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Sujet Jouer "Out" dans un système tonal (improvisation jazz)

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1 Jouer "Out" dans un système tonal (improvisation jazz)
J'aimerai bien jouer un "out" dans mes chorus, mes impros (qui se veulent jazz).

Comment jouer "Out" dans un système tonal ? (CAD les notes qui sont en dehors de la gamme majeur de référence)

Je connais deux astuces :

- Entourer une note cible : j'arrive sur un Emin7 ; ma note cible est D (la 7e mineur de E) ; je vais entourer de D en jouant par exemple D# Db D. Donc : magnifique introduction de deux notes out D# et Db.

- L'approche chromatique : Je passe par un chromatisme par exemple en do majeur. Je vais jouer G et A ; je vais passer par Ab ; Bon ca sonne plus blues que "out"

Quels sont les autres façon d'aborder le jeu "out" ?
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Pour ma Part je joue out que dans certaines conditions ,mais surtout il faut qu'il y ai peu d'indices harmoniques dans les fréquences proches de la tessiture de l'impro (en gros si t'as des accords derrière ton impro vaut mieux éviter) .L'idéal est de jouer out quand tu as par exemple juste un indice de basse ou contrebasse ,s'il y a de l'harmonie derrière il y aura trop de notes potentielles qui peuvent frotter donc peu de chance que ça sonne. Dans le contexte Out tu peux jouer par le triton si tu tombes sur un anatole ou une cadence parfaite sinon tu peux carrément assumer de jouer un demi ton en dessous de longue (ça marche pas mal quand tu as juste de la basse derrière)

Voilà en espérant que ça réponde un peu à ta question.
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Super intéressant ce sujet.

Faut vraiment que je me remette à la théorie parce que là... :8O:...:?!:...:shootme:
Que la musique soit !
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Citation :
il faut qu'il y ai peu d'indices harmoniques dans les fréquences proches de la tessiture de l'impro


Qu'est-ce que ça veut dire ?

No comprendo.
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Imagine que tu plaques un gros do majeur ou que quelqu'un le fasse dans le groupe le bassiste fait également du walking bass en do. Si toi tu cherches à jouer en si ou en Do# ça ne marchera pas parce que l'harmonie de l'accord plaqué derrière va frotter avec tout ce que tu fais en revanche s'il n'y a que la contre basse , comme ses fréquences sont éloignées ce sera tout de suite plus acceptable. Donc plus tu as d'indices harmoniques plus ça te force à jouer in.
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Bah non, le jeu "out" prend justement toute sa saveur lorsqu'il contraste avec le contexte.
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Bonjour à tous, c'est un excellent sujet personnellement je pense que le jeu "out" se prépare un peu à l'avance.(sur le papier) mais une foi bien assimilé s'adapter dans divers circonstance. On peut le concevoir avec des éléments simples, comme les pentatoniques joué par séquences, chromatiques supérieur et inférieur ou par progressions ascendantes de 3ces maj/min, 2des, 4tes ou 5te. Mais aussi avec des arpèges ou phrases en visant des degrés. Le fait de jouer une phrase dans le ton et de la jouer sur la 5te bémol aussi procure une sensation de "out". On peut aussi tenir compte du cycle des 4tes pour construire des séquences qui s'éloignent progressivement du ton pour y revenir par un demi-ton.

Une autre technique consiste aussi à jouer volontairement un arpège hors tonalité par exemple; E maj7 sur C puis revenir sur C par les notes chromatique (sol#=>sol) ou (ré#=>mi ou ré).

Les modes grecque peuvent aussi créer se sentiment en jouant par exemple à la place d'un mixolydien un mode qui comporte plus d'altération comme un superlocrien ou dorien #4 ou un des trois Prygien.
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Pour jouer out, rien de tel que de débuter en musique. :oops2:

"To boldly go where no man has gone before."

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Je trouve que l'idée de jouer OUT, c'est justement le fait de sortir des contextes établis. Du coup, ça me fait bizarre de voir établir des contextes pour jouer OUT.

Ça se fait tout seul quand on a trop ressassé les impros sur les standards. Ce sont des lignes mélodiques que l'on fait normalement pour échapper aux sempiternelles cadences ou aux contextes qui sont devenus évidents.
A force de jouer les notes IN, on finit par entendre aussi toutes les autres dans la tête.

En fait, donner des trucs pour jouer out, ça semble dommage. Je me demande si ce n'est pas un non-sens. C'est un peu enseigner à faire croire qu'on a trop joué les standards.

Enfin voilà, quand j'écoute Brecker, j'ai du mal à retrouver une des astuces de la vidéo d'Eric Boell postée plus haut.
Pour illustrer (l'écoute vaut mieux que mon post à la con) là, un exemple de Brecker dans un contexte plutôt bien tonal. Le thème est tout en RéMaj (le pont est un peu plus riche).

[ Dernière édition du message le 12/11/2014 à 00:12:13 ]

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Citation :
Ça se fait tout seul quand on a trop ressassé les impros sur les standards.


Ouais, à mon avis Michael Brecker a travaillé, re-travaillé et encore travaillé les plans "out" jusqu'à plus soif pour donner cette impression que ça se fait tout seul.

L'analyse et le travail acharné n'empêche pas (au contraire) une réelle spontanéité sur le moment.

Il existe de nombreuses techniques pour développer les plans "out".

Voir le post d'Alain Drouin, qui en contient quelques unes...