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Reason Studios Reason 5
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Test du Propellerhead Reason 5

Séquenceur électro de la marque Reason Studios appartenant à la série Reason

Test écrit
17 réactions
Huit Rex et un Kong

Qu’a donc à offrir la cinquième version du logiciel historique de Propellerhead ? Tour d’horizon.

Sans refaire tout l’his­to­rique de Reason, il faut recon­naître à Propel­le­rhead de la constance, au sens où ils n’ont jamais dévié de la ligne de départ : offrir un logi­ciel auto­nome, fermé (en ce sens qu’il ne permet pas d’uti­li­ser de logi­ciels de tierce partie en son sein), mais quand même ouvert à l’ex­té­rieur (grâce au ReWire) et offrant tous (ou presque) les outils néces­saires à la produc­tion de musique plus ou moins à conso­nance élec­tro­nique.

L’ar­ri­vée de Record (test à venir) conforte Reason dans cette posi­tion, puisqu’au lieu d’im­por­ter l’en­re­gis­tre­ment audio dans le premier (quoique…), on l’in­té­grera, avec toutes ses quali­tés, dans le premier logi­ciel dont l’une des fonc­tions est de remé­dier aux “manques” du premier.

 

Cette cinquième version du studio virtuel inté­grant synthés, sampleurs, effets et compa­gnie, apporte amélio­ra­tions et nouveau­tés. Passons à la revue de détail.

 

 

Intro­du­cing Reason 5

 

Propellerhead Reason 5

Reason 5 est livré dans une boîte conte­nant un DVD, un livret de prise en main (plus de manuel papier, mais une aide HTML, en anglais seule­ment…), une plaquette sur laquelle sont inscrits numéro de licence et numéro d’en­re­gis­tre­ment, néces­saires pour l’ac­ti­va­tion du logi­ciel et l’ac­cès aux mises à jour. Petite remarque : que l’édi­teur cherche à faire des écono­mies de papier, c’est tout à son honneur, d’où le peu de docu­ments impri­més. Mais pourquoi alors propo­ser une boîte carton­née, dont les 6 à 7 centi­mètres sont de trop, là où 2,5 auraient large­ment suffi ? Ce qui, ramené à la quan­tité de logi­ciels vendus, repré­sente quand même un sacré gâchis ? J’avoue être dépassé par cette logique…

 

Pas de raison de reve­nir sur l’ins­tal­la­tion, tout est suffi­sam­ment clair pour pouvoir ouvrir son premier projet après une quin­zaine de clics.

Petite préci­sion : j’ai utilisé pour le test la version en anglais (une petite bidouille à faire dans les Resources du paquet, rien de compliqué) tant la fran­ci­sa­tion du logi­ciel m’a rappelé certaines expé­riences tentées avec celle de Logic 8, comme les traduc­tions mot à mot sans compré­hen­sion du sens musi­cal (ceux qui se souviennent des fameux “Images par Clique avec Poids” ou “Appliquer des Bémols” compren­dront…). Et après tout, l’aide en ligne étant en anglais unique­ment, c’est le plus sûr moyen de retrou­ver à quoi corres­pondent les expli­ca­tions du manuel.

 

Un sampleur sachant sampler…

 

 

Propellerhead Reason 5

Chaque nouvelle version apporte son lot d’amé­lio­ra­tions graphiques et utili­taires. En haut du rack figurent donc quatre boutons pour ouvrir/fermer les para­mètres avan­cés audio et Midi et un Big Meter confi­gu­rable en VU, PPM, Peak, VU+Peak ou PPM+­Peak, avec sélec­tion du canal de sortie, ou d’en­trée. Car Reason 5 accepte enfin l’au­dio, non pour enre­gis­trer des pistes à la façon d’un séquen­ceur, mais pour trans­for­mer ses échan­tillon­neurs en “vrais” échan­tillon­neurs. Il y a en effet abus de langage de la plupart des éditeurs qui consi­dèrent, malgré toutes leurs possi­bi­li­tés parfois assez hallu­ci­nantes, leurs lecteurs/éditeurs d’échan­tillons comme des sampleurs.

 

Mais chez Propel­le­rhead, grâce à cette version, les NN-XT, NN19, Redrum et Kong (nouveau module, voir plus bas) peuvent enfin récu­pé­rer l’au­dio entrant par n’im­porte laquelle des entrées recon­nues, ou direc­te­ment depuis un des modules du rack, avec circuit indé­pen­dant de moni­to­ring du signal entrant. On peut même router de l’au­dio direc­te­ment au sein de l’or­di­na­teur, si l’on utilise Sound­flo­wer par exemple (une créa­tion de boucle audio est aussi possible sur la carte son, même si moins pratique). La possi­bi­lité d’échan­tillon­ner les modules pour­rait pous­ser nombre d’édi­teurs à utili­ser les possi­bi­li­tés de Reason pour créer des banques de sons depuis ses instru­ments (qui offrent un pano­rama sonore très vaste, rappe­lons-le), ce qui n’était pas impos­sible avant, bien sûr, mais qui obli­geait à faire appel au ReWire, à des éditeurs externes, etc.

 

Propellerhead Reason 5

Ici, tout se passe en interne. On sélec­tionne l’en­trée ou le module en les routant dans le Sampling Input à l’ar­rière du rack, on clique sur l’icône “forme d’ondes” du module choisi (ou dans la fenêtre Outils), l’en­re­gis­tre­ment démarre aussi­tôt (on aurait préféré avoir la main sur le départ…). On peut ainsi imagi­ner des confi­gu­ra­tions extrêmes, puisque Sampling peut accep­ter tout signal stéréo : rien n’in­ter­dit d’em­pi­ler les modules et de récu­pé­rer la sortie Main (ou les Send) d’une table de mixage, elle-même reliée à plusieurs tables, etc. Possi­bi­li­tés illi­mi­tées en interne, donc, n’ayons pas peur des mots… Une fois l’ac­qui­si­tion faite, on clique sur “Éditer”, qui ouvre l’édi­teur d’échan­tillons inté­gré.

 

 

Propellerhead Reason 5

 

Affi­chage de la forme d’onde, sélec­tion, options de bouclage, crop, norma­li­sa­tion, inver­sion, fondus entrant et sortant, et trois modes de lecture (normal, en boucle, en boucle avant-arrière), que du basique (l’im­pres­sion de se retrou­ver devant l’un de nos “chers” vieux échan­tillon­neurs maté­riels), mais ample­ment suffi­sant si l’on veut prépa­rer un sample. Ensuite, toutes les modi­fi­ca­tions de resyn­thèse se feront dans l’un ou l’autre des modules, les échan­tillons deve­nant alors dispo­nibles pour tous les instru­ments compa­tibles, y compris dans l’autre monde, celui des AudioU­nits, VST, etc. Même si par défaut, les échan­tillons enre­gis­trés seront sauve­gar­dés avec le Song en cours, on peut en effet choi­sir de les expor­ter, ce qui permet de les utili­ser avec n’im­porte quel outil compa­tible .Wav.

 

 

 

Encore, et toujours plus de Rex ?

 

Machine de test


MacPro Xeon 3,2 GHz

OS 10.6.4

Reason 5.0

Reason a béné­fi­cié à chaque nouvelle incar­na­tion de nouveaux modules. La version 5 ne déroge pas à la règle, et en dehors des amélio­ra­tions et fonc­tions déjà évoquées (plus la gestion du Multi­core, de nouvelles entrées CV dans Combi­na­tor, de nouveaux outils d’édi­tion, l’en­re­gis­tre­ment Midi multi­piste, quelques amélio­ra­tions d’er­go­no­mie, etc.) il propose Dr Octo­Rex et Kong. Peu de compa­gnies peuvent se vanter d’avoir inventé à la fois un logi­ciel très spécia­lisé et (au départ) fermé comme Reason, et un format audio depuis devenu un stan­dard, compa­tible avec pratique­ment tous les produits de la concur­rence, le format Rex. Au sein de Reason, on l’uti­lise la plupart du temps avec Dr:rex, le lecteur dédié, qui permet d’uti­li­ser plei­ne­ment les avan­tages du format, à savoir les modi­fi­ca­tions de hauteur et/ou de tempo avec le mini­mum d’ar­te­facts (à condi­tion de rester dans des propor­tions raison­na­bles…).

 

Propellerhead Reason 5

Dr Octo­Rex multi­plie ces possi­bi­li­tés par huit, et prend la place du Dr:rex, qui a tout simple­ment disparu. Propel­le­rhead a conçu le module avec une première inter­face regrou­pant les contrôles de base et un Program­mer donnant accès à tous les para­mètres. Dans la première, les habi­tuelles molettes, la quan­ti­fi­ca­tion pour le déclen­che­ment de la boucle à venir : mesure, batte­ment (4/4, noire, 3/8, croche, etc.) ou seizième de note (toujours en rela­tion avec la métrique choi­sie), on aurait cepen­dant aimé plus de choix. Ensuite on trouve huit boutons et leurs mini-écrans permet­tant de char­ger huit boucles diffé­rentes dans huit slots diffé­rents. Passées les habi­tuelles commandes de gestion de presets (à noter un format regrou­pant les réglages des huit slots, le .drex), on trouve un bouton de trans­po­si­tion globale, un de lecture (Run), un de volume, une Led Mute et un Enable Loop Play­back (qui fait ce qu’il dit…).

 

Des Blocks à fond


La quasi-tota­lité des séquen­ceurs audio­nu­mé­riques offrent main­te­nant la possi­bi­lité de travailler avec des sélec­tions de pistes, nommées Blocks, Pattern et autres Parts, que l’on peut placer à loisir dans l’ar­ran­ge­ment, pour éviter de réen­re­gis­trer un refrain, un pont, etc.

Propel­le­rhead a implanté cette fonc­tion dans Reason, à laquelle on accède via le bouton Block, qui bascule la page Sequen­cer de Song à l’af­fi­chage des Blocks. On peut en créer 32 diffé­rents, les nommer, chan­ger leur couleur, leur longueur, etc.

Encore une amélio­ra­tion du work­flow, bien venue.

Donc, on clique sur Run, et là, surprise, on ne peut lire qu’une boucle à la fois ! Même en essayant toutes les astuces, les commandes via clavier Midi et autres tenta­tives, on doit se rendre à l’évi­dence : une boucle à la fois ! Alors qu’on rêvait d’un équi­valent inté­gré à Reason de ce qui fonde les prin­cipes de Stylus RMX par exemple, on ne se retrouve qu’avec un “bête” lecteur “mono­pho­nique” surmul­ti­plié. La décep­tion est à la hauteur des atten­tes… Alors, évidem­ment, le Program­mer donne accès à toutes les fonc­tions du Dr:rex d’ori­gine (plus quelques nouvelles, notam­ment dans l’édi­tion de Slices, comme Reverse, un offset sur le filtre, des sous-groupes pour la lecture aléa­toire, etc.), indé­pen­dantes pour chaque boucle et pouvant être sauve­gar­dées (aussi bien dans le Song que dans un patch .drex).

 

Bon. On en vient à espé­rer qu’il ne s’agit que d’une stra­té­gie de l’édi­teur, qui lui permet­tra de sortir un 5.0.1 appor­tant cette possi­bi­lité de lecture “poly­pho­nique”.

 

Kong, peuchère...

 

 

Propellerhead Reason 5

Alors, au regard de la décep­tion causée par Dr Octo­Rex (même si le module sera satis­fai­sant pour d’autres utili­sa­teurs), que doit-on attendre de Kong (quel nom…), le Drum Desi­gner ajouté à Reason ? Disons sans trop en dévoi­ler tout de suite que la barre est placée haut. Et que Propel­le­rhead a su tirer les leçons de la concur­rence, qu’il s’agisse de BFD2, Super­ior ou RMV, tout en faisant réfé­rence à d’an­tiques BAR comme les Roland, Linn, Simmons et autres ancêtres de la “batte­rie synthé­ti­sée”, la séri­gra­phie de certains éléments y renvoyant de façon plus ou moins avouée. Qu’on ne se méprenne pas : on n’a pas affaire ici à du multi­sam­pling avec 127 niveaux de vélo­cité (si c’est ce qu’on recherche, un NN-XT s’en char­gera sans problèmes). Quand je cite les produits concur­rents, c’est plus par rapport à une philo­so­phie d’usage, à des astuces de routing, de possi­bi­li­tés de synthèse, de trai­te­ments…

 

L’in­ter­face est fami­lière, propo­sant un ensemble de 16 Pads (avec envoi de vélo­cité de 0 à 127), un écran bien dimen­sionné affi­chant des raccour­cis sur quelques fonc­tions d’édi­tion, et un ensemble de boutons sous le Master Level, fonda­men­taux quant à l’usage des Pads et sons. Le module recon­naît 16 canaux de sons diffé­rents (Drum sound chan­nel, ce qui corres­pond en gros à un instru­ment), iden­ti­fiés via le gros chiffre sous le mot Drum visible dans l’écran. Par défaut le Pad 1 commande le son 1, etc. On peut modi­fier les assi­gna­tions, rassem­bler les Pads en groupe, choi­sir quel(s) groupe(s) mute(nt) l’autre, etc.

 

 

Propellerhead Reason 5

 

Une appli­ca­tion typique sera d’as­si­gner plusieurs Pads à un instru­ment, par exemple le char­ley, instru­ment 3, via le pavé Drum Assi­gn­ment. On peut ensuite appliquer à chaque Pad une des quatre nuances dispo­nibles, fermée, demi-fermée, demi-ouverte, ouverte via les quatre boutons Hit Type.

 

À noter, Propel­le­rhead a programmé une inter­face très pratique d’édi­tion rapide, qui super­pose aux Pads une grille permet­tant de visua­li­ser et saisir très rapi­de­ment des choix d’as­si­gna­tion (accès via le petit bouton loupe).

 

De l’autre côté du rack, on dispose de 16 sorties libre­ment assi­gnables et d’une entrée/sortie Gate par Pad, de deux départs d’ef­fets, d’une entrée audio de commandes des effets, d’un point d’in­ser­tion pour un effet (ou une chaîne d’ef­fets) supplé­men­taire, etc.

 

 

Synthèse à la Kong

 

Propellerhead Reason 5

Au cœur de Kong reposent trois moteurs de synthèse, que l’on choi­sira dans le Drum Module : moteur à base d’échan­tillons, de modé­li­sa­tion physique ou de modé­li­sa­tion analo­gique. Plus un petit lecteur Rex baptisé Nurse­Rex, mais qui embarque quand même des fonc­tions d’édi­tion par Slice, ce qui permet, au choix, d’iso­ler un élément d’une boucle pour le tritu­rer dans tous les sens, ou de déclen­cher des boucles complètes via les Pads, avec action de la vélo­cité sur l’at­taque, la chute, le release (deux types d’en­ve­loppe au choix, ADSR ou Gate), la hauteur et le niveau, pas mal…

 

 

Effets à la Kong


Propel­le­rhead a réel­le­ment conçu la synthèse de son Drum Desi­gner par asso­cia­tion d’un moteur et d’ef­fets.

Ces effets sont tous dotés d’une inter­face graphique vintage du meilleur effet, et plus impor­tant, ils sonnent bien. Pas autant que des plugs dédiés, mais ils ne visent pas cette excel­lence-là.

On dispose donc, en sus des Noise et Tone, d’un Tape Echo (GUI à la RE-201…), d’un Compres­sor, d’un Filter, d’une Over­drive/Reso­na­tor (Reso­na­tor qui est semblable à Body dans Scream 4), d’un Tran­sient Shaper (pas mal du tout), d’une Drum Room Reverb, d’un Para­me­tric EQ (très pratique pour renfor­cer les fréquences en retrait des moteurs Physi­cal Model­ling, par exemple), d’un Ring Modu­la­tor (très bien dans son genre) et d’un Rattler, qui permet de rajou­ter un timbre de caisse claire à tout instru­ment.

On conti­nue avec le moteur Physi­cal Model­ling. Ou plutôt les trois moteurs (appe­lons-les PM) : un pour la grosse caisse, un pour la caisse claire et le dernier pour les toms. Chacun offre un nombre respec­table de réglages, de la batte à l’ac­cord des peaux, de l’étouf­fe­ment au timbre des baguettes (eh oui…), de la réso­nance de la peau oppo­sée au pitch, de la taille du fût à la tension du timbre, etc. Si l’on est content de trou­ver autant de réglages, en revanche le son des PM Bass Drum et PM Snare Drum seuls n’est pas renver­sant. On arrive à créer de jolis tambours, avec une réelle sensa­tion de volume, de bois, mais le timbre de la caisse, par exemple, a un compor­te­ment peu réaliste si l’on veut une caisse très réso­nante.

 

Il y a cepen­dant quelques astuces : Propel­le­rhead a inté­gré quelques effets (voir enca­dré) à insé­rer à côté du moteur (quel qu’il soit), afin de peau­fi­ner la concep­tion du son. Notons aussi que l’on dispose d’un Bus FX et d’un Master FX. Et les choses prennent alors une autre dimen­sion, sans néces­sai­re­ment être plus convain­cantes au niveau des SD et BD version PM…

 

 

Dans l’exemple suivant, on entend une Snare avec ses effets (Para­me­tric EQ en insert, Drum Room Reverb en Bus), puis sans, puis en annu­lant le Damp (l’étouf­fe­ment). On entend aussi quelques exemples sans le timbre, avec diffé­rents accords :

 

 

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Propellerhead Reason 5

Parmi les effets dispo­nibles, deux sont d’une grande aide dans le sound design, bapti­sés par l’édi­teur Support Gene­ra­tor : le premier, Tone, est un oscil­la­teur avec enve­loppe AD, une fonc­tion Bend (avec Decay et répon­dant à la vélo­cité) et un  réglage d’ajouts d’har­mo­niques (sans préci­sion d’une forme d’onde quel­conque). Le second, Noise, est un géné­ra­teur de bruit, avec enve­loppe AD, réso­nance, déca­lage de sweep et niveau de “clic” dans l’at­taque. Ces deux modules peuvent être assi­gnés au choix à l’un des quatre Hit Type (et à n’im­porte quelle combi­nai­son de ceux-ci).

 

Dans l’exemple suivant, cette cloche est compo­sée d’une caisse claire PM, d’un Tone (puis les deux ensembles), un Ring Modu­la­tor et de la Drum Room Reverb :

 

 

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On trouve aussi de jolies timbales d’or­chestre construites à partir du Tom Tom PM, de Noise et du Filter plus la réverbe.

 

 

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Analog analogue ?

 

Propellerhead Reason 5

On connaît la qualité de l’échan­tillon­neur de Reason, elle est au cœur de ce mini-sampler qu’est NN-Nano. Au menu, la possi­bi­lité d’en­re­gis­trer de l’au­dio, bien sûr, mais aussi quatre Layers corres­pon­dant aux quatre Hit Type, avec réglages de déclen­che­ment par la vélo­cité, Level et Pitch indé­pen­dants par Layer. Pas de véri­table son multi-échan­tillon sur un même Pad, donc, dommage. Le reste des commandes est commun à tous les échan­tillons char­gés (enve­loppe, réac­tion à la vélo­cité, hauteur, etc.).

 

Dernier moteur, le Analog Model­ling (AM), décliné en quatre versions : Bass Drum, Hi Hat, Snare et Tom Tom. Elles ont toutes en commun les réglages de niveau, de hauteur et d’en­ve­loppe. Puis selon l’ins­tru­ment, on trouve des géné­ra­teurs de bruit, de click, de réso­nance, de Bend avec propor­tion et durée (indis­pen­sables pour les sons à la Simmons…). On retrouve bien sûr les sons typiques du genre, et encore une fois, les diffé­rents FX permettent bien des combi­nai­sons et créa­tions sonores. Ainsi, ce Vibras­lap est consti­tué du moteur Snare Drum AM, d’un modu­la­teur en anneau et du Reso­na­tor (ici en combi­nai­son avec le moteur SD AM, on entend très clai­re­ment la sensa­tion de profon­deur ajou­tée) :

 

 

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Kong est vrai­ment un ajout de poids, qui permet de créer rapi­de­ment toutes sortes de sons de batte­rie, réalistes (sans la sophis­ti­ca­tion des instru­ments logi­ciels dédiés, bien sûr) ou élec­tro­niques (son terrain de prédi­lec­tion). Une fois accou­tumé aux diffé­rents moteurs et FX, tout va très vite, et la plupart du temps, ça sonne bien. Le fichier suivant compile plusieurs presets enchaî­nés au hasard, une façon de donner un aperçu de l’orien­ta­tion sonore du module :

 

 

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Sur celui-ci, on enten­dra le Tran­sient Shaper à l’œuvre :

 

 

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Bilan

 

L’in­con­tes­table avan­tage de cette version est l’in­tro­duc­tion du véri­table échan­tillon­nage au sein du logi­ciel, et dans tous les modules gérant de l’au­dio, bravo Propel­le­rhead ! De quoi donner des idées, on l’es­père, à la concur­rence. On peut toute­fois espé­rer pour une mise à jour (ou une prochaine version ?) un éditeur d’échan­tillons plus sophis­tiqué, offrant plus de fonc­tions.

 

Côté modules, malgré la décep­tion du Dr Octo­rex et son impos­si­bi­lité à lire plusieurs boucles de façon simul­ta­née, Kong fait très bien son travail, en gardant à l’es­prit que Reason est avant tout un logi­ciel idéal pour la musique élec­tro­nique. On peut cepen­dant regret­ter l’im­pos­si­bi­lité d’avoir de vrais pads à quatre layers.

 

En ce qui concerne les autres nouveau­tés, qu’elles soient ergo­no­miques ou fonc­tion­nelles, l’équipe de déve­lop­peurs maîtrise son sujet depuis main­te­nant un certain temps, et Reason 5 en béné­fi­cie autant que ses prédé­ces­seurs. Bref, si l’en­re­gis­tre­ment direct d’échan­tillons dans un module pouvant l’uti­li­ser immé­dia­te­ment et un instru­ment perfor­mant dédié au sound design ryth­mique vous inté­resse, n’hé­si­tez pas. Et comme l’édi­teur propose une version démo du logi­ciel, rien n’em­pêche de se faire sa propre idée.

 

Points forts
  • Échantillonnage incorporé au sein des modules
  • Édition intégrée des samples
  • Module Kong
  • Nombreux échantillons de batterie
  • Trois moteurs de synthèse pour Kong
  • Module Dr OctoRex
  • Amélioration de l’édition
  • Export possible des échantillons enregistrés
  • Gestion du Multicore
  • Blocks
  • Enregistrement Midi multipiste
  • Aide HTML
Points faibles
  • Pas de lecture de boucles Rex simultanées dans Dr OctoRex
  • Pas de véritable Pad quatre Layers
  • Modules Snare Drum PM et Bass Drum PM peu convaincants
  • Aide HTML en anglais seulement
  • Pas de déclenchement manuel de l’enregistrement des samples
  • Localisation française parfois étrange
  • Plus de manuel papier
  • toujours pas de Rewire 64 bits

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