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Concentré de Motif

Avec sa nouvelle série MX, Yamaha tente de redéfinir l’entrée de gamme des synthés-workstations, pour pratiquement deux fois moins que le tarif habituellement en vigueur. Alors, pari réussi ?

Qui n’a pas rêvé d’avoir un premier synthé avec 128 voix de poly­pho­nie, 16 canaux Midi et plus d’un millier de sons prêts à l’em­ploi, ou encore un complé­ment sonore peu encom­brant mais très fourni à son arse­nal, pour quelques centaines d’eu­ros ? C’est l’am­bi­tion de la nouvelle série MX de Yamaha, forgée sur les bases du Motif XS, la précé­dente géné­ra­tion de works­ta­tions haut de gamme du construc­teur nippon. Sur un marché où l’en­trée de gamme se situe actuel­le­ment plutôt autour du millier d’eu­ros, voyons quels sont les atouts et les compro­mis du MX49, le petit nouveau de la classe.

Prise rapide

La série MX est consti­tuée de 2 modèles, à respec­ti­ve­ment 61 et 49 touches iden­tiques. Nous avons testé le MX49, repré­sen­tant le meilleur rapport perfor­mance / prix.

Yamaha MX49

Il est emballé dans une coque tout en plas­tique, avec façade et côtés épais solides. Par contre, le dessous évidé allège le synthé tout en le fragi­li­sant. Du coup, il pèse moins de 4 kg, ce qui en fait un compa­gnon de voyage idéal.

La façade est couverte de commandes : outre le potard de volume, on trouve 4 potards cran­tés au centre pour l’édi­tion directe, pouvant alter­ner entre 3 lignes de valeurs grâce à une touche de déca­lage de fonc­tion, hélas bien seule. Ainsi, on peut faire varier 12 para­mètres de synthèse, dont 10 sont fixes : coupure du filtre, réso­nance, chorus, réverbe, ADSR des enve­loppes (filtre et volume), volume et pano­ra­mique. Les 2 para­mètres restants sont assi­gnables pour chaque programme. Détail d’er­go­no­mie, les valeurs ne changent que lorsque la posi­tion physique des potards passe par la posi­tion stockée (donc pas de mode « saut »). Signa­lons quelques touches faci­li­tant la vie qui ont attiré notre atten­tion : trans­po­si­tion directe par demi-ton et par octave, trans­port (simpli­fié) des séquences (Stop – Play/Pause), Edit / Compare, File (accès aux fichiers stockés sur clé USB), sélec­tion directe des sons par caté­go­rie (x16), modes split / layer, sélec­tion des parties, acti­va­tion des motifs / arpè­ges… Bref, pas la peine d’en­trer dans les menus pour faire ces opéra­tions de base, tant mieux !

Yamaha MX49

Nous ne serions pas complets sans parler de l’af­fi­cheur à 3 chiffres LED et du petit LCD à contraste réglable 20 carac­tères x 2 lignes. Ce dernier permet la navi­ga­tion dans les menus, assez aisée lorsqu’on a bien inté­gré les diffé­rentes petites icônes de défi­le­ment / souli­gne­ment / cligno­te­ment… quant à l’en­co­deur de valeurs, il est sensible à la vitesse de rota­tion, ce qui permet d’al­ler vite sur les plages de valeur les plus grandes. Bref, sur un MX, entre les commandes, la tradi­tion­nelle section de navi­ga­tion et les molettes (pitch / modu­la­tion) et la touche Job sans laquelle le MX ne serait un Yamaha, il ne reste plus beau­coup de place en façade !

Le clavier est unique­ment sensible à la vélo­cité ; la qualité est assez moyenne, le rappel étant assuré par une lame plas­tique. La face arrière porte l’en­semble de la connec­tique : prise pour adap­ta­teur secteur (fourni, de type bloc à l’ex­tré­mité), inter­rup­teur marche / arrêt, 2 prises Midi (entrée / sortie), 2 prises USB (type A vers ordi­na­teur et type B vers mémoire de stockage externe), 2 entrées pédales (tenue et contrô­leur continu), entrée audio mini-jack stéréo, 2 sorties audio gauche / droite (en jack 6,35) et une prise casque (jack stéréo 6,35). Nous allons voir plus tard que les prises USB nous réservent de bonnes surprises, mais patien­ce… Une fonc­tion de mise en veille auto­ma­tique est inté­grée et para­mé­trable, comme le veut la nouvelle norme euro­péenne.

In XS

Yamaha MX49

Le MX emprunte une partie de la Rom du Motif XS, soit 166 Mo sur 355 Mo (équi­va­lence en 16 bits une fois décom­pres­sée). On n’a donc pas toutes les varia­tions d’échan­tillons du maître, contrai­re­ment au MOX. Par contre, on garde la géné­reuse poly­pho­nie de 128 voix, là où le MOX doit se conten­ter de 64 voix ! Le MX évolue constam­ment en mode Perfor­mance (multi­tim­bral), dans lequel on peut direc­te­ment accé­der à 16 parties indé­pen­dantes. Les 2 premières parties peuvent être jouées simul­ta­né­ment, en split ou en couche. Lorsqu’on modi­fie le son avec les 4 potards, on peut déci­der d’agir sur les parties 1 et 2 simul­ta­né­ment ou unique­ment celle sélec­tion­née. Lorsqu’on joue, le passage entre les 16 parties au sein d’une même Perfor­mance se fait sans inter­rup­tion du son ; on pourra donc utili­ser cette fonc­tion­na­lité inté­res­sante pour des tran­si­tions douces en live.

Passons main­te­nant aux essais sonores : la mémoire interne comporte 1106 programmes et 61 kits de percus­sions non modi­fiables, ainsi que 128 programmes et 8 kits de percus­sions utili­sa­teur. Premier constat, les niveaux audio ne sont pas très élevés pour une machine numé­rique contem­po­raine, un peu d’ailleurs comme sur le MOX. Clai­re­ment, on ne béné­fi­cie pas des mêmes étages de sortie que le Motif XS/XF, qui eux envoient du bois !

Yamaha MX49

Les banques sont on ne peut plus clas­siques sur ce genre de synthé à lecture d’échan­tillons : pianos acous­tiques et élec­triques, orgues, basses et guitares, cuivres et vents, cordes, chœurs, percus­sions et sons de synthèse. Le niveau est globa­le­ment bon, puisqu’il vient du Motif XS. On manque un peu de variété de pianos (acous­tiques et élec­triques), même si ce qui est là nous a bien plu. En revanche, on a une belle pano­plie d’orgues (avec trig­ger mono de la percus­sion bien repro­duit) et de guitares (tirant parti des chouettes algo­rithmes à modé­li­sa­tion de la section effet). Côté sections de cordes stéréo, c’est du bon, en diffé­rentes tailles ; du très bon même pour les cuivres et les vents, en sections comme en solo. Pour les percus­sions, c’est assez complet, même si on ne retrouve pas toutes les subti­li­tés des kits de MOX/XS. Nous avons parti­cu­liè­re­ment appré­cié les programmes synthé­tiques, adap­tés à tous les styles : émula­tion de synthés vintage, basses rondes ou acides, nappes en tout genre, super saw surcom­pres­sées… Par contre, les cordes solos et les chœurs sont en retrait, peu jouables. Pour illus­trer ce test, nous avons choisi d’uti­li­ser les démos inté­grées au MX les plus signi­fi­ca­tives, car elles démontrent ce qu’on peut obte­nir immé­dia­te­ment en jeu direct (maxi­mum 2 parties + 1 motif ryth­mique + 2 arpé­gia­teurs). Elles sont plutôt orien­tées synthèse, donc le lecteur pourra se repor­ter au test du MOX pour des complé­ments plus acous­tiques :

epia­nos
00:0000:43
  • epia­nos 00:43
  • piano&drums 00:49
  • dist guitar&drums 00:44
  • arp&pad 00:41
  • cool pad&perc 00:57
  • MJ pattern 01:07
  • subs 00:57
  • super­saws 00:46
  • synths 80s 00:40
  • synths h 00:45
  • trance patten 00:37
  • ethno dance 00:41

Edition en surface

Le moteur sonore repose sur la tech­no­lo­gie AWM2, commune à tous les synthés lecteurs d’échan­tillons Yamaha depuis un certain nombre d’an­nées. Grosso modo, un programme normal est consti­tué de 1 à 8 couches de multi-échan­tillons que l’on déclenche suivant la vélo­cité de frappe ; chaque couche (appe­lée « élément ») est dotée d’un ensemble géné­ra­teur – filtre multi­mode – ampli stéréo, avec géné­ra­teurs de suivi, 3 enve­loppes multi-segments et un LFO. Pour modu­ler le programme complet, on dispose d’un LFO global plus musclé et une matrice de modu­la­tions à 6 cordons. Un programme de batte­rie est basé sur un kit de percus­sions, chacune assi­gnée à une touche diffé­rente du clavier. On n’a ici qu’un seul élément par touche (mais certains échan­tillons sont multi­couches). Les sons indi­vi­duels passent chacun dans un filtre et un ampli stéréo. Les modu­la­tions sont un peu moins nombreuses, mais indi­vi­duelles.

Triple Editor

C’est la société Psicraft qui a déve­loppé les éditeurs de la série MX (la même qui a notam­ment déve­loppé l’édi­teur Vyzex pour le Venom de M-Audio). La version de base, Vycro MX, est gratuite et dispo­nible en télé­char­ge­ment sur le mini-site vycromx.com. Il s’agit d’un éditeur basique stan­da­lone repre­nant l’en­semble des para­mètres du mode Perfor­mance, pour chacune des 16 parties ; au menu, les para­mètres de mixage, mode de jeu, tessi­ture, fenêtre de vélo­cité, enve­loppe de filtre, enve­loppe de volume, filtrage Midi en récep­tion, arpèges, effets, piste ryth­mique et EQ. Une version Vycro MX Pro, prévue pour le deuxième trimestre 2013, permet­tra d’édi­ter les 16 programmes de chaque perfor­mance avec l’en­semble des para­mètres acces­sibles sur le MX (on ne descen­dra pas encore au niveau des éléments sonores) ; il fonc­tion­nera sous forme de plug-in VST/AU. Enfin, c’est pour l’été 2013 qu’est attendu l’édi­teur-biblio­thé­caire complet Vyzor MX, qui permet­tra, pour quelques poignées de dollars, d’édi­ter chaque para­mètre du MX, y compris les programmes, les banques utili­sa­teur, les réglages globaux, le tout en stan­da­lone ou plug-in VST/AU.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les para­mètres AWM2, il suffit de se repor­ter au test du MOX qui va plus en détail, notam­ment sur les types de filtre, la struc­ture des enve­loppes et les para­mètres des LFO. Si le test du MOX allait plus en détail, c’est parce que la synthèse allait aussi plus en détail. Mais sur le MX, l’ac­cès aux réglages AWM2 est très limité. Il s’agit juste de modi­fier les para­mètres de programmes en Rom, non pas partir de zéro. De plus, l’édi­tion ne se fait que dans un contexte de Perfor­mance multi­tim­brale. On peut certes créer ses propres programmes, mais il faut les assi­gner à l’un des canaux d’une Perfor­mance pour les jouer. Les para­mètres dispo­nibles au niveau des programmes sont limi­tés à la program­ma­tion de l’ef­fet d’in­ser­tion (cf. para­graphe Effets), du LFO global (forme d’onde – 12 en Rom et 1 utili­sa­teur via Midi Dump, vitesse, synchro, bouclage / coup unique, redé­clen­che­ment, vitesse aléa­toire, fondu en entrée, fondu en sortie, 3 desti­na­tions de modu­la­tion avec 3 inten­si­tés variables) et de la matrice de modu­la­tions à 6 cordons (sources = contrô­leurs physiques – desti­na­tions = para­mètres de synthèse et départs effets). Donc aucun accès aux éléments, encore moins aux formes d’onde. Pour ce faire, il faudra utili­ser un éditeur externe (cf. enca­dré). Au global, la mémoire interne renferme 128 programmes simples et 8 kits de batte­rie utili­sa­teur.

Perfor­mances obli­gées

Yamaha MX49

La Perfor­mance est le lieu d’édi­tion quasi unique dans le MX. Une Perfor­mance est consti­tuée de 1 à 16 parties (canaux Midi). La machine peut émettre sur 2 canaux (et gérer des splits / layers à 2 programmes) et rece­voir sur 16 canaux via un séquen­ceur ou une DAW externe. Chaque partie d’une Perfor­mance dispose d’un certain nombre de para­mètres éditables, qui viennent en offset ou en complé­ment des valeurs stockées dans chaque programme indi­vi­duel qui la consti­tue : volume, pano­ra­mique, trans­po­si­tion par demi-ton, detune, départ chorus, départ réverbe, niveau du signal non traité, acti­va­tion de l’ef­fet d’in­ser­tion (4 parties maxi­mum), acti­va­tion de l’ar­pège (2 parties maxi­mum), mode de jeu (mono / poly), porta­mento, effet du pitch­bend, para­mètres des 2 potards assi­gnables, coupure du filtre, réso­nance, ADSR sur filtre, ADSR sur volume et réponse à diffé­rentes commandes Midi (contrô­leurs physiques et CC).

Yamaha MX49

Une Perfor­mance dispose égale­ment de para­mètres globaux : effets globaux (chorus, réverbe, EQ), arpé­gia­teurs, tempo, mode du clavier (single / layer / split), quelques para­mètres de synthèse réser­vés aux deux premières parties (cela peut d’ailleurs ajou­ter de la confu­sion, quand on empile les offsets des niveaux programme, partie et Perfor­mance !). Au global, le MX offre 128 mémoires Perfor­mance utili­sa­teur, mais rien en Rom… sachant que c’est le mode de jeu et de program­ma­tion prin­ci­pal de la machine, c’est à notre sens très insuf­fi­sant. Heureu­se­ment qu’il y a l’in­ter­face USB To Device pour stocker des ensembles Perfor­mance vers une mémoire flash !

Effets solides

Yamaha MX49

Si le MX se paie le luxe d’em­prun­ter la poly­pho­nie, la multi­tim­bra­lité et les para­mètres de synthèse du Motif XS, il n’égale pas le maître sur le plan du nombre d’ef­fets. Au mieux, il offre 4 effets d’in­ser­tion, un chorus global, une réverbe globale et un EQ global. Cela signi­fie que seules 4 parties pour­ront béné­fi­cier des effets d’in­ser­tion acti­vés, à raison d’un seul par partie. Impos­sible de router les 12 parties délais­sées vers l’un des 4 effets d’in­ser­tion, pas cool. Si la quan­tité d’ef­fets simul­ta­nés peut paraître limi­tée, la qualité est en revanche sans compro­mis. Pour les effets d’in­ser­tion, on peut piocher parmi 48 algo­rithmes distincts : 3 algo­rithmes de réverbes (SPX Room, Hall, Plate), 8 délais, 5 chorus, 3 flan­gers, 3 phasers, 3 tremo­los (dont un HP tour­nant), 4 distor­sions, 3 compres­seurs (dont des effets à modé­li­sa­tion VCM), 3 wahwah (VCM) et 13 algo­rithmes ciblant le contenu harmo­nique de manière plus ou moins brutale (Lo-fi, enhan­cer, ring­mod, damper, talking…).

Pour le Chorus global, on a le droit à 17 algo­rithmes (compre­nant aussi des réverbes, délais et effets d’en­semble). Pour la réverbe globale, on passe à 9 algo­rithmes (SPX, R3, Rev-X dont une simu­la­tion de plaque). Les algo­rithmes d’ef­fets offrent jusqu’à 16 para­mètres éditables, géné­reux ! Déli­cate atten­tion, chaque algo­rithme renferme des présé­lec­tions toutes prêtes, histoire de ne pas partir de zéro. Pour termi­ner, préci­sons que l’EQ global comprend 5 bandes para­mé­triques (fréquence / gain / Q) de type peaking, avec bandes extrêmes commu­tables en shel­ving. Bref, une section plus qu’hon­nête dans cette gamme de prix !

Motifs & arpèges

Sur le canal 10 d’une Perfor­mance, on peut assi­gner un kit de batte­rie et un motif ryth­mique qui sera repro­duit en temps réel, en plus des 2 parties sonores et des 2 arpèges. La fonc­tion Key On Start permet de lancer le motif à l’en­fon­ce­ment de touche. Kits et motifs ryth­miques peuvent être chan­gés en temps réel ; on peut aussi ajus­ter des petites choses telles que volume, pano­ra­mique et départs vers les effets globaux. Il y a 208 motifs ryth­miques en Rom clas­sés selon 6 caté­go­ries.

Yamaha MX49

Le MX peut aussi repro­duire 2 arpèges simul­ta­nés, assi­gnés à 2 parties au choix. Il y a 999 types d’ar­pèges en Rom clas­sés en 15 caté­go­ries. On y trouve des arpèges clas­siques, des accords, des motifs pour kits de percus­sions ou des contrô­leurs pour modu­la­tions. Certains sont dyna­miques (accen­tua­tion de certains temps suivant la vélo­cité). Cela aurait été parfait si on avait pu se fabriquer ses propres motifs ou arpèges, mais ce n’est pas le cas, dommage.

Liai­sons exté­rieures

Le MX est équipé, nous l’avons dit, de 2 prises USB à rôle distinct : l’une vers hôte et l’autre vers une unité de stockage. Cette dernière permet de lire en toute auto­no­mie le contenu d’une mémoire USB sur scène (fichiers Midi SMF « MID » type 0 sur 16 pistes et fichiers audio « WAV » stéréo 16 bits / 44 kHz) prépa­rés sur l’or­di­na­teur. Seules les mémoires flash peuvent être prises en compte, l’USB est de type 1.1 (le type 2 sera lu, mais à la vitesse du 1.1). On peut modi­fier le tempo d’un fichier SMF (manuel­le­ment ou avec la fonc­tion Tap Tempo), mais pas de compres­sion / expan­sion tempo­relle des fichiers WAV. La prise USB vers hôte permet de relier le MX à un ordi­na­teur ; il fait alors office d’in­ter­face Midi et audio (limi­tée au MX). Ainsi, l’au­dio numé­rique reçu de l’or­di­na­teur est envoyé aux sorties analo­giques du MX ; réci­proque­ment, l’au­dio numé­rique stéréo généré par le moteur interne du MX est envoyé à l’or­di­na­teur via USB ; en revanche, l’au­dio numé­rique lu à partir d’une mémoire USB To Device est direc­te­ment envoyée aux sorties analo­giques, mais n’est pas renvoyé au port USB To Host vers l’or­di­na­teur. Pour l’en­trée audio analo­gique stéréo, le signal est direc­te­ment envoyé aux sorties analo­giques, sans trai­te­ment via les filtres ou les effets ni conver­sion vers l’USB.

Outre les manuels et la liste complète des para­mètres présents sur CD-Rom, le MX est livré avec un DVD conte­nant les drivers PC/Mac et Cubase 6 AI. La fonc­tion Daw Remote apporte la compa­ti­bi­lité directe avec Cubase 6, Logic Pro, Sonar et Digi­tal Perfor­mer. Les Remote Tools permet­tant de pilo­ter des para­mètres d’ins­tru­ments VST à partir des commandes physiques du MX (potards, trans­port…) ; on peut ainsi stocker 50 modèles de commandes utili­sa­teur. Enfin, pour complé­ter la synthèse à lecture d’échan­tillons du MX, on trouve les logi­ciels VST Stein­berg Prologue (synthé VA) et l’orgue modé­lisé Yamaha YC-3B.

Conclu­sion

Au final, le MX est une propo­si­tion inté­res­sante pour celui qui recherche, à coût raison­nable, une pano­plie sonore acous­tique et élec­tro­nique prête à l’em­ploi et rapi­de­ment confi­gu­rable. Les 128 voix de poly­pho­nie, les 16 canaux multi­tim­braux, le proces­seur d’ef­fets et les motifs ryth­miques (arpèges et piste drums) en font un instru­ment idéal pour démar­rer ou complé­ter un set (piano de scène, synthé d’une autre marque, synthé VA). L’in­ter­face Midi + audio over USB permet une inté­gra­tion parfaite avec le monde infor­ma­tique. Ceux qui veulent descendre dans les détails devront attendre un peu et se payer l’édi­teur complet. Une bonne petite surprise, surtout dans la version 49 touches dont la taille compacte et le tarif très modéré consti­tuent deux argu­ments bien allé­chants !

Télé­char­gez les fichiers sonores (format FLAC)

Points forts
  • Tarif très attractif
  • Polyphonie élevée
  • Multitimbralité confortable
  • Qualité de la banque sonore
  • Qualité des effets embarqués
  • Arpégiateurs et motifs drums intégrés
  • Compact et léger
  • Midi / audio over USB
  • Port USB pour stockage nomade
  • Lecture de séquences Midi et fichiers audio
  • Suite logicielle fournie avec DAW
Points faibles
  • Qualité moyenne du clavier
  • Banque partielle du Motif XS
  • Accès direct aux paramètres trop limité
  • Quantité d’effets un peu juste
  • Motifs limités aux percussions
  • Commandes temps réel peu nombreuses
  • Nombre insuffisant de mémoires Performance
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.


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J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.