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Roland JP-08
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Test du JP-08 de Roland

Test écrit
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Jupiter de poche
8/10
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Dévoilée à la rentrée, la nouvelle série Boutique de Roland propose d’emblée trois mini-synthés numériques modélisant des références vintage de la marque. Au menu de ce test, le JP-08.

Small is beau­ti­ful. C’est incon­tes­ta­ble­ment le mot qui circule dans les dépar­te­ments R et D des fabri­cants de synthés ces dernières années. Le Mini­Brute d’Ar­tu­ria a ouvert un segment de marché où les non-clavié­ristes, qu’ils soient MAOistes, guita­ristes, bassistes, DJ ou encore chan­teurs, se sont vu propo­ser une offre inno­vante de synthés plus compacts, plus mobiles, plus directs, plus écono­miques… avec beau­coup moins de touches que le stan­dard, puis des touches plus petites, ce qui n’a pas manqué de faire râler les habi­tués de la voltige au clavier, entre 61 et 88 touches. Les réac­tions furent et demeurent vives, voire extrêmes, certains parlant de « fin d’une époque », de « n’im­porte quoi » et même d’« arnaque » !

Ce constat de chan­ge­ment de para­digme nous renvoie au concept de destruc­tion créa­trice de Schum­pe­ter : l’in­no­va­tion est précé­dée d’une période de destruc­tion. Cela s’est produit maintes fois, il y a un bout de temps déjà : l’im­pri­me­rie a laminé les moines copistes, la lampe à incan­des­cence a souf­flé la bougie, la photo numé­rique a virtua­lisé l’ar­gen­tique… Sera-ce le sort réservé aux grands synthés ? C’est ce que semble nous dire Artu­ria (Micro­Brute), puis Korg (MS20 mini / ARP Odys­sey) et tout récem­ment Yamaha (Reface DX, CS, CP, YC). C’est main­te­nant au tour de Roland de s’y mettre, propo­sant sa propre vision du micro synthé auto­nome, présenté dans sa nouvelle Boutique, avec pas moins de trois modules accom­pa­gnés de leur station d’ac­cueil, modé­li­sant trois synthés vintage de légende : le JP-08 (Jupi­ter-8), le JU-06 (Juno-106) et le JX-03 (JX-3P & PG-200). Après l’ul­tra­book, le segment de l’ul­tra­synth s’ins­tal­le… mais pour le moment, débal­lons le JP-08.

Mini module

Les 3 synthés Boutique partagent la même concep­tion, sous forme de module ultra compact (300 × 128 × 46 mm pour moins de 1 kg), pouvant être monté dans une station d’ac­cueil (voir enca­dré). Certains prétendent à distance que ce sont des gadgets, ceux qui les auront en main diront tout le contraire : une plaque de métal pliée très solide entoure la machine (devant, dessus, derrière). Seuls le dessous et les côtés sont en plas­tique.

Roland JP-08

Les commandes sont de bonne facture et agréables à manier : poten­tio­mètres et curseurs linéaires bien ancrés, boutons lumi­neux francs. Certes, elles sont très serrées et on pour­rait craindre que la course des curseurs (10 mm) soit trop juste, mais on se rend compte à l’usage que la préci­sion est tout à fait correcte, d’au­tant que la résis­tance est parfaite. Qui plus est, les curseurs sont rétro-éclai­rés en leur extré­mité, idéal pour les lieux obscurs.

La prise en main est immé­diate, car la grande majo­rité des para­mètres est direc­te­ment acces­sible en façade. Le reste se fait en combi­nai­son avec les touches [Dual] ou [Manual] ; cela concerne essen­tiel­le­ment les fonc­tions du séquen­ceur ou les réglages globaux, tels que l’ac­cord global, le canal MIDI, la trans­po­si­tion d’oc­tave (-4 / +5) ou par demi-ton, la courbe de réponse à la vélo­cité (assi­gnée au volume unique­ment) ou le tempé­ra­ment de jeu via le ruban de Pitch bend ; cela concerne aussi quelques para­mètres de synthèse addi­tion­nels mémo­ri­sés avec les programmes : temps de porta­mento, mode de jeu (solo / unis­son / poly) et effet délai. Dommage que le construc­teur n’ait pas séri­gra­phié ces fonc­tions sur la façade, il restait de la place pour cela.

Bien accueilli

Si les trois modules de la série Boutique peuvent être pilo­tés via MIDI ou USB, on peut aussi les insé­rer dans un mini-clavier de commande spéci­fique faisant office de station d’ac­cueil : le K-25m (308 × 209 mm pour 700 grammes). Le module se fixe dans les flancs métal­liques du K-25m avec un système d’axes métal­liques bien solides. Un support esca­mo­table permet d’in­cli­ner le module suivant 3 angles. Il ne reste plus qu’à connec­ter la nappe souple du K-25m au module via un petit connec­teur 16 broches pour pouvoir le jouer avec le clavier inté­gré. Celui-ci possède 25 mini-touches (2 octaves) sensibles à la vélo­cité ; leur réponse est correcte et leur débat­te­ment confor­table. L’ab­sence de prise pédale risque de manquer à certains, puisque la station d’ac­cueil est dépour­vue de connec­tique (hormis la nappe de liai­son). Nous appré­cions au final ce concept très intel­li­gent de module avec station d’ac­cueil option­nelle, formant ainsi un synthé 100 % auto­nome pour ceux qui s’ac­com­modent du petit clavier !

Le JP-08 reprend la quasi-inté­gra­lité des commandes et la charte graphique du JP-8, mais cette fois sur 2 rangées : LFO et VCO en haut, VCF, VCA et enve­loppes en dessous. La rangée infé­rieure est compo­sée de boutons lumi­neux, permet­tant de gérer les programmes, les séquences et les fonc­tions globales. L’af­fi­cheur central à 2 diodes 7 segments permet de visua­li­ser le numéro de programme, mais rien d’autre. À gauche, on trouve deux rubans d’ex­pres­sion avec rappel et rétro-éclai­rage laté­ral suivant la posi­tion (déli­cate atten­tion), l’un pour le Pitch bend, l’autre pour la modu­la­tion ; le premier permet égale­ment la pré-écoute des sons lorsque rien n’est connecté à la machine, avec choix du tempé­ra­ment parmi 16 types prédé­fi­nis.

La connec­tique, située à l’ar­rière, est commune à la série Boutique : inter­rup­teur secteur, port USB type micro B (alimen­ta­tion, MIDI et audio), mini poten­tio­mètre de volume, sortie casque, sortie ligne, entrée ligne (routée direc­te­ment vers les sorties audio analo­giques / USB, pour casca­der plusieurs modules) et entrée / sortie MIDI au format DIN. Toute la connec­tique audio est au format mini-jack stéréo. En dessous du module, on trouve un petit HP (dont nous repar­le­rons) et une trappe pour insé­rer les 4 piles AA-LR6 four­nies (à défaut d’un cordon micro USB / alimen­ta­tion secteur non fourni). En conjonc­tion du petit HP et du ruban de Pitch bend, elles rendent le synthé tota­le­ment auto­nome, du moins pendant les 6 heures annon­cées par le construc­teur.

ACBien mieux

Dès les premières notes, le JP-08 nous met une bonne claque. D’abord, parce que les niveaux audio sont élevés. D’ailleurs, ceux qui utilisent un casque pour lecteur MP3 / smart­phone ont inté­rêt à réduire le volume avec le petit poten­tio­mètre idoine situé à l’ar­rière ! Outre un mode manuel, la machine propose 64 mémoires (repre­nant pour partie les sons du JP-8) et 8 Presets (combi­nai­sons de sons en mode Whole ou Dual). À ce propos, on ne peut pas sépa­rer deux sons comme sur le JP-8 : soit on en joue un, soit on en empile deux. Aucun doute que le JP-08 soit une modé­li­sa­tion de JP-8, non seule­ment au niveau des commandes, mais aussi sur le plan du son. Le JP-8 est un synthé poly­va­lent, aussi à l’aise dans les basses, les nappes et les cuivres, que dans les strings, les leads et les grosses synchros. Des VCO discrets, un filtre passe-bas très linéaire (certains disent « trop parfait » ou « trop neutre » ou « dépourvu de carac­tère », passons…), des enve­loppes qui claquent…

Roland JP-08

On retrouve cette poly­va­lence et ce grain dans le JP-08. Nous propo­sons d’ailleurs un petit quiz « oué le jipé ? » : 5 sons assez proches joués au JP-8 et au JP-08, mais dans quel ordre ? Postez vos réponses dans les commen­taires sur le test… Ce qui nous a le plus plu, c’est la qualité de la modé­li­sa­tion ACB repro­dui­sant des imper­fec­tions de l’ana­lo­gique, avec une flui­dité remarquable des commandes conti­nues. Plutôt que simple­ment simu­ler le désac­cor­dage des VCO (de manière plus ou moins gros­sière comme c’est le cas sur d’autres synthés), l’ACB émule les subtiles varia­tions entre les voix d’un poly­pho­nique vintage quand on les alterne ou répète : ici un léger Detune, là une ouver­ture de filtre qui change, ici une enve­loppe qui produit un clic, là une PWM qui accroche un peu… fran­che­ment c’est bluf­fant et très appré­ciable sur un synthé poly­pho­nique ! Lorsqu’on débranche la sortie audio ou casque, le petit HP inté­gré est activé : autant le dire tout de suite, ses 0,5 W et sa posi­tion à l’ar­rière ne lui permettent pas de briller. Très vite, il sature et peine à resti­tuer les aigus et surtout les graves. Il est loin du niveau des 2 × 2 W + Bass Reflex des Reface de Yamaha, mais permet aux synthés Boutique de rester sous la barre des 5 V / 500 mA de consom­ma­tion, syno­nyme d’ali­men­ta­tion via USB. On ne peut pas tout avoir…

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Cœur ouvert

Roland JP-08

Le JP-08 est un synthé numé­rique à modé­li­sa­tion analo­gique (un VA) poly­pho­nique 4 voix et bitim­bral (mode Dual unique­ment, pas de Split, on l’a dit). On peut jouer les 4 voix en poly­pho­nie, mono­die ou à l’unis­son (sans accès au Detune entre les voix). En poly­pho­nie, il n’y a pas de vol des voix, c’est un peu ballot. En mode Dual, 2 voix sont empi­lées donc la poly­pho­nie est réduite à 2 notes. Le JP-08 modé­lise les 36 para­mètres de synthèse du JP-8 sorti en 1981 (synthé analo­gique poly­pho­nique 8 voix bitim­bral, capable de fonc­tion­ner en Split / Dual), auxquels il apporte quelques fonc­tions supplé­men­taires, à savoir une onde sinus pour le premier oscil­la­teur, une tessi­ture éten­due pour les deux oscil­la­teurs et des formes d’onde triangle et bruit pour le LFO. Le son est généré par 2 oscil­la­teurs accor­dables de 2 à 64 pieds (par octave pour le premier et par demi-ton pour le second), avec Detune, Cross Modu­la­tion (pour géné­rer des effets spéciaux métal­liques) et synchro­ni­sa­tion. Le premier oscil­la­teur offre 6 formes d’onde : sinus, triangle, dent de scie, impul­sion variable, carré et bruit blanc. Le second se contente des ondes sinus, dent de scie et impul­sion variable, mais propose ces trois formes d’onde en version basse fréquence, utile pour les inter­mo­du­la­tions d’os­cil­la­teurs. Les largeurs d’im­pul­sion peuvent être modu­lées par le LFO ou une enve­loppe (Env-1), ou encore réglées à la main. Le Pitch (de chaque oscil­la­teur ou des deux) peut égale­ment être modulé par le LFO ou une enve­loppe (Env-1).

Le signal des deux oscil­la­teurs est mélangé dans une balance puis passe dans un filtre passe-haut statique, suivi d’un filtre passe-bas réso­nant 2 ou 4 pôles, qui s’ar­rête à la limite de l’auto-oscil­la­tion, comme sur le JP-8. La fréquence de coupure peut être modu­lée par le LFO, l’une des deux enve­loppes et le suivi de clavier. La résul­tante passe alors dans un ampli, dont on peut régler le volume et la modu­la­tion par le LFO, sur 4 niveaux. Ce dernier est assez basique, avec réglage de la vitesse (non synchro­ni­sable en MIDI), du délai et de la forme d’onde parmi 6 possi­bi­li­tés : sinus, triangle, dent de scie descen­dante, carrée, aléa­toire et bruit. Les 2 enve­loppes sont de clas­siques ADSR, bien pêchues. On peut inver­ser la pola­rité de la première (assi­gnable au Pitch, à la PWM et au filtre, nous l’avons dit), alors que la seconde est assi­gnable au filtre et assi­gnée à l’am­pli. Pour l’une, l’autre ou les deux, on peut enclen­cher le suivi de clavier, fonc­tion rare et pour­tant bien utile. En bout de chaîne, on trouve un effet délai basique, dont on peut régler le niveau, le temps et le feed­back sur 16 valeurs. Toujours ça de pris… Tous ces para­mètres sont sauve­gar­dés dans une mémoire de 64 programmes pré-char­gés d’usine, eux-mêmes empi­lables au sein de 8 Presets.

Séquen­ceur 16 pas

Le JP-8 propo­sait un arpé­gia­teur sympa­thique (pour l’époque). Le JP-08 intègre quant à lui un petit séquen­ceur 16 pas et 16 motifs, sauve­gar­dés indé­pen­dam­ment des programmes. On bascule en mode séquen­ceur en appuyant simul­ta­né­ment sur les touches [Dual] et [Manual] ; on en ressort de la même manière, sans arrê­ter la repro­duc­tion en cours, ce qui permet de chan­ger de programme alors que le séquen­ceur tourne. Le séquen­ceur joue au tempo souhaité ou en synchro MIDI. Son trans­port se limite à une unique touche Play / Stop. On le programme avec les 16 boutons lumi­neux et [Dual] / [Manual] situés en rangée infé­rieure. Les fonc­tions ne sont pas séri­gra­phiées, ce qui est un mauvais point, sauf pour le déve­lop­pe­ment de la mémoi­re…

Roland JP-08

Il existe 4 signa­tures tempo­relles : triple-croche, double-croche, trio­let de doubles-croches et trio­let de croches. Pour chaque pas (entre 1 et 16), on peut entrer une note et une seule, au moyen du clavier ou du ruban de Pitch bend, ou garder le silence, ce qui veut dire que le séquen­ceur est mono­dique. La vélo­cité est prise en compte lorsqu’on entre les notes au clavier, sympa. Le temps de Gate se règle avec le ruban de modu­la­tion, pour chaque pas ou de manière globale (avec la touche [Dual]). Chose amusante, il existe diffé­rents modes de lecture : à l’en­droit, en inver­sion des pas impairs / pairs, pas pairs joués seuls, pas impairs joués seuls, pas impairs puis pairs, pas pairs puis impairs, aléa­toire. Du coup, ça met du groove dans le rythme, groove que l’on peut accen­tuer avec un Shuffle program­mable. L’au­to­ma­tion des commandes n’est toute­fois pas possible et les notes séquen­cées ne sont pas trans­mises en MIDI / USB. De même, on ne peut pas trans­po­ser la lecture à la volée. Ce serait bien que des amélio­ra­tions d’OS prennent cela en comp­te…

MIDI et audio

Roland JP-08

Pour commu­niquer vers l’ex­té­rieur, les synthés Boutique sont équi­pés de prises MIDI et USB. Un mode Chain permet de casca­der plusieurs JP-08 via MIDI Out / In (et audio Out vers In) et ainsi augmen­ter la poly­pho­nie. Une fois dans ce mode, les notes au-delà de 4 simul­ta­nées sont trans­mises par MIDI Out à la machine suivante (connec­tée en MIDI In, donc…). Les commandes en façade émettent alors des CC ou des Sysex ; même les chan­ge­ments de programme lancent une séquence de Sysex, nous igno­rons s’il s’agit d’un dump du programme sélec­tionné, faute de docu­men­ta­tion sur le sujet. On pourra aussi bran­cher la sortie audio du module esclave dans l’en­trée audio du maître, ça évitera de manger une entrée stéréo sur la table ou la carte son, c’est d’ailleurs pour ça qu’elle est faite. C’est via USB que l’on peut sauve­gar­der et restau­rer les mémoires du JP-08 : cela ne fonc­tionne pas en dump Sysex, il faut relier le JP-08 à un ordi­na­teur et le mettre en mode spécial à l’al­lu­mage en main­te­nant une touche. L’or­di­na­teur accède alors à un réper­toire conte­nant deux sous-réper­toires : Backup et Restore. Backup contient les fichiers de chaque programme, preset et séquence. Il suffit alors de placer ces fichiers dans le réper­toire Restore pour les retrou­ver le moment voulu.

C’est aussi grâce à la prise USB que le JP-08 se trans­forme en inter­face audio stéréo 24 bit / 44 kHz en entrée / sortie. Les sons du module et de son entrée audio analo­gique sont ainsi conver­tis en numé­rique et peuvent être envoyés à une STAN. Réci­proque­ment, les sons sortant de la STAN sont conver­tis et envoyés à la sortie audio analo­gique du module. C’est donc un instru­ment virtuel dépourvu d’au­to­ma­tion de ses commandes de synthèse, compte tenu de ce que nous avons dit précé­dem­ment. Ceci néces­site au préa­lable d’ins­tal­ler le driver PC / Mac fourni par Roland (indis­po­nible au moment de notre test). Fran­che­ment c’est agréable de voir des capa­ci­tés audio over USB présentes sur les instru­ments de cette gamme, la concur­rence ferait bien de s’en inspi­rer, surtout sur des machines plus élitis­tes…

On the road

La nouvelle série Boutique est une réponse bit pour bit à la série Reface de Yamaha. Vu le court délai entre la sortie des deux séries, il est fort à parier que les deux construc­teurs les ont déve­lop­pées en même temps. Si l’ap­proche et la cible sont iden­tiques (musi­ciens / chan­teurs / DJ nomades souhai­tant un synthé de voyage auto­nome), la concep­tion diffère un peu. Roland a opté pour un concept intel­li­gent de module VA connec­table au besoin à une station d’ac­cueil, avec une alimen­ta­tion par pile ou USB. Ceci limite la puis­sance du système d’am­pli­fi­ca­tion inté­gré, réduit ici à sa plus simple expres­sion. Là où Roland remporte la mise, c’est sur l’au­dio over USB et le pilo­tage total de modules casca­dés par CC ou Sysex Midi. Le choix entre les diffé­rentes offres se portera égale­ment sur le type de synthèse ou le modèle de synthé émulé. Et sur ce point, le JP-08 réus­sit sa mission, que ce soit sur le plan du look, des commandes ou du son. Roland n’a pas oublié les mémoires, ce qui rend le JP-08 tota­le­ment auto­nome. Avec un prix très calculé, voilà une belle alter­na­tive pour ceux que la rareté, le prix, le poids, la taille et la main­te­nance du JP-8 rebutent !

Télé­char­gez les extraits sonores (format WAV)

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8/10
Points forts
  • La qualité de la modélisation sonore
  • La fluidité des commandes continues
  • Les paramètres éditables identiques au modèle
  • Autonome, compacte et mobile
  • La qualité de construction
  • La prise en main immédiate
  • Les mémoires de programmes et séquences
  • Le mode Dual
  • L’existence d’un petit séquenceur
  • L’USB MIDI et audio
  • Le mode Chain, avec pilotage par par CC ou Sysex
  • Le concept de station d’accueil optionnelle
Points faibles
  • La polyphonie limitée à 4 notes
  • Pas de mode Split
  • Un seul petit HP vite saturé
  • Séquenceur mono, sans transposition ni émission de notes en MIDI
  • Pas de cordon USB / alimentation secteur fourni
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.


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J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.