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CME BitStream 3X
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Test du Bitstream 3x de CME

Test écrit
Gare au contrôleur

Le Bitstream 3x, par son aspect, ses possibilités MIDI et les fonctions originales qu'il propose, se pose comme répondant à de larges besoins pour des utilisateurs exigeants à un prix relativement contenu. Pari réussi ? C'est ce que nous allons voir…

Le Bits­tream 3x, par son aspect, ses possi­bi­li­tés MIDI et les fonc­tions origi­nales qu’il propose, se pose comme répon­dant à de larges besoins pour des utili­sa­teurs exigeants à un prix rela­ti­ve­ment contenu. Pari réussi ? C’est ce que nous allons voir…

Le Bits­tream 3X a été pensé et conçu par WaveI­dea, une société française. Il est fabriqué et distri­bué par CME, une entre­prise chinoise et impor­tée en France par Arbi­ter France.

Concept du produit

Vue globaleLa dispo­si­tion est claire. On voit l’ali­gne­ment impar­fait des cabo­chons des faders.

L’idée qui a appa­rem­ment présidé à la concep­tion du Bits­tream 3X est d’avoir un appa­reil offrant des contrôles nombreux et variés plus quelques fonc­tions origi­nales pour répondre à un maxi­mum de besoins, puis de le faire évoluer en fonc­tion des demandes des utili­sa­teurs.

Le résul­tat est promet­teur. Inutile de vous remettre ici la liste des contrô­leurs et fonc­tions puisqu’on la trouve en français sur le site de WaveI­dea. On notera simple­ment la profu­sion et la variété des contrô­leurs. On retrouve les clas­siques 8 faders surmon­tés chacun de quatre poten­tio­mètres rota­tifs (hélas, pas de potards sans fin), et des boutons pous­soir à quoi s’ajoutent outre d’autres potards, un contrô­leur à ruban, un cross­fa­der et un joys­tick deux axes. Il y a de quoi faire !

Notons aussi tout de suite un élément à ma connais­sance inédit dans des produits de cette gamme de prix : les auto­ma­tions. Il s’agit de trois fonc­tions : un LFO (Low Frequency Osci­la­tor ou oscil­la­teur basse fréquence), un arpé­gia­teur et une fonc­tion ‘motion sampler’ permet­tant d’en­re­gis­trer des séquences de mouve­ments des contrô­leurs pour les resti­tuer en live. Si l’on ajoute que le Bits­tream 3x comporte de très nombreuses mémoires et cinq modes de fonc­tion­ne­ment, dont un mode Reason et les émula­tions Logic Control et Mackie Control, on sent qu’on est armé pour affron­ter les sets MIDI les plus exigeants.

Esthé­tique

Partie droiteUn look plutôt classe malgré une série­gra­phie un peu char­gée.

L’ap­pa­reil se présente dans un boîtier métal­lique noir d’as­sez petite taille puisque sa surface corres­pond à un peu plus de la moitié d’un note­book pour une hauteur de 4–5 cm. Le tout respire une certaine élégance et fait pro.

On remarque cepen­dant des détails de fini­tion perfec­tibles et c’est bien dommage sur un tel produit : la hauteur des boutons-pous­soirs n’est pas uniforme, l’écran LCD est légè­re­ment de travers dans sa découpe et les cabo­chons des sliders sont un peu de guin­gois les uns par rapport aux autres. Ajou­tons que le joys­tick, dans ses posi­tions extrêmes, laisse appa­raître un jour qui n’est pas du plus bel effet.

La séri­gra­phie est-elle aussi perfec­tible. Propre­ment réali­sée et esthé­tique, elle est un peu trop char­gée et pas toujours adap­tée. On eût préféré qu’elle permette de mieux diffé­ren­cier les contrôles au premier coup d’œil. Quant aux écri­tures d’un gris neutre élégant, elles sont bien peu visibles en faible lumière.

Les leds, elles, sont visibles et leurs couleurs jaunes et oran­gées sont réus­sies. Quant à l’écran LCD d’as­sez bonne taille, il offre un excellent contraste (réglable par une micro vis) et est très lisible. Sa teinte bleue est aussi du plus bel effet.

Bref, le produit ne fait, à l’in­verse de beau­coup de contrô­leurs MIDI, ni jouet, ni triste acces­soire infor­ma­tique, ni sapin de Noël ‘jacky­tou­ch’. On est plutôt dans une atmo­sphère pro, à l’as­pect évoquant presque un synthé de qualité et donnant envie de poser ses doigts dessus pour en jouer, ce qui rend d’au­tant plus dommage les défauts de fini­tion inco­hé­rents avec un tel produit.

Docu­men­ta­tion

MaletteEn bel alu avec une séri­gra­phie propre, la malette en série limi­tée repré­sente une belle promo pour les musi­ciens de live.

 

Le manuel que j’ai eu avec la machine était la version anglaise. Appa­rem­ment, on aurait oublié de me joindre la traduc­tion française. Il comporte 80 pages A4 et est plutôt bien fait, assez clair, détaillé et exhaus­tif (jusqu’à des tableaux d’im­plé­men­ta­tion MIDI). Il manque peut-être un peu de péda­go­gie avec des résu­més ou des exemples pas à pas, mais reste large­ment compré­hen­sible.

Ce manuel concerne la version 1.2 du firm­ware. Il en est de même pour les versions en anglais en télé­char­ge­ment chez CME comme chez WaveI­dea. Or, le firm­ware en est à la version 1.6…

Il est bon de consta­ter que le firm­ware évolue de toute évidence assez vite, appor­tant de nouvelles fonc­tions (d’ailleurs, le respon­sable de WaveI­dea joint par télé­phone annonce que la version 1.7 est en bêta test). Mais il est dommage qu’il manque ainsi quelques infor­ma­tions, dont les nouveau­tés souvent bien inté­res­santes. Espé­rons que les mises à jour du manuel seront régu­lières.

Toucher et ergo­no­mie

JoystickLe joys­tick à fond laisse entre­voir du pas beau. Dommage.

Potards, faders, cross­fa­der et boutons sont tous très précis et leur mani­pu­la­tion est agréable, tant du point de vue du contact physique que de l’en­voi des données. Diffi­cile d’ex­pri­mer clai­re­ment la sensa­tion, mais on n’a pas l’es­pèce de flou qu’on ressent parfois avec les contrô­leurs plus d’en­trée de gamme. Là, on a bel et bien l’im­pres­sion que nos doigts sont direc­te­ment reliés au para­mètre contrôlé, comme sur un synthé hard­ware. C’est vrai­ment très plai­sant et ça pousse à passer des heures à tritu­rer les sons de ses instru­ments virtuels. Les petits défauts de fini­tion faisaient un peu craindre le choix de compo­sants cheap, mais ce n’est appa­rem­ment pas le cas.

Le joys­tick est un peu plus discu­table. S’il est facile à mani­pu­ler et son contact plai­sant, je le trouve un peu trop léger (manquant un peu de résis­tance). Et lorsqu’il est utilisé à fond (sur les bords), il renvoie une sensa­tion de frot­te­ment assez désa­gréable.
Le modèle qui m’a été fourni fait partie de la première série de 1000 exem­plaires produits et les suivants auraient béné­fi­cié de quelques petits chan­ge­ments, notam­ment avec une amélio­ra­tion de la fini­tion et un joys­tick plus agréable (mais lais­sant tout de même appa­raître ce trou évoqué plus haut).

Enfoncement des boutonsLes boutons pous­soirs ne sortent pas tous de la même façons de la façade. Pas déran­geant à l’usage, mais dommage visuel­le­ment.


Le ruban m’a laissé un peu scep­tique. Très enfoncé dans la carcasse, il exige une pres­sion assez franche pour qu’il réponde. Une simple molette type modu­la­tion aurait été aussi bien si le ruban n’of­frait pas une possi­bi­lité inté­res­sante : on dispose d’un bouton ‘hold’ qui permet de conser­ver le réglage après relâ­che­ment. Le ruban peut donc se compor­ter au choix comme une molette à ressort type pitch bend ou comme une molette de modu­la­tion restant en posi­tion.

Quant à l’en­co­deur sans fin cranté avec fonc­tion push qui sert notam­ment à tout ce qui est menus et para­mé­trages de la machine, il se montre parfai­te­ment réac­tif et très précis.

Le Bits­tream 3x s’avère donc un vrai plai­sir à mani­pu­ler, nous sortant presque du monde de l’ins­tru­ment virtuel pour retrou­ver la sensa­tion d’ins­tru­ments hard­ware. Malgré son faible encom­bre­ment amenant une certaine concen­tra­tion des contrôles, il n’y a aucune gêne dans la mani­pu­la­tion de ces derniers.

Connec­tique

Vue arrièreLes connexions dispo­nibles sont nombreuses et complètes.

De ce côté, c’est plutôt complet. En plus de la prise USB pour la connexion à l’or­di­na­teur, on a une entrée et deux sorties MIDI, un MIDI Thru, une connexion Sync24 pour contrô­ler du hard­ware ancien d’avant le MIDI (comme une TB303) et un port d’ex­ten­sion. Ce dernier permet­tra de rajou­ter des contrôles externes et son proto­cole proprié­taire est à dispo­si­tion de qui veut et en cas de créa­tion inté­res­sante, CME la fabriquera en série. Avis donc aux bidouilleurs de génie et autres élec­tro­ni­ciens.

En USB, le Bistream offre deux ports dans l’or­di­na­teur. Ce qui permet de contrô­ler deux instru­ments virtuels diffé­rents, ou d’af­fec­ter une partie des contrôles à un hôte tandis que les autres seront dévo­lus aux plug-ins. La paire MIDI sur prises 5 broches permet de contrô­ler des appa­reils externes. Petit incon­vé­nient : ports USB et ports hard­wares sont liés. Ainsi, un contrô­leur sortant sur le port 2 se retrou­vera à la fois sur le port infor­ma­tique 2 ET sur le port MIDI 2, mais pas l’un OU l’autre. Cette possi­bi­lité sera cepen­dant implé­men­tée par WaveI­dea si un utili­sa­teur la demande.

La prise MIDI in permet de connec­ter n’im­porte quelle source MIDI. Cela peut être un clavier maître, mais aussi un séquen­ceur ou une BAR qui pourra ainsi donner l’hor­loge et le tempo maître au Bits­tream (rappe­lons que ce dernier peut géné­rer horloge et tempo). Le MIDI entrant peut être mélangé (merge) avec les commandes du Bits­tream et être renvoyé au choix sur les diffé­rents ports.

Utili­sa­tion

Les canaux sont tout simple­ment le canal MIDI prin­ci­pal de l’ap­pa­reil. Fonc­tion inté­res­sante : celui-ci peut être outre­passé avec la touche shift pour envoyer le canal spéci­fique du contrôle mani­pulé. Ainsi, un même contrôle peut émettre alter­na­ti­ve­ment sur deux canaux : le sien ou un canal géné­ral. Les groupes sont des banques de mémoires des para­mètres de l’en­semble des contrôles. On dispose de 21 groupes (00 à 20) souvent appe­lés ‘pre­sets’ sur d’autres contrô­leurs. Les mémoires de scènes ou snap­shot sont des mémo­ri­sa­tions complètes de l’état de tous les contrô­leurs. On dispose de 100 empla­ce­ments-mémoires qui peuvent être rappe­lés et envoyés par MIDI/USB à tout moment.

Le Bits­tream 3X comporte cinq modes selon le genre de logi­ciel (ou hard­ware) que l’on souhaite contrô­ler.

Mode stan­dard

La plupart des instru­ments virtuels disposent désor­mais du MIDI learn qui permet d’af­fec­ter en un clin d’œil un contrôle hard­ware à un para­mètre de l’ins­tru­ment. Avec ces plug-ins, le Bits­tream 3x s’avère presque immé­dia­te­ment fonc­tion­nel grâce à son mode ‘stan­dard’ qui envoie des CC clas­siques. On peut modi­fier quelques para­mètres, mais globa­le­ment, ce mode est figé, pensé pour utili­ser le Bits­tream sans para­mé­trage, juste­ment. C’est le mode pour une utili­sa­tion immé­diate ou pour ceux qui ne veulent pas ou ne savent pas para­mé­trer un contrô­leur MIDI.

Mackie Control

La Mackie Control est une surface de contrôle MIDI du fabri­cant Mackie. Elle fut au départ déve­lop­pée avec l’édi­teur du logi­ciel Logic pour contrô­ler celui-ci. Mackie l’a ensuite fait évoluer pour l’uti­li­sa­tion avec de multiples logi­ciels et elle est deve­nue un stan­dard : la plupart des logi­ciels audio­nu­mé­riques phares du marché sont contrô­lables par Mackie Control. De nombreuses surfaces de contrôle émulent ses signaux (ou une partie). Le mode ‘Mackie Control’ étant bien inté­gré dans les logi­ciels, c’est souvent la solu­tion à la fois la plus simple à mettre en œuvre (puisqu’elle ne néces­site pratique­ment aucun para­mé­trage de la part de l’uti­li­sa­teur) et proba­ble­ment une des plus perfor­mantes. La Mackie Control, tota­le­ment moto­ri­sée, dispose du total recall : elle prend immé­dia­te­ment l’état corres­pon­dant à celui du logi­ciel. Quand on émule une Mackie Control avec une surface dont les contrô­leurs ne sont pas moto­ri­sés, on perd une grande partie de l’in­té­rêt d’une MC puisque boutons et faders ne peuvent chan­ger de posi­tion en fonc­tion du logi­ciel. Impos­sible donc de faire du mixage inten­sif avec, mais cela peut dépan­ner pour contrô­ler ponc­tuel­le­ment son logi­ciel favori et c’est toujours large­ment mieux que la seule souris.

Mode Reason

Ce mode spéci­fique permet au logi­ciel phare de Propel­le­rHead de recon­naître notre joujou comme un copain de discus­sion. Une fois ceci fait par la manœuvre que connaissent bien les utili­sa­teurs de Reason, tout roule tout seul et l’on peut contrô­ler son logi­ciel au doigt et à l’œil, que ce soit un module ou le mixeur.

Modes Mackie Control & Logic Control

Ces deux modes émulent la fameuse Mackie Control et sa version spéciale Logic. Je n’ai pas pu tester cette dernière, n’ayant pas Logic, mais il y a à dire sur le mode Mackie. Celui-ci est loin d’être parfait et il manque pas mal de fonc­tions. Ceci devrait être amélioré sur une prochaine version du firm­ware, mais dans l’état actuel, ce mode reste très limité et comporte même certaines inco­hé­rences qui le rendent peu exploi­table, même s’il peut rendre quelques services à la personne non munie d’une surface compa­tible MC. D’au­tant qu’il y a quelques points posi­tifs comme le potard sans fin habi­tuel­le­ment dédié à la navi­ga­tion dans les menus, mais qui sert ici de jog wheel. Il suffit de le main­te­nir appuyé lorsqu’on le tourne et on se déplace ainsi aisé­ment dans son projet. On dispose égale­ment des touches de trans­port (start, stop, etc.). Sachant que de toutes façon, un Bits­tream 3X, comme tout contrô­leur non moto­risé, ne rempla­cera jamais une surface de contrôle moto­ri­sée pour du mixage et est plutôt dédié au contrôle d’ins­tru­ments.

Mode User

Dans ce mode, tous les contrôles (sauf ceux dédiés au para­mé­trage de la machine elle-même évidem­ment) sont para­mé­trables et la liberté est immense. Non seule­ment il semble qu’on couvre la tota­lité de la norme MIDI (bien qu’il serait préten­tieux de ma part de décla­rer connaître celle-ci inté­gra­le­ment), mais de nombreuses fonc­tions intel­li­gentes que nous évoque­rons plus loin sont implé­men­tées.

Les auto­ma­tions

LFOL’écran de réglage du LFO. Les « carrés » LCD ne sont pas si visibles en vrai et l’écran est agréable.

Sous ce nom, WaveI­dea a regroupé trois fonc­tions peu courantes sur une surface de contrôle MIDI. LFO signi­fie Low Frequency Oscil­la­tor ou oscil­la­teur à basse fréquence en français. Un LFO envoie un signal qui varie plus ou moins fort et plus ou moins vite, en suivant une courbe ou forme d’onde choi­sie, ce qui permet de faire varier un para­mètre dans le temps. En fait, un LFO est comme un bouton qui tour­ne­rait auto­ma­tique­ment selon les réglages de l’uti­li­sa­teur. Les LFO donnent notam­ment de la vie aux sons. Dispo­ser d’un LFO sur un contrô­leur MIDI présente de nombreux inté­rêts. Notam­ment, on peut déci­der libre­ment à quoi l’af­fec­ter. Les possi­bi­li­tés sonores sont énormes. Par exemple, on peut l’at­tri­buer au nombre de répé­ti­tions d’un délai. Ainsi, pendant que l’on joue, la profon­deur du délai va varier dans le temps. Si l’on travaille avec un synthé­ti­seur basé sur des formes d’ondes, on peut faire chan­ger celles-ci par le LFO et on obtient ainsi un son dont le timbre se modi­fie conti­nuel­le­ment.

Le LFO du Bits­tream 3X peut être synchro­nisé sur l’hor­loge interne ou externe. Il comporte les réglages suivants :

  • Forme d’onde
  • Ampli­tude
  • Fréquence
  • Offset

Tout ceci est acces­sible direc­te­ment par les trois boutons rota­tifs et le bouton-pous­soir dédié aux ‘auto­ma­tions’. Le reste (canal, CC# etc.) se para­mé­trant dans les menus.

L’ar­pé­gia­teur

LCD joystickDès qu’on touche un contrôle, l’écran s’adapte. Ici le joys­tick deux axes.

C’est, comme son nom l’in­dique, un géné­ra­teur d’ar­pèges. Il permet aussi, sur des sons percus­sifs, de géné­rer des ryth­miques. À l’ins­tar de beau­coup d’ar­pé­gia­teurs, celui du Bits­tream n’offre pas la possi­bi­lité de défi­nir ses propres arpèges de A à Z, mais utilise des banques internes dans lesquelles on pioche et que l’on peut régler. Les contrôles dispo­nibles sont :

  • Rythme (4 banques de 128)
  • Accent (4 banques de 128)
  • Gate : agit sur la longueur des notes
  • Melody : la ‘séquen­ce’ (suite de notes) de l’ar­pège (quand celui-ci n’est pas basé sur un accord). On dispose d’une unique banque.
  • Trans­pose
  • Range : nombre de notes qui sont extraites de la ‘Melo­dy’ pour compo­ser l’ar­pège.
  • Réso­lu­tion : 6 réso­lu­tions, de la triple croche à la noire.
  • Direc­tion : déter­mine l’ordre des notes compo­sant l’ar­pège : ascen­dant, descen­dant, les deux alter­na­ti­ve­ment ou aléa­toire, custom 1 et 2

Ces réglages, à l’ex­cep­tion de la réso­lu­tion qui néces­site de rentrer dans le menu de para­mé­trage, sont direc­te­ment acces­sibles sur les boutons d’au­to­ma­tion éven­tuel­le­ment en conjonc­tion avec la touche shift. Par ailleurs, l’ar­pé­gia­teur a diffé­rents modes de déclen­che­ment, peut travailler à partir d’une note unique ou d’un accord, etc. On peut aussi choi­sir sur quel canal MIDI il est émis, sur quel(s) port(s) de sortie, etc. Comme on le voit, les possi­bi­li­tés sont vastes !

Motion sampler

Selection presets

Litté­ra­le­ment : sampleur de mouve­ments. C’est ce point qui mérite vrai­ment le terme d’au­to­ma­tion. En effet, il ne s’agit rien de moins que d’en­re­gis­trer une suite de varia­tions des contrôles pour pouvoir ensuite la faire jouer auto­ma­tique­ment par le Bits­tream, ce qui permet d’avoir les mains libres pour autre chose. Les fonc­tion­na­li­tés sont impor­tantes :

  • On peut enre­gis­trer les mouve­ments de tout contrôle du Bits­tream
  • On dispose de 8 ‘pis­tes’ d’en­re­gis­tre­ment. Hélas, on ne peut enre­gis­trer les mouve­ments que d’un seul contrôle par piste
  • les 8 pistes peuvent être rejouées ensemble (mais il faut les démar­rer une par une)
  • la longueur des samples est réglable de ½ à 4 mesures
  • les pistes peuvent être bouclées

Comme on le voit, ces fonc­tions ‘d’au­to­ma­tion’ apportent un réel plus au Bits­tream 3X par rapport à un contrô­leur MIDI clas­sique et en font, plus qu’un objet utili­taire, une véri­table exten­sion de l’ins­tru­ment contrôlé au service de la créa­ti­vité.


Le logi­ciel de para­mé­trage

Editeur de paramètres

Comme tout bon contrô­leur MIDI, le Bits­tream 3X est fourni avec un logi­ciel Windows et Mac pour le para­mé­trer. Ce dernier est plutôt dérou­tant au premier abord. Ainsi, on aurait pu avoir des fenêtres diffé­rentes selon le mode que l’on souhaite para­mé­trer (stan­dard, MC, User, etc.) Au lieu de cela, ce sont des onglets que l’on trouve sous la repré­sen­ta­tion du panneau du Bits­tream. On sélec­tionne le contrôle que l’on veut modi­fier et ses réglages appa­raissent dans l’on­glet où on les modi­fie à sa guise. Ce système a l’avan­tage de permettre de sélec­tion­ner plusieurs contrôles pour régler simul­ta­né­ment leurs carac­té­ris­tiques communes. Vu le nombre de contrôles qu’il y a à para­mé­trer, c’est plutôt bien­venu !

Le programme permet des para­mé­trages très pous­sés. En fait, selon mes connais­sances dans ce domaine, je n’ai pas décelé de limites dans le cadre de la norme MIDI. De plus, il apporte de grandes faci­li­tés : on dispose d’une banque très four­nie de logi­ciels et hard­wares. Une fois l’un de ces produits sélec­tion­nés, on va pécher direc­te­ment dans sa banque les para­mètres et contrôles lui corres­pon­dant. Cette banque devrait s’étendre avec le temps et les utili­sa­teurs sont invi­tés à l’ali­men­ter.

Au final, une fois qu’on a compris son approche un peu dérou­tante, ce logi­ciel s’avère fonc­tion­nel et surtout très puis­sant.

Quelques fonc­tions inté­res­santes

Le Bits­tream comporte une foule de ‘peti­tes’ choses et de fonc­tions bien pensées qui peuvent appor­ter beau­coup. En voici quelques-unes :

Hook

Ce mode permet d’évi­ter ou de limi­ter les sauts de para­mètres que l’on rencontre géné­ra­le­ment avec les contrô­leurs non moto­ri­sés. En fait, dans ce mode, un contrô­leur n’en­voie aucune infor­ma­tion MIDI tant que ça posi­tion physique ne corres­pond pas à sa valeur MIDI. Dès qu’on le bouge, une flèche sur l’écran indique si la valeur à atteindre est au dessus ou au dessous de la posi­tion actuelle. Très pratique, même si ceci est perfec­tible en ajou­tant la valeur cible ou une repré­sen­ta­tion graphique de la bonne posi­tion du contrôle. Cette sugges­tion semble avoir retenu l’at­ten­tion de mon inter­lo­cu­teur chez WaveI­dea.

La sélec­tion du para­mètre remplit auto­ma­tique­ment les champs. L’édi­tion est ainsi enfan­tine pour peu que son équi­pe­ment figure dans la liste.

Touche Shift

La touche Shift permet quasi­ment de doubler le nombre de contrô­leurs du bits­tream : elle permet d’avoir deux contrôles par bouton-pous­soir ou pour ceux dédiés à l’au­to­ma­tion. Pour les enco­deurs, elle permet de passer du canal MIDI géné­ral au canal spéci­fique de l’en­co­deur.

Tempo

On peut contrô­ler le tempo à partir du Bits­tream qui émet alors un message d’hor­loge. L’ac­cès à ce réglage est très facile. On a le choix entre deux modes de modi­fi­ca­tion du tempo : par saut ou continu. En mode par saut, lorsqu’on passe en modi­fi­ca­tion de tempo, le message de chan­ge­ment de tempo n’est envoyé que lorsqu’on relâche la touche de réglage. En mode continu, la varia­tion du tempo est émise au fur et à mesure qu’on la règle, ce qui permet de faire des accé­lé­ra­tion ou ralen­tis­se­ments.

Courbes de réponse

On peut régler la courbe de réponse de chaque contrô­leur. Celle-ci peut être linéaire, inver­sée, loga­rith­mique, expo­nen­tielle, aléa­toire ou selon deux courbes défi­nies par l’uti­li­sa­teur.

Chaî­nage de contrôles

On peut chaî­ner entre eux des contrôles. Ainsi, un mouve­ment de fader peut contrô­ler un ou plusieurs autres faders (ou potards). Mieux, la réponse peut être inver­sée, permet­tant de créer des cross­fades.

Notons aussi que l’af­fi­cheur LCD affiche le numéro de contrô­leur corres­pon­dant au contrôle que l’on bouge et sa valeur. Mais on peut tout aussi bien nommer le contrôle et par exemple, l’ap­pe­ler ‘vol master’.

Conclu­sion

MaletteEn bel alu avec une séri­gra­phie propre, la malette en série limi­tée repré­sente une belle promo pour les musi­ciens de live.

Avec sa profu­sion de contrôles sur une surface compacte, son look et ses fonc­tion­na­li­tés pros, le plai­sir qu’il offre au regard et au toucher et ses fonc­tions d’au­to­ma­tion, je ne me suis jamais senti aussi proche de la sensa­tion appor­tée par le hard­ware. Encore plus qu’avec le PCR-800 qui m’a récem­ment enthou­siasmé. Bien que déjà bien équipé (PCR-800, BCR et BCF2000 et Mackie Control) je pense craquer pour un Bits­tream à qui je pardonne volon­tiers ses petits défauts de fini­tion.

Toutes ces quali­tés, il nous les fait payer. Par son prix plus élevé que bien des produits du marché (justi­fié par ses fonc­tions), mais aussi par un abord pas si évident qui néces­si­tera un mini­mum d’ap­pren­tis­sage (raison­nable tout de même) pour un habi­tué du MIDI et le met proba­ble­ment hors du raison­nable pour un débu­tant dans ce domaine. En bref, une belle réali­sa­tion.

Points forts
  • Très agréable et plaisant à utiliser
  • Fonctions très créatives
  • Nombre et variété des contrôles
  • Probablement pas de limitation MIDI
Points faibles
  • Prise en mains pas simple
  • Détails de finition laissant à désirer
  • Mode Mackie Control pas (encore) au point
  • Mises à jour du manuel
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