Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
M-Audio Sputnik
Photos
1/68

Test du Sputnik de M-Audio

Test écrit
Capsule sur orbite

Cela fait déjà un moment que les micros chinois fleurissent dans nos home studios et le nombre de marques concurrentes et leurs designs si proches prêtent à confusion quant à leurs différences réelles. Nous verrons dans ce test en quoi le modèle de chez M-Audio se démarque du reste du marché.

Étant à la recherche d’un bon micro à lampe avec un bon rapport qualité-prix, je me suis fait un plai­sir de tester le nouveau micro à lampe large membrane SPUT­NIK de M-Audio que l’on peut trou­ver au prix aux alen­tours de 670 €.

Plan de vol

 

Le Sput­nik est un micro large membrane à lampe compor­tant une capsule de 2 pouces ’double-sided’ en Mylar qui permet l’uti­li­sa­tion de trois direc­ti­vi­tés (sans paliers) : omni­di­rec­tion­nel, Figure-8, et Cardioïde. Elle est recou­verte d’une fine couche d’or (24 Carats s’il vous plait). Mais l’in­gré­dient spécial de ce micro est sa lampe mili­taire 6025M amou­reu­se­ment sélec­tion­née à la main. Il s’agit en fait d’une pentode bran­chée en triode, chose sur laquelle je ne me suis pas encore penché, mais qui mérite réflexion (‘mais qu’est-ce que cela m’ap­porte ?’, ‘et pourquoi les autres ne le font pas ?’. Il possède un corps en nickel non réso­nant avec un design spéci­fique, mais sympa­thique.

 

Sa courbe de réponse en cardioïde est éton­nam­ment plate à part une bosse d’en­vi­ron 3 dB aux alen­tours de 15 kHz. La majo­rité des micros à lampe compris dans cette four­chette de prix s’avèrent être agres­sifs dans les aigus, voire ‘scin­tillants’ avec un bas du spectre baveux et impré­cis.

 

Nous allons donc tenter de savoir si le M-Audio SPUT­NIK se diffé­ren­cie de ces Kama­rads et même peut-être, s’il fait mieux. Mais trêve de Bla-bla tech­nique et autres préfaces sans fin, voici l’heure des photos et des tests.

 

Débal­lage

Comme pas mal de ces confrères à lampe, nous sommes en présence d’une mallette de bonne facture avec ferme­ture à clef, renforts laté­raux, cous­si­nets anti­dé­ra­pants et char­nières blin­dées (vitres élec­triques à l’ar­rière en option).

La mallette comprend :

  • Le micro M-Audio SPUT­NIK
  • La suspen­sion ‘Spi­der’
  • Le boîtier d’ali­men­ta­tion du micro
  • Le câble d’ali­men­ta­tion 7 broches spéci­fique aux micros à lampe qui relient le micro au boîtier d’ali­men­ta­tion
  • Le câble secteur clas­sique
  • La chaus­sette de protec­tion contre la pous­sière

Petit bémol, le switch On/OFF du boîtier d’ali­men­ta­tion force sur la mousse de la mallette, ce qui a pour effet de la déchi­rer… pas très esthé­tique ! Un détrom­peur aurait fait l’af­faire, mais ce n’est qu’un léger détail. D’ailleurs, j’au­rais bien vu une boîte en bois rare aussi pour ranger le micro mais le prix n’au­rait pas été le même et des arbres auraient été coupés pour mon simple plai­sir… Dommage.

Décol­lage


Le SPUT­NIK possède un design parti­cu­lier cher à la marque M-Audio qui l’a déjà expé­ri­menté avec ses modèles SOLA­RIS et LUNA, micros statiques à large membrane. Cet aspect origi­nal ne le fait pas passer inaperçu, mais rassu­rez-vous, il se fait oublier une fois bran­ché…

 

 

Le micro se visse sur la suspen­sion qui ma foi s’avère être de bonne facture : la vis de serrage pour l’orien­ta­tion ne se grippe pas, le micro ne tombe pas sous l’ef­fet de la gravité terrestre. Compa­rée à la suspen­sion du SE Elec­tro­nics ZE5600 qui est une horreur, j’ai pris du plai­sir à instal­ler le SPUT­NIK en posi­tion de tir pour les diffé­rents tests.

 

Une fois installé sur son pied de micro, on branche le câble d’ali­men­ta­tion 7 broches entre le micro et le boîtier. On peut alors enclen­cher le switch et voir s’al­lu­mer une diode rouge petit à petit (un peu dérou­tant au début où on se demande si on a bien bran­ché le câble au secteur…). Le micro est utili­sable après 15 secondes, mais il est conseillé de lais­ser la tension se stabi­li­ser dans la lampe avant de lancer le micro en orbite, cela permet d’al­lon­ger sa durée de vie (vous pouvez l’uti­li­ser après 15 minutes à chaleur tour­nante, le retour­ner à 7 minutes).

 

Il ne reste plus qu’à bran­cher un XLR clas­sique entre le boîtier et votre préam­pli­fi­ca­teur micro préféré. Igni­tion !

 

Sur le corps sont présents : le sélec­teur de direc­ti­vité, un atté­nua­teur – 10 dB et un coupe bas. Énorme point posi­tif : le Sput­nik de chez M-Audio possède un pad –10 dB et un coupe bas à 80 Hz (ou un passe-haut pour les autres aficio­na­dos). Pourquoi faire me direz-vous quand on peut le faire sur son préam­pli­fi­ca­teur micro ? Essayez d’en­re­gis­trer une grosse caisse ou un élément qui envoie le boulet, même en Room sur une batte­rie ou une guitare un peu violente les diffé­rents micros à lampe que j’ai utili­sés (SE Elec­tro­nics ZE56000, BPM Studio-Tech­nik TB10…) saturent sans pitié : il en résulte une sorte d’ef­fet de pompage avec une distor­sion assez désa­gréable à forte dose. Le coupe bas permet d’éli­mi­ner les bruits para­sites présents dans le bas du spectre (vibra­tions dues au pied du chan­teur qui tape au sol, camions qui passent, etc.)

Mise à feu

Les tests qui vont suivre ont été réali­sés chez UFO Studio aux frigos de Paris, merci à scal­pito et Mega­mat pour leur temps et leurs doigts de fées.

Voici le maté­riel utilisé pour la torture du SPUT­NIK de chez M-Audio :

  • PC Intel Pentium Dual core 2.8 GHz, 4 Go de RAM
  • Protools HD3 avec Digi­de­sign Protools 6.9 cs4
  • Conver­tis­seurs Digi­de­sign 192 I/O
  • Ecoutes : GENE­LEC 1030 et YAMAHA NS10 sur Brys­ton 2BST
  • Guitare acous­tique Gibson CL-20 stan­dard plus (année 2000)
  • Guitare élec­trique Ricken­ba­cker 620
  • Pédales de distor­sion
  • Ampli Hiwatt Custom 100 (bridé en 50 Watts)
  • Baffles 2 * 12 MESA BOOGIE RECTI­FIER (Celes­tion Vintage 30)

Et voici les micros qui ont été compa­rés au SPUT­NIK :

  • SONY C48 (Guitare acous­tique)
  • SE Elec­tro­nics ZE5600 (Guitare acous­tique)
  • Senn­hei­ser e609 (Guitare élec­trique)
  • Royer R121 (Guitare élec­trique)

J’ai choisi le SONY C48 car c’est le micro que j’uti­lise sur mes prises de guitares acous­tiques, le grain n’est jamais agres­sif, le bas bien présent et un médium bien moel­leux. Il n’est trou­vable que d’oc­ca­sion actuel­le­ment.

 

J’ai opté pour le SE Elec­tro­nics ZE5600 car c’est un micro que j’ai l’ha­bi­tude d’uti­li­ser sur des grosses caisses (en omni­di­rec­tion­nel), des guitares élec­triques (de moins en moins je dois dire…) et qui est présent dans pas mal de Home Studios.

Je me suis tourné vers le Senn­hei­ser e609 car j’en avais envie. Il y a des jours comme ça ou l’on n’a pas envie de sortir son clas­sique SHURE SM57 (que je trouve moins fidèle d’ailleurs).

 

Enfin, j’ai choisi le Royer R121 car il est le compa­gnon idéal d’un micro dyna­mique sur une guitare satu­rée, il apporte les ‘coro­nes’ au son.

Les sons


Ryth­mique Acous­tique

Le SPUT­NIK se défend bien avec un bas bien défini, des aigus bien clairs et une bonne dyna­mique. Le SE Elec­tro­nics est beau­coup plus brillant, scin­tillant, pire même : désa­gréable. Le SONY C48 est pour sa part beau­coup moins brillant, mais le bas du spectre est bien tenu comme sur le SPUT­NIK.

 

Arpèges Acous­tique

Même consta­ta­tion. Le SPUT­NIK me plait de plus en plus… Il réagit bien aux attaques rapides sans distordre le son tout en rajou­tant de jolies harmo­niques.

 

Ryth­mique Satu­rée

Le son est plutôt sympa­thique encore une fois : très clair, précis, ne bave pas et très fidèle au son que j’en­ten­dais dans ma cabine de prise. J’ai fait des essais en gardant unique­ment le Senn­hei­ser e609 et le M-Audio SPUT­NIK dans mon mix, le résul­tat était très satis­fai­sant.

 

Konk­lu­sion

M-Audio précise avoir appelé son micro à lampe SPUT­NIK en l’hon­neur du temps où nos précieux Tubes avaient atteint leur apogée en terme de tech­no­lo­gie, sans pous­ser le bouchon aussi loin (Maurice), je conseille vive­ment ce micro qui possède un rapport qualité/prix très attrac­tif au vue de la concur­rence comme nous avons pu le consta­ter rapi­de­ment dans nos tests.

La resti­tu­tion est fidèle (ce qui est la moindre des choses pour un micro), un poil brillant, mais juste ce qu’il faut, avec cette petite compres­sion natu­relle propre aux micros à lampe qui donne ce grain si convoité, sans pour autant nous casser les oreilles avec des aigus surdi­men­sion­nés. En bref, je dis banco et bravo M-Audio !

 

 

  • La qualité du son
  • La mallette
  • Le design

 

  • La lampe ne peut être chan­gée sans mani­pu­la­tion profes­sion­nelle
  • La mousse déchi­rée de la mallette à cause du switch d’ali­men­ta­tion
Soyez le premier à réagir à cet article

    Vous souhaitez réagir à cet article ?

    Se connecter
    Devenir membre