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Steinberg Cubase 6
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Test du Steinberg Cubase 6

Séquenceur généraliste de la marque Steinberg appartenant à la série Cubase

Test écrit
109 réactions
Cubase SiX

Alors que Avid et Cakewalk ont dégainé les nouvelles versions de leurs séquenceurs phares respectifs juste avant Noël, Steinberg se devait de répondre et de profiter du NAMM afin de libérer la version 6 tant attendue de Cubase. Si cette nouvelle mouture ne chamboule pas les fondations bien établies du séquenceur, elle apporte son lot de nouveautés appréciables, tant au niveau de l’ergonomie que des fonctionnalités.

Comme tous les deux ans, Stein­berg fait donc un lifting de son séquen­ceur, et les déten­teurs de la précé­dente version doivent repas­ser à la caisse. Pour eux, la ques­tion est donc de savoir si la mise à jour, vendue envi­ron 150€, vaut le coût. D’autres utili­sa­teurs, n’ayant jamais utilisé Cubase, seront curieux de compa­rer le nouveau bébé venu d’Al­le­magne à leurs outils actuels. Le prix de Cubase 6 (600€ envi­ron) se situe d’ailleurs dans la bonne moyenne des séquen­ceurs haut de gamme. Évidem­ment, on ne peut répondre direc­te­ment à la ques­tion « dois-je ache­ter ce nouveau Cubase ? », car les profils utili­sa­teurs peuvent être très diffé­rents, et chacun peut avoir sa propre manière de faire de la musique. De fait, de nouvelles fonc­tion­na­li­tés peuvent faire pleu­rer de joie certains, et n’ex­ci­ter que l’in­dif­fé­rence chez d’autres.

Nous étudie­rons donc soigneu­se­ment toutes les nouvelles fonc­tion­na­li­tés de ce Cubase 6, et libre à chacun de déter­mi­ner si ces dernières sont d’uti­lité person­nelle, ou pas. Quoi qu’il en soit, les nouveau­tés sont nombreuses et touche­ront un vaste panel d’uti­li­sa­teurs, du guita­riste habi­tant dans une chambre de bonne, au féru de boucles jamais au bon tempo, en passant par l’ob­sédé de MIDI et de banques de sons ou par le batteur au rythme flot­tant.

Steinberg Cubase 6Mais commençons par le proto­cole de test : Cubase 6 a été installé sur notre iMac équipé de Snow Leopard, permet­tant de tester les décli­nai­sons 32 et 64 bit du séquen­ceur. Les deux versions se sont montrées rela­ti­ve­ment stables (un seul plan­tage à déplo­rer), mais il est à noter que certains plug-ins n’ont pu être char­gés dans la version 64 bit, à cause d’une incom­pa­ti­bi­lité avec le VST Bridge permet­tant norma­le­ment de faire fonc­tion­ner les plugs 32 bit avec un séquen­ceur 64 bit. On remarque aussi que sous Mac, les plugs passant par le VST Bridge ne permettent pas le drag’n drop de la fenêtre du logi­ciel vers le séquen­ceur, ce qui peut être handi­ca­pant dans certains cas. De plus, tous les plug-ins utili­sant le VST Bridge se parta­ge­ront 4 Go de mémoire, même si votre ordi­na­teur en possède 16Go… Le lecteur dési­reux de passer à la version 64 bit devra aussi savoir que certaines fonc­tions sont encore inac­ces­sibles, comme l’ex­port MP3 et OMF, les VSTi Tonic, Embra­cer et Mono­logue, ou encore le ReWire (la faute à Propel­le­rhead sur ce coup-là). Veuillez aussi véri­fier la dispo­ni­bi­lité de vos plug-ins en 64 bit, ou leur compa­ti­bi­lité VST bridge.

Ces quelques détails notés, nous pouvons main­te­nant décou­vrir cette sixième version de Cuba­se… Nous n’abor­de­rons dans ce test que les nouveau­tés de la version 6, nous recom­man­dons donc de lire le test de la version précé­dente pour les lecteurs ne connais­sant pas du tout le soft.

Rayon cosmé­tique, confort et bien-être

Avant d’ins­tal­ler le logi­ciel grâce à l’image disque télé­char­gée (7,25 Go), nous récu­pé­rons les fichiers .pdf servant de docu­men­ta­tion. On déplore l’ab­sence de doc papier, mais vu sa taille (700 pages), on appré­cie la fonc­tion recherche et par la même occa­sion nous sauvons quelques arbres. On aime aussi le fait que Stein­berg mette à dispo­si­tion une douzaine de tuto­riels vidéos, qui sont très infor­ma­tifs et aide­ront les débu­tants à trou­ver leurs premiers repères.

Steinberg Cubase 6

À l’ou­ver­ture de Cubase 6, on remarque un léger lifting de l’in­ter­face graphique, qui nous semble plus lisible et un peu plus jolie. Rien de trans­cen­dant, mais on appré­cie. On peut même chan­ger les couleurs des VU-mètres de la table de mixage, la lumi­nance des boutons, leur nuance, clarté ainsi que leur inten­sité !

Au rayon confort, on retrouve la fonc­tion MIDI Learn direc­te­ment dans l’in­ter­face de Cubase et ce, pour tous les plug-ins VST3, au niveau de la fenêtre des Quick Controls, que l’on pourra retrou­ver rapi­de­ment (d’où le nom!) dans la colonne située tout à gauche de la fenêtre projet. Cette colonne aura d’ailleurs un grand rôle et sera très utile pour plusieurs raisons. Que ce soit pour les pistes MIDI ou audio, on aura direc­te­ment accès à pas mal de para­mètres, en plus des Quick Control (contrôles instan­ta­nés en français) : les effets d’in­sert, les égali­seurs, les envois d’ef­fet, le bloc-note et la voie pour l’au­dio, et l’Ex­pres­sion Map, le Note Expres­sion (on en repar­lera plus tard), et les inserts MIDI pour les pistes…­MIDI. On retrouve d’ailleurs cette colonne, affu­blée de para­mètres diffé­rents dans le Key Editor (quan­ti­fier, trans­po­ser, longueur) et le Sample Editor (les repères, l’au­dio­warp et autres joyeu­se­tés) afin d’édi­ter respec­ti­ve­ment les fichiers MIDI et audio. Cela donne une cohé­rence entre la fenêtre projet et les fenêtres d’édi­tion qui est plutôt la bien­ve­nue. Avant de juste­ment plon­ger dans les nouvelles fonc­tions du Sample Editor, nous consta­tons qu’il est désor­mais possible de stocker les fichiers du Media­Bay (qui regroupe les samples et boucles) sur un disque dur externe et de l’em­por­ter partout avec soi. Dans le même genre, il sera aussi possible d’ex­por­ter les note­pads de chaque piste dans fichier texte, ça peut servir. Une dernière petite atten­tion sympa : il n’est désor­mais plus possible d’ef­fa­cer une piste via la touche « suppri­mer » du clavier. Ouf, fini les erreurs de mani­pu­la­tion !

Mais il est temps de passer aux choses sérieuses, de char­ger quelques fichiers audio et de les ouvrir avec le Sample Editor regor­geant de fonc­tion­na­li­tés plutôt sympa­thiques.

 

Coupé en tranches

Steinberg Cubase 6

Après avoir double-cliqué sur un événe­ment audio, la fenêtre Sample Editor (éditeur d’échan­tillon en français) s’ouvre et l’on découvre les nouvelles fonc­tions dans la colonne de gauche. Que l’on veuille slicer (couper en tranche), ou utili­ser l’Au­dio­Warp (intro­duit dans la version 5 de Cubase), il faudra commen­cer par poser ses repères. Pour ce faire, on dispose d’un outil assez pratique et diable­ment effi­cace. Grâce au fader de seuil, le logi­ciel pose des repères sur plus ou moins de tran­si­toires, à vous de voir ensuite ce dont vous avez besoin. Dans la majo­rité des cas, on voudra un repère placé sur l’at­taque de chaque note pour ensuite trans­for­mer ces repères en tranches si l’on veut slicer (utile notam­ment pour les parties ryth­miques), en Warp Tabs si l’on veut utili­ser l’Au­dio­Warp (pour reca­ler une voix ou un instru­ment) ou encore en note MIDI si l’on veut faire du Drum Repla­ce­ment par exemple. On retrouve aussi d’autres possi­bi­li­tés, comme le fait de pouvoir créer un groove que l’on pourra retrou­ver dans le menu quan­tize (pratique pour caler une ligne de basse sur un groove de batte­rie en deux coups de cuillère à pot), ou encore créer des marqueurs, des régions ou des événe­ments. Voici un exemple de reca­lage de guitare grâce à l’Au­dio­Warp :

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Steinberg Cubase 6

Si l’ont veut, par exemple, slicer une batte­rie, on conver­tira les repères en tranches, que l’on quan­ti­fiera sur la grille voulue. Jusque-là, rien de bien trans­cen­dant me direz-vous. Mais là où Cubase fait très fort, c’est dans le cas d’une batte­rie multi­piste. En effet, si l’on regroupe toutes les pistes dans un dossier et que l’on pose des repères sur certaines pistes (souvent la grosse caisse, la caisse claire et le char­ley, beau­coup moins souvent la room ou les overheads), il sera alors possible de décou­per le tout en tranches suivant certaines règles. Grâce à un système d’étoiles, on pourra prio­ri­ser le décou­page en fonc­tion de la piste de la grosse caisse ou de la caisse claire. Une fois le tout découpé, on se retrouve donc avec toutes les pistes hachées aux mêmes endroits, et l’édi­tion (le dépla­ce­ment, la quan­ti­fi­ca­tion), ne se fera que grou­pée. On évite ainsi tous les problèmes de phase. On pourra ensuite choi­sir d’ap­pliquer des cross­fades auto­ma­tiques afin d’évi­ter les clics audio. Si je vous dis que tout cela est dispo­nible dans une seule et même fenêtre (le panneau de quan­ti­fi­ca­tion) et qu’il nous faut seule­ment quelques dizaines de secondes pour réali­ser le tout…­vous commen­cez à vous rendre compte qu’il est simple et rapide de reca­ler une prise de batte­rie multi­piste sur le tempo de la chan­son. En guise d’exemples, nous avons utilisé une batte­rie multi­pistes (overhead, room, grosse caisse, caisse claire, char­ley) pas du tout en place (mais alors, pas du tout), que nous avons ensuite reca­lée en quelques secondes via Cubase. Le résul­tat est plutôt satis­fai­sant, même si on peut entendre quelques coupures dans les pistes d’ove­rhead et room. Dans le deuxième exemple, cela est prin­ci­pa­le­ment dû au fait que le char­ley est ouvert, le moindre cross­fade est alors fatal ! On se rend compte que sur le premier exemple, avec un char­ley fermé, le résul­tat est plus convain­cant.

Drums 80 pas carree
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  • Drums 80 pas carree00:19
  • Drums 80 quan­ti­fiee00:19
  • Drums pas carree00:19
  • Drums quan­ti­fiee00:19

Voici une vidéo montrant la détec­tion des tran­si­toires et la quan­ti­fi­ca­tion audio multi­piste :

Les repères étant placés, nous en avons profité pour faire du Drum Repla­ce­ment. Nous avons donc créé une piste MIDI et nous l’avons assi­gnée à Groove Agent. Le résul­tat est très satis­fai­sant et nous l’avons réalisé en quelques minutes seule­ment. Le gros point fort de cette sixième version de Cubase est de four­nir des outils et une ergo­no­mie qui permettent de travailler rapi­de­ment et d’ob­te­nir des résul­tats très honnêtes qui auront besoin d’être peau­fi­nés dans certains cas.

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Mais l’une des grosses nouveau­tés qui va ravir les utili­sa­teurs de boucles et les personnes utili­sant le pitch-shift à tire-lari­got, c’est l’ar­ri­vée des algo­rithmes de zplane, élas­tique Pro et élas­tique effi­cient. Dans la version 5, Stein­berg nous avait déjà fait l’hon­neur d’in­clure élas­tique Soloist V2 pour son VariAu­dio qui permet de réajus­ter la hauteur et le place­ment de voix ou d’ins­tru­ments mono­pho­niques. L’édi­teur enfonce donc le clou en incluant ces nouveaux algo­rithmes qui permettent de pitch-shif­ter avec une qualité jamais vue aupa­ra­vant dans Cubase. Pour tester l’en­gin, nous avons composé rapi­de­ment une petite musique avec les boucles incluses dans le Media­Bay, et nous avons ensuite dimi­nué puis augmenté le tempo via la piste idoine. Le tout est donc fait en temps réel, pas de bounce.

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Steinberg Cubase 6

Comme vous pouvez l’en­tendre, le résul­tat est vrai­ment très convain­cant, même avec des réglages extrêmes. La version Effi­cient permet de soula­ger un peu le proces­seur sans trop perdre en qualité, tandis que trois modes donne­ront à l’uti­li­sa­teur le choix de favo­ri­ser la préci­sion du rythme, de la hauteur ou encore de lier les deux, à la manière d’un magné­to­phone à bande.

Enfin, sachez qu’il sera aussi possible de scan­ner un fichier audio afin d’en extraire son tempo. Cette fonc­tion est très pratique pour les enre­gis­tre­ments qui n’ont pas été faits au clic, Cubase créera après quelques secondes de mouli­nage une piste tempo fluc­tuante et suivant parfai­te­ment la piste origi­nale. Cela a pour consé­quence un editing plus rapide et donne la possi­bi­lité de rajou­ter des instru­ments virtuels puis de les quan­ti­fier au groove du morceau beau­coup plus faci­le­ment. Pratique pour les musi­ciens pas toujours très carrés.

Ces derniers seront d’ailleurs aussi ravis d’ap­prendre que le comping a été amélioré et devient beau­coup plus ergo­no­mique…

Oh, la belle prise

Steinberg Cubase 6

Tous les musi­ciens ne sont pas de grands perfor­meurs, et certains ont besoin de faire plusieurs prises afin d’at­teindre leur meilleur niveau. On se retrouve alors avec diffé­rents fichiers audio sur notre piste et l’on a souvent besoin de décou­per, et de faire un best of des prises afin d’ob­te­nir LA perfor­mance parfaite. Bien sûr, cette étape, appe­lée comping, était déjà possible dans les versions précé­dentes de Cubase, mais Stein­berg a cette fois-ci travaillé son ergo­no­mie et faire du comping devient désor­mais un véri­table plai­sir. Pourquoi ? C’est ce que nous allons décou­vrir.

Lorsque vous enre­gis­trez, vous avez la possi­bi­lité de le faire en boucle et les diffé­rentes prises s’em­pi­le­ront auto­ma­tique­ment. Elles seront alors toutes acces­sibles en acti­vant la fonc­tion « lane » sur la piste. Il ne vous reste plus qu’à décou­per les prises en diffé­rentes parties (un coup de ciseaux coupe toutes les lanes simul­ta­né­ment), puis à cliquer sur les parties que vous voulez garder. Plus besoin de dépla­cer les événe­ments, on fera ainsi moins de bêtises et on gagnera du temps. Des boutons solo sont dispo­nibles sur chaque lane, afin d’écou­ter une prise en parti­cu­lier avant de la sélec­tion­ner, ou pas.

Une autre petite amélio­ra­tion, c’est le fait que les pistes situées dans un même groupe soient désor­mais liées au niveau de l’édi­tion. Ceci est très utile pour les enre­gis­tre­ments multi­pistes (un instru­ment, plusieurs micros), comme on a pu le voir dans le para­graphe précé­dent. Au final, ces nouvelles fonc­tion­na­li­tés ne sont pas spec­ta­cu­laires, mais apportent un gain de confort indé­niable, permettent de mini­mi­ser les erreurs de mani­pu­la­tion et de gagner du temps.

Mais les nouveau­tés ne concernent pas que l’au­dio, le MIDI a aussi le droit à ses fonc­tions inédites, et pas des moin­dres…

L’ex­pres­sion­nisme

Steinberg Cubase 6

Commençons par la plus grosse nouveauté concer­nant le MIDI, j’ai nommé le Note Expres­sion. Que se cache-t-il derrière ce nom ? Quelque chose de très simple, mais de très puis­sant. Autre­fois, lorsque l’on enre­gis­trait un instru­ment MIDI poly­pho­nique, les diffé­rentes notes simul­ta­nées pouvaient être contrô­lées par diffé­rents para­mètres, comme la modu­la­tion, le pitch ou encore le volume. Mais ces derniers affec­taient obli­ga­toi­re­ment toutes les notes d’un accord. Doré­na­vant, il est possible d’édi­ter ces para­mètres sur une seule note compo­sant un accord, ce qui donne des possi­bi­li­tés énormes. Je m’ex­plique : si vous jouez trois violons virtuels en même temps sur votre clavier (en faisant un accord), il sera possible d’ap­pliquer un para­mètre (disons la modu­la­tion) sur une seule des trois notes. Cela peut servir aux férus de banques de sons dési­reux de gagner en réalisme, ou encore aux explo­ra­teurs sonores toujours plus avides de nouvelles possi­bi­li­tés.

On repère aussi une autre nouveauté pratique au rayon MIDI, les scaling tools. Ces outils vous permet­tront d’édi­ter tout un groupe de notes MIDI en un clic de souris, pour augmen­ter ou bais­ser par exemple leurs valeurs concer­nant un para­mètre, tout en gardant la même échelle, ou encore appliquer un fade in ou fade out, comme dans cette vidéo :

On note aussi la possi­bi­lité d’im­por­ter des Key Switches avec certains instru­ments virtuels compa­tibles (comme HALion Sympho­nic Orches­tra ou Sonic SE par exemple !), ou encore la gestion des Dyna­mics (nuances en français) dans le Key Editor. Ainsi, les pianis­simo, mezzo forte ou fortis­simo (parmi les 12 symboles) issus de l’édi­teur de parti­tion sont dispo­nibles dans les arti­cu­la­tions de l’édi­teur clavier. Pratique, quand on utilise un plug compa­tible VST 3.5. Notons que les nuances peuvent être contrô­lées par la vélo­cité, le volume ou un autre CC.

Il est temps à présent de lâcher son clavier MIDI et de le troquer contre une guitare élec­trique : ça va rock’n roller.

On va racker

Steinberg Cubase 6

Tout comme Logic avec son Amp Desi­gner, Sampli­tude et son Vandal, Pro Tools et son Eleven Free, Sonar et son Guitar Rig 4 LE ou encore Digi­tal Perfor­mer et son Custom ’59, Cubase propose désor­mais un simu­la­teur d’am­pli de guitare fait maison, j’ai nommé VST Amp Rack (prix de l’ori­gi­na­lité patro­ny­mique 2011). Ce plug-in regroupe toute une série d’am­plis (7 en tout) simu­lant les plus grands noms du monde de la guitare : Marshall, Fender, Vox et compa­gnie.

Steinberg Cubase 6

Chacun dispose de sa propre enceinte, et il sera possible de placer, avant ou après le préam­pli, toute une série de pédales : délai, chorus, over­drive, fuzz, octa­ver, tremolo, flan­ger, phaser, réverbe, EQ… Personne ne manque à l’ap­pel à part peut-être une whammy, une disto, un harmo­ni­zer ou encore un ring modu­la­tor. Côté inter­face, les petits gars de chez Stein­berg ont opté pour le « simple et effi­cace ». On dispose de 6 onglets : un pour les effets placés avant le préam­pli (on peut en bran­cher 6), un pour les amplis, un pour les enceintes, un pour les effets placés après l’am­pli (on peut en bran­cher 6 aussi), un pour le posi­tion­ne­ment des micros, et enfin un pour le master incluant un égali­seur trois bandes, un accor­deur et un volume géné­ral. À noter que les effets peuvent se placer dans n’im­porte quel ordre.

Steinberg Cubase 6

Dans l’en­semble, les sons nous ont convain­cus pour un plug-in fourni avec un séquen­ceur. Le soft est simple, mais va droit au but, le son n’est pas trop écrasé en crunch et les distos ne sont pas ridi­cules. On peut donc commen­cer à travailler sans problème. On regret­tera juste l’ab­sence d’am­pli pour bassistes, ou encore le fait que seule­ment deux micros soient dispo­nibles (un SM57 et un U87). De plus, on devra obli­ga­toi­re­ment les placer au même endroit (7 possibles). Nous sommes loin de la flexi­bi­lité d’un Guitar Rig 4, mais c’est gratuit (enfin, faut quand même ache­ter Cubase 6 !). Enfin l’ac­cor­deur nous a paru un peu endormi, et il est resté peu précis lors de ses phases éveillées. Malgré tout, nous saluons l’ar­ri­vée de ce plug qui comble un manque qui faisait défaut aux précé­dentes versions du séquen­ceur.

Les Paul Sature
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HALion enfants de la patrie…

Steinberg Cubase 6

Une autre grosse nouveauté dans la sixième version de Cubase est l’ap­pa­ri­tion d’une version allé­gée d’HALion Sonic, qui fût testée sur notre site et appré­cié par notre très cher Los Teignos, un très bon point. Je vous invite donc à jeter un coup d’oeil à cet article, afin de vous faire une idée du soft qui s’avère être très complet et pratique à utili­ser. Notez que si vous tombez amou­reux du soft, Stein­berg vous propo­sera une offre d’up­grade de la version SE à la version complète. Mais alors, quelles sont les prin­ci­pales diffé­rences entre cette version allé­gée et la version complète ? Premiè­re­ment, l’édi­tion est inexis­tante dans la version SE, mais une série de contrô­leurs (les Quick Controls) vous permet­tra quand même de modi­fier certains para­mètres choi­sis par l’édi­teur. Vu les possi­bi­li­tés d’édi­tion de la version complète, il sera très tentant aux plus twea­kers d’entre nous de lâcher les 200€ (seule­ment 50€ de rabais, donc) néces­saires pour la mise à niveau. Le mode stand alone a lui aussi disparu, ainsi que la réverbe REVe­rence (mais qui est dans Cubase 6). On note aussi l’ab­sence de l’ar­pé­gia­teur/arran­geur Flex-P, qui nous avait beau­coup plu lors du test d’HALion Sonic, et évidem­ment la banque sonore est moins four­nie en presets et en sons. Il est en tout cas fort appré­ciable d’avoir une works­ta­tion comme HALion Sonic, même épurée de quelques fonc­tions, direc­te­ment dans la boîte de Cubase 6. HALion Sonic SE remplace donc avan­ta­geu­se­ment HALion ONE et tous les sons de ce dernier sont inclus dans le Sonic SE.  En bref, le soft est un couteau suisse qui peut vite se révé­ler indis­pen­sable. Pour finir, sachez qu’une version limi­tée à 60 jours d’HALion Sympho­nic Orches­tra est dispo­nible pour les utili­sa­teurs de Cubase 6.

Steinberg Cubase 6

Loop­mash a quant à lui subi un lifting et passe en version 2. On observe l’ar­ri­vée de 20 nouveaux effets taillés pour le slicing, ainsi que deux fois plus de scènes (soit 24). Ces dernières peuvent être glis­sées et dépo­sées dans tous les sens, et un undo/redo vous permet­tra de tâton­ner sans tout casser. On pourra aussi glis­ser/dépo­ser des tranches d’une piste à une autre, et même vers Grove Agent One, sympa. Une mise à jour appré­ciable qui ravira à coup sûr les fans d’élec­tro et de dance­floors.

Pour finir, parlons prix. Cubase 6 est dispo­nible à 600€ sur le site de l’édi­teur et parfois moins en maga­sin, ce qui reste dans la bonne moyenne des séquen­ceurs haut de gamme. De plus, l’offre en matière de plug-ins n’a plus à rougir face à la concur­rence depuis l’ar­ri­vée de VST Amp Rack et HALion Sonic SE dans le bundle. Si on peut consta­ter qu’une fonc­tion comme VariAu­dio reste absente chez quelques concur­rents, on regret­tera le manque d’un outil pour le live, à la manière de Mains­tage dans Logic.

Conclu­sion

Cubase nous revient deux ans après la version 5 avec une mouture comblant pas mal de manques, grâce à son VST Amp Rack ou encore HALion Sonic SE. Les amélio­ra­tions ergo­no­miques sont nombreuses, et nous saluons l’ar­ri­vée des scaling tools, des lanes et d’un editing multi­piste gran­de­ment simpli­fié. Ajou­tez à cela un nouvel algo­rithme de Time Stretch emprunté à Zplane, une meilleure détec­tion des tran­si­toires, et le VST Expres­sion 2 (nuances, note expres­sion), et vous obtien­drez une mise à jour convain­cante, que ce soit pour les guita­ristes, les loopistes, les MIDIstes, ou les éditistes. On regret­tera juste la non-évolu­tion des pistes instru­ments, l’im­pos­si­bi­lité d’édi­ter les pistes free­zées et une version 64 bit ampu­tée de quelques fonc­tions et incluant un VST Bridge pas toujours très stable ni pratique dans certaines confi­gu­ra­tions. Mis à part ça, Cubase 6 est un très bon cru, qu’on se le dise !

Points forts
  • Time Stretch Elastique Pro de Zplane
  • Scaling tools
  • Améliorations ergonomiques
  • Editing multipiste simplifié (dossiers)
  • Meilleure reconnaissance des transitoires
  • Les lanes
  • Note expression
  • Gestion des nuances
  • VST Amp Rack
  • HALion Sonic SE
  • Le 64 bit pour Mac
  • Des tutoriels vidéos bien réalisées
  • Détection de tempo
Points faibles
  • Toujours pas de multi in/out sur les pistes instrument
  • Toujours pas d’édition sur les pistes freezées
  • Tutos vidéos uniquement en anglais et doc en pdf
  • Version 64 bit amputée de certains plugs et fonctions
  • Upgrade HALion Sonic SE vers version complète trop chère
  • Uniquement compatible Windows 7 et Snow Leopard
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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