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Sujet [Bien débuter] Les gammes et les modes

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1 [Bien débuter] Les gammes et les modes
Les gammes et les modes
Il y a parmi vous, je le sais, des musiciens certes talentueux, mais que l’aspect théorique de la musique a toujours un peu rebuté. Il y en a d’autres qui ont suivi un parcours classique, mais ont laissé tomber le solfège dès qu’ils en avaient appris assez pour pouvoir déchiffrer une partition.

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Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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Un truc qui me plaît bien dans l'approche (un peu verbeuse, certes) de doubop, c'est de partir de la gamme chromatique tempérée, et d'y sélectionner un certain nombre d'intervalles (et donc de notes qui deviennent ainsi des degrés) pour construire des gammes ayant un certain "caractère".

C'est contraire à l'approche classique, qui part de la gamme diatonique majeure "tombée du ciel" et qui considère les chromatismes comme des accidents ou des enrichissements. Mais bon, on a nommé les notes et les intervalles (et mis les intervalles païens au bûcher) plusieurs siècles avant d'avoir inventé le clavier bien tempéré ...

J'ai vu par ailleurs une manière de nommer les 12 notes de la gamme chromatique :
do di ré ri mi fa fi so si la li ti do (pour les dièses)
do ra ré me mi fa se so le la te ti do (pour les bémols)
C'est intéressant car ca remet toutes les tonalités sur un pied d'égalité, en supprimant les altérations puisqu'elles ont maintenant un nom qu'on peut chanter. La notion reste puisque les "touches noires" ont deux noms, mais il suffirait d'en choisir un seul. Ca reste presque compatible avec les noms traditionnels, avec l'exception du Si qui devient Ti.
Et puis la notion de ton devient obsolète, il suffit de compter en demi-tons. D'ailleurs il faudrait un nouveau nom plus court pour le demi-ton tempéré : je propose le "zblürf", c'est neutre et facile à prononcer. ;)
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doubop, je suis d'accord sur tout ou presque... aimant les dits-sons-anses linguistiques ennemies et alliées de la musique ... je ne suis pas d'accord concernant la mise au rebut du mot gamme... qui vient de "gamma " désignant le ...G... Sol ... soleil comme point de référence... c'est brillant ! maintenant c'est vrai qu'étymologiquement parler d'une gamme autre que sol finalement est biaisé , mais alors on pourrait dire que chaque tonique devient un soleil central... ( mis à la musique car, muse, les mots musées m'usaient ) .. échelle c'est lourd et casse gueule, le mot échelle me fait trébucher :) scale ça le fait !


(fin des dérapages , peut être pas si éloignés du vrai d'ailleurs, cf théorie de chailley et viret sur gui d arezzo , waaaaaho ...):-D

"Oh ! le moucheron enivré à la pissotière de l'auberge, amoureux de la bourrache, et que dissout un rayon !" (AR)

[ Dernière édition du message le 01/08/2015 à 19:43:19 ]

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@Jimbass, l'approche que tu signales ici est très... stimulante. Elle est justifiée par une question tout à fait sérieuse : comment noter les douze notes de la série chromatique (entendues comme devant toutes avoir une importance égale) alors que toute la notation a été conçue pour servir à un système ("tonal") qui repose tout entier sur un principe parfaitement contraire à celui de cette égalité : i.e. sur une sélection (ordonnée, non arbitraire) de sept notes parmi ces douze, et qui doivent, chacune d'elles (pour que le système fonctionne), constituer ces "degrés" - fortement hiérarchisés - dont Newjazz à clairement exposer les nomenclatures.

Ce qui peut gêner, par contre, dans la façon dont tu présentes la question, c'est qu'elle laisse croire que la gamme diatonique est "tombée du ciel". Bien sûr il n'en est rien. Mais détailler les tenants et aboutissants de sa conception, de sa parfaite et nécessaire logique (logique musicale)... cela nous entraîne encore trop loin des "bases" ... Et puis je ne voudrais pas être trop verbeux !

(Ceci dit, on ne peut bien comprendre le "comment" si on ne comprend pas le "pourquoi")

A part ça, à celui qui pourra chanter en zblürf, un grand avenir est promis !
;)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Merci patrick_g75 de t'intéresser à ce que je raconte ;)
Je tiens quand même à préciser que je ne cherche pas à nier l'intérêt du système diatonique, ou de la hiérarchie des degrés dans une gamme.

Je pense que les 12 toniques sont à égalité (en tempérament égal bien sûr), et donc les gammes construites avec aussi. Et je pense que la notation qui s'appuie sur la gamme diatonique de do, et qui donc introduit des dièses, des bémols et des touches noires pour tout le reste, ajoute une complexité dans l'écriture et la compréhension de la musique qui n'existe pas dans le phénomène acoustique.
Certes il y a des raisons historiques, mais c'est pas parce qu'on a fait comme ca pendant des siècles avant de développer la physique associée, que ca aide à comprendre.

Quant au système tonal (d'ailleurs ce nom est bizarre, ca sous-entend qu'en dehors de ca la musique est forcément atonale et donc fausse), il ne "tombe du ciel" que dans la manière traditionnelle de l'enseigner. C'est justement parce je n'ai jamais vu expliqué le "pourquoi" mais seulement le "comment" et surtout le "c'est comme ca" que je n'ai pas du tout accroché au solfège à l'école. Et je suppose que je ne suis pas le seul ...
On commence par dire aux enfants "la musique, c'est do ré mi fa sol la si do" et ensuite on reste coincé avec ca. Le fait qu'on construit un système de manière à produire des rapports de fréquences harmonieux, et que les noms des notes, les lignes des portées et même la manière dont sont construits les instruments découlent de ca, est passé sous silence. Sauf peut-être en licence de musicologie ? Ca me semble pourtant très important pour comprendre ledit système, sans ca on ne peut que l'apprendre bêtement par cœur.
Et dans le même temps, je n'ai pas vu de prof de musique capable d'expliquer que si les accords de quinte sont quasiment les seuls qui sonnent bien sur une guitare électrique avec une grosse disto, c'est parce que les produits d'intermodulation de la fondamentale et la quinte tombent justement sur leurs harmoniques réciproques.

Bon, je vous laisse, c'est l'heure de mon cours de kobaïen.

[ Dernière édition du message le 02/08/2015 à 01:40:37 ]

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Hors sujet :
[bien FLOODER] icon_facepalm.gif
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Merci sobotonoj, on a bien compris. Mais justement, je suis débutant en harmonie. Je suis infoutu de lire une partition, je ne joue presque que des power-chords.
Et je pense que les commentaires sur l'intro d'une série Bien Débuter sur le sujet est le bon endroit pour parler de la manière de l'enseigner. Je comprends plein de choses ici, des fois même le fait de les écrire, je fais des liens entre des concepts que j'ai découverts en autodidacte mais sans avoir la vue globale.
Apprendre sans comprendre.

Je pourrais créer un sujet dans Théorie Musicale (enfin, quand je me sentirai un peu plus à l'aise avec les grands principes) mais je me ferais lyncher par les théoriciens "qui ont toujours fait comme ca", et que je critique justement pour cette raison.
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Citation de Jimbass :
Merci patrick_g75 de t'intéresser à ce que je raconte ;)

.........

Et je pense que la notation qui s'appuie sur la gamme diatonique de do, et qui donc introduit des dièses, des bémols et des touches noires pour tout le reste, ajoute une complexité dans l'écriture et la compréhension de la musique qui n'existe pas dans le phénomène acoustique.
........
Bon, je vous laisse, c'est l'heure de mon cours de kobaïen.


Oh! Jimbass, je m'intéresse... parce que c'est intéressant !
:)
C'est aussi très dense, et abordant pas mal
de sujets qui, s'ils sont en relation (la preuve) sont aussi assez distincts. Donc, je ne réponds pas à tout en même temps.
Sur la "complexité" apportée par les altérations ( # et bémol etc.) : en effet cette complexité là n'existe pas dans le domaine acoustique. Mais justement ! Il ne s'agit pas d'acoustique (la Nature) mais de musique (la Culture). Et, dans la "culture" de la tonalité, les altérations ne sont pas une complexité superflue faite rien que pour casser les mignons petons des petits en classe de solfège ! Non, la notation des altérations est une nécessité logique (musicale). Un do # n'est pas un ré bémol. Etc.
...
Bon. A suivre. Moi, maintenant, c'est pas kobaïen, mais brunch !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Citation de patrick_g75 :
Un do # n'est pas un ré bémol.

En tant que fondamentale, si. Ca représente la même fréquence.
En tant que degré d'une gamme, toujours en tempérament égal, je ne vois honêtement pas pourquoi. La note peut avoir une fonction différente (par exemple quinte augmentée ou sixte mineure), mais je ne vois pas de raison pour que ca change son nom. Elle sera jouée de la même façon sur l'instrument.

Citation de patrick_g75 :
Et, dans la "culture" de la tonalité, les altérations ne sont pas une complexité superflue faite rien que pour casser les mignons petons des petits en classe de solfège ! Non, la notation des altérations est une nécessité logique (musicale).

Alors pourquoi je dois me traîner tous ces symboles # quand j'écris en C# ? Pourquoi c'est si compliqué de transposer sur une portée ou un piano, alors que c'est si simple sur une guitare ?

Citation de patrick_g75 :
Moi, maintenant, c'est pas kobaïen, mais brunch !

Bon ap' !
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Je pense que c'est le bon endroit, pour des personnes très fondamentaliste avec le soflèges, vous avez quel opinion sur les tablatures ? :

exemple1.png

[ Dernière édition du message le 02/08/2015 à 13:25:15 ]