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Kurzweil K2600RS
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Test du Kurzweil K2600RS

Synthétiseur numérique en rack de la marque Kurzweil appartenant à la série K2600 (série)

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Synthèse grand luxe

Dix ans après le K2000 et cinq après le K2500, Kurzweil sort la troisième mouture de sa station de travail haut de gamme bourrée de DSP. Intégrant toutes les améliorations de ses aînées dans un habitacle plus simple d’accès, la série K2600 place très haut la barre. Combien d’étoiles allons-nous attribuer à ce véritable palace ?

 

Mise au point au tout début des années 90, la synthèse VAST moto­rise les synthé­ti­seurs Kurz­weil depuis près de dix ans. Le concept est basé sur l’or­ga­ni­sa­tion d’une pléthore de proces­seurs audio en algo­rithmes sophis­tiqués, combi­nant des modules de trai­te­ment du signal très variés dans une même chaîne. A l’image de leur archi­tec­ture modu­laire, les machines Kurz­weil sont pous­sées à l’ex­trême dans leurs diffé­rents aspects, jour après jour : sons échan­tillon­nés en Rom indé­mo­dables, qualité audio remarquable, menus très souples, modu­la­tions matri­cielles en tout genre, gestion disque par arbo­res­cences, séquen­ceur surpuis­sant, échan­tillon­nage top niveau, proces­seur d’ef­fets KDFX haut de gamme… la liste est longue. Les machines Kurz­weil sont aujour­d’hui répu­tées pour leur qualité sonore et leur profon­deur… leur complexité aussi, surtout dès qu’il s’agit d’ou­vrir la bête pour y mettre une exten­sion. Dans notre revue complète sur le K2500 KDFX il y a un an, nous avions insisté sur la complexité des modi­fi­ca­tions hard­ware. Le K2600 vient palier ce dernier rempart à la supré­ma­tie de Kurz­weil : à part la carte sampling, toutes les options s’ins­tallent en un tour­ne­main via une grande trappe située sous la machine. Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la somp­tueuse Rom Piano et l’iné­nar­rable KDFX sont inté­grés. Atten­tion, ça va faire très mal !

Façade BCBG

Kurzweil K2600RS

Mise à part la couleur et la séri­gra­phie, la série K2600 est exté­rieu­re­ment presque iden­tique à la série K2500. L’in­digo a fait place au noir rigou­reux, certains appré­cie­ront. En regar­dant de près le panneau arrière du rack (nous avons testé un K2600RS full option), on perçoit toute­fois quelques adap­ta­tions : le trio Midi existe toujours en un seul exem­plaire (In / Out / Out – Thru commu­table), les dix sorties audio sont bien alignées en partie supé­rieure mais elles passent en symé­trique +4 dB (on perd donc les possi­bi­li­tés d’in­serts du K2500). Les deux prises SCSI 25 broches sont doré­na­vant sur la même carte et elles disposent d’un sélec­teur de termi­nai­son auto­ma­tique externe. Enfin, si les options pour inter­faces AES/EBU XLR et optiques existent toujours, l’op­tion KDS dispose désor­mais d’une entrée en plus de la sortie (voir ci-dessous*). Elle est cepen­dant en option alors que le KDFX qui permet de l’uti­li­ser plei­ne­ment est en série, curieux.

Sur la façade avant, un seul petit détail a changé : un petit poten­tio­mètre pour le réglage direct du contraste du LCD. Ce dernier, doté de 240 × 64 pixels, dispose toujours d’un éclai­rage au néon bleu fluo hyper brillant, Kurz­weil n’ayant pas encore opté pour un LCD plus grand et déta­chable comme chez certains concur­rents japo­nais. Il est bordé à gauche par des touches permet­tant le défi­le­ment des canaux Midi ou des zones de Keymap. Par ailleurs, il surplombe 6 touches logi­cielles, 2 touches Edit / Exit et 8 touches de modes de jeu. Au centre, on retrouve les flèches de navi­ga­tion, la molette cran­tée d’en­trée de données, le lecteur de disquettes et le poten­tio­mètre de volume. A droite, le pavé numé­rique est de la partie, situé juste avant les entrées sampling option­nelles (deux entrées XLR basse impé­dance, une entrée jack TRS haute impé­dance et une entrée optique numé­rique). Comme nous le voyons, le K2600RS et le K2500RS se ressemblent comme deux gouttes de Chanel n°5.

*Rivière de diamants

De loin le plus sophis­tiqué du marché, l’OS du K2600 nous propose de nombreux modes secon­daires eux aussi très perfor­mants. Le mode disque permet une souplesse presque équi­va­lente aux gestion­naires de fichiers des ordi­na­teurs. Sa compa­ti­bi­lité MS-DOS avec arbo­res­cences est déjà un bon point de départ. S’y ajoutent les char­ge­ments et sauve­gardes multiples avec marquage à la volée, backup, copies, macros, lecture des formats Roland / Akaï / Enso­niq, lecture et écri­ture Wave ou Aiff, SMDI et compa­ti­bi­lité ISO 9660. Remarquons au passage que Kurz­weil refuse toujours la compa­ti­bi­lité E-mu, la réci­proque étant vraie, comme nous le signa­lons à chaque fois. Les deux ports SCSI 25 broches rendent le K2600 tout à fait à l’aise au beau milieu d’un réseau. Le K2600 est capable d’ou­vrir tous les fichiers maison pour n’en char­ger que certains éléments et de retrou­ver auto­ma­tique­ment les liens entre programmes et échan­tillons, ce qui évite les prises de tête sans fin. Bravo ! 

Une fonc­tion géniale de base de données peut fonc­tion­ner de pair. Elle permet de visua­li­ser, dépla­cer, effa­cer, trier, dupliquer tous les objets conte­nus dans la machine : échan­tillons bruts, para­mètres échan­tillons, keymaps, programmes, studios effets, effets simples, setups, séquen­ces… heureu­se­ment, car le K2600 peut en conte­nir 1000 de chaque ! Pour en finir avec le mode disque, signa­lons que l’OS 2.0 permet main­te­nant au K2600 de décou­per les disques SCSI en 4 parti­tions de 2 Go, merci beau­coup !

Kurzweil K2600RS

Un petit mot sur l’im­plé­men­ta­tion Midi on ne peut plus complète, avec réglages multiples sur chaque canal et utili­taire d’ana­lyse de données. Ce dernier permet de visua­li­ser en temps réel tout message Midi émis ou reçu, afin de véri­fier les connexions ou de s’as­su­rer le bon para­mé­trage des petits copains. Pour termi­ner sur nos remarques en vrac, signa­lons que le K2600 est livré avec des disquettes conte­nant plusieurs milliers de programmes et une cassette vidéo d’ap­pren­tis­sage : la classe ! Par ailleurs, le site Inter­net Kurz­weil est l’un des sites construc­teurs les plus complets du marché, avec télé­char­ge­ments gratuits d’OS, de programmes, d’échan­tillons et concours d’uti­li­sa­teurs. Pour parfaire cet esprit de commu­nauté élitiste, un Web Ring regroupe les sites dédiés à la marque avec des forums de discus­sion de très haut niveau, des échanges de sons person­nels et des experts hors pair en ligne. Une exclu­si­vité de la marque ! 

Lignée pres­ti­gieuse

Kurzweil K2600RS

Comme son illustre prédé­ces­seur, le K2600 est une station de travail poly­pho­nique 48 voix (192 oscil­la­teurs numé­riques simul­ta­nés sont possibles), multi­tim­brale 16 canaux Midi et dispo­nible en 3 versions : clavier semi-lesté 76 touches, clavier lourd 88 touches et rack 19 pouces 3U. Beau­coup d’uti­li­sa­teurs de K2500 s’at­ten­daient à une augmen­ta­tion de la poly­pho­nie, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Nous pensions que cela était dû au vieux proces­seur Moto­rola 68025 (25 MHz !) qui moto­rise la machine. Après avoir contacté le R&D Kurz­weil aux USA, il appa­raît que le proces­seur incri­miné ne sert qu’à gérer les tâches secon­daires, telles que l’af­fi­chage, l’échange de données entre carte audio et carte son, les commandes, le Midi et la gestion disque. Pour l’es­sen­tiel, c’est-à-dire la produc­tion audio, ce sont les VLSI maison qui battent la mesure. La tech­no­lo­gie a main­te­nant dix ans et Kurz­weil nous en propose une version encore plus puis­sante, mais il semble que les ingé­nieurs soient allés au bout en ce qui concerne la poly­pho­nie. Tant pis !

En revanche, la limite des canaux Drum n’existe plus. Aupa­ra­vant, elle limi­tait l’uti­li­sa­tion de programmes compre­nant plus de 3 couches à 8 canaux Midi sur le K2500 et 3 sur les K2000 sans P-Ram. Sur le K2600, on peut empi­ler 32 couches sonores indé­pen­dantes dans chaque programme et les utili­ser simul­ta­né­ment sur tous les canaux Midi. Cette avan­cée est respon­sable de l’ex­cel­lente expres­si­vité des programmes d’usine : des basses élec­triques à vélo­cité / trig­ger multiples étagées sur 6 couches, des pianos Fender à réponse en vélo­cité très réaliste, des guitares très bien rendues. A partir des mêmes échan­tillons en Rom que les K2000 / K2500, les résul­tats sont encore meilleurs. Autres nouveau­tés, les sons synthé­tiques qui tirent parti de la réso­nance supplé­men­taire pous­sée de 24 à 48 dB, bonjour les siffle­ments et les clics de filtre. Je repren­drai volon­tiers une louche de caviar ! 

Bijoux sonores

Issue de la grande lignée des lecteurs d’échan­tillons, le K2600 dispose d’une Rom d’ondes compres­sées s’éle­vant à 12 Mo, consti­tuée des mêmes samples que le K2500 et de la Rom piano stéréo. Ridi­cule pense­ront certains, mais ils se trompent ! Pourquoi chan­ger la qualité et la fidé­lité excep­tion­nelles qui ont fait la répu­ta­tion de la marque ? Le grand Piano Stéréo de 4 Mo est à notre sens toujours ce qui se fait de mieux dans une Rom. Même les concur­rents, à grands coups de dizaines de méga­oc­tets, ont du mal à y arri­ver. D’ailleurs, pourquoi avoir conservé l’an­cien grand piano ? En souve­nir du célèbre K250 dont il provient ?

Comme ses prédé­ces­seurs, la Rom du K2600 peut être éten­due par ajout de cartes Rom. On retrouve les Rom 1 et 2 (orches­trale et contem­po­raine). De qualité excep­tion­nelle, ces petits bijoux démontrent une fois de plus l’ex­cel­lence de Kurz­weil sur le plan de l’échan­tillon­nage : sur le Rom 1, tous les instru­ments solo sont bons, même les cordes, ce qui est plutôt rare. Le haut­bois, le basson et la clari­nette sont excep­tion­nels. Ils s’ajoutent à merveille aux célèbres Strings de la Rom de base, pour des ensembles clas­siques spec­ta­cu­laires. Aucun double emploi, aucune perte de Rom, tout est opti­misé. Sur la Rom 2, on retrouve des percus­sions en tout genre (dont certaines tirées de célèbres boîtes à rythmes élec­tro­niques japo­naises), des textures synthé­tiques très riches, des basses profondes, un magni­fique son de flûte de pan et un sax alto baveux à souhait. Là aussi, les sons s’in­tègrent à merveille à la Rom de base, sans dépa­reiller. Mais le K2600 va plus loin, puisque nous atten­dons avec impa­tience deux nouvelles Rom de 8 Mo chacune, ce qui permet­tra de pous­ser la Rom à 44 Mo. Le mieux, c’est que l’ins­tal­la­tion se fait sans la moindre diffi­culté, grâce à une trappe située sous la machine. Cette trappe permet à l’uti­li­sa­teur d’ins­tal­ler lui-même toutes les options (voir ci-dessous**), sauf la carte sampling qui néces­site un peu d’ex­per­tise. Merci Kurz­weil d’avoir ratio­na­lisé la machine car le K2500, c’était Fauchon un jour de soldes !

**Pa­tri­moine étendu

La liste d’ex­ten­sions du K2600 est longue. A commen­cer par la Ram échan­tillons exten­sible à 128 Mo par ajout de barrettes Simm stan­dard 72 broches. Ainsi, on peut béné­fi­cier de l’ex­cel­lente compa­ti­bi­lité du K2600 avec les autres échan­tillon­neurs du marché ou de l’im­por­tante collec­tion de CD-Rom au format natif Kurz­weil comme point de départ (ou d’ar­ri­vée). Pour ceux qui aiment échan­tillon­ner, la carte sampling trans­forme le K2600 en puis­sant échan­tillon­neur et en proces­seur d’ef­fets temps réel à partir de signaux externes (Live Mode). Elle présente une connec­tique complète, avec entrées analo­giques asymé­triques (jack stéréo) et symé­triques (XLR), entrées et sorties numé­riques optiques et AES/EBU symé­triques. L’échan­tillon­nage s’opère en 16 bits linéaire à des fréquences de 29 / 32 / 44 / 48 kHz en analo­gique et de 32 à 48 kHz en numé­rique. Un vu-mètre stéréo et un circuit de moni­to­ring permettent des réglages milli­mé­trés. Une fois un échan­tillon capturé (mode seuil, Midi ou manuel), il ne reste plus qu’à l’af­fec­ter comme un vulgaire échan­tillon interne, Rom ou Ram. Bien évidem­ment, il est possible d’échan­tillon­ner un signal externe ou de rééchan­tillon­ner un signal interne à travers le KDFX.

Kurzweil K2600RS

Autres exten­sions, les 4 cartes Rom permettent d’étendre le péri­mètre sonore de la machine et de dispo­ser de centaines de sons direc­te­ment à l’al­lu­mage. Puis c’est au tour de la P-Ram, permet­tant d’étendre la mémoire de tous les para­mètres sauve­gar­dés (donc tous les para­mètres sauf les données d’échan­tillons Ram) à 1,5 Mo. Pas donnée, elle est toute­fois néces­saire pour ceux qui comptent utili­ser le séquen­ceur ou le KDFX à fond, très consom­ma­teurs de mémoire programme. Ensuite, il est possible d’ajou­ter une entrée et une sortie KDS, afin de trai­ter 8 entrées et 8 sorties entiè­re­ment en numé­rique à l’in­té­rieur de la machine, par l’in­ter­mé­diaire de l’in­ter­face DMTi permet­tant de conver­tir des signaux au format proprié­taire Kurz­weil en signaux AES/EBU, ADAT ou TDIF. Enfin, signa­lons l’exis­tence d’un kit pour disque dur interne 3,5 pouces SCSI. De quoi revendre son argen­te­rie !

Trois carats

Beau­coup plus pous­sées que des lecteurs d’échan­tillon, les K2K disposent d’une archi­tec­ture de synthèse à géomé­trie variable. En fait, une couche de trai­te­ment du signal est consti­tuée d’une source qui passe dans des DSP orga­ni­sés en algo­rithmes. A l’ori­gine, 31 algo­rithmes permettent d’or­don­ner jusqu’à trois DSP parmi une liste de 70 : filtres multi­modes réso­nants (17 types très complexes), shapers, distor­sions, modu­la­teurs en anneau, synchro­ni­sa­tions, oscil­la­teurs numé­riques addi­tion­nels, modu­la­tion d’am­pli­tude, modu­la­tion de largeur d’im­pul­sion… la liste est impres­sion­nante. D’au­tant que chaque DSP possède plusieurs points d’en­trée pour les 128 sources de la matrice de modu­la­tion. Bien évidem­ment, le K2600 dispose d’une pléthore d’ou­tils de modu­la­tion, avec par voix : 3 enve­loppes multi­points, 2 LFO, 2 enve­loppes ASR, 4 géné­ra­teurs de fonc­tions mathé­ma­tiques et 4 trig­gers de vélo­cité. Comme il y a 32 couches par programme, on imagine la puis­sance mise à notre dispo­si­tion. Aucun autre construc­teur n’était allé aussi loin… sauf Kurz­weil lui-même.

En effet, l’OS 2.0 est dispo­nible depuis peu. Attrac­tion prin­ci­pale, son tout nouveau mode Triple modu­laire écrase litté­ra­le­ment la concur­rence. Dans ce mode, les couches fonc­tionnent par trois : au lieu d’al­ler se faire bron­zer dans le KDFX, la première emprunte les DSP de la deuxième puis ceux de la troi­sième. Le deuxième emprunte ceux de la troi­sième, puis la résul­tante est envoyée dans le KDFX. Ainsi, un échan­tillon peut traver­ser plus de 10 DSP consé­cu­tifs. Du coup, on se retrouve avec 94 nouveaux algo­rithmes (donc 125 au total) pour gérer les couches respec­tives suivant leur ordre. Kurz­weil n’étant pas à un détail près, de nombreux algo­rithmes séparent le signal en deux afin de bypas­ser certains DSP dans la chaîne de trai­te­ment. D’autres peuvent rece­voir la même source à plusieurs endroits diffé­rents, par exemple au début et au milieu du bloc de trai­te­ment. Le nombre de combi­nai­sons diffé­rentes est de 12 milliards si l’on s’en réfère aux calculs de spécia­listes que nous évite­rons de contre­dire. Revers de la médaille, chaque note brûle trois voix de poly­pho­nie, ce qui est natu­rel. Pourquoi pas un mode double ? Ce mode est donc à réser­ver aux explo­ra­teurs de la synthèse qui n’hé­sitent pas à descendre dans les pages menu avec le casque de spéléo et la lampe torche. N’ayons pas peur de le dire, le K2600 riva­lise aujour­d’hui avec les systèmes modu­laires les plus perfec­tion­nés, mais en beau­coup plus fiable. Quand on sait que l’OS 2.0 n’oc­cupe que 2 Mo sur les 4 Mo dispo­nibles, on se demande bien ce que Kurz­weil va bien pouvoir nous réser­ver ! 

Deluxe édition

Le K2600 est capable de faire subir à ses échan­tillons les pires trai­te­ments numé­riques. Il n’est pas néces­saire de dispo­ser de carte sampling mais unique­ment de barrettes Simm pour tout ce que nous allons décrire dans ce chapitre. Il est en effet tout à fait possible de char­ger des échan­tillons de tierces parties en mémoire. Pour faci­li­ter l’édi­tion des échan­tillons, le K2600 dispose d’un affi­chage graphique avec facteurs de zoom hori­zon­tal (temps) et verti­cal (ampli­tude). Diffé­rents niveaux de trai­te­ments numé­riques existent, suivant que les échan­tillons proviennent de la Rom ou de la Ram. Les para­mètres communs sont les points de bouclage, le volume, la trans­po­si­tion, le sens de lecture (en avant, en arrière ou bidi­rec­tion­nel), le sens de modu­la­tion du point de lecture alter­na­tif, la vitesse de déclin et la vitesse de relâ­che­ment. Tous ces para­mètres sont sauve­gar­dés en Ram programme, indé­pen­dam­ment de la Ram échan­tillon, le K2600 étant capable de gérer sépa­ré­ment les deux mondes, pour notre plus grand plai­sir. Cela fait déjà beau­coup de souplesse pour les échan­tillons en Rom, qui de plus peuvent être trai­tés indé­pen­dam­ment et assem­blés en keymaps comme des échan­tillons en Ram.

Pour ces derniers juste­ment, l’édi­tion se corse ! En effet, le K2600 possède un DSP aussi puis­sant que les meilleurs échan­tillon­neurs du marché. L’en­semble des trai­te­ments peut s’opé­rer entre deux points à déter­mi­ner dans la forme d’onde. Les réglages peuvent s’opé­rer à la milli­se­conde ou à l’échan­tillon près. On trouve norma­li­sa­tion, tron­ca­ture, ajus­te­ment de gain numé­rique, effa­ce­ment, inver­sion, inser­tion de blanc, mixage numé­rique, inser­tion d’échan­tillon, rampe de volume, fade in, fade out, conver­sion de fréquence, time stretch, pitch change, mix beat, cross­fade et compres­sion. Dans les fonc­tions néces­si­tant des cross­fade, il est possible de choi­sir le type de courbe de tran­si­tion parmi une liste confor­table (cosi­nus, expo­nen­tiel, linéaire, mix, égale puis­sance). De quoi réus­sir des prouesses. La compres­sion permet notam­ment de boucler des échan­tillons à segment de déclin prononcé tels que les guitares et les pianos. Dans l’édi­tion des samples, le K2600 n’a donc rien à envier à ses concur­rents !

Roues du carrosse

Kurzweil K2600RS

Très diffé­rent du reste de la synthèse VAST, le mode KB3 est une modé­li­sa­tion physique des orgues à roues phoniques. Les contrô­leurs physiques du K2600 font alors office de tirettes harmo­niques, inter­rup­teurs de vibrato, chorus et Leslie. La modé­li­sa­tion utilise 96 oscil­la­teurs ayant leurs propres fréquences et ampli­tudes. Les 96 roues ainsi repré­sen­tées sont en perma­nence en marche et sont parta­gées suivant la poly­pho­nie. Il n’y a donc pas de limite à la poly­pho­nie. Deux groupes de roues coexistent, l’un utili­sant une onde sinu­soï­dale numé­rique et l’autre un multié­chan­tillon (Rom / Ram). Très inté­res­sant ! Chaque groupe dispose de son volume et de sa tona­lité. Le nombre de roues phoniques est program­mable (95 maxi­mum, la 96e étant réser­vée au « clic »). Chacune des neuf tirettes harmo­niques dispose de son volume et de son accor­dage, ce qui est plus souple que sur un orgue clas­sique. Vient ensuite la percus­sion (harmo­niques haute et basse, volume, déclin et vélo­cité) et le « Key click » (para­mètres à peu près iden­tiques). Plus drôle, on peut alté­rer le tracking des roues phoniques, ajou­ter un effet de préam­pli, jouer sur l’in­ter­mo­du­la­tion entre roues adja­centes et para­mé­trer un égali­seur 4 bandes. Les sons sont stupé­fiants et embel­lis par l’ex­cel­lente modé­li­sa­tion de Leslie du KDFX. En mode KB3, le proces­seur alloue toutes les ressources système à la modé­li­sa­tion de la chaîne d’ef­fets d’un B3 : cela donne une impres­sion­nante série vibrato + chorus + distor­sion + Leslie + cabi­net, pour un total de 44 para­mètres. Gargl !

Entrée VIP

A l’ori­gine de sons très créa­tifs et sans limite, le Live mode permet de trai­ter en direct un signal entrant via la synthèse VAST et le KDFX, à l’ins­tar d’un vulgaire échan­tillon. Cela néces­site au préa­lable l’ins­tal­la­tion de la carte sampling (voir enca­dré). L’uti­li­sa­tion la plus répan­due est la trans­po­si­tion en temps réel. On peut y ajou­ter un balayage de LFO pour épicer le tout. Lorsque la machine trans­pose vers le bas, la mémoire tampon (la Ram sampling) se remplit d’au­dio et dès qu’elle est pleine, la lecture du son saute à la valeur actuelle. Réci­proque­ment, lorsqu’on trans­pose vers le haut, la vitesse de lecture augmente si bien que le K2600 boucle très court. Le pilo­tage du Pitch via l’ar­pé­gia­teur donne aussi des résul­tats très sympa­thiques. Le Live Mode peut égale­ment être utilisé pour envoyer le signal d’une couche dans une autre, ce qui permet des effets compa­rables au mode Triple sans consom­mer de poly­pho­nie.

Autres utili­sa­tions inté­res­santes, les réjec­tions de bande (suppres­sion de voix), les géné­ra­teurs de formants de voix ou les simu­la­teurs de chucho­te­ments. Mais le top, c’est le mode voco­deur 24 bandes avec entrées audio, analyse et synthèse internes ou externes. En fait, ce mode utilise un empi­lage de 48 couches conte­nant chacune un filtre passe-bande (24 filtres d’ana­lyse et 24 filtres de synthèse), un suiveur d’en­ve­loppe et un pano­ra­mique. La poly­pho­nie totale serait complè­te­ment brûlée si le K2600 ne propo­sait pas des programmes à 22 et 20 bandes, ce qui permet de récu­pé­rer respec­ti­ve­ment 4 et 8 voix, dans le cas où on utilise des signaux analyse et/ou synthèse internes. Cette gour­man­dise en poly­pho­nie se traduit par un contrôle total sur les bandes de fréquence, le contrôle de la largeur des bandes, leur pano­ra­mique, le déca­lage des formants, les enve­loppes suiveuses et les modu­la­tions par des LFO. Cham­pagne !

Le roi et l’em­pe­reur 

 

K2500

K2600

Rom

8 Mo exten­sibles à 28 Mo

12 Mo exten­sibles à 44 Mo

Flash Ram réser­vée à l’OS

1 Mo exten­sible à 2 Mo (KDFX)

3 Mo

Ram programmes

240 Ko exten­sible à 1,2 Mo

500 Ko exten­sible à 1,5 Ko

Algo­rithmes VAST

31

94, mode triple proces­seur (OS 2.0)

Réso­nance maxi­male

24 dB

48 dB

Programmes à 32 couches

sur 8 canaux parmi 16

sur les 16 canaux

Mode voco­deur

avec KDFX et carte sampling

avec carte sampling

Effets

Digi­tech 256, KDFX en option

KDFX en série

Gestion disque

1 parti­tion de 2 Go maxi

4 parti­tions de 2 Go maxi (OS2.0)

Réglage du contraste du LCD

par soft interne

par poten­tio­mètre

Sorties audio

TRS asymé­triques avec insert

TRS symé­triques sans insert

SCSI

2 prises 25 broches,

avec termi­nai­son interne

2 prises 25 broches,

avec auto termi­nai­son externe

KDS (en option)

Sortie 8 canaux livrée avec le KDFX

Sortie et entrée 8 canaux

Instal­la­tion de cartes option­nelles

Par un profes­sion­nel averti (…qui en vaut au moins deux, pour le KDFX)

Par l’uti­li­sa­teur, sauf la carte sampling

Smoking de rigueur

Tenue de soirée pres­ti­gieuse que peuvent enfi­ler toutes les couches sonores avant de sortir, le KDFX est le proces­seur d’ef­fets le plus puis­sant jamais embarqué sur une station de travail. A tel point que certains studios haut de gamme utilisent un K2500+KDFX en tant que proces­seur d’ef­fets. Quelle gabe­gie ! Sur le K2600, ce magni­fique proces­seur est installé de série, cela fait toujours une demi-jour­née d’ins­tal­la­tion de gagnée ! En revanche, le décen­naire DSP256 Digi­tech a complè­te­ment disparu. Bien qu’une routine d’ému­la­tion existe sur le K2600, la lecture des programmes utili­sant le Digi­tech K2000 / K2500 pose quelques problèmes : réver­bé­ra­tions trop pronon­cées, délais peu respec­tés et multief­fets en série mal recréés. Il faudra revoir cela si c’est possible. D’au­tant qu’à notre sens, le 256, bien que très limité, sonne correc­te­ment quand il est utilisé avec parci­mo­nie. Tant qu’on est un peu critique, signa­lons que les inter­faces AES/EBU et KDS four­nies avec l’op­tion KDFX pour le K2500 sont désor­mais en option, Kurz­weil ayant bien compris que quand on aime, on ne compte pas.

Car le KDFX, c’est le luxe complet, la suite prési­den­tielle. Pas moins de 5 multief­fets stéréo en entrée et en sortie sont dispo­nibles sur 8 bus pouvant fonc­tion­ner par paire stéréo. Grâce aux inter­faces préci­tées, rien n’em­pêche de trai­ter huit bus numé­riques externes et de les faire ressor­tir indé­pen­dam­ment, en numé­rique ou en analo­gique, sans que la machine ne sour­cille. A tous les niveaux, la matrice de modu­la­tion occupe une place privi­lé­giée, avec des entrées de modu­la­tion sur à peu près tous les para­mètres. Le K2600 dispose de deux hiérar­chies d’objets liés aux effets : les studios et les programmes (jusqu’à 1000 de chaque). Un studio mémo­rise le parcours des signaux sur l’en­semble des bus, le choix des effets et les modu­la­tions. Le parcours commence par une page d’en­trée qui comporte un égali­seur 2 bandes ou un filtre (passe-haut ou filtre passe-bas 1 ou 2 pôles), un réglage de gain et de pano­ra­mique. On pour­suit par un double départ vers deux bus stéréo au choix (l’un des quatre bus prin­ci­paux et l’ef­fet auxi­liaire). Enfin, l’édi­teur de sortie affecte une sortie physique au choix, mono ou paire stéréo, à chaque bus d’ef­fets (Mix, Bus 1 à 4, pré ou post-effet). Par contre, impos­sible de mettre les 5 multief­fets en série. Peut-être un mode spécial le permet­tra-t-il, à l’ins­tar du mode Triple de la synthèse VAST. On peut rêver !

Robe longue

Les effets sont au nombre de 105 algo­rithmes occu­pant un certain nombre d’uni­tés d’al­lo­ca­tion de puis­sance (de 1 à 4 PAU) suivant la complexité. On peut utili­ser un total de 4 PAU pour l’en­semble des 4 bus et 3 pour le cinquième proces­seur auxi­liaire. On lui réser­vera les effets les plus complexes. Parmi les algo­rithmes, on trouve de magni­fiques réver­bé­ra­tions stéréo à pièce variable, une incroyable modé­li­sa­tion de Plate EMT 140, des délais multiples (jusqu’à 20 secondes au total avec synchro­ni­sa­tion Midi), des chorus, des simu­la­teurs d’am­pli, des distor­sions (à lampe ou à tran­sis­tor), des proces­seurs de dyna­mique (compres­seurs multi­bandes, dé-esseurs, enhan­ceurs, gates, expan­deurs), des filtres réso­nants 50dB (avec enve­loppe et morphing de profil), des effets RPS 3D et des analy­seurs de signal (mete­ring et analyse stéréo). Sans oublier les trai­te­ments de faveur réser­vés au mode KB3.

Kurzweil K2600RS

Certains algo­rithmes sont des multief­fets double et triples, en série ou en paral­lèle. Comme toujours chez Kurz­weil, les valeurs sont expri­mées dans leurs véri­tables unités (dB, Hz, secondes). Certains effets disposent de 40 para­mètres, tous modu­lables ! En effet, chaque Studio auto­rise le contrôle en temps réel de 18 para­mètres choi­sis parmi les 5 algo­rithmes et les 4 bus stéréo. L’as­tuce réside dans le fait que ces para­mètres sont mémo­ri­sés au niveau du programme, si bien qu’un même Studio peut être utilisé à plusieurs reprises dans diffé­rents programmes avec 18 para­mètres complè­te­ment diffé­rents. De plus, chaque bus dispose de deux Over­rides pour écra­ser deux para­mètres par effets au sein d’un Studio, ce qui évite là encore de dupliquer inuti­le­ment des programmes d’ef­fets alors qu’un petit ajus­te­ment suffit. Pour modu­ler tout cela, la section effets dispose de 2 LFO, 2 enve­loppes ASR et 2 géné­ra­teurs de fonc­tions mathé­ma­tiques supplé­men­taires. On comprend main­te­nant pourquoi les gros studios utilisent le KDFX comme proces­seur d’ef­fets dédié ! 

Jet Setups

Si l’on consi­dère le mode programme et ses 32 couches indé­pen­dantes comme le mode mono­tim­bral, le K2600 dispose de plusieurs modes multi­tim­braux et multi­ca­naux Midi. Le premier est le mode Setup, dans lequel il est possible de regrou­per jusqu’à 8 programmes « basiques ». Le K2600 est alors capable d’émettre et rece­voir sur huit canaux Midi indé­pen­dants. Sur les versions claviers, le panneau de contrôle indique le statut de chaque canal (solo, actif ou muté) grâce à des leds multi­co­lores (rouge, vert, orange).  De même le rôle des huit faders prend une dimen­sion supplé­men­taire dans le contrôle des para­mètres, canal par canal, puisqu’elles font partie des sources de la matrice de modu­la­tion. Sur chacune des huit parties, il est possible de régler le numéro de chan­ge­ment de programme (avec Bank Select), le numéro de canal Midi, le type d’émis­sion (local, programme ou les deux), la sortie audio (programme ou KDFX), le statut de l’ar­pé­gia­teur, la trans­po­si­tion, la tessi­ture, la fenêtre de vélo­cité avec échelle sépa­rée, le pano­ra­mique et le volume. Pour les deux derniers, il est possible de para­mé­trer les niveaux d’en­trée et de sortie de Setup.

Pour­sui­vons par les pages réser­vées aux contrô­leurs physiques (pitch­bend, molette, 8 faders, 2 pédales conti­nues, 4 pédales switch, 2 rubans, after­touch, contrô­leur de souffle et 2 inter­rup­teurs). On y affecte leur desti­na­tion  et pour certains la valeur d’en­trée, la valeur de sortie, la courbe de réponse et l’échelle d’ac­tion. Viennent ensuite les pages communes à chaque couche. On retrouve les pages du KDFX, iden­tiques au mode programme (heureu­se­ment, toutes les routines de copie / coupage / collage sont de la partie, histoire de ne pas perdre quelques heures de travail), le choix de la séquence de réfé­rence et la page arpé­gia­teur, sur lesquelles nous allons nous attar­der un peu. Basé au sein du Setup, l’ar­pé­gia­teur affecte de façon globale n’im­porte lequel des canaux sélec­tion­nés. Ce qui signi­fie que l’on n’a pas 8 arpé­gia­teurs indé­pen­dants. Les réglages concernent la synchro­ni­sa­tion, la zone d’ac­tion, le compor­te­ment au relâ­che­ment, l’ordre de repro­duc­tion, la divi­sion tempo­relle, le tempo, l’off­set, le glis­sando, la réponse à la vélo­cité, la durée des pas et quelques contrôles en temps réel. Quelques patterns auraient été les bien­ve­nus, afin de complé­ter l’ordre de jeu cantonné aux habi­tuels modes haut, bas, haut & bas, aléa­toire ou simul­tané. Mais là où le mode Setup va plus loin, c’est dans sa capa­cité à se trans­for­mer en puis­sant arran­geur en utili­sa­tion conjointe avec le séquen­ceur…

Suite royale

Kurzweil K2600RS

Le séquen­ceur du K2600 fonc­tionne à la base en 16 pistes. Le nombre d’évè­ne­ments dépend du nombre d’objets déjà en mémoire (programmes, Setups, effets…). L’op­tion P-Ram est néces­saire à ceux qui veulent utili­ser plei­ne­ment le séquen­ceur du K2600. Le hic, c’est qu’à part les échan­tillons, aucun objet du K2600 ne peut dépas­ser 64K. Pour une séquence, ceci équi­vaut à 10–16.000 notes. Impos­sible donc de récu­pé­rer des grosses séquences élabo­rées sur son ordi­na­teur préféré ou de dumper des nouveaux OS Midi­file dans ses synthés. Pour ce faire, Kurz­weil a mis au point le mode arran­geur, qui présente un triple inté­rêt : chaî­ner plusieurs séquences élémen­taires afin de pouvoir recons­ti­tuer des morceaux longs et conser­ver de la mémoire programme, passer à 32 pistes en combi­nant 16 pistes d’ar­ran­ge­ment à 16 pistes linéaires et déclen­cher des séquences à partir des touches du clavier. Dans un arran­ge­ment, les séquences sont chaî­nées pas à pas. Sur chaque pas, on peut muter chacune des 16 pistes, trans­po­ser l’en­semble de la séquence et répé­ter la séquence en cours jusqu’à 120 fois. Lorsqu’on trans­pose, on agit de manière globale, mais le K2600 permet de débrayer les pistes de son choix, en parti­cu­lier les pistes de percus­sion. Et comme le clavier peut déclen­cher les arran­ge­ments, il est possible de trans­po­ser à la volée la tona­lité des séquences en respec­tant les pistes de batte­rie. C’est ainsi que le K2600 se trans­forme en arran­geur de luxe en mode Setup.

En pous­sant le concept, on peut se fabriquer des séquences d’onde synchro­ni­sées au tempo à partir de 8 programmes et d’une séquence. Comme les séquences d’ar­ran­ge­ment ne contiennent pas d’évè­ne­ments de notes, on peut program­mer 16 pistes linéaires supplé­men­taires comme dans le mode séquen­ceur normal. Le K2600 offre bien évidem­ment toutes les commo­di­tés d’une machine de cette trempe : réso­lu­tion à 768 bpqn, punch in et out, mode boucle et over­dub, quan­ti­sa­tion à l’en­trée et à la sortie, enre­gis­tre­ment multi­ca­nal, éditeur micro­sco­pique, écoute avant et après édition, mixdown avec affi­chage graphique en temps réel, routage à volonté vers les effets et sorties physiques. Les pistes sont même capables de fonc­tion­ner avec des programmes et des Setups. Enfin, le mode Ram Track permet l’uti­li­sa­tion conjointe du séquen­ceur et de la carte Sampling, soit pour rééchan­tillon­ner les morceaux, soit pour échan­tillon­ner et placer des sources audio en une seule passe. L’échan­tillon­nage se fait en même temps que la séquence tourne. Le signal capturé est interne ou externe. Une fois l’échan­tillon­nage terminé, le K2600 crée un programme conte­nant l’échan­tillon et une piste conte­nant les événe­ments note on / off corres­pon­dant au moment où l’échan­tillon a été capturé. On peut répé­ter la manip 32 fois de suite, le K2600 créant un nouveau layer dans le programme à chaque passage. Du beurre dans les épinards !

Rolls Royce

Le K2600 est la version moderne du K2500 : plus puis­sant, plus inté­gré, plus facile à upgra­der et poten­tiel­le­ment plus pormet­teur. Le mode Triple est une ouver­ture vers les délires les plus fous, les menus ont une souplesse inéga­lée, la gestion disque est remarquable, le KDFX est hors norme et la machine possède une musi­ca­lité sublime. Par ailleurs, le fait que les gran­deurs physiques soient expri­mées dans leurs véri­tables unités apporte une touche de sérieux et de profes­sion­na­lisme. La qualité sonore est amélio­rée, mais pas de façon spec­ta­cu­laire. Il faut dire que le K2500 partait de très haut, surtout lorsqu’on utili­sait les sorties sépa­rées sans passer par la double conver­sion numé­rique / analo­gique voulue par le circuit de l’an­cien proces­seur d’ef­fets. En revanche, la poly­pho­nie aurait gagné à être pous­sée, nous l’avons déjà dit. Qui aurait pensé, il y a dix ans, que la tech­no­lo­gie mise au point par Kurz­weil serait toujours la réfé­rence en termes de puis­sance et de musi­ca­lité ? Cette qualité a un coût, nous sommes réso­lu­ment dans le très haut de gamme. Peu d’uti­li­sa­teurs sont allés au bout des possi­bi­li­tés offertes pas un K2000 et encore moins d’un K2500. Quant au K2600, il promet une belle carrière chez tous les amou­reux de beaux instru­ments et d’aven­tures sonores. Avec toutes ses options, le K2600 appa­raît aujour­d’hui comme le Stra­di­va­rius de la luthe­rie élec­tro­nique.

Glos­saire

SMDI : se prononce « Smidi » : proto­cole de trans­fert d’échan­tillons via un réseau SCSI, pour plus de rapi­dité.

Keymap : arran­ge­ment par l’uti­li­sa­teur d’un ou plusieurs échan­tillons tout au long du clavier.

KDS : inter­face proprié­taire Kurz­weil capable de gérer 8 canaux audio numé­riques et 2 canaux AES/EBU.

Points forts
  • Les performances exceptionnelles
  • L’OS souple et puissant
  • La qualité audio, irréprochable
  • La musicalité, inégalée et indémodable
  • Le professionnalisme total
  • La souplesse remarquable
  • Les possibilités infinies de modulation
  • Le mode Triple, surpuissant
  • La modélisation d’orgue à roues
  • La gestion disques, très souple
  • Les possibilités de traitements externes
  • Les extensions, simples et nombreuses
  • Les manuels très complets
Points faibles
  • La polyphonie, clouée à 48 voix
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.

  • beat&juice 29 posts au compteur
    beat&juice
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 06/02/2022 à 17:39:51
    J ai jamais vue un synthé aussi incroyable que ça ,je suis hyper de ouf, je le veux c est obligé, voilà ma nouvelle lubie avec pour commencer au moins la carte sampling. I donne tellement bien en plus. J' ai passé ma journée en boucle dessus, ne regrette pas d avoir poser la question a Synthwalker " c est quoi ce rack au dessus de ta table de mixage ?" "Une R-8m" ?? "non au dessus" "un K2600RS" tous ce qui contient l appellation 2600 deviens automatique mythique et magique ???
  • arpein 31 posts au compteur
    arpein
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 24/09/2022 à 11:16:06
    Article très intéressant ! Si synthwalker voulait bien nous faire la même comparaison entre le K2600 et le K2700 ce serait super ! Même si je comprends parfaitement l'anglais, je serais ravi de pouvoir lire les critiques sur les points faibles et les ratés du K2700, si toutefois il y en a ! A noter qu'on passe en 256 voies en polyphonie. Après "le roi" et l'"empereur", il semble qu'on ait pris de l'altitude chez Kurzweil, ce qui n'est vraiment pas dommage à l'époque où tout le monde semble voler au raz des pâquerettes.
  • synthwalker 11958 posts au compteur
    synthwalker
    Rédacteur·trice
    Posté le 25/09/2022 à 08:01:54
    Mince, j'étais passé à travers la publication du test. Il s'agit d'une republication d'un test fait à l'origine au moment de la sortie de la machine, donc je n'ai pas maitrisé la date de (re-)sortie et je n'avais pas pensé à faire un comparatif quand j'ai testé le K2700...
    Les chiffres n'ont plus rien à voir :
    - de quelques Mo de Rom/Ram volatile (8-128 Mo), on passe en Giga (4-8 Go) de Flash Ram sauvegardée à l'extinction.
    - de 48 voix de polyphonie, on passe à 256 !
    - de 1 ou 3 couches d'algorithmes en cascade, on passe à 32 !
    - la puissance du KDFX a été multipliée par 4.
    - les standards numériques on aussi changé, plus de s/p-dif ou AES/EBU ou SCSI, mais l'USB fait tout.
    - il y a plus de commandes directes et des pads dynamiques sur le K2700, l'écran est aussi plus élaboré (mais pas encore au niveau de ce que propose la concurrence)
    - en revanche, ce qui est en retrait, c'est le sampling (avec édition complète sur la machine) et le live mode, tout deux disparus !

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Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.