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PreSonus ACP22
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Présentation

Processeur de dynamique de la marque PreSonus appartenant à la série ACP

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Test écrit
Test PreSonus ACP22

Presonus est le spécialiste du préampli. Son module phare est le M80, un rack 2U qui ne contient pas moins de 8 préamplis "haut de gamme". Son petit frère (2 préamplis) reçoit la dénomination de MP20 et se négocie à 900 €.

Dans cet article, nous allons parler de l’autre face de Preso­nus et de sa gamme de compres­seurs, et en parti­cu­lier de l’ACP22, petit frère de l’ACP88 (8 compres­seurs !)

Avec le Preso­nus ACP22, nous sommes en marge des modes. Pas de lampes, pas de tech­no­lo­gie tapa­geuse, pas d’in­di­ca­teur à aiguille… Rien. Un simple rack 1 U d’un bleu uniforme, avec deux parties rigou­reu­se­ment iden­tiques. Chacune contient trois poten­tio­mètres pour la porte de bruit (gate) et cinq pour la partie compres­sion (thre­shold, ratio, attack, release, gain output). A cela, rajou­tons des boutons pour acti­ver le filtre du gate, le mode «  soft/hard knee  », ainsi que le bouton de réglage auto­ma­tique de l’at­taque, et bien sûr le bypass. Un bouton se trou­vant au milieu du rack permet d’af­fec­ter les réglages du canal 1 sur le canal 2 en cas d’uti­li­sa­tion stéréo. Il n’y pas de program­ma­tion, pas d’au­to­ma­tis­me… Rien!

Vous me direz, « Ca y est, on va nous présen­ter le dernier module frime à la mode améri­caine ». Preso­nus va fran­che­ment à l’in­verse. Il y a ce qu’il faut, et c’est tout. La connec­tique comporte des jacks d’en­trée / sortie ainsi que les routages pour le gate et les compres­seurs (mode insert), mais aussi des XLR. Bien évidem­ment, l’ali­men­ta­tion est interne.

Le test

Pour effec­tuer le test, nous sommes partis d’un master de voix et saxo sans aucun effet. Ensuite nous avons bran­ché des modules (gate et compres­sion), puis tout simple­ment mis un CD de musique du commerce et compressé arti­fi­ciel­le­ment.

L’avan­tage avec ce genre de module est que pour un utili­sa­teur du « milieu du son », il suffit d’une minute pour commen­cer à bidouiller le rack. La docu­men­ta­tion n’ap­por­tera stric­te­ment rien à celui qui connaît le domaine de la compres­sion.

Les réglages sont effi­caces et l’ACP22 fait remarqua­ble­ment son travail. Nous nous sommes donc tout de suite penché sur 2 aspects fonda­men­taux : la couleur et la musi­ca­lité.

Je dois avouer que j’ai rare­ment entendu un compres­seur aussi neutre. La seule diffé­rence lorsque l’on appuie sur le bouton «  by-pass  » est qu’ef­fec­ti­ve­ment on a moins de niveaux extrêmes – ce qui tombe bien, puisque c’est le rôle du compres­seur. Par consé­quent, cela sonne plus « assourdi » lorsque l’on pousse un peu trop le thre­shold. A peine remet-on le thre­shold sur une valeur normale que le son s’éclair­cit de nouveau. Ainsi donc, on ne peut pas parler de musi­ca­lité. On en revient à dire qu’il s’agit d’un compres­seur qui compresse et c’est tout ! On est donc très loin des lampes, d’un son chaud, gras et person­nel.

Là où l’ou­til devient vrai­ment agréable, c’est dans le domaine des percus­sions. Entre le gate et la compres­sion, vous faites rentrer le percus­sion­niste dans vos enceintes. Et que dire des hits de section cuivres. Sans avoir pu tester l’ACP22 en Live, on sent bien que la bête peut vrai­ment être diabo­lique dans ce type d’uti­li­sa­tion.

Enfin, Je dois avouer que je ne suis pas très friand des soft knee. Celui de DBX, par exemple (comme le DBX 160A) est assez désa­gréable – surtout pour un saxo. Je dois recon­naître que celui de Preso­nus est très réussi, ce qui est un bon point à noter. Je rappelle que le « doux genou » consiste à lisser la mise en fonc­tion de la compres­sion. Graphique­ment cela consiste à arron­dir l’angle formé par le rapport entre le signal de sortie et le signal d’en­trée, lors de la mise en fonc­tion du compres­seur. L’ef­fet du soft knee est vrai­ment audible à partir d’un ratio de 3:1 ou de 4:1. A partir de ces valeurs, en effet, l’angle est très prononcé.

compression sans soft knee (Image réalisée avec Sound Forge) compression avec soft knee (Image réalisée avec Sound Forge)

Avis person­nel

Je dirais que le Preso­nus ACP22 est exac­te­ment le genre de module adapté à ceux qui veulent préser­ver le son tel qu’il est. Ce compres­seur va donc ravir les musi­ciens clas­siques et les preneurs de son d’ins­tru­ments acous­tiques (chant, saxo­phone, trom­pette..). Les guita­ristes pour­ront lui repro­cher son manque de person­na­lité. A cela, je répon­drai à titre person­nel que je préfère mille fois colo­rer un son avec un préam­pli qu’avec un compres­seur. Cela étant, j’avoue que je colore mes basses avec un vieux compres­seur Syme­trix 425… Déci­dé­ment dans ce domaine, il n’y a pas de règle.

L’ACP22 fera donc très bien l’af­faire derrière un bon préam­pli à lampe dans la chaîne acous­tique vers un enre­gis­treur numé­rique ou PC. Si l’on couple l’ACP22 avec le MP20 (préam­pli de la même marque), on obtient réel­le­ment un résul­tat profes­sion­nel haute fidé­lité. Conscient du marché, Preso­nus présente égale­ment le Voice Chan­nel (VXP) repre­nant seule­ment (malheu­reu­se­ment !) une partie des compo­sants du préam­pli et du compres­seur de la marque. A l’heure d’un compa­ra­tif, cette option sera loin de déplaire.

En conclu­sion, comme dans la pub, je dirais que «  Preso­nus est vrai­ment une marque à suivre  »…

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