pli avec alimen­ta­tion Fantôme (de 35 à 53V), de préfé­rence à lampe si vous dési­rer tirer toute la quin­tes­sence du capteur. Pour le coup, nous l’avons donc testé sur un préam­pli­fi­ca­teur Avalon.

 

Micro à géomé­trie variable

Sous la belle grille, on découvre une nouvelle capsule Rode (sur suspen­sion interne) conte­nant un double diaphragme d’1 pouce plaqué or 24 carats, lequel est projeté sur 25mm de Mylar.

Après quelques essais, force est de consta­ter que le NT2000 s’avère moins sensible que le NT1 du même construc­teur ou que le TLM 103 de Neumann, mais la chose n’est pas rédhi­bi­toire, bien au contraire : lorsqu’on sait comme il est rageant de recom­men­cer un enre­gis­tre­ment parce qu’un infime bruis­se­ment est venu gâcher la prise, on se satis­fera ample­ment de la sensi­bi­lité du NT2000.

Les trois sélecteurs du Rode NT2000

Mention­nons aussi qu’en dépit d’un rapport signal/bruit annoncé comme étant supé­rieur à 88 dB, un petit souffle est percep­tible.

Mais la grande inno­va­tion se passe juste en dessous… En effet, ce modèle est le premier au monde à propo­ser un contrôle variable de l’at­té­nua­tion, du filtre passe-bas et de la direc­ti­vité à partir de 3 poten­tio­mètres de contrôle situés sur le corps.

Chaque sélec­teur (non cranté et pas toujours pratique à tour­ner d’ailleurs) se comporte de manière conti­nue : on passe ainsi pour la direc­ti­vité du mode Omni à Cardioïde pour finir au mode en huit (devant, derrière).

La chose est aussi pratique qu’ef­fi­cace pour de nombreux types de prises, bien qu’en mode Omni on constate une petite perte sur les côtés… Le filtre coupe bas tranche agréa­ble­ment, quant à lui, de 20 à 150 hz et le Pad passe de 0 à –20 dB pour éviter de satu­rer le préamp : c’est vrai­ment bien vu, à plus forte raison si votre préam­pli est dépourvu de ce type de réglages !

Bien vu aussi le fait que Rode ait pensé à four­nir une série de copies du corps du micro dans la doc. On poeut ainsi noter à l’an­cienne ses réglages favo­ris.

 

Un micro tout terrain

Rode NT2000

En mode cardioïde, sur la voix, le résul­tat sans EQ est assez bluf­fant, bien qu’on discerne une petite atté­nua­tion dans le bas du spectre à l’ins­tar du NT1, les bas médiums ne bavent pas et les aigus sont bien resti­tués. Le son est fidèle et chaleu­reux dans l’en­semble : tout ce qui carac­té­rise le « grain » Rode.

Dans le contexte d’une utili­sa­tion plus géné­ra­liste, j’avoue aussi avoir été impres­sionné par la capa­cité du NT2000 à encais­ser de forts niveaux sonores, notam­ment grâce au Pad variable. Du coup, les caisses claires, cymbales crash ou guitares néo-métal se laissent capter sans problème, au même titre que des instru­ments plus calmes. On peut tout à fait envi­sa­ger d’uti­li­ser le NT2000 plutôt qu’un dyna­mique dans de nombreux cas de figure : c’est dire !

Si mon mode préféré reste le cardioïde, le ‘huit’ est inté­res­sant tandis que l’omni perd géné­ra­le­ment en défi­ni­tion et en pêche. Ceci dit, cette diffé­rence de réponse en fréquence sur les prises de proxi­mité (- de 15cm) ou en source loin­taine reste toute rela­tive et compen­sable, pour qui à des oreilles, par une simple égali­sa­tion…

 

Conclu­sion

Il faut le recon­naître : avec ce NT2000, le construc­teur austra­lien a plei­ne­ment rempli son contrat. Avec ses concepts nova­teurs (les trois sélec­teurs de fonc­tions), sa fabri­ca­tion irré­pro­chable et son indé­niable person­na­lité sonore (le son Rode !), il devrait séduire tous ceux qui veulent faire face à un maxi­mum de situa­tions en prises, d’une manière très effi­cace. NT 2000 ne déçoit jamais et ce, sans vous ruiner !

Points forts
  • Le prix.
  • Le son.
  • Le concept.
  • Les accessoires.
Points faibles
  • Potards non-crantés.
  • Légère perte à l’approche des 40hz.
  • Le poids.
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