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Magix Samplitude 9 Pro
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Test de Samplitude 9 Pro

Séquenceur généraliste de la marque Magix appartenant à la série Samplitude

Test écrit
Samplitude Attitude

Magix ressort de son chapeau pour la neuvième fois son séquenceur vedette, Samplitude. Le tour de magie est désormais bien huilé et apporte même des nouveautés que nous allons découvrir ensemble...

Magix ressort de son chapeau pour la neuvième fois son séquen­ceur vedette, Sampli­tude. Le tour de magie est désor­mais bien huilé et apporte même des nouveau­tés que nous allons décou­vrir ensem­ble…

Pour qui se sera déjà promené dans les rayons infor­ma­tiques desti­nés au grand public, le nom de Magix ne doit pas être une décou­verte, tant les étals sont depuis des années enva­hies de ses appli­ca­tions audio et vidéos bon marché, je pense notam­ment au fameux Music Maker. Il ne faudrait cepen­dant pas non plus oublier qu’en matière de soft­wares profes­sion­nels, l’édi­teur alle­mand dispose égale­ment d’une offre logi­cielle dont le vais­seau amiral n’est autre que Sampli­tude Pro.

D’ailleurs, et à l’ins­tar d’un Stein­berg avec ses diffé­rentes versions de Cubase, Sampli­tude est lui aussi décliné en plusieurs versions, allant d’un Sampli­tude SE (le benja­min aux fonc­tion­na­li­tés limi­tées) au ‘haut de gamme’ Sampli­tude Pro, en passant par une version Master (desti­née au simple maste­ring), une ‘Clas­sic’, et enfin Séquoia, qui est à Sampli­tude ce que Nuendo est à Cubase et qui intègre un moteur vidéo.

Boite

Magix nous propose donc aujour­d’hui Sampli­tude sous sa neuvième mouture, autant dire que ce soft n’est pas tombé de la dernière pluie. Il faut en effet remon­ter au début des années 90 pour retrou­ver la trace de la première version, laquelle tour­nait alors sous Amiga (grand concur­rent de l’Atari ST, lequel était très prisé pour ses appli­ca­tions Midi…). Édité alors par la société Sek’d (laquelle fut ensuite inté­grée à Magix), il fut l’un des tout premiers séquen­ceurs audio (vendu à l’époque avec la solu­tion hard­ware appro­priée), capable de trans­for­mer un ordi­na­teur en magné­to­phone numé­rique. Un peu plus tard, le logi­ciel sauta de plate­forme, permet­tant à l’époque à nos vieux Pentiums pous­sifs de deve­nir de redou­tables DTD multi­pistes, intro­dui­sant des concepts large­ment inno­vants pour l’époque et tota­le­ment origi­naux, tels que l’édi­tion non destruc­tive, une réver­bé­ra­tion à convo­lu­tion, le calcul interne en 32 bits flot­tantes ou les objets audio…

Par la suite, au fur et à mesure des versions, Sampli­tude prit le temps de mûrir : parti du simple logi­ciel de 'magné­to­phone numé­rique’, il est devenu bien vite une sorte de logi­ciel 'tout-en-un’, véri­table station de produc­tion musi­cale capable d’ac­com­pa­gner l’uti­li­sa­teur dans toutes les étapes de la gesta­tion d’un album.

C’est ainsi qu’aujour­d’hui, Sampli­tude cumule des fonc­tions d’en­re­gis­tre­ment, de mixage, de maste­ring, d’édi­tion et de gravure à la norme red book. Absent au départ, le Midi a évidem­ment lui aussi fait son appa­ri­tion, l’une des nouveau­tés de cette version 9 étant l’ap­pa­ri­tion d’un éditeur de parti­tions (Midi) au sein même du logi­ciel.

Voilà, cette petite leçon d’his­toire termi­née, il est grand temps de troquer les habits d’Alain Decaux de l’au­dio pour main­te­nant dissé­quer notre sujet, lequel se présente emballé dans une agui­cheuse boîte blanche, noire et argen­tée…

Débal­lage & Instal­la­tion

Une fois le package déballé, on obtient un CD-Rom d’ins­tal­la­tion de Sampli­tude (lequel comporte égale­ment Sample­Tank LE), un dongle de sécu­rité anti­co­pie USB et un manuel papier à reliure spira­lée au format A5 de 278 pages et écrit inté­gra­le­ment en anglais.

Force est de consta­ter que même s’il se lit faci­le­ment et comporte de nombreuses illus­tra­tions, il s’agit ici surtout d’in­tro­duire les habi­tués de Sampli­tude aux nouveau­tés de la version 9 et d’ex­pliquer les grandes lignes du soft aux débu­tants. De réfé­rences exhaus­tives, il n’est point ici ques­tion, le manuel (ou sa copie  PDF) renvoyant laco­nique­ment aux entrées des menus dès que l’on recherche un sujet un peu trop précis… Heureu­se­ment, le PDF réfé­rençant les menus et leurs entrées vient un combler ce manque de manière géné­ra­le­ment satis­fai­sante, mais on aurait quand même souhaité que Magix se fende d’une docu­men­ta­tion papier plus complè­te…

Enfin, le débal­lage n’est pas fini, puisque sur un CD-Rom séparé, Magix a inclus un soft de montage vidéo Movie Edit Pro 11 en version complète ainsi que son manuel, en guise de cadeau Bonux.

D’ailleurs, puisque l’on est au chapitre des surprises, une autre, moins agréable, attend les fana­tiques de Bernard Pivot: en effet, si Sampli­tude saura vous causer dans la langue de Shakes­peare ou de Goethe, il ne connait point un mot de celle de Molière. Peut-être est-ce pour plei­ne­ment justi­fier sa voca­tion de produit profes­sion­nel ? En tout cas, si cela ne dérange guère votre servi­teur, on conçoit que cela puisse en agacer certains, d’au­tant que les petits cousins nommés Music Studio ou encore Music Maker béné­fi­cient, eux, d’une traduc­tion françai­se…

Logo Magix

Heureu­se­ment, le reste de l’ins­tal­la­tion ne pose pas de problème parti­cu­lier. Il suffit de suivre les instruc­tions, et Sampli­tude s’of­frira un nid douillet d’en­vi­ron 1,10 Go sur votre disque dur pour subve­nir à ses besoins, et encore, seule­ment si l’on décide d’ins­tal­ler les impul­sions desti­nées à la réver­bé­ra­tion à convo­lu­tion inté­grée au soft. Sinon, vous pour­rez gagner jusqu’à 450 Mo sur le chiffre précé­dem­ment énoncé.

Le dongle de sécu­rité, fourni par Code­me­ter a lui aussi été installé sans souci parti­cu­lier, qu’il se trouve en direct sur un port USB ou sur un Hub. Curieu­se­ment, il est reconnu comme un disque dur de 2Mo, mais évidem­ment ne pourra vous servir de clé USB supplé­men­taire. Dernier point, le logi­ciel accom­pa­gnant le dongle peut être soit utilisé comme un exécu­table clas­sique, soit comme service auto­ma­tique­ment démar­rable au boot de l’or­di­na­teur. Assez curieu­se­ment, le fire­wall du PC devra lais­ser passer l’ac­cès du programme de sécu­rité vers le local­host pour que Sampli­tude daigne fonc­tion­ner correc­te­ment. Atten­tion donc à ne pas se faire avoir par les aver­tis­se­ments de son fire­wall !

Enfin, un bon point pour finir: l’ac­ti­va­tion du logi­ciel permet d’ac­cé­der au forum de Sampli­tude, qui bien évidem­ment vous mettra en rela­tion avec une commu­nauté d’uti­li­sa­teurs, mais aussi des déve­lop­peurs du logi­ciel qui réagissent en direct à la remon­tée éven­tuelle des bugs et annoncent les correc­tions en cours de déve­lop­pe­ment ou au besoin, expliquent certains détails sur les fonc­tion­na­li­tés du logi­ciel. C’est l’es­prit tranquille que l’on laisse le logi­ciel de Magix se char­ger, assu­rés de trou­ver du soutien en cas de problè­mes…

Bon, encore faudrait-il que l’on en ait, des problè­mes… Car pas contrai­gnant pour deux sous, Sampli­tude joue la carte de la tranquillité, se passant de la phase d’ini­tia­li­sa­tion fasti­dieuse de tests et de réglages que la plupart de ses confrères nous infli­gent… Cliquez, instal­lez, et c’est paré, un assis­tant appa­rais­sant à chaque démar­rage vous deman­dant poli­ment si vous souhai­tez travailler sur un projet exis­tant, en créer un nouveau, ou vous entraî­ner avec les tuto­riaux et l’aide dispo­nible.
Et puisque c’est demandé si genti­ment, partons donc nous amuser un peu !

My inter­face is rich !

Fenêtre Arrangement

Le plai­sir n’est certes pas gâché à l’ou­ver­ture du premier projet audio. Pour qui aura déjà utilisé un séquen­ceur audio ou midi, on se retrouve immé­dia­te­ment en terrain connu, avec pour commen­cer une fenêtre de trans­port audio/midi tout ce qu’il y a de plus clas­sique (affi­chage du temps, boutons de lecture, d’en­re­gis­tre­ment, gestion du tempo, du click et des marqueurs, etc.).
Les pistes s’af­fichent égale­ment dans une fenêtre tout ce qu’il y a de plus clas­sique, empi­lées les unes sur les autres, avec possi­bi­lité de faire appa­raître à leur gauche la fenêtre d’édi­tion des para­mètres de la piste. À droite, la clas­sique fenêtre de visua­li­sa­tion des pistes est surmon­tée de la barre de repère tempo­relle, laquelle sert égale­ment à affi­cher les empla­ce­ment et nom des divers marqueurs que l’on voudra bien y placer.

Ce qui tranche par contre avec la concur­rence, c’est l’abon­dance de barres d’ou­tils affi­chées simul­ta­né­ment par défaut à la créa­tion d’un projet. Nous n’en avons compté pas moins de sept ! En fait, ceci s’ex­plique large­ment par le grand nombre d’opé­ra­tions acces­sibles avec la souris, laquelle peut adop­ter, selon les désirs de l’uti­li­sa­teur, plusieurs formes de ‘com­por­te­ments’ afin de sélec­tion­ner, dépla­cer, dessi­ner des courbes d’au­to­ma­tion, regrou­per des objets, les sépa­rer, bref, agir de manière consé­quente sur le projet sans avoir à sélec­tion­ner un quel­conque menu. Mine de rien, si ce système peut paraître un peu dérou­tant au début, il devient très vite large­ment addic­tif !

Cela dit, une telle débauche de barres d’ou­tils rend faci­le­ment l’es­pace de travail brouillon, mais les ingé­nieurs de chez Magix ont paré à tout en propo­sant, toujours d’un clic, de pouvoir recon­fi­gu­rer à loisir l’es­pace de travail, en ne lais­sant affi­ché que les barres d’ou­tils utiles à la réali­sa­tion de l’étape de travail sur laquelle on se trouve concen­tré (enre­gis­tre­ment, mixage, maste­ring…)
Pour les mêmes raisons, il a été égale­ment prévu de pouvoir affi­cher et de cacher les fenêtres dans le séquen­ceur par grands ‘thè­mes’ d’uti­li­sa­tion. Un clic suffit par exemple pour faire appa­raître toutes les fenêtres liées au moni­to­ring visuel (peak-mètres, oscil­los, spec­tro­gram­mes…), ou les faire dispa­raître dans le même mouve­ment !

Enfin, pour clore le sujet de la custo­mi­sa­tion de l’in­ter­face, sachez que celle-ci est, à l’ex­cep­tion des barres d’ou­tils, entiè­re­ment skin­nable, plusieurs approches visuelles étant four­nies d’ori­gine par Magix afin que chacun puisse travailler avec celle qui lui convient le mieux. En fait, cet esprit de convi­via­lité et de flexi­bi­lité est omni­pré­sent dans le logi­ciel.

L’au­dio…

Fenêtre de mixage

 

L’au­dio n’y fait en effet pas excep­tion, à y réflé­chir d’ailleurs, on se demande qui, à l’ins­tar de l’œuf ou de la poule, a érigé flexi­bi­lité et convi­via­lité en prin­cipe majeur du logi­ciel… l’au­dio ou l’in­ter­face ?

Car c’est en effet quand on aborde la ques­tion de l’au­dio que Sampli­tude dévoile sa toute-puis­sance, affi­née par des années de métier, autour de deux grands prin­cipes inti­me­ment liés : l’un étant l’édi­tion non destruc­tive, l’autre le concept d’objet audio.

L’édi­tion non destruc­tive, fonc­tion­na­lité reprise par la majo­rité des séquen­ceurs audio contem­po­rains, fonc­tionne sur le prin­cipe qu’une prise audio, une fois en boîte, doit être modi­fiée le moins possible.

Ainsi, aucune modi­fi­ca­tion n’est irré­vo­cable, mais en plus, une même prise peut servir une multi­tude de fois de façons diffé­rentes, au travers d’un même projet ou de projets diffé­rents. C’est d’ailleurs pour cette raison que dans Sampli­tude, on parle de projets ‘vir­tuels’ (ou VIP – Virtual Projects).

Revers de la médaille cepen­dant, c’est que contrai­re­ment à l’édi­tion dite destruc­trice, cette manière de faire est bien évidem­ment plus exigeante en puis­sance proces­seur que la clas­sique édition « destruc­trice », puisque tous les effets, les fadings, pannings, etc. doivent être calcu­lés en temps réel. D’ailleurs, pour ne rien arran­ger, le routing audio permet de placer indé­pen­dam­ment ces effets à tous les étages du moteur audio : que cela soit sur les objets, les pistes, les sous-groupes ou même la section master de la table de mixage ! Fort heureu­se­ment, il est possible de libé­rer de la puis­sance à certains niveaux en déci­dant soit d’em­ployer l’édi­tion destruc­tive, soit en « free­zant » l’objet ou la piste en ques­tion, fonc­tion exac­te­ment simi­laire à celle exis­tant déjà pour la gestion d’ins­tru­ments VST.

Et l’objet

Traitement de l'objet

Quant au concept d’objet audio, s’il est lui bien moins répandu dans le monde des séquen­ceurs audio, il découle pour­tant fort logique­ment de la notion d’édi­tion non destruc­trice. En effet, consi­dé­rant qu’une piste audio est bien souvent la réunion d’élé­ments prove­nant en partie ou en tota­lité d’une ou plusieurs prises et que l’édi­tion non destruc­tive préserve le fichier origi­nel, il n’est plus néces­saire de repré­sen­ter dans le séquen­ceur le fichier en lui-même, un objet graphique, sur lequel on peut agir à loisir, étant suffi­sant.

Au fur et à mesure des versions, Magix a fait monter ce concept en puis­sance, au point que chaque objet dispose aujour­d’hui de son éditeur, lequel permet de litté­ra­le­ment sculp­ter sa matière sonore, que cela soit par l’ap­pli­ca­tion d’ef­fets, la gestion pous­sée des fades, un moteur extrê­me­ment perfor­mant de pitch shif­ting / time stret­ching ou la possi­bi­lité de fabriquer des boucles. Un must pour appliquer très spora­dique­ment des effets sur une prise ou encore pour assem­bler des bouts de prises de manière complè­te­ment inau­dible !

On s’en doute, permettre autant de flexi­bi­lité avec le son a un prix. Pour pouvoir gérer effi­ca­ce­ment les besoins du moteur audio sans pour autant bloquer l’or­di­na­teur, Sampli­tude utili­sait jusqu’alors un système de tampons multiples dont on pouvait ajus­ter la taille suivant la puis­sance de son ordi­na­teur afin d’évi­ter les décro­chages dus à une satu­ra­tion du proces­seur. Un système qui a pendant des années tenu ses promesses, mais qui avait pour incon­vé­nient de sacri­fier la capa­cité du logi­ciel à réagir en temps réel. Cela rendait notam­ment diffi­cile toute opéra­tion d’au­to­ma­tion, et les temps de char­ge­ment des buffers pouvaient avoir quelque chose d’as­sez exas­pé­rant lors de l’en­re­gis­tre­ment, où toute erreur lors d’une prise se payait par quelques longues secondes d’at­tente.

Or, il se trouve juste­ment qu’une autre tech­no­lo­gie audio, l’ASIO, permet d’ob­te­nir des temps de latence très bas. D’où l’idée d’in­té­grer cette spéci­fi­cité en la combi­nant au moteur exis­tant : c’est le prin­cipe de la grande nouveauté de cette version 9, le Hybrid Engine.

A voile et à vapeur ?

Buffer

Il s’agit bien d’une petite révo­lu­tion à l’in­té­rieur de son logi­ciel que Magix nous propose là. En effet, le prin­cipe du nouvel engin audio est de permettre à l’uti­li­sa­teur de choi­sir comment Sampli­tude va gérer l’au­dio en fonc­tion de ses besoins. Comment ? En affec­tant les diffé­rents buffers dispo­nibles (cf capt.) soit au moteur ‘VIP’ tradi­tion­nel de Sampli­tude, soit au moteur ASIO. Pour se faire, il suffit d’ajus­ter dans la fenêtre des préfé­rences audio un ridi­cule petit curseur, et le moteur audio se recon­fi­gu­rera en temps réel. Simple comme bonjour, n’est-ce pas ?

Mais l’Hy­brid Engine ne s’ar­rête pas en si bon chemin : il est en effet possible de déci­der quelles seront les pistes à affec­ter ou non au moteur ASIO suivant l’im­por­tance d’avoir une faible latence ou non. Quand la faible latence n’est plus néces­saire, il suffit de signa­ler la piste comme ‘Eco­nomy Track’ et le tour est joué…

Car loin d’être de l’es­broufe, ce système marche vrai­ment et les gains de perfor­mance au fur et à mesure de l’af­fec­ta­tion des tampons vers le système VIP sont immé­dia­te­ment visibles. En fait, cette simple inno­va­tion pour­rait plei­ne­ment justi­fier à mes yeux l’achat de cette nouvelle version !

Midi moi tout

L’autre grande avan­cée de Sampli­tude 9 concerne la gestion du MIDI. Il aura du temps à Magix pour inté­grer ce satané Midi à son séquen­ceur, au risque de louper tota­le­ment le coche de nos amis compo­si­teurs ne jurant que par leurs synthés… Mais depuis la version précé­dente, on note que de très notables efforts ont été faits pour permettre à Sampli­tude d’es­sayer de se remettre au niveau de la concur­rence.

Fenêtre midi

Il est donc aujour­d’hui possible, contrai­re­ment à ce qu’il se faisait dans le passé, d’édi­ter tota­le­ment une piste Midi de A à Z dans Sampli­tude. Un gros effort a été fait pour inté­grer un éditeur Midi complet, gérant à la fois le piano roll, la nota­tion clas­sique, les drum maps (custo­mi­sables), et permet­tant même – suprême raffi­ne­ment – l’édi­tion de scores. Bon, certes, il ne s’agit pas de Finale, mais tout de même, le résul­tat est suffi­sam­ment convain­cant pour éviter d’avoir recours à ce genre de logi­ciel pour sortir ses propres parti­tions.

L’édi­teur midi permet même de cumu­ler simul­ta­né­ment diffé­rentes repré­sen­ta­tions, ce qui s’avère bien pratique à l’édi­tion puisqu’on peut par exemple compo­ser sur un piano-roll et appré­cier le résul­tat sur une vraie portée.

Comme de bien entendu, les objets Midi géné­rés disposent, à l’ins­tar des objets audio, de leur propre éditeur d’objet. On peut donc éditer de la même façon les fades de l’objet, sa vélo­cité, déci­der d’en faire une boucle ou non… La section d’ef­fet, elle, est par contre pure­ment Midi.

Les instru­ments VSTi sont eux aussi bien implan­tés, il est possible d’ef­fec­tuer avec eux toutes les mani­pu­la­tions clas­siques que l’on s’at­tend à faire dans un séquen­ceur Midi. Vous pouvez enfin faire jouer votre BFD favori dans votre sampli­tude sans aucun souci !

VST toujours…

Effets VST

En parlant de VST, ce format est égale­ment celui utilisé pour la gestion des effets au sein de Sampli­tude. S’étof­fant de version en version, l’offre est deve­nue aujour­d’hui plétho­rique : on trouve de tout, du compres­seur à la réver­bé­ra­tion (décli­nable soit sous sa forme à convo­lu­tion, soit sous forme algo­rith­mique) et du chorus au simu­la­teur (sommaire) d’am­pli. Une suite de plug-ins est toute nouvelle dans cette version et elle desti­née à réchauf­fer le son en émulant toute une série d’en­gins à lampes divers et variés. Chose très appré­ciable, les concep­teurs de Magix ont fourni chacun de ces effets avec un grand nombre de presets qu’il suffira d’ajus­ter en fonc­tion de ses besoins. Il est d’ailleurs possible à ce sujet de sauve­gar­der à l’in­fini ses propres réglages en attente d’un rappel ulté­rieur.

La table de mixage permet d’ailleurs de chaî­ner ces effets à volonté. Comme il se doit, elle est évidem­ment auto­ma­ti­sable par l’in­ter­mé­diaire d’un contrô­leur Midi. Tout aussi flexible que le reste du logi­ciel, on pourra défi­nir à loisir le routage à l’in­té­rieur même des tranches : quasi­ment tout se trou­vant entre le fader d’en­trée et l’étage de sortie pouvant être chaîné selon les desi­de­rata de l’uti­li­sa­teur.

Conclu­sion

Samplitude 9 Pro

Au final, que penser de ce 9ème cru de Sampli­tude ? Que vaut-il par rapport à la concur­rence ? En bon normand, je serai de répondre à ces ques­tions par « c’est selon » : pour l’au­dio, allez-y les yeux fermés, pour le Midi pur, cela reste proba­ble­ment un peu jeune… De fait, le logi­ciel ayant évolué à partir d’un séquen­ceur unique­ment audio, la maîtrise des ingé­nieurs de chez Magix dans ce domaine est tout bonne­ment impres­sion­nante. Malgré un concept aussi complexe à gérer que l’au­dio orienté objet, sa pléthore de fonc­tion­na­li­tés et sa nouvelle ‘Hybrid Engi­ne’, Sampli­tude est un logi­ciel réac­tif qui n’aura jamais planté ou fait plan­ter Windows une seule fois au cours des tests… À ce titre, j’au­rai bien aimé tester ce logi­ciel cet été, alors que j’en­re­gis­trai un album avec un séquen­ceur concur­rent qui avait l’hon­neur de faire plan­ter ma machine une bonne fois par heure, les jours de bonne humeur…

À noter aussi que la compa­ti­bi­lité ascen­dante est tout bonne­ment excel­lente, ayant ressorti pour ce test des projets Sampli­tude datant de 1998 dont j’ai pu immé­dia­te­ment me resser­vir tels quels. Un autre grand point fort est l’er­go­no­mie et la convi­via­lité de ce logi­ciel. La durée d’ap­pren­tis­sage est très courte, la faci­lité des para­mé­trages et la prise en main de l’uti­li­sa­teur permet­tant de se mettre très rapi­de­ment à l’ou­vrage. La présence de nombreux presets et de templates aide d’ailleurs énor­mé­ment à aller dans ce sens, tout en ayant une certaine valeur péda­go­gique pour l’uti­li­sa­teur débu­tant. Enfin, l’ex­trême poly­va­lence et la richesse des fonc­tion­na­li­tés qui le rendent apte à toutes les opéra­tions allant de l’en­re­gis­tre­ment à la gravure du CD master final, voire de mixer l’au­dio d’un DVD en 5.1, en font une réfé­rence sur laquelle il faut comp­ter.

Au rayon des points néga­tifs, en y réflé­chis­sant bien, il n’y a guère plus que sur le plan du Midi que les choses sont encore à amélio­rer. Certes, toutes les fonc­tions essen­tielles y sont, mais on sent comme une certaine lour­deur dans le logi­ciel dès que l’on touche à ce qui a trait au Midi. Le mieux dans le domaine me semble tout de même d’uti­li­ser les fonc­tions pure­ment Midis à fin de réglages, et de ne pas hési­ter à « free­zer » les pistes Midi en audio dès que l’oc­ca­sion se présente, afin de béné­fi­cier des supers apti­tudes de celui-ci. Dernier regret enfin, bien que les marqueurs de tempos soient faciles d’uti­li­sa­tion, il manque une véri­table piste tempo pour que l’on dispose enfin d’une arme abso­lue de l’au­dio­nu­mé­rique…

[+] Moteur audio très stable et très puis­sant
[+] Effets nombreux et cohé­rents
[+] Poly­va­lence : une vraie station de produc­tion musi­cale à tout faire
[+] Prise en main facile, logi­ciel convi­vial
[-] Gestion du Midi encore à parfaire
[-] Pas encore de véri­table piste tempo

Points forts
  • Moteur audio très stable et très puissant
  • Effets nombreux et cohérents
  • Polyvalence : une vraie station de production musicale à tout faire
  • Prise en main facile, logiciel convivial
Points faibles
  • Gestion du Midi encore à parfaire
  • Pas encore de véritable piste tempo
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