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Sujet Je produis un tout nouveau talent et j'ai peur de me faire doubler

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Sujet de la discussion Je produis un tout nouveau talent et j'ai peur de me faire doubler
Salut à tout le monde! Moi je suis en phase de monter un label. Que je vous explique ma situation: je fais du son depuis quelques années déjà et avec quelques amis à moi on a monté un home studio.

Récemment on a découvert une artiste r'n'b très talentueuse que l'on a décidé de produire: on lui a fait des instrus, on l'a aidé à écrire certaines chansons, on a payé
le mixage et le mastering de ses chansons, on lui a fait faire une pochette de cd et un livret, tout ça par des professionnels.

Si bien qu'au final on a réalisé un album complet et aux dires des gens, très prometteur. Le problème maintenant c'est qu'on a peur de se faire doubler par des producteus peu scrupuleux qui pourraient récupérer l'artiste et nous envoyer pêtre.

On a pourtant signé un contrat avec elle mais on a peur qu'il ne soit pas juridiquement valable du fait que notre entreprise n'est pas encore officiellement créee, et du fait aussi qu'on n'a pas rénuméré l'artiste lors des enregistrements.

Est-ce que j'ai raison de m'inquiéter? Ou bien avez-vous des conseils à me donner pour me mettre à l'abri de personnes trop intéressées?
J'aimerais bien avoir des témoignages de gens à qui c'est arrivé. Merci beaucoup
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Be apres faut savoir etre diplomate
tout est dans l'art d'aborder le sujet.

vs feriez comment vous ?

miser juste dans la confiance orale ?

moi ca fais longtemps que les parole elle sont juste bonne à ecouter d'une seule oreille
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Je suis d'accord
le truc c'est que j'aurais fixé qq chose de solide DES LE DEPART - comme ça si on est ok ça roule, si ça convient pas on commence pas le projet

mais dans le cas cité, l'affaire est deja engagée - dur de mettre des regles super strictes maintenant... il faut juste "limter les risques", je crois... et là on peut pas etre aussi peremptoire
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Le probleme n'est pas de le dire d'une façon ou d'une autre, aujourd'hui pour lancer un artiste il faut un gros capital ainsi qu'un gros carnet d'adresse. Comment veux-tu concurencer une major ou un label bien lancé avec une sarl créée pour l'occasion (quasi fictive) ?
Il est évident que si l'occasion se présente, ton artiste va la saisir. Implique toi dans le projet de façon juridique en t'inscrivant à la SACEM par exemple.
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Je suis déjà en train de faire les démarches auprès de la sacem. Pour ce qui est d'établir des liens de confiance je veux bien mais j'ai remarqué que ça fonctionnait à merveille aussi longtemps qu'il n'y a pas d'argent en jeu. G vu des meilleurs amis se déchirer pour des histoires comme ça.

Citation : a ta place je ferais une SARL 1 euro de capital.


ca je l'ai fait j'ai opté pour un pack que certaines boites comme labaleinebleue proposent. C'est à dire que moyennant une certaine somme d'argent ils me créent une entreprise basée en angleterre au statut de UK LTD (équivalent de la SARL française) et se chargent de toutes les formalités de constitution et d’enregistrement (Greffe, TVA, Banque, etc…). Vous pouvez voir le site:
http://www.labaleinebleue.com/

J'ai choisi cette solution parceque j'avais pas trop le temps de me prendre la tête avec toute la paperasserie de mise pour monter une entreprise en France. Mais maintenant je doute un peu, parceque je me dis que c'est trop facile. Je me demande qu'est-ce qu'il va se passer le jour où je vais toucher mon premier euro, est-ce que le fisc français va m'accuser de vouloir lui faire ça à l'envers et de contourner les impôts? Où est-ce qu'on va me faire payer les impôts en France ET en Angleterre? Est-ce que le contrat que j'ai signé entre mon entreprise Anglaise et mon artiste reste valable alors que toutes nos activités se passent vraisemblablement en France?...
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Citation : Le probleme n'est pas de le dire d'une façon ou d'une autre, aujourd'hui pour lancer un artiste il faut un gros capital ainsi qu'un gros carnet d'adresse. Comment veux-tu concurencer une major ou un label bien lancé avec une sarl créée pour l'occasion (quasi fictive) ?
Il est évident que si l'occasion se présente, ton artiste va la saisir. Implique toi dans le projet de façon juridique en t'inscrivant à la SACEM par exemple.



Mon but n'est pas de concurencer une major ou d'autres labels. Je sais très bien que je ne peux pas tout faire moi même: c'est tout simplement impossible.

Seulement dans la mesure où je veux me lancer dans la production, je pense pas que ce soit très formateur si le premier interlocuteur que je rencontre me dise: " ok, c'est bien t'as fait du bon boulot, maintenant barres-toi avec tes droits d'auteur et laisse faire les grands ".

Ou pire, que par un miracle on efface toute la contribution que j'ai apportée au développement de l'artiste (la Sacem, de ce que j'en sais ne protège que du plagiat).

Ce que je voudrais négocier c'est un contrat de co-production avec d'autres labels, voire un contrat de license avec une maison de disque pour donner au projet de mon artiste l'envergure qu'il mérite. Mais c'est surtout contre les abus de ces derniers (qui sont beaucoup mieux armés que moi pour m'entuber les yeux ouverts) que je voudrais me protéger et pas tant contre l'artiste en question.
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Une coprod c'est envisageable, en revanche une licence, à moins que tu aies fait la preuve que tes prods sont béton, et que tu sais mener ta barque de bout en bout, ça va peut-etre etre plus compliqué.
De deux choses l'une: soit ton interprete plait, et tes prods aussi: tu peux sans doute dealer une coprod ou une licence.
Soit ton interprete plait, et tes prods moins; il est probable qu'il ne voudront pas t'avoir dans les pattes, tu peux leur demander un rachat de contrat ou de catalogue, une commission d'apporteur d'affaire, ou un override.
(encore faut-il que ton contrat tienne la route..)

Pour l'affaire de l'angleterre, le fisc peut te tomber desus si l'activité n'est pas exercée dans l'endroit ou tu es domicilié; sans quoi, c'est juste de l'évasion fiscale et du dumping social. Encore faut-il qu'ils s'en aperçoivent, ou que quelqu'un te dénonce... (tu tends un peu le baton pour te faire battre, si je peux me permettre).
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Je suis dans un cas similaire , c'est assez angoissant !!! J'aimerais vraiment avoir d'autre avis , dans le même contexte please.
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J'ai monté un label de prod et nous avons pas mal travaillé sur la question.

Le seul truc que vous pouvez protéger (outre les compos et texte via la sacem, mais là, ça sort du cadre de ce que détient le label), c'est votre travail de production.
Vous avez investit du temps, de l'energie et de l'argent sur un travail, l'album en l'occurence et il est logique et normal que vous soyez rémunérés pour cela. Et le seul moyen c'est d'être propriétaire des masters.
TOUS les label et maisons de disques font comme cela, et un artiste qui partirait en courrant parce que tu lui "imposes" cela devra revoir sa position si il veut faire carrière en partenariat avec un label.

Vous devez donc impérativement faire un contrat (même mini) de production avec l'artiste qui fixe la répartition des droits sur les master et vous devez payer les artistes pour les séances d'enregistrement (cachets d'intermitents par exemple).
Vous devenez, de fait, propriétaire des masters et toute autre entité (autre maison de disque, production pour un film, par exemple) qui voudra utiliser les chansons que vous avez produit devra vous demander une autorisation. A vous ensuite de négocier les modalités. Et ce, même si ils rearrangent tout. Vous êtes propriétaire des chansons.
Par ailleurs, tu peux aussi faire de la co-production. c'est à dire que contractuellement l'artiste et le label se répartissent les droits sur les enregistrements en fonction de leur investissement respectif.

Comme il a été rappelé plus haut, il est normal que chaque artiste reste propriétaire intellectuellement de ses oeuvres et qu'il ait la possibilité de changer de label, si il croit que c'est mieux pour lui. Et ça, vous ne pouvez pas faire grand chose contre, comme il a été rappelé plus haut dans d'autres réponses.
Cependant, mesdames messieurs les artistes, il faut aussi cesser de croire que les maisons de disque et plus particulièrement les petits labels, sont des requins qui veulent vous pomper tout votre fric.
Il est Normal que les labels, qui déploient leur énergie et qui prennent des risques pécuniaires soient un jour rémunérés pour leur travail et leur investissement. C'est pour cela qu'ils sont propriétaires des chansons produites.
Il ne fat pas confondre "propriété intellectuelle" et "propriété physique".

Pour finir, "la confiance" ne peut pas s'instaurer dans le flou. Il faut fixer les modalités du contrat pour que chaque parti soit satisfait. Et ce dans un climat de confiance.

Si tout est fixé par contrat, tout le monde a l'esprit beaucoup plus serein pour travailler.

bon courage pour la suite.
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Merci beaucoup pour vos réponses. Et sinon Ratafiole, jvoudrais te demander quelques explications sur les termes un peu techniques que t'as employés:

Citation : une commission d'apporteur d'affaire, ou un override.

J'suis pas très calé lol!
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Interessant ce sujet...

As tu deja pensé a trouvé un contrat de publishing (distribution) pour au moins distribuer l'album que vous avez fait ?

Ca fixera deja un cadre légal a ton activité avec la chanteuse et vous faire rentrer dans un circuit.

Sinon, en travaillant ta complicité avec la chanteuse, si un jour elle avait une proposition intéressante exterieure, tu pourrais te positionner comme agent artistique ou manager, afin de faire valoir l'engagement que tu as apporté pour cette chanteuse..

Sin, Degradation, Vice, Insanity...

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