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Tone2 ElectraX
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Test du Tone2 ElectraX

Test écrit
4 réactions
Quatre synthés en un

L’éditeur Tone2 nous propose son nouvel instrument virtuel, le (quadruple) synthé ElectraX. La principale question pourrait être : Quoi de neuf après Gladiator ? Réponses.

Après plusieurs effets (BiFil­ter en 2005 et Filter­Bank en 2006), Tone2 se lance dans la synthèse virtuelle, et fort du design déve­loppé pour ses filtres, propose Fire­bird, son premier synthé (2006). Après avoir passé du temps sur des filtres, il aurait été dommage de ne pas se pencher sérieu­se­ment sur la produc­tion sonore de base, l’os­cil­la­teur et son prin­cipe de fonc­tion­ne­ment.

 

Machine de test


MacPro Quad Xeon 3,2 GHz

OS 10.6.5

Logic 9.1.3

Elec­traX 1.0

Loin de se conten­ter d’une émula­tion analo­gique, l’édi­teur a déve­loppé une synthèse maison, l’HCM (pour Harmo­nic Content Morphing) qui fait appel à de nombreuses formes d’ondes impor­tées au sein d’un oscil­la­teur, qui peuvent ensuite être modi­fiées en temps réel, en les trans­po­sant, en mélan­geant leur contenu harmo­nique à d’autres formes ou à elles-mêmes après modi­fi­ca­tion, avec opéra­tions complexes de sous­trac­tion, d’ad­di­tion, de multi­pli­ca­tion, et compres­sion, expan­sion, synchro, FM et bien d’autres fonc­tions. Le tout complè­te­ment modu­lable à n’im­porte quelle étape, pour une synthèse qui permet de passer en un clin d’œil de l’ana­lo­gique virtuel à la FM, de la table d’ondes à l’ad­di­tive, de la lecture d’échan­tillons à la modu­la­tion de phase, etc.

 

Fire­bird a innové, Gladia­tor 2, le fer de lance de l’édi­teur, a repoussé les limites de la synthèse HCM tout en multi­pliant les fonc­tion­na­li­tés. Qu’a donc Elec­traX pour lui ?

 

Intro­du­cing Elec­traX

Tone2 ElectraX

Plug-in Mac et PC (OS 10.4 et plus, Windows XP et plus), Elec­traX est dispo­nible au télé­char­ge­ment chez l’édi­teur, pour la somme de 189 €. L’ins­tru­ment est proposé aux stan­dards VST et AU 32 bits, les utili­sa­teurs PC ayant droit en plus à un VST 64 bits et une version stan­da­lone (à quand la même chose pour Mac ?). Une autre restric­tion, et sur les deux plates-formes, pas de version RTAS, adieu Pro Tools…

 

Aucun problème d’ins­tal­la­tion, mais les mêmes reproches que ceux adres­sés à Gladia­tor 2. Les diffé­rents fichiers d’Elec­traX, à l’ex­cep­tion des instru­ments eux-mêmes, sont instal­lés hors des dossiers de plug-ins, sans raison parti­cu­lière, ce qui est plutôt pénible car on ne peut les dépla­cer sous peine que le plug ne trouve plus son fichier d’au­to­ri­sa­tion (.t2k) ou ses dossiers de formes d’ondes et sons.

 

Bref. La bête regroupe donc quatre synthés iden­tiques (Synth ou Layer, suivant la termi­no­lo­gie et l’uti­li­sa­tion), dont on peut chan­ger les skins à loisir, afin d’uni­fier l’ins­tru­ment, de faire l’im­passe sur quelques-unes qui ne plai­raient pas ou au contraire de diffé­ren­cier chacun des synthés auxquels on accède via quatre boutons de sélec­tion (Synt1…4) et quatre boutons de mise en route. Cela passe par une simple modi­fi­ca­tion d’un numéro dans le fichier dédié (Elec­traXs­kin.txt). Rien de fonda­men­ta­le­ment révo­lu­tion­naire dans l’ar­chi­tec­ture d’Elec­traX, tout se joue dans les détails. Trois oscil­la­teurs sont routés vers deux filtres puis vers l’am­pli final, qui peut être complété par un Master Effect. Le tout est modulé via quatre LFO (dont un Step), quatre enve­loppes (Vol, Filt, deux Aux), une matrice de modu­la­tion à 10 empla­ce­ments. Enfin un arpé­gia­teur, un effet d’in­sert et un module Settings et un module Sound avec EQ trois bandes complètent les outils de synthèse. Rappe­lons que tout cela est dispo­nible pour chacun des synthés d’Elec­traX.

 

Tour du proprié­taire

 

Tone2 ElectraX

Commençons par la section Settings, qui permet­tra d’ini­tia­li­ser les layers (autre nom des Synths), de char­ger un type donné de synthé, FM, Sample, Wave­table, etc. (atten­tion, cela modi­fie les quatre synthés à la fois), de faire des copier-coller d’un layer à l’autre. On y règlera aussi le volume du layer, sa poly­pho­nie (mono, legato, poly de 2 à 64 notes), le Glide, le pitch­bend, le canal Midi, les zones de split, la réponse à des plages de vélo­cité. On peut ainsi imagi­ner créer un son à quatre couches consti­tuées des quatre synthés, chaque couche béné­fi­ciant de trois oscil­los, deux filtres, etc. La puis­sance du synthé se révèle tout douce­ment…

 

On conti­nue par le réglage de qualité (dont dépen­dra la consom­ma­tion CPU), le compor­te­ment global du layer bizar­re­ment appelé micro­tu­ning par l’édi­teur, car si l’in­to­na­tion juste ou le tempé­ra­ment égal y font appel, les modes Analog (trois options) et Fat Tune (1, 2) simulent plus un désac­cord aléa­toire qu’un micro-accord para­mé­tré. On termine cette section par quatre Sound Modes, influant sur le son global du layer, d’une réponse linéaire à deux varia­tions autour du son analo­gique, en passant par le mode Psychoa­coust. qui s’ins­pire de la réponse de l’oreille humaine.

 

Voici dans l’ordre ci-dessus, les quatre modes sur une nappe clas­sique :

 

 

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Tone2 ElectraX

Attaquons les oscil­la­teurs, à la concep­tion origi­nale (chacun dispose des mêmes réglages). Un oscil­la­teur peut fonc­tion­ner selon cinq modes : Virtual Analog, Ultra­saw, Noise/Frac­tal, Sample ou Wave­table, que l’on sélec­tion­nera via l’écran. Écran dans lequel on retrouve plusieurs para­mètres communs à tous les oscil­los : une trans­po­si­tion, un suivi de clavier et la tessi­ture couverte par cet oscillo, inté­res­sant pour créer des super­po­si­tions de sons ou des splits clavier et un réglage de départ de la lecture de la forme d’onde (qui peut aussi être libre). On char­gera une parmi les 37 formes d’onde dispo­nibles via le menu dérou­lant. Elles sont clas­sées par type via un préfixe, de VA pour Virtual Analog à WT pour Wave­table, en passant par la FM, la Phase Distor­sion, etc. L’os­cil­la­teur Ultra­saw, en réfé­rence à la Super­saw du Roland JP-8000 et à l’Hy­per­saw des Virus TI, propose 3 Saws, Multi­Saws et 6 Pulses.

 

Tone2 ElectraX

Noise/Frac­tal utilise des bruits variés, avec en toile de fond l’ap­pli­ca­tion de la théo­rie du Chaos aux circuits analo­giques (émulés, bien sûr) des synthés. Je n’ai pu obte­nir aucune infor­ma­tion sur les formes d’onde (calcu­lées ou échan­tillon­nées ?). Le mode Sample permet d’im­por­ter des échan­tillons au format Wave mono, jusqu’à 40 secondes pour un fichier à 11 kHz (10 secondes pour un 44,1 kHz).  Des messages d’er­reur appa­raissent si l’on dépasse le format ou la longueur souhai­tés. L’os­cil­la­teur se comporte en mode échan­tillon­neur simple, c’est-à-dire qu’un échan­tillon importé sera lu plus lente­ment dans les graves et plus vite dans les aigus. Enfin Wave­table permet d’im­por­ter les tables d’onde four­nies, soit celles que l’on trouve dans VA, soit d’autres présentes dans le dossier Elec­traX_wave­tables, soit les propres fichiers de l’uti­li­sa­teur, avec un impé­ra­tif de très courte durée  (maxi­mum 4096 échan­tillons, ceux d’usine étant à 2048), mais que l’on arrive parfai­te­ment à exploi­ter. Si le son est trop long, Elec­traX le compres­sera tempo­rel­le­ment, et sélec­tion­nera auto­ma­tique­ment la portion qui sera utili­sée.

 

Réglages à gogo

 

Tone2 ElectraX

En supplé­ment des réglages déjà évoqués, chaque oscillo se voit doté de six rota­tifs : un réglage d’oc­tave (plus ou moins quatre), un Inter qui permet de forcer l’os­cillo sur un rapport de fréquences par rapport à l’os­cil­la­teur suivant (pour faire de la FM), un réglage fin, un Tone qui semble très proche d’un EQ aigu, un PW (utile sur tous les modes sauf Sample), un Volume et un Mix 1/2 pour l’en­voi vers les filtres. Ajou­tons à cela un bouton d’ac­ti­va­tion, un de Sync (hard sync) et un potard FM. Quel dommage que, pour la FM et le potard Inter, les valeurs soient données sous forme de frac­tion (6/5, 3/2, etc.) alors qu’elles corres­pondent à une harmo­nique précise.

 

Concer­nant la FM, si l’on compte bien, avec les quatre synthés on dispose de 12 “opéra­teurs” avec chaîne maxi­mum de trois oscil­los super­po­sés, ce qui permet de repro­duire bien des sons typiques de ce type de synthèse. Bien sûr, il manque le feed­back, les confi­gu­ra­tions à plusieurs modu­la­teurs sur un seul porteur, etc. Disons qu’on peut repro­duire les algo­rithmes 3, 4, 5, 6, 28, 29 et 30 du DX7 (parfois en les doublant), sans le feed­back et avec seule­ment deux enve­loppes assi­gnables en plus des Volume et Filter (on sait l’im­por­tance des enve­loppes dans la synthèse FM).

 

Un petit exemple de programme vite fait en simu­lant l’al­go­rithme 3 du DX7 (et en n’uti­li­sant que des sinus évidem­ment, mais en bidouillant sur les volumes et le filtre pour compen­ser les enve­loppes manquantes), la première branche pour le corps du son, la deuxième pour les lamelles, la première fois avec la Reverb Master, le chorus du plug et un LFO sur le Pan du filtre (dommage qu’il n’y ait pas un vrai panner sur la sortie finale) et la deuxième en passant par le VKFX (dont le test se trouve ici).

 

 

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Ces oscil­la­teurs utilisent une tech­no­lo­gie mélan­geant formes d’ondes, lecture d’échan­tillons et calcul algo­rith­mique. La partie VA utilise des tables d’ondes haute réso­lu­tion comme base pour ses formes d’ondes. Hors jargon tech­no­lo­gique, c’est très effi­cace et ça sonne, il est très diffi­cile d’en­tendre de l’alia­sing, par exemple. Et l’on doit recon­naître que la variété de formes d’ondes propo­sées, plus toutes les options de mani­pu­la­tions, ainsi que les possi­bi­li­tés d’im­port d’échan­tillons ou de wave­tables font d’Elec­traX un synthé très bien pourvu.

 

 

Filtres à foison

 

 

Tone2 ElectraX

 

La section Filter compte deux filtres multi­modes réso­nants, que l’on peut utili­ser en série ou en paral­lèle. Chacun des oscil­la­teurs, on l’a vu, peut être routé vers l’un ou l’autre des filtres, ainsi que suivant toute varia­tion possible dans le pour­cen­tage assi­gné à l’un ou l’autre. Les deux filtres disposent exac­te­ment des mêmes réglages. Tout d’abord la sélec­tion des types de filtres : quatre Low Pass, quatre Hi Pass et quatre Band Pass, chaque type offrant des pentes de 12, 18 et 24 dB/oct., le quatrième étant Digi­tal, à la réso­nance la plus forte. Les filtres (du second au quatrième ordre) ont été modé­li­sés d’après de véri­tables filtres analo­giques, sans préci­sion sur les origi­naux (même si les pentes choi­sies peuvent aider). À noter que le carac­tère analo­gique de ces filtres peut être plus ou moins accen­tué grâce au rota­tif Analog. Les réglages habi­tuels sont présents, Cut, Reso, suivi de clavier, suivi d’en­ve­loppe, tous deux bipo­laires, volume et pan (inté­res­sant pour des effets spéciaux).

 

Voici un exemple de balayage avec divers réglages de réso­nance de quelques-uns des filtres sur une dent-de-scie.

 

 

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On trouve quelques “types” moins communs, d’abord une sélec­tion de cinq EQ, puis un Phaser, deux filtres en peigne (Comb), un Vocals (avec accen­tua­tion de deux fréquences), Alia­ser (tiens, en voilà…) et un Ring­mod.

 

On dispose, de plus, d’un réglage Ring afin de doser le pour­cen­tage de modu­la­tion en anneaux et d’un Drive, qui permet de boos­ter le signal entrant dans le filtre, selon six types diffé­rents, d’une modé­li­sa­tion de satu­ra­tion à lampes à un bitcru­sher.

Sur un son tenu, voici quelques exemples de cette satu­ra­tion.

 

 

 

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Tone2 ElectraX

 

 

À la sortie du filtre, le son passe dans l’ef­fet d’in­sert, qui permet de choi­sir entre trois réverbes (Hall, Room et Cathe­dral), quatre délais/échos dont un très complet Multi­tap, des effets de modu­la­tion (Chorus, Ensemble, Phaser, Flan­ger, Rotary), un Tran­ce­gate (pour créer des effets ryth­miques), un compres­seur, une simu­la­tion d’am­pli aux réglages succincts (drive et volu­me…), un EQ, un enco­deur Surround compa­tible Dolby Prolo­gic II (!) et enfin un voco­deur 10 bandes avec répar­ti­tion modu­la­teur/porteur sur respec­ti­ve­ment les canaux gauche/droite, et un réglage de formants et de largeur stéréo. Excel­lente idée que l’in­clu­sion de ce voco­deur, surtout avec la possi­bi­lité d’im­port de samples. Notons que cet ensemble d’ef­fets se retrouve à l’iden­tique dans la section Master Effect.

 

Voici quelques exemples du Tran­ce­gate :

 

 

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Puis du Voco­der :

 

 

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Plutôt bien conçus, à part quelques-uns souf­frant du manque de réglages, ils ne riva­lisent cepen­dant pas avec des effets dédiés, mais peuvent appor­ter, comme c’est la règle depuis quelques décen­nies, un certain cachet au son. On se surprend de temps en temps à regret­ter l’époque où le synthé devait sortir un son par lui-même avant toute chose, que l’on pouvait embel­lir ensuite, et non pas, comme hélas souvent, dès la concep­tion ou le sound desi­gn…

 

Pour être juste, si certains présets d’Elec­traX n’échappent pas à ce reproche, la grande majo­rité n’a pas besoin de cette béquille. Dans cette optique d’em­bel­lis­se­ment du son, on pourra alors regret­ter de ne dispo­ser que d’un effet d’in­sert par synthé, le Master affec­tant les quatre à la fois.

 

Modu­la­tions en tout genre

 

Tone2 ElectraX

Premier élément, l’Ar­peg­gia­tor, qui offre 16 pas, avec 14 valeurs de lecture (multiples ou divi­sions du tempo d’ori­gine), un réglage de Swing, la lecture suivant ce qui est joué ou trois types d’ac­cord diffé­rents et un déclen­che­ment en fonc­tion de la posi­tion dans la Song de l’hôte ou à chaque note rejouée. L’ar­pé­gia­teur offre quatre modes UP, autant de Down, deux modes alter­nés, deux modes Pop (censés repro­duire des séquences connues) et un mode Chord­gate qui jouera l’ac­cord plaqué sur chaque pas. On dispose de deux lignes de program­ma­tion, une pour la vélo­cité (plutôt simi­laire à une accen­tua­tion), l’autre pour la hauteur sur plus ou moins une octave par demi-tons, plus une sélec­tion jusqu’à deux octaves. L’édi­teur a aussi inclus une octave dans les deux sens avec effet de legato/glide très réussi, ce qui permet de créer des séquences plus inté­res­santes qu’une simple lecture stac­cato. On note aussi les habi­tuelles liai­sons, un pas R pour Release, qui déclenche la partie corres­pon­dante de l’en­ve­loppe même si l’on ne relâche pas les notes réel­le­ment, ainsi que deux points de “bouclage”, L qui renvoie au premier pas et E qui fige l’ar­pé­gia­teur sur la note, jusqu’à redé­clen­che­ment.

 

Un petit exemple des possi­bi­li­tés de la bête :

 

 

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Une utili­sa­tion très inté­res­sante aussi est la simu­la­tion du strum­ming sur un son type guitare.

 

 

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Sans être le plus puis­sant des arpé­gia­teurs, celui d’Elec­traX se comporte néan­moins très bien, avec suffi­sam­ment de possi­bi­li­tés pour répondre aux demandes habi­tuelles. Regret­tons quand même qu’il n’y ait pas un Reset, ni une possi­bi­lité de sauve­gar­der des presets, et que l’on ne puisse pas comman­der son acti­va­tion via Midi.

 

Tone2 ElectraX

Autre modu­la­teur, le géné­ra­teur d’en­ve­loppe à cinq segments (AHDSR), complé­tés par un réglage Shape qui donne le choix entre neuf formes de pente (de linéaire à incur­vée) des segments. Les enve­loppes sont au nombre de quatre, une pour le volume, une autre pour le filtre et deux Aux qui seront utili­sées via la Mod Matrix.

 

Mod Matrix qui offre 10 sources pour 10 desti­na­tions, avec taux de modu­la­tion bipo­laire. Les sources sont à choi­sir parmi les quatre enve­loppes, les quatre LFO, les notes (valeur géné­rée suivant la hauteur), la vélo­cité, les molettes de modu­la­tion et de pitch­bend, l’af­ter­touch, source bloquée ou aléa­toire, un mode Flip­Flop (passe alter­na­ti­ve­ment entre posi­tif et néga­tif en fonc­tion de la valeur spéci­fiée pour le taux de modu­la­tion), et White Noise (aléa­toire en fonc­tion d’un bruit blanc). Bref, du solide et éprouvé, plus quelques fonc­tions origi­nales. Côté desti­na­tions, la quasi-tota­lité du layer est propo­sée.

 

Tone2 ElectraX

On termine par la section LFO, propo­sant trois oscil­la­teurs plus un Step LFO. Choix de la forme d’onde (neuf, de la clas­sique Sinus à plusieurs formes aléa­toires), du mode de déclen­che­ment (par voix ou global, selon plusieurs varia­tions), déca­lage de la lecture de la forme d’onde (Start Offset), vitesse (soit en BPM, soit en Hertz), temps d’en­trée en action (Fade). Enfin, les LFO comportent aussi dans la section forme d’ondes, divers choix Fade qui peuvent être appa­ren­tés à des mini enve­loppes, pouvant suppléer à celles déjà en acti­vité. Il s’agit de formes simples, prin­ci­pa­le­ment autour de la rampe (ascen­dante, descen­dante, les deux, etc.). Le Step LFO est une très bonne idée, car il permet des varia­tions précises, selon deux à 16 pas, avec lissage des pas plus ou moins prononcé.

 

Au final, une section de modu­la­tion bien pour­vue, et dont les desi­gners pour le synthé ont fait bon usage.

 

Sons et sons

 

Juste­ment, voyons un peu de quoi retourne Elec­traX, d’un point de vue sonore. L’orien­ta­tion est très dance, techno et compa­gnie, même si l’on trouve d’autres types de son à visée plus “réalistes”.

 

La part belle a donc été faite aux sons employant les quatre layers, et les possi­bi­li­tés d’ani­ma­tion ou de séquence appor­tées par l’ar­pé­gia­teur. Ainsi dans la famille Action­Sequence, Arpeg­gia­tor ou Drum :

 

 

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Atmo et Pad regroupent les sono­ri­tés tantôt éthé­rées tantôt plus compactes que l’on attend de ce type de sons, sachant que Pad est la caté­go­rie d’Elec­trax la plus four­nie en presets.

 

 

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Autres incon­tour­nables, les Lead et Bass, où l’on retrouve les clas­siques. On note quand même une nette sur-utili­sa­tion de l’Ul­tra­saw, et l’on aime­rait parfois un peu plus de finesse, d’ex­pres­si­vité. En règle géné­rale, ça dépo­te…

 

 

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On note aussi les Keys, dont plusieurs sont des rappels des sons FM, des Organ, etc.

 

 

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Tone2 ElectraX

Concer­nant les orgues, on peut avec 12 oscil­los, quelques sinus un peu abîmées et des effets repro­duire les neuf tirettes. Puis ajou­ter un layer réservé pour la percu en mode legato (donc pas de poly­pho­nie). On pourra assi­gner via Midi Learn des contrô­leurs Midi sur les volumes des oscil­los (via le menu Help, un choix pour le moins bizarre), afin de repro­duire un usage de pseu­dos tirettes harmo­niques. Notons que l’au­to­ma­tion complète de l’ins­tru­ment est acces­sible via celle de l’hôte. Au moins, l’édi­teur a-t-il inté­gré cette fonc­tion de Midi Learn dès la première version, on se souvient qu’il avait fallu attendre la version 2.2 de Gladia­tor pour en béné­fi­cier…).

 

Voilà un exemple maison d’orgue, main gauche et pédale utili­sant un Layer (avec l’uti­li­sa­tion du Split pour enle­ver un oscillo sur les basses et sur canal Midi 2), un Layer pour les tirettes (canal Midi 1), en « trichant » avec un peu de FM, un  Layer pour le Keyclick et un autre pour la percu. J’au­rais pu aussi regrou­per Keyclick et percu en un seul Layer, et sépa­rer la main gauche des pédales, ou rajou­ter trois « tirettes » à la main droite. On peut aussi pilo­ter l’ac­cé­lé­ra­tion de l’ému­la­tion Leslie et le volume des tirettes via auto­ma­tion (speed pour la Leslie, et volume pour les “tirettes”), mais cette auto­ma­tion est rendue peu lisible vu la profu­sion de réglages ; il faudrait un préfixe dési­gnant le Layer utilisé.

 

 

 

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On retrouve aussi quelques Effect, des Brass (retour aux 80’s, pas forcé­ment un bon souve­nir, tous ces sons façon Juno, Poly-800 et compa­gnie…), des Percus­sive, etc.

 

Bilan

 

D’un point de vue ergo­no­mique, d’un point de vue fonc­tion­nel, Elec­traX ne souffre quasi­ment aucun reproche.  Cepen­dant, et c’est un bon point, le plug est parfai­te­ment géré par mon Nocturn, l’Au­to­map propo­sant l’ac­cès à pas moins de 77 pages de régla­ges…

 

La richesse fonc­tion­nelle des oscil­la­teurs est aussi très inté­res­sante. Néan­moins, la partie Sample est assez limi­tée, en termes de bouclage, de resam­pling, etc. La partie Wave­table est, elle, assez surpre­nante, puisqu’à l’in­verse de ce qu’on pour­rait attendre, ses tables d’ondes sont très courtes, ce qui n’em­pêche pas le synthé de très bien s’en tirer dans ce domaine. Et la présence d’un FM enri­chie par les réglages des oscil­los (et du reste du synthé, bien sûr) est aussi à saluer si l’on aime cette synthèse.

 

Ne boudons pas non plus notre plai­sir : quatre synthés et 12 oscil­los indé­pen­dants, deux filtres très effi­caces (même si pas aussi “hargneux” que certains filtres de la concur­rence), de nombreuses possi­bi­li­tés de modu­la­tion, font d’Elec­traX un synthé de program­ma­tion plutôt inté­res­sant et assez puis­sant, dont les nombreuses facettes sonores ne demandent qu’à surgir (les preset restant un peu trop canton­nés dans un seul univers stylis­tique). On rêve cepen­dant d’un instru­ment qui réuni­rait la puis­sance d’Elec­traX et les oscil­la­teurs de Gladia­tor2, ainsi que les types de filtre de ce dernier absents d’Elec­traX. Mais peut-être est-ce déjà dans les cartons de Tone2. Wait and see…

 

 

Points forts
  • Conception
  • Quatre synthés en un
  • Douze oscillateurs
  • Qualité des oscillateurs
  • Très nombreuses synthèses
  • Synthèse FM
  • Modes Sample et Wavetables
  • Deux filtres multimodes résonants
  • Nombreuses modulations
  • Arpeggiator
  • Step LFO
  • Vocoder
  • Fonction de copier/coller des Layers et oscillateurs
  • Géré par Automap
  • Automation via hôte complète
  • Presets de type de synthé
Points faibles
  • Fichiers installés hors dossiers
  • Presets majoritairement orientés dance & co
  • Un seul effet d’inserts
  • Pas de reset sur Arpeggiator
  • Pas de sauvegardes de presets sur Arpeggiator
  • À la fois plus et moins puissant que Gladiator2
  • Choix d’affichage de certaines valeurs
  • Durée limitée des Wavetables importées
  • Fonctions Sample limitées
  • Manque un filtre agressif
  • Pas de timestretch/pitch shift en mode sample
  • Pas de Solo sur les layers
  • Pas de différenciation des paramètres par synthé dans automation hôte
  • Manque de réglages pour les effets
  • neok 755 posts au compteur
    neok
    Posteur·euse AFfolé·e
    Posté le 21/02/2011 à 21:21:06

    J'ai Gladiator et j'ai sauté sur Electra x à sa sortie...

    Je conseille vivement de l'essayer, car il à vraiment de quoi faire... icon_fou.gif

    Et c'est vrai qu'un mélange des deux synthés ferait une merveille...

  • toodee 793 posts au compteur
    toodee
    Posteur·euse AFfolé·e
    Posté le 24/02/2011 à 17:25:11

    Pas de Midi Learn ? Deal killer, pour moi ... :/

  • sleepless 2189 posts au compteur
    sleepless
    Rédacteur·trice
    Posté le 24/02/2011 à 18:37:34

    Bon, grosse plantade de ma part, mea culpa.

    Il y a bien un Midi Learn sur ElectraX.

    On trouve la fonction dans le menu Help (je ne l'avais pas ouvert, ce menu...), sous la dénomination "Assign Midi CC to a knob".

    J'avais effectué une recherche dans le Manual sur "Midi Learn", et ne l'avais pas trouvé, et pour cause.

    Comme dit dans le test, je restais sur l'idée d'absence de cette fonction qui avait perduré jusqu'à la version 2.2 de Gladiator et j'en avais déduit, ne la trouvant ni dans le manuel, ni via clic-droit (raccourci habituel pour ce type de fonction), bref j'en avais déduit à tort qu'elle n'était pas implémentée.

    Mes excuses pour cette erreur, erreur qui m'obligera à être encore plus attentif dans mes tests.

    Je fais faire les corrections dans le test en notifiant l'edit.

     

  • S. Durson 371 posts au compteur
    S. Durson
    Posteur·euse AFfamé·e
    Posté le 27/02/2011 à 18:37:50

    Cool, on manquait de synthés VST!

    Bon, je sors =>[]

    ^^

     

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