Proposer des pistes pour un nouveau modèle économique dans le secteur de la production musicale
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christophe.alzetto

Téléchargement de musique: des organisations dénoncent la campagne du SNEP
PARIS (AFP), le 24-05-2004
Une douzaine d'organisations représentant artistes et public ont dénoncé lundi dans un communiqué commun la récente campagne du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) contre l'échange illégal de musique sur internet, qu'ils jugent "indécente et irresponsable".
"Nous sommes contre une logique purement répressive qui ne peut que détériorer durablement les relations entre les artistes et leur public", déclarent les signataires du texte.
Ils regrettent que la campagne du SNEP "insulte et menace 20 millions d'internautes".
Début mai, le SNEP a lancé dans les médias une campagne intitulée "la musique gratuite à un prix" montrant un doigt d'honneur pointant un site d'échange de fichiers mp3, puis le même doigt derrière des barreaux accompagné de la mention: jusqu'à 300.000 euros d'amende et trois ans d'emprisonnement.
"Nous demandons l'arrêt immédiat des pressions et menaces fondées sur des poursuites judiciaires à l'encontre des internautes tant qu'un vrai débat n'aura pas eu lieu et que des solutions innovantes n'auront pas été proposées", poursuivent les organisations.
Elles dénoncent "une vision archaïque de l'internet qui prétend éradiquer les échanges de fichiers alors que ce mode de diffusion en plein développement peut être une source de progrès et de diversité pour le public, mais aussi pour les artistes".
Elles plaident "pour une pédagogie respectueuse et intelligente et "des solutions innovantes favorisant l'émergence de nouveaux modèles économiques qui se substitueront à la gratuité des échanges".
Les signataires du texte sont l'ADAMI, qui gère les droits de plus de 60.000 artistes-interprètes, la Société de perception des droits des artistes interprètes de la musique et de la danse (SPEDIDAM), le Syndicat français des artistes interprètes (SFA, affilié à la CGT-Spectacle), l'Union nationale des syndicats d'artistes musiciens CGT (SNAM).
Il y a aussi le Syndicat National des musiciens (SNM-FO), le Syndicat National des artistes plasticiens (SNAP-CGT), l'AICE (union de syndicats des artistes, créateurs et enseignants de la musique, de la danse, de l'art dramatique et des arts plastiques) et le syndicat des artistes et enseignants de la musique et de la danse de Paris-Ile-de-France (SAMUP).
Le public est représenté par l'Union fédérale des consommateurs-Que Choisir, l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), fédérant plus de 400 associations locales de consommateurs, la Ligue de l'enseignement et l'Union nationale des associations familiales (UNAF).
... bon, il y a eu moult débats sur la question, et la plupart (j'ai pas dit tous, j'ai dit la plupart) seront d'accord sur ce double constat:
- la campagne actuelle faite de coups d'éclats répressifs et de menaces, tente de maintenir un système caduque et son aspect caricatural n'est pas forcément pour amener des solutions pérennes, outre les tensions qu'elle induit entre les consommateurs et les producteurs (au sens large, einh).
- d'un autre côté, les artistes et les nombreux autres intervenants de la production musicale sont lésés dans le débridage qui s'est installé, les internautes ayant pu s'habituer à disposer du travail de tous ces gens sans contrepartie.
---> j'invite donc les AFiens qui passent par là à dépasser les sempiternels débats sur l'aspect non mercantile de l'art (intéressant mais hors sujet ici), et de voir s'ils peuvent proposer des pistes pour un nouveau modèle économique dans le monde de la musique, qui tiendrait compte de l'ensemble des données actuelles (ce que n'ont pas su faire les majors)...
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Anonyme

Citation : - d'un autre côté, les artistes et les nombreux autres intervenants de la production musicale sont lésés dans le débridage qui s'est installé, les internautes ayant pu s'habituer à disposer du travail de tous ces gens sans contrepartie.
quand on mets des années a fabriquer des consommateurs/jouisseurs décérébrés, faut pas s'etonner que le monstre echappe a son créateur.
perso tout ca me glisse dessus comme des pets de mouche sur une toile cirée, j'espere qu'il en est pareil pour la majorité des jeunes dit "artistes" (sic)...
mais j'aime bien vnir foutre la merde quand ca en parle loool

danehj

Ton idée de recueillir des avis sur une nouvelle politique économique pour les métiers artistiques est très interressante.
Je ne sais pas grand chose au niveau économique mais il me semble que l'arrivée d'internet favorise amplement la multiplication des oeuvres d'arts et rend le salaire d'intermitent moins valorisé.
En effet, le travail d'un intermittent est, pour une bonne part, consacré à la diffusion de l'oeuvre. Que se soit pour des comédiens, des musiciens, des peintres... Il s'agit de trouver les salles, de passer les contrat avec les bons producteurs etc...
Pour ce qui est des musiciens et tout ce qui orbite autour, aujourd'hui, et AF en est une des preuves, n'importe quel artiste en herbe a la possibilité d'être diffusé par un très grand nombre de personne à moindre frais. Cela veut dire qu'il faudrait peut-être repensé à la rétribution de la diffusion de l'oeuvre. Celle-ci étant quasiment gratuite maintenant.
En d'autre terme je pense que les "droits" sur une oeuvre doivent ce calculer autrement.
Je n'ai pas d'idée très précise sur ce calcul mais on pourrait par exemple partir du principe qu'une oeuvre rapporte tant d'euro d'après le nombre de téléchargements effectués ou quelque chose comme ça...
Voilà j'essaie de faire avancer le schmilblic...
A plus!
Danehj

Zero

Citation : proposer des pistes pour un nouveau modèle économique dans le monde de la musique, qui tiendrait compte de l'ensemble des données actuelles (ce que n'ont pas su faire les majors)...
Quelques idées en vrac :
- regroupement et fusion des groupes internet et musicaux (déjà fait pour AOL-Warner), afin que la musique ne soit plus considéré que comme un produit d'appel pour les offres d'abonnement internet
- vente en ligne et à des bornes physiques (fnac) de produits musicaux immatériels très peu chers (sonneries de téléphones portables, recharge d'iPod, musique d'habillage de magasin-café-soirée...)
- petite modification (en cours) de la sphère médiatique afin que celle ci ne dievienne plus que la vitirne médiatique des artistes des majors (déjà engagé par NRJ, ou Clear Channel par exmple, voir les threads en question), support pour les ventes de disques et de places de concert en créant des artistes de toute pièce jetables en bout de chaine.
- à la marge : artist'es et labels indépendants qui travaillent bénévolement.
Ca va cartonner

zéro degré | melatonine | MWTE

christophe.alzetto

Citation : quand on mets des années a fabriquer des consommateurs/jouisseurs décérébrés, faut pas s'etonner que le monstre echappe a son créateur.
Bien sûr, j'ai pas dit le contraire, mais tu comprendra que ma question est de nature "curieuse" et non "partisane" de quoi que ce soit: je suis bien d'accord pour dire que y a beaucoup de n'importe quoi depuis longtemps, que c'est un foutu système ....... mais on limite le débat !
Citation : perso tout ca me glisse dessus comme des pets de mouche sur une toile cirée, j'espere qu'il en est pareil pour la majorité des jeunes dit "artistes" (sic)...
Je le comprend fort bien, du coup tu vas pas polluer le thread , einh ! Sans rancune !

Citation : mais j'aime bien vnir foutre la merde quand ca en parle loool
Je sais LoOpseekA


christophe.alzetto

Citation : Je ne sais pas grand chose au niveau économique mais (etc.)
Bon, danehj, ne le prend surtout pas mal mais ce thread fait un peu suite à une longue "tradition" de questionnement sur l'actuel bouleversement du système, et je m'attends, disons autant que faire se peut, à ce que les intervenants se soient un peu mis au parfum, mmh ?

Ceci dit ce que tu dis est fort juste, la donne est bouleversée notamment dans le secteur de la distribution, Internet oblige. Mais c'est entendu entre nous, donc: comment aller plus loin.
Citation : En d'autre terme je pense que les "droits" sur une oeuvre doivent ce calculer autrement.
Bin oui, mais le SESAM a pas simplifié les choses (einh Zéro...), il faut payer des sommes assez dissuasives pour avoir le droit de mettre ses propres musiques sur le net, dès lors qu'on est adhérent SACEM...

christophe.alzetto



Bon, sans rire, et en étant encore un chouia idéaliste, vois-tu comment éviter ça?:
Citation : à la marge : artist'es et labels indépendants qui travaillent bénévolement

Zero

Ceci étant, dans un monde idéal, internet devrait faciliter le travail desdits labels et artistes indépendant en supprimant le verrou qui les empèche pour le moment de se lancer dans le grand bain : la distribution. Rien ne s'opposera plus à la diffusion et à la vente de tes ziques en ligne, voire même de tes CD si le support survit. Le problème ne viendra donc plus de l'accessibilité mais de la promotion. Reste donc à voir si de ce point de vue il sera possible d'être plus fort que les majors, ou en tout cas plus malin. L'avantage c'est qu'on part avec des armes un chouya moins inégales qu'avant. L'inconvénient, c'est que quand ils auront vraiment pigé comment ça marche, ça va être le rouleau compresseur, comme avec l' "outil" télé.
zéro degré | melatonine | MWTE

christophe.alzetto

Citation : Le problème ne viendra donc plus de l'accessibilité mais de la promotion
Très bien résumé.
Moi qui suis de formation graphiste et publicitaire, je suis hélas bien placé pour confirmer qu'on est pas sorti de l'auberge.
D'autres idées ?

christophe.alzetto

Citation : Le problème ne viendra donc plus de l'accessibilité mais de la promotion
oui, c'est vrai, mais je rajoute quand même: de la promotion ET de la rétribution ! Car c'est quand même un problème ... le média Internet permet éventuellement de faire baisser les coups de production (disparition du support physique et de la chaîne de distri), mais le mode de rétribution reste pas évident. Je reviens en outre à ce fameux problème SESAM/SACEM et le prix de passage exorbitant: galère ...
Bon, Cela étant dit, Zéro, c'est clair que t'as raison, le principal problème, en amont, est bien celui de la visibilité de l'offre.
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