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SKB Stage5
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Test du Stage5 de SKB

Test écrit
Le roi de la pédale

C'est bien connu, beaucoup de guitaristes aiment les effets et certains sont même accros aux pédales en tout genre. Il vient alors un moment où le besoin de rendre toutes ces petites boîtes plus faciles à transporter et à câbler se fait sentir. C'est en partie pour cela que le pedalboard a été inventé et commercialisé par des marques comme SKB avec son Stage 5 qui nous intéresse aujourd'hui...

C’est bien connu, beau­coup de guita­ristes aiment les effets et certains sont même accros aux pédales en tout genre. Il vient alors un moment où le besoin de rendre toutes ces petites boîtes plus faciles à trans­por­ter et à câbler se fait sentir. C’est en partie pour cela que le pedal­board a été inventé et commer­cia­lisé par des marques comme SKB avec son Stage 5 qui nous inté­resse aujour­d’hui…
Vue générale

Les discus­sions des forums d’Au­dio­Fan­zine ou d’ailleurs le montrent bien, sur le terrain des effets chez le guita­riste, 2 écoles s’af­frontent sur une ques­tion quasi philo­so­phique. Si nous lais­sons les adeptes du « guitare directe dans l’am­pli » hors du coup (les pauvres), il y a d’un côté les passion­nés du multief­fet numé­rique, tendance program­ma­tion lourde et sous-sous-sous-sous menus. Et de l’autre, les fanas de la pédale d’ef­fet, façon 2 boutons et roule ma poule.

Alors, me direz-vous, d’où vient le fait que des pédales d’ef­fet de concep­tion ultra archaïque résistent encore et toujours face à l’en­va­his­seur numé­rique? Il y a d’un côté des argu­ments objec­tifs: la simpli­cité d’uti­li­sa­tion des quelques potards de contrôle, la philo­so­phie du « une pédale, un effet », dans le cas où le guita­riste n’a besoin que d’un ou deux effets (si, ça existe), et la robus­tesse compa­rée à un multief­fet lambda. D’un autre côté, on rentre dans le domaine du subjec­tif: on parle de la chaleur de l’ana­lo­gique comparé au numé­rique, ainsi que le fait de se rappro­cher au plus près des effets utili­sés par nos idoles, ayant enre­gis­tré des morceaux de légende bien avant l’avè­ne­ment du numé­rique. Que serait « Voodoo Chile » sans une Wha Wha? « Message in a bottle » sans son Chorus Boss, ou n’im­porte quel morceau de U2 sans 2 semi-remorques de pédales en tout genre?

Pedal Board ?

Arrière

Pour tout amateur de pédales d’ef­fet, plusieurs problèmes peuvent toute­fois surgir, surtout dans le cas où, comme moi, on souhaite avoir plusieurs effets de diffé­rentes marques à dispo­si­tion sous le pied. En effet, le chai­nage de diffé­rentes pédales, ainsi que leur alimen­ta­tion en élec­tri­cité, si l’on souhaite se passer de piles, peut engen­drer son lot de turpi­tudes : buzz élec­trique, mélange de câbles ambiance spaghet­tis et surtout, diffi­cul­tés de trans­port ! Rien de moins évident que de bouger avec un set-up de 7 ou 8 pédales avec les alimen­ta­tions sans se passer d’un démon­tage / remon­tage consom­ma­teur de temps et poten­tiel­le­ment géné­ra­teur d’er­reurs ou de mauvais fonc­tion­ne­ment.

Plusieurs solu­tions existent pour ce faire. Les achar­nés de la pédale sont bien souvent contraints au Do It Your­self et construisent eux-mêmes leur pedal board. Tâche grati­fiante, mais requé­rant du temps et un minium de brico­lage. L’autre solu­tion restant le Custom Shop, mais tout le monde n’a pas les moyens d’un David Gilmour pour s’of­frir un pedal board Custom par Pete Cornish.

C’est une solu­tion inter­mé­diaire que propose SKB avec le Stage 5, un pedal board conçu pour faci­li­ter la vie du péda­lo­phile ni très riche ni très brico­leur.

Débal­lage

Arrière

Autant le dire tout de suite, le stage 5 en impose pas mal. Il est conçu pour accueillir et proté­ger envi­ron 8 pédales, dépen­dant des pédales utili­sées. Il a beau être bâti dans une matière plas­tique rela­ti­ve­ment légère, mais résis­tante (quand le capot est fermé, on peut se tenir debout dessus sans risquer d’abi­mer les pédales – si, on a essayé !), il pèse tout de même son poids même à vide.

On n’a toute­fois rien sans rien. L’ama­teur de pédale se doit d’as­su­mer le lumbago chro­nique provoqué par sa passion, ou de passer au multief­fet numé­rique!

Le poids du Stage 5 s’ex­plique aussi par la pléthore de fonc­tion­na­li­tés qui sont propo­sées pour faci­li­ter la vie de l’afi­cio­nado, jugez plutôt:

  • Des boucles d’ef­fet sépa­rées, permet­tant pour chacune d’entre elles de placer des pédales soit devant l’am­pli, soit dans la boucle d’ef­fet. Et comme il y a 2 boucles, on peut appliquer ce schéma à 2 amplis en même temps.
  • Un buffer d’en­trée, afin d’ap­pliquer un signal suffi­sam­ment costaud pour attaquer les pédales avec un niveau suffi­sant quel que soit la guitare que vous utili­sez (simples ou doubles bobi­nages), et pour pouvoir utili­ser une grande longueur de câble instru­ment sans craindre de pertur­ba­tions.
  • Plusieurs alimen­ta­tions élec­triques, régu­lées, filtrées et isolées les unes par rapport aux autres, et compa­tibles avec les marques et formats de pédales les plus courants, du tradi­tion­nel 9 volts en continu, utili­sable pour les pédales Boss par exemple, Mais aussi :
    • Du 9 volts alter­na­tif 1,3 Ampère pour les pédales Digi­tech type Whammy ou Line 6
    • Du 18 volts en continu pour certaines pédales Elec­tro Harmo­nix (notam­ment les flan­gers)
    • Du 9 volts / 12 volts ou 24 volts en continu utilisé sur certaines pédales boutiques (par exemple, sur certaines pédales Full­tone)
  • Des câbles avec diffé­rents connec­teurs (barillet, mini jack, etc.) sont égale­ment four­nis.
  • Une sortie casque, permet­tant par exemple de tester rapi­de­ment, et sans ampli, diffé­rentes confi­gu­ra­tions de pédales.
  • Un testeur de câbles. Allé­luia ! C’est pour moi le petit plus qui faci­lite la vie de l’ama­teur de pédales. Vous n’avez jamais lutté avec un setup de pédale refu­sant obsti­né­ment de sortir le moindre son à cause d’un jack défaillant? C’est que vous n’êtes pas un vrai alors !

Bref, de quoi utili­ser au mieux nos parfois capri­cieuses petites boites à effet…

En utili­sa­tion

Arrière

Tout d’abord, ne comp­tez pas vrai­ment sur le manuel pour vous aider dans la confi­gu­ra­tion spéci­fique de votre pedal board. Celui-ci ne contient que quelques exemples de setup assez basiques, avec 1 ou 2 amplis, et surtout ne présen­tant que le routing audio, là où notam­ment l’adjonc­tion de quelques setups élec­triques eût été la bien­ve­nue.

En effet, c’est LE point impor­tant de tout système de pédale. Les construc­teurs ont adopté plusieurs formats d’ali­men­ta­tion, et notam­ment en ce qui concerne la pola­rité de cette alimen­ta­tion. Selon les cas, pour les pédales alimen­tées en courant continu, le + ou le – peuvent être au centre ou non du connec­teur. Toute erreur de mani­pu­la­tion peut entrai­ner des dommages sur les pédales. Et sur ce point, même si le manuel met l’uti­li­sa­teur en garde, le guita­riste non averti pourra se deman­der ce que ce petit Switch baptisé « + » désigne à côté de chaque alimen­ta­tion élec­trique. En l’oc­cur­rence, il s’agit de l’in­di­ca­teur de pola­rité posi­tive au centre. Dans tous les cas, il convien­dra de se repor­ter aux notices de chaque pédale pour véri­fier voltage et pola­rité.

 

Arrière

L’ins­tal­la­tion des pédales en elle-même se fait sans aucun souci. Des bandes velcro adhé­sives sont four­nies afin de fixer les pédales au socle, et comme souvent dans ce cas, vous devrez ôter certains patins en caou­tchouc trop volu­mi­neux de la base de vos pédales. Un exemple typique étant les Wha Wah de type Cry Baby, qui adhèrent bien mieux au velcro sans leurs patins. Une petite opéra­tion que presque n’im­porte quel non-brico­leur doit pouvoir réali­ser sans acci­dent! Des tran­chées régu­liè­re­ment espa­cées sont prévues pour le passage des câbles audio et d’ali­men­ta­tion. Atten­tion toute­fois à la taille de vos connec­teurs jacks. Les miens étant assez volu­mi­neux, j’ai parfois eu du mal à les passer dans les tran­chées notam­ment dans celles situées en bas du pedal board, moins profondes qu’en haut. Le résul­tat final est certes moins esthé­tique qu’un pedal board fait maison avec le câblage passant sous la planche de support, mais il a l’avan­tage de permettre des chan­ge­ments de setup faci­le­ment. Le routing dans les boucles est assez facile et intui­tif, le trajet du signal étant bien repré­senté sur le Pedal Board lui-même à défaut d’être bien expliqué dans le manuel.

Mon seul regret est qu’il manque un Switch qui permet­trait de router le signal soit vers l’une soit vers l’autre boucle d’ef­fet. Une simple A/B box fait l’af­faire, mais cela fait une place de moins dans le Pedal Board. Dommage de ne pas être allé au bout de la démarche!

Et le son ?

Nu

Côté qualité de son, rien à repro­cher, au contraire! Le préamp / buffer se fait très discret et n’in­flue pas nota­ble­ment sur le son. Pour les puristes, il est tout de façon bypas­sable par une entrée dédiée.

De même, l’ali­men­ta­tion élec­trique est irré­pro­chable. Dans mon appar­te­ment dont la mise à la terre est plus qu’ap­proxi­ma­tive, j’ai souvent souf­fert de ronflettes gênantes. Et je ne parle pas des concerts où dans certains cas, l’ali­men­ta­tion de la scène se partage avec le frigo et les néons… Là, on voit clai­re­ment l’in­té­rêt d’un tel système dédié.

Bien évidem­ment, dépen­dant de votre setup de pédales, il pourra vous manquer un ou deux connec­teurs d’ali­men­ta­tion, mais le Stage 5 est cohé­rent, en propo­sant une majo­rité de sorties 9 volts en continu qui reste le format le plus utilisé. Certes je n’ai pas pu y alimen­ter ma Vibe Unit récla­mant du 18 volts alter­na­tif. Mais là on est dans le domaine de l’éso­té­rique!

Pédales

D’ailleurs, un petit plus sympa­thique est proposé: la possi­bi­lité de varier la tension de 4 à 12 volts DC sur 2 sorties, permet­tant ainsi soit de boos­ter élec­trique­ment certaines pédales (atten­tion toutes ne le supportent pas), soit au contraire de simu­ler un effet batte­rie à plat. Essayez sur vos pédales de fuzz ou d’over­drive, et vous obtien­drez des réponses sonores très diffé­rentes!

Je n’ai pas réel­le­ment vu d’in­té­rêt de la sortie casque pour mon utili­sa­tion, sauf pour connec­ter un pod ou un sansamp en sortie de chaine et avant l’en­trée de l’am­pli casque, afin de profi­ter d’une simu­la­tion d’am­pli et de HP.

Le testeur de câble est quant à lui à l’usage un confort qui devient parfai­te­ment indis­pen­sable, notam­ment quand on bouge en concert avec son pédal board et qu’on ne veut pas s’en­com­brer d’un testeur externe. Du tout en un pratique!

Conclu­sion

Après quelques semaines d’uti­li­sa­tion, le stage 5 s’avère parti­cu­liè­re­ment bien pensé à l’usage du guita­riste à pédales. Les possi­bi­li­tés de routing, d’ali­men­ta­tion, ainsi que le petit plus du testeur de câble répondent à 90 % de nos besoins à nous, les effets-numé­ri­co­phobes. Si son poids et son encom­bre­ment sont certains (commen­cez les altères tout de suite), c’est malheu­reu­se­ment le prix à payer pour avoir une solu­tion unique, complète et sûre! Et on est loin du poids que peuvent atteindre certains pedal board custom en bois. Parmi les légers regrets, on notera le manuel d’uti­li­sa­tion succinct, et le manque d’un bouton de Switch entre les 2 boucles d’ef­fet. À envi­ron 400 €, ce n’est pas forcé­ment donné, mais la soli­dité et la qualité justi­fient à mes yeux un tel prix.

[+] Soli­dité
[+] Qualité de l’ali­men­ta­tion élec­trique
[+] Le testeur de câble inté­gré !

[-] Manuel trop incom­plet
[-] Ne gère pas certaines alimen­ta­tions exotiques – véri­fiez avant !
[-] Manque un Switch A/B pour jongler entre les 2 boucles d’ef­fet

Points forts
  • Solidité
  • Qualité de l’alimentation électrique
  • Le testeur de câble intégré !
Points faibles
  • Manuel trop incomplet
  • Ne gère pas certaines alimentations exotiques – vérifiez avant !
  • Manque un Switch A/B pour jongler entre les 2 boucles d’effet
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