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Overloud SpringAge
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Test de la Overloud SpringAge

Test écrit
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Une réverbe qui a du ressort

Plutôt actif ces derniers temps, l’éditeur Overloud présente son nouveau plug, SpringAge. Aussitôt sorti, aussitôt testé : que cache cette nouvelle version d’une réverbe à ressort ?

Secret de nombreuses sono­ri­tés mythiques, d’ef­fets musi­caux et sonores célèbres, la réverbe à ressort n’est pour­tant pas repré­sen­tée dans le monde logi­ciel à la hauteur de l’in­té­rêt que lui portent les musi­ciens. Alors que les Plate, Room, Hall, Church et autres “endroits” sont large­ment repré­sen­tés via des réverbes algo­rith­mique ou à convo­lu­tion, il est plus rare de trou­ver un plug dédié.

 

Parmi les efforts notables de logi­ciels auto­nomes (c’est-à-dire ne faisant pas partie d’un multief­fet ou d’une simu­la­tion d’am­pli), les Spring Reverb de Softube et GSI (non testées), et la Sprin­gAge signée Over­loud, qui fait l’objet de ce test. En route pour le son qui fait bo-ing

 

Intro­du­cing Sprin­gAge

 

Overloud SpringAge

Dispo­nible sous forme de plug-in (VST, AU, RTAS), la Sprin­gAge est compa­tible Mac (UB) et Windows, en versions 32 et 64 bits (plus d’in­fos ici ). Notons que l’édi­teur permet d’ins­tal­ler le plug (comme tous ses logi­ciels) sur trois ordi­na­teurs, sans procé­dure d’au­to­ri­sa­tion complexe ou dongle intru­sif.

 

D’abord une petite surprise tech­no­lo­gique. Sprin­gAge repose en effet sur une tech­no­lo­gie hybride, puisque le plug utilise à la fois la convo­lu­tion (donc des réponses impul­sion­nelles), le plus habi­tuel calcul algo­rith­mique (prin­cipe utilisé par quasi tous les logi­ciels) ainsi que la modé­li­sa­tion (voir inter­view de Thomas Sera­fini).

 

J’ai cru comprendre que, malgré l’ap­pa­rente simi­li­tude de prin­cipe, Sprin­gAge se démarquait d’un logi­ciel n’ayant malheu­reu­se­ment pas été repris lors de la vente de Wizoo à Avid, la Wizoo­Verb W2, créée en 2005, et qui utili­sait deux moteurs distincts, un pour la convo­lu­tion, l’autre pour la réverbe algo­rith­mique. Mais il est diffi­cile de rentrer dans le secret du déve­lop­pe­ment des uns et des autres…

 

Fonc­tion­ne­ment

Overloud SpringAge

 

 

Derrière une GUI qui reflète une de ses sources d’ins­pi­ra­tion (le Re-201 de Roland), se cachent en fait trois types de réverbes à ressort, acces­sibles via le potard Model. Si Angel et S201 sont suffi­sam­ment parlants (réverbe à ressort des amplis Engl et du RE-201), la mention AQTX a néces­sité un peu de temps et un coup de pouce avant de trou­ver de quoi il s’agis­sait (http://www.accu­tro­nics­re­verb.com)…

 

Avant tout exemple audio, il faut noter que la réverbe dispose d’un circuit Dry (de -∞ à +12 dB, avec possi­bi­lité de jouer sur le place­ment stéréo grâce à deux curseurs L et R) et d’un circuit Wet béné­fi­ciant des mêmes réglages. Le réglage par défaut pour le test des niveaux de sortie est de 0 dB pour Dry et – 3 dB pour Wet, et tous les réglages (sauf mention contraire) au centre, ce qui corres­pond à la valeur par défaut des réverbes simu­lées. La réverbe est placée sur un Bus, la sortie Master des pistes instru­ments étant coupée.

 

 

Overloud SpringAge

Bien entendu, cette confi­gu­ra­tion avec l’ef­fet quasi­ment à fond est plutôt rare dans les condi­tions d’usage normales, mais elle permet d’en­tendre plus préci­sé­ment comment Sprin­gAge réagit.

 

L’on­glet Prefe­rences permet de choi­sir le type de réponse du plug à de nombreuses variables. Help affiche une aide en ligne sur les réglages et Manual ouvre le mode d’em­ploi (anglais unique­ment).

 

Le plug affiche un beau VU-mètre façon RE-201, sous lequel se trouve un potard Drive. Celui-ci permet de faire satu­rer l’am­pli de la réverbe, appor­tant compres­sion et harmo­niques supplé­men­taires. Chaque réverbe réagit bien sûr diffé­rem­ment, les exemples suivants montrant Drive à 0 puis à 10 : AQTX, S201 et Angel.

 

 

01-DriveAQ
00:0000:26
  • 01-DriveAQ00:26
  • 02-DriveS00:24
  • 03-DriveAN00:24

 

 

Suivent le sélec­teur de modèles, puis celui de Time qui permet des varia­tions autour de la durée origi­nale de réver­bé­ra­tion de chaque modèle (de 2 à 6 secondes). Exemple avec l’AQTX de posi­tion centrale, puis Min puis Max. Drive est au centre.

 

00:0000:00

 

 

Puis on trouve les réglages Boingy, accen­tuant ou non la réponse de la réverbe aux tran­si­toires. Voici un exemple avec la réverbe Angel, d’abord par défaut, puis Min et Max. Viennent ensuite Bright, un réglage de brillance et Tension, permet­tant de régler la tension (eh oui..) du ou des ressorts, ce qui résulte en un son plus grave et “flot­tant” ou à l’in­verse plus aigu et “dense”. Ici, l’exemple fait entendre le réglage par défaut, puis Min et Max.

 

05-ANBoingy
00:0000:39
  • 05-ANBoingy00:39
  • 06–201­ten­sion00:21

 

 

Overloud SpringAge

Sprin­gAge propose enfin un EQ para­mé­trique deux bandes, avec réglages de Gain (± 15 dB), Freq (de 100 Hz à 5 kHz, et de 200 Hz à 15 kHz) et Q (un Shelf à 12 dB en tour­nant à fond à gauche ou un Peak de 0.20 à 10). L’EQ est suffi­sam­ment précis pour amélio­rer ou modi­fier soit le son réver­béré (en utili­sa­tion sur un Bus avec Dry coupé) soit le son global (Dry et Wet).

 

Un dernier exemple audio, pour un usage plus conven­tion­nel, une guitare passant dans une simu­la­tion de Fender Twin, la Sprin­gAge sur un Bus, Dry coupé, Drive à 5 et l’au­to­ma­tion permet­tant de passer d’un modèle à l’autre. Ensuite le même avec légère atté­nua­tion de la réso­nance sur la S201 grâce à l’EQ inté­gré, inter­ve­nant via auto­ma­tion.

 

 

07-Fender­threeR
00:0000:29
  • 07-Fender­threeR00:29
  • 08-Fender201EQ00:09

Bilan

 

Bien que les exemples de ce test n’in­cluent que de la guitare, Sprin­gAge se comporte très bien sur d’autres instru­ments et sur les voix (je vous fais grâce de mes tenta­tives sur ce dernier point…). Même si, répé­tons-le, les exemples du test sont avant tout conçus pour une écoute plus analy­tique que musi­cale.

 

Aucun problème de bugs, une auto­ma­tion tota­le­ment silen­cieuse, plus de possi­bi­li­tés de réglages qu’on pour­rait en attendre, très peu d’exi­gences en ressources, trois modèles diffé­rents (réel­le­ment diffé­rents…), une tech­no­lo­gie au point et qui tient ses promesses sans être un simple discours marke­ting, et le plus impor­tant, un son d’ex­cel­lente qualité. Que deman­der de plus ? Peut-être un potard simu­lant les coups de pied dans l’am­pli…

 

Plus sérieu­se­ment, voilà un outil à rajou­ter à une collec­tion qui se veut complète. D’au­tant qu’il ne ruinera personne, tant son prix est abor­dable. Bref, encore une réus­site signée Over­loud.

 

Inter­view

 

En exclu­si­vité pour AF, une inter­view de Thomas Sera­fini, une des deux têtes pensantes de la société Over­loud. Quand un homme habi­tuel­le­ment dans l’ombre nous livre quelques impres­sions, et lève le voile sur le futur des logi­ciels maison.

 

 

Pouvez-vous vous présen­ter, vous et Alfonso de Prisco, ainsi que les objec­tifs de votre société Over­loud ?

 

Alfonso De Prisco et moi nous sommes rencon­trés il y a plusieurs années, alors que nous travail­lions pour une société d’édi­tion de logi­ciels musi­caux. Il s’oc­cu­pait des GUI et moi des DSP. Nous nous sommes rendu compte que nous avions pas mal d’idées inno­vantes, et qu’il nous fallait les concré­ti­ser, d’où la créa­tion de notre propre société, Over­loud. Notre mot d’ordre est “qualité”. Nos utili­sa­teurs sont des profes­sion­nels, et nous tenons à leur donner les outils qui répondent le mieux à leurs besoins dans leur travail, et sous tous les angles : qualité sonore, produc­ti­vité et assis­tance.

 

C’est pourquoi nous travaillons étroi­te­ment avec de nombreux musi­ciens profes­sion­nels, et prêtons une grande atten­tion au retour utili­sa­teur afin de conce­voir des outils répon­dant aux attentes des musi­ciens.

 

Êtes-vous musi­cien vous-même et pourquoi vous êtes-vous d’abord orienté vers les effets guitare, en parti­cu­lier la Guitar­Suite ?

 

Oui je le suis, et j’adore jouer des claviers ; ce qui est drôle, c’est que je ne suis pas du tout guita­riste. Je me suis plongé dans le mode des DSP pour la musique dans ma jeunesse, quand je voulais enre­gis­trer les titres de mon groupe, mais n’avais pas l’ar­gent néces­saire pour construire un home-studio ; donc, après plusieurs recherches, j’ai commencé à écrire tous les outils logi­ciels dont j’avais besoin pour enre­gis­trer et mixer une chan­son. Parmi tous les effets, la simu­la­tion d’am­pli était la plus complexe, et c’est devenu au bout d’un moment mon prin­ci­pal sujet de recherche, et mon travail.

 

VKFX est de retour chez Over­loud. Avez-vous des projets de déve­lop­pe­ment pour ce multief­fet (testé sur AF ici) ?

 

Quand Thomas Skar­bye (Mr. Scar­bee) a décidé d’ar­rê­ter le VKFX, la première chose dont nous nous sommes préoc­cu­pés a été d’as­su­rer le support produit à tous les clients exis­tants. C’est pourquoi VKFX 2.2 est main­te­nant compa­tible avec les OS les plus récents (Mac OS Snow Leopard et Windows Vista), intègre la gestion native du 64 bits et un proces­sus d’au­to­ri­sa­tion simpli­fiée. Nous sommes en ce moment en train de prépa­rer une très impor­tante mise à jour du produit, dans laquelle nous allons ajou­ter plus d’en­sembles d’ef­fets et une nouvelle version de la gestion des presets.

 

Concer­nant Sprin­gAge, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la tech­no­lo­gie utili­sée ?


 

Sprin­gAge est conçu autour d’une nouvelle tech­no­lo­gie hybride, qui combine convo­lu­tion, réverbe algo­rith­mique et modé­li­sa­tion analo­gique. Chacun de ses éléments est respon­sable d’une partie des carac­té­ris­tiques du son. Par exemple, l’em­preinte sonore du ressort est parfai­te­ment resti­tuée par la partie “convo­lu­tion”, tandis que la partie algo­rith­mique ajoute la flexi­bi­lité néces­saire pour modi­fier de nombreux para­mètres de la réverbe ; d’autres parties, comme la satu­ra­tion de l’am­pli sont simu­lés via des objets DSP recou­rant à la modé­li­sa­tion analo­gique.

 

Le résul­tat final est une simu­la­tion qui combine la fidé­lité de la convo­lu­tion à la flexi­bi­lité de la réverbe algo­rith­mique et la dyna­mique de la modé­li­sa­tion analo­gique.

 

Utili­se­rez-vous cette tech­no­lo­gie dans d’autres plugs ou updates ?


 

Oui, nous allons le faire, dans d’autres plug-ins, même s’il n’est pas ques­tion d’in­té­grer Sprin­gAge en tant que tel dans d’autres plugs Over­loud. Nous comp­tons aussi remer­cier les utili­sa­teurs de Sprin­gAge avec des updates gratuits ajou­tant de nouveaux types de réverbes à ressort.

 

Avez-vous d’autres projets en cours ?

 

Nous travaillons d’ar­rache-pied sur TH2, et quelque chose d’énorme que l’on ne peut trou­ver dans aucun des logi­ciels de simu­la­tion d’am­pli guitare actuels, et que nous allons bien­tôt révé­ler !

 

Que comp­tiez-vous faire comprendre en nommant votre société mère Alma­teq ?

 

Alma est un mot latin tradui­sible par “âme”, Alma­teq veut donc dire “l’âme de la tech­no­lo­gie”.

Points forts
  • Le son
  • Les trois modèles
  • Les nombreux réglages
  • Peu gourmand en ressources
  • Automation complète
  • Polyvalent
Points faibles
  • Euh...

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