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Metropolis
7/10
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La nouvelle vient de tomber, la fameuse gamme de pédales paramétrables TonePrint de TC Electronic s’étend avec la commercialisation d’un octaver pour guitare et basse : le Sub’n’up. Polyvalentes, bien pensées, et peu onéreuses, les pédales TonePrint ont su se forger une solide réputation dans l’univers des effets. C’est donc très logiquement, et dans le plus grand secret, que nous nous sommes procuré le dernier né de TC afin de vous proposer un test du Sub’n’up le jour même de son annonce.

De haut en bas

Le Sub’n’up est un octa­ver permet­tant d’at­teindre une octave supé­rieure dans les aigus, et deux octaves infé­rieures dans les graves. Il reprend la recette maintes fois éprou­vée des pédales TC Elec­tro­nic. C’est notam­ment le cas pour le format (boîtier en métal d’en­vi­ron 12 cm de longueur, 6 cm de largeur et 3 cm d’épais­seur), et pour la connec­tique (une entrée et une sortie sur les côtés, un connec­teur pour l’ali­men­ta­tion 9 volts, et port USB pour la connexion Tone­Print).

TC Electronic Sub'n'up : 3

Niveau contrôles, c’est encore une fois du clas­sique puisque le Sub’n’up se pare de quatre boutons, d’un sélec­teur trois posi­tions, et bien évidem­ment d’un foots­witch d’ac­ti­va­tion. Notons égale­ment que cette pédale est origi­nel­le­ment confi­gu­rée en True Bypass, mais qu’il est possible d’en­clen­cher un mode Buffe­red Bypass. Il suffit pour cela d’ou­vrir l’ar­rière de la machine, et d’uti­li­ser le dip-switch consa­cré à cette option. Les utili­sa­teurs du mode Buffe­red Bypass pour­ront égale­ment acti­ver une option Kill-Dry pour inté­grer le Sub’n’up à une boucle d’ef­fets.

Les quatre boutons fonc­tionnent tous comme un contrôle de volume. Ils permettent de déci­der du niveau du signal Dry de la guitare, du signal Up (octave +1), du signal Sub (octave –1), et du signal Sub2 (octave –2). Le sélec­teur trois posi­tions vous offre le choix entre un mode poly­pho­nique, un mode Tone­Print pour char­ger ses propres programmes (presets signa­tures ou réglages via l’ap­pli­ca­tion), et un mode Clas­sic mono­pho­nique.

Enfin, le Sub’n’up réserve une surprise de taille sous son capot. La pédale intègre en effet un système dédié aux effets de modu­la­tion ! Un chorus, un flan­ger, et un vibrato sont donc acti­vables en plus de l’oc­ta­ver, mais il faut pour cela impé­ra­ti­ve­ment passer par le logi­ciel Tone­Print Editor. Une limi­ta­tion éton­nante, mais qui préfi­gure proba­ble­ment l’ave­nir des effets numé­riques et l’ex­pan­sion des systèmes connec­tés.

 

TC Electronic Sub'n'up : 5

L’abs­cisse et l’or­don­née

Commençons notre décou­verte sonore avec le mode Poly. Nous allons écou­ter dans un premier temps ce que donne la pédale avec les quatre réglages de volume placés à 12h. Dans le deuxième exemple, je garde les réglages à 12h, mais je baisse complè­te­ment le signal Dry. Le troi­sième extrait est l’oc­ca­sion de jouer avec les autres volumes. J’uti­lise les réglages suivants : Dry à 2h, Up à 10h, Sub à 12h, Sub2 à 8h. Dans le quatrième exemple, j’ai baissé l’en­semble des volumes sauf le Up, afin de décou­vrir ce qu’il donne seul. Je fais ensuite de même dans les exemples cinq et six avec respec­ti­ve­ment les réglages Sub et Sub2.

 

 

1 – Poly avec boutons à 12h
00:0001:22
  • 1 – Poly avec boutons à 12h 01:22
  • 2 – Poly avec boutons à 12h sans Dry01:12
  • 3 – Poly avec Dry à 2h, Up à 10h, Sub à 12h, Sub2 à 8h00:47
  • 4 – Poly avec Up seul 00:51
  • 5 – Poly avec Sub seul 00:44
  • 6 – Poly avec Sub2 seul 00:16

 

TC Electronic Sub'n'up : 4

Bien entendu, cet octa­ver est inté­res­sant grâce à sa capa­cité à mixer de plusieurs façons les signaux. Seuls, ces derniers n’ont donc qu’un inté­rêt limité, mais l’on comprend vite ce que l’on peut obte­nir en les écou­tants un à un. Le mode Poly est en tout cas fidèle à son appel­la­tion. L’at­taque des cordes est sacri­fiée au profit de l’har­mo­nie des multiples notes. Les réglages de volume permettent de mode­ler le son, mais le guita­riste doit aussi adap­ter son jeu pour obte­nir les sono­ri­tés qu’il désire. Par exemple, en bais­sant complè­te­ment le signal Dry, un jeu subtil permet d’ob­te­nir des nappes et des sons proches de l’orgue. Globa­le­ment, je trouve l’en­semble assez réussi. L’oc­tave –2 est moins marquante, mais elle me paraît surtout conçue pour soute­nir le Sub –1 dans l’ap­port de fréquences graves. De plus, elle réagira proba­ble­ment diffé­rem­ment suivant le maté­riel, les HP et les réglages utili­sés, et il est donc diffi­cile de donner un avis défi­ni­tif.

Écou­tons à présent ce que donne le mode Clas­sic et son son mono­pho­nique. Les six extraits suivants reprennent le cane­vas des six précé­dents, mais dans cet autre mode. 

 

7 – Clas­sic avec boutons à 12h
00:0000:51
  • 7 – Clas­sic avec boutons à 12h 00:51
  • 8 – Clas­sic avec boutons à 12h sans Dry 00:58
  • 9 – Clas­sic avec Dry à 10h, Up à 0, Sub à 3h, Sub2 à 3h 00:32
  • 10 – Clas­sic avec Up seul 00:22
  • 11 – Clas­sic avec Sub seul 00:22
  • 12 – Clas­sic avec Sub2 seul 00:14

 

On retrouve les mêmes types de sons, mais avec une gestion de l’at­taque et des multiples notes complè­te­ment diffé­rentes. C’est plus agres­sif, un peu foutraque quand on joue plusieurs notes en même temps, mais le charme est indé­niable. On s’ima­gine déjà se lancer dans des solos endia­blés en mêlant le signal dry aux diffé­rentes octaves, ou en dimi­nuant celui-ci pour un style plus synthé­tique. Le côté inci­sif de ce mode, couplé à la dyna­mique propre au jeu d’une guitare éloignent un peu des simu­la­tions de claviers, notam­ment avec l’over­drive enclen­ché. Mais après tout, ce n’est pas le but premier d’un octa­ver. Les deux modes apportent donc une poly­va­lence certaine au Sub’n’up.

Enfin, penchons-nous sur les possi­bi­li­tés offertes par le mode Tone­Print. Il faut pour cela lancer le logi­ciel Tone­Print Editor sur un mac, un pc, ou un appa­reil iOS. Dans la vidéo ci-dessous, je navigue parmi les diffé­rents para­mètres guitare à la main.

 

 

Haut, bas, gauche, droite !

Les adeptes du versus figh­ting vous le diront : maitri­ser ses combos est essen­tiel pour s’as­su­rer la victoire. Il en va de même avec le Sub’n’up. Si les fonc­tion­na­li­tés de base de la pédale sont très clas­siques pour un octa­ver, c’est l’ad­di­tion des diffé­rents réglages qui rend la machine inté­res­sante. Mais surtout, le Sub’n’up prend toute sa dimen­sion avec le logi­ciel Tone­Print. Les possi­bi­li­tés de para­mé­trages sont nombreuses, et les modu­la­tions permettent des expé­ri­men­ta­tions sonores inté­res­santes qui, norma­le­ment, néces­si­te­raient d’autres pédales. TC Elec­tro­nic tire donc plei­ne­ment partie de son système Tone­Print, et offre un octa­ver se diffé­ren­ciant réel­le­ment de la concur­rence pour un prix de « seule­ment » 129€.

Reste un petit goût amer dans la bouche. Sans la connec­ter au logi­ciel, la pédale est d’une certaine façon bridée. Elle s’adresse donc aux bidouilleurs prêts à fran­chir le pas du tout connecté. C’est un peu désta­bi­li­sant, d’au­tant plus qu’il est toujours impos­sible de char­ger plus d’un preset Tone­Print à la fois dans la pédale. Pour modi­fier les programmes à la volée, il faudra forcé­ment passer par le Tone­Print Editor ou l’ap­pli­ca­tion Beam. En misant de plus en plus sur l’in­ter­ac­tion infor­ma­tique/pédale, TC Elec­tro­nic se retrouve le cul coincé entre deux chaises. Et si le construc­teur souhaite conti­nuer dans cette voie, il lui faudra bien­tôt choi­sir son camp.

Le Sub’n’up est un produit indé­nia­ble­ment réussi, mais dont les fonc­tions réel­le­ment diffé­ren­ciantes ne sont acces­sibles qu’en connec­tant la pédale à un logi­ciel. Elle convien­dra aux amateurs d’oc­ta­ver prêts à se pencher sur le Tone­Print Editor, mais elle ne pourra combler les aficio­na­dos du plug and play. Pour cette raison, elle rate de peu la note de 4/5, et obtient donc un 3,5/5 qui n’en­tache en rien ses quali­tés.

  • TC Electronic Sub'n'up : 1
  • TC Electronic Sub'n'up : 3
  • TC Electronic Sub'n'up : 2
  • TC Electronic Sub'n'up : 4
  • TC Electronic Sub'n'up : 5
  • TC Electronic Sub'n'up : 6

 

7/10
Points forts
  • Quatre signaux, dont trois octaves différentes, pouvant être mixés
  • Simple d’utilisation
  • Les effets de modulation et les énormes possibilités offertes par le TonePrint pour un octaver (notamment l’EQ pre et post)
  • Bon rapport qualité/prix
Points faibles
  • Certaines fonctionnalités essentielles sont inaccessibles sans utiliser le TonePrint Editor
  • Le rendu sonore de la seconde octave dans les graves dépendra beaucoup de votre matos
  • Encore et toujours limité à un seul preset TonePrint

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