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Pédago
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La gamme et le clavier musical

Solfège : La gamme et les altérations

Si vous ne savez pas différencier un dièse d'un bémol ou que vous ne voyez pas l'utilité exacte du bécarre, il y a de fortes chances pour vous ignoriez tout du double dièse et du double bémol. Bref, vous avez tout intérêt à lire l'article suivant qui vous dira tout sur ce qu'il est convenu d'appeler les "accidents".

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Si vous ne savez pas diffé­ren­cier un dièse d’un bémol ou que vous ne voyez pas l’uti­lité exacte du bécarre, il y a de fortes chances pour vous igno­riez tout du double dièse et du double bémol. Bref, vous avez tout inté­rêt à lire l’ar­ticle suivant qui vous dira tout sur ce qu’il est convenu d’ap­pel­ler les « acci­dents ».

 

Nous avions vu qu’il y a 7 notes nommées de Do à Si. La note suivante est appe­lée à nouveau Do et le son qu’elle génère vibre exac­te­ment au double du son généré par le premier Do. Cet inter­valle du Do au Do suivant porte le nom d’oc­tave. De manière plus géné­rale, l’oc­tave est l’in­ter­valle qui sépare une note de la prochaine note qui porte le même nom, comme par exemple du Sol au Sol suivant. En voici un exemple avec Do :

Intervalle d'une octave

Cette série de notes de Do à Do est appe­lée la gamme de Do. Comme ce schéma se répète plus haut et plus bas, nous allons nous limi­ter à expliquer le contenu des notes de Do à Do. La même expli­ca­tion est valable entre deux Do succes­sifs.

Ces notes corres­pondent aux touches blanches d’un clavier de piano ou d’orgue. Vous pouvez faci­le­ment les repé­rer en obser­vant que les touches noires sont dispo­sées par groupes de 2 et 3 entre les touches blanches. Les Do sont les notes qui se situent juste à gauche d’un groupe de 2 touches noires. En voici une illus­tra­tion :

Les Do sur le clavier

Les notes blanches situées entre les Do suivent le même ordre que sur la portée :

Les notes blanches situées entre les Do suivent le même ordre que sur la portée

Les touches noires du clavier sont égale­ment des notes que l’on peut jouer. Elles sont situées entre certaines notes blanches. Avec 7 touches blanches et 5 touches noires, on obtient donc 12 notes diffé­rentes. La trei­zième note est de nouveau un Do et le même schéma se répète.

Tons et demi-tons

On appelle demi-ton l’in­ter­valle qui sépare chacune de ces 12 notes l’une de l’autre. Il y a un demi-ton entre Do et la note noire qui est juste à droite. Entre cette note et le Ré, il y a aussi un 1/2 ton et ainsi de suite. Ces 12 demi-tons divisent l’oc­tave en 12 parties égales.

Les inter­valles situés entre les touches blanches ne sont pas tous les mêmes. Certains comportent 2 demi-tons ( = 1 ton) et d’autres un seul. En voici un tableau. Compa­rez-le au dessin du clavier, chaque fois qu’il y a une touche noire, les deux notes blanches sont sépa­rées par 1 ton et lorsqu’il n’y en a pas, il n’y a qu’un demi-ton :

Chaque fois qu'il y a une touche noire, les deux notes blanches sont séparées par 1 ton et lorsqu'il n'y en a pas, il n'y a qu'un demi-ton

Le dièse et le bémol

Comme toutes les notes de la portée corres­pondent aux touches blanches, comment écrire les touches noires ?

Deux signes sont utili­sés pour cela : le dièse et le bémol. On les place juste devant une note. Le dièse signi­fie qu’il faut jouer la note un demi-ton plus haut que sa valeur normale. Le bémol signi­fie qu’il faut la jouer un demi-ton plus bas que sa valeur normale. En voici des exemples graphiques :

Dièse et bémol

Le nom de la note est alors suivi du terme dièse ou bémol. Nous avons ici un Fa dièse et un Si bémol. Le Fa dièse est situé un demi- ton plus haut que le Fa. C’est donc la touche noire située juste à droite du Fa :

Le Fa dièse est situé un demi- ton plus haut que le Fa

Le Si bémol est situé un demi-ton plus bas que le Si. C’est la touche noire située juste à gauche du Si

Le Si bémol est situé un demi-ton plus bas que le Si:

Par ce système, toutes les touches du clavier peuvent être écrites sur la portée. Etant donné que l’on possède un signe pour descendre d’un demi-ton et un autre pour monter, chaque touche noire pourra être notée de deux façons. La première touche noire peut être écrite comme un Do dièse ou comme un Ré bémol. La seconde peut être écrite comme un Ré dièse ou comme un Mi bémol et ainsi de suite.

Remarquons qu’il n’y a pas de touche noire entre le Mi et le Fa, de même qu’entre le Si et le Do. Si on place un Dièse devant un Mi, celui-ci doit être joué un demi-ton plus haut. Comme il n’a pas de note noire à sa droite, la touche suivante est la touche Fa. Le Mi dièse est donc équi­valent au Fa. De même, le Fa bémol est équi­valent au Mi, le Si dièse est équi­valent au Do et le Do bémol est équi­valent au Si.

Voici un schéma qui reprend le nom des 12 notes du clavier et leur écri­ture sur la portée :

Les 12 notes du clavier et leur écriture sur la portée

Voyez ci-dessous des exemples d’uti­li­sa­tion des dièses et des bémols :

Exemples d'utilisation des dièses et des bémols

Ces symboles sont appe­lés des alté­ra­tions, car ils altèrent la hauteur de la note. Ecou­tez le résul­tat sonore en suivant la parti­tion. Remarquez que les notes alté­rées ont une hauteur inter­mé­diaire entre deux notes non alté­rées.

Lorsque vous placez une alté­ra­tion devant une note, elle reste valable jusqu’à la fin de la mesure. Prenons l’exemple suivant :

La mesure contient 3 Fa. Le second Fa est altéré par un dièse. Le Fa suivant, qui est situé dans la même mesure, est auto­ma­tique­ment un Fa dièse. Le signe ne doit pas être réécrit. Autre­ment dit, lorsqu’on altère une note, elle reste alté­rée pour le restant de la mesure, sauf indi­ca­tion contraire. Dans notre exemple, si un Fa est placé dans la mesure suivante, il ne sera pas affecté par le dièse.

Nous verrons plus loin que l’on peut placer des alté­ra­tions à la clef. Il s’agit d’al­té­ra­tions que l’on dessine juste à droite de la clef, à chaque début de portée. Elles influencent alors auto­ma­tique­ment toutes les notes concer­nées de la portée. En voici un exemple :

Deux bémols sont dessi­nés juste à droite de la clef, à la hauteur du Si et du Mi. Cela veut dire que toutes les notes Si et Mi seront auto­ma­tique­ment des Si bémols et des Mi bémols, pour toutes les mesures.

Dans un tel cas, il doit être aussi possible de jouer un Si non altéré. Dans notre exemple compor­tant 3 Fa, que faire si le troi­sième Fa ne doit pas être altéré par le dièse ?

Le bécarre

Il existe un symbole qui permet d’an­nu­ler l’ef­fet d’une alté­ra­tion, c’est le bécarre. En plaçant un bécarre devant une note, celle-ci revient à son état natu­rel, peu importe les alté­ra­tions qui sont à la clef ou au début de la mesure. Ainsi, si nous voulons que le troi­sième Fa ne soit pas altéré, nous plaçons un bécarre juste devant :

Remarquez que si un quatrième Fa avait suivi dans la même mesure, il aurait été auto­ma­tique­ment un Fa bécarre. Le bécarre peut être utilisé pour annu­ler une alté­ra­tion qui se trouve à la clef.

Pour trou­ver si une note est alté­rée, voici les règles à suivre :

  1. Si une alté­ra­tion est dessi­née juste devant la note, cette alté­ra­tion est prio­ri­taire sur les précé­dentes ou sur celles situées à la clef.
  2. Si la note ne comporte pas d’al­té­ra­tion dessi­née devant elle, la note prend d’of­fice l’al­té­ra­tion de la note du même nom qui la précède dans la même mesure.
  3. Si aucune note de même nom ne la précède dans la même mesure, elle prend éven­tuel­le­ment une des alté­ra­tions qui sont à la clef.
  4. Sinon elle n’est pas alté­rée.

    Le double dièse et le double bémol

    Pour être complet au sujet des alté­ra­tions, signa­lons qu’il existe le double dièse et le double bémol. Respec­ti­ve­ment, ces alté­ra­tions augmentent ou descendent la note de deux demi-tons. Voici un Fa double dièse et un Si double bémol :

    Le symbole du premier est une croix placée juste devant la note et le second repré­sente deux bémols l’un à côté de l’autre. Ils sont plus rares que le dièse, le bémol et le bécarre. Si vous obser­vez la note Fa sur la clavier musi­cal (sché­mas du début de la leçon), et que vous montez de deux demi-tons plus haut, vous arri­vez sur la touche blanche suivante, qui est un Sol. Un Fa double dièse est équi­valent à un Sol. De même, le Si double bémol est équi­valent à un La.

    Lorsqu’un même son peut être repré­senté de plusieurs façons sur la portée (Fa dièse = Sol bémol, Si bémol = La dièse, …) on parle d’une enhar­mo­nie. Fa double dièse est l’en­har­mo­nie de Sol et vice versa, Fa dièse est l’en­har­mo­nie de Sol bémol et vice versa, etc.

    Deux notes qui sont des enhar­mo­nies l’une de l’autre seront iden­tiques à l’oreille, car elles corres­pondent à la même touche sur le clavier.

Un grand merci à Domi­nique Vanden­neu­cker, auteur du logi­ciel Pizzi­cato d’Arpège Musique, pour son auto­ri­sa­tion de publier cet article sur Audio­Fan­zine. Copy­right ARPEGE sprl.
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  • eskual 22 posts au compteur
    eskual
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 21/12/2012 à 18:08:40
    Bonjour, je trouve ce résumé très intéressant. Par contre il ne répond pas à la question, que vous posez en en-tête, "pourquoi des dièses et des bémols", pour quoi seulement des dièses ou seulement des bémols, puisque à un endroit de la gamme ils permettent de représenter des notes identiques
    Merci

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