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Test de la pédale Julianna de Walrus Audio - On ne nous carotte pas avec la Julienne

8/10

Julianna, c’est le nom donné à la nouvelle pédale de chorus et de vibrato développée par Walrus Audio. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une version améliorée de la Julia. Des améliorations qui, comme nous allons le voir, n’ont rien d’anecdotique.

Test de la pédale Julianna de Walrus Audio : On ne nous carotte pas avec la Julienne

photo1.JPGCe nouveau chorus/vibrato nous est servi dans un joli packa­ging repre­nant les couleurs de la pédale. Même si une fois sous notre pied, ceci n’a pas beau­coup d’im­por­tance, on ne peut qu’ap­pré­cier l’ef­fort de la marque.

La pédale se présente dans des dimen­sions tout à fait stan­dard (121mms x 73mms x 58mms) et est alimen­tée de manière tout aussi clas­sique en 9 Volts DC avec un mini­mum de 100 mA.

On retrouve des contrôles iden­tiques à la Julia mais on note l’ajout d’un deuxième switch « TAP » au pied et d’un inter­rup­teur supplé­men­taire permet­tant de sélec­tion­ner la divi­sion ryth­mique (croche, trio­let de noire, noire).

D’un point de vue de la connec­tique, la Julianna est bien plus géné­reuse avec des entrées et sorties permet­tant un câblage mono et stéréo, ce qui est une réelle nouveauté. Il est égale­ment possible de rentrer en mono pour ressor­tir en stéréo, ce qui pour nous autres guita­ristes et bassistes, reste quand même l’usage le plus courant.

photo2.JPGEnfin, on note la présente d’une entrée tap/exp qui permet au choix d’y joindre un tap tempo externe ou d’uti­li­ser une pédale d’ex­pres­sion qui agira sur les deux para­mètres « RATE » et « DEPTH ». À ce propos, il faut choi­sir manuel­le­ment ce que l’on souhaite faire de cette entrée. Pour cela il faut dévis­ser la plaque infé­rieure de la pédale et venir agir sur les deux petits switchs qui se présentent à nous. C’est un procédé que l’on retrouve sur diverses pédales et qui semble toujours assez contrai­gnant en situa­tion de répé­ti­tion ou de concert. Cepen­dant, il est vrai­ment peu probable que l’on vienne agir sur ce switch en pleine action. C’est plutôt une option que l’on fixe en amont et à laquelle on ne touche plus.

Notez une diffé­rence qui peut avoir son impor­tance sur certains pedal­boards : les entrées et sorties se trouvent doré­na­vant sur les côtés gauche et droit de la pédale et non plus sur le haut. Chacun y verra là une qualité ou un défaut, mais il était de toute évidence impos­sible de faire autre­ment tout en préser­vant les dimen­sions réduites de la pédale.

Enfin, la fabri­ca­tion, améri­caine, semble de qualité avec des potards en acier, des switchs silen­cieux (pas de poc lorsqu’on les actionne), deux leds parfai­te­ment visibles et un boitier robuste.

Le tour du proprié­taire main­te­nant fait, voyons ce qu’elle a dans le ventre !

MONO1 – rate5 – depth5 – lag5 – dcv3 – shape bas
00:0000:30
  • MONO1 – rate5 – depth5 – lag5 – dcv3 – shape bas00:30
  • MONO2 – rate0 – depth5 – lag5 – dcv5 – shape haut00:28
  • MONO3 – rate2 – depth10 – lag0 – dcv4 – shape milieu00:28
  • MONO4 – rate6 – depth4 – lag8 – dcv6– shape milieu00:28
  • MONO5 – rate5 – depth7 – lag10 – dcv10– shape milieu00:27
  • STEREO1 – rate5 – depth6 – lag10 – dcv0 – shape haut00:23
  • STEREO2 – rate5 – depth8 – lag4 – dcv5 – shape bas00:27
  • STEREO3 – rate2 – depth5 – lag8 – dcv10 – shape haut00:26
  • STEREO4 – rate tempo 100 – depth10 – lag0 – dcv2 – shape haut00:25
  • STEREO5 – rate double – depth DRIFT – lag9 – dcv10 – shape milieu00:39

 

Du chorus au vibrato

photo3.JPGLa Julianna propose des para­mètres suffi­sam­ment souples permet­tant d’al­ler d’un effet de chorus à celui de vibrato. Ainsi, sur la première tranche, on dispose de trois switchs « RATE, DEPTH et LAG ». Le potard RATE permet sans surprise de contrô­ler la vitesse d’os­cil­la­tion. Cepen­dant, Walrus Audio a eu la bonne idée de permettre d’avoir sous le pied deux niveaux de RATE indé­pen­dants. Le premier, actif lorsque la pédale est enclen­chée et le second le devient en lais­sant appuyé son pied sur le switch TAP.

Le second potard DEPTH permet de fixer l’am­pli­tude de l’ef­fet. Ce para­mètre dispose lui aussi d’une option bonus nommée « DRIFT » qui, moyen­nant un réglage à l’aide du switch de bypass, va faire varier très légè­re­ment dans un sens comme dans l’autre la vitesse du LFO.

Le contrôle LAG va agir sur les modu­la­tions du LFO et permettre en posi­tion mini­male d’avoir un effet peu marqué jusqu’à un effet désac­cordé en posi­tion maxi­male. Ces deux para­mètres pous­sés dans leurs extrêmes permettent la créa­tion de sons très origi­naux. Mais il faut admettre que même avec des réglages très pous­sés, le son reste musi­cal et agréable à jouer. C’est là un excellent point.

photo5.JPGOn retrou­vait déjà ces potards sur la petite sœur Julia, tout comme le potard DCV de la seconde tranche qui signi­fie : Dry/Chorus/Vibrato et dont l’ac­tion sera influen­cée selon si l’on sort en mono ou en stéréo.

Ainsi, avec un bran­che­ment tota­le­ment mono, aussi bien en entrée qu’en sortie, le potard de DCV va aller d’un effet chorus plutôt convenu à envi­ron un tiers de la course, jusqu’à un vibrato très marqué sur la fin de la course.

En stéréo, la logique de fonc­tion­ne­ment est quelque peu diffé­rente. Avec le potard au mini­mum, on se retrouve avec un signal prove­nant de la sortie mono tota­le­ment brut, sans aucun trai­te­ment et à contra­rio un signal traité sur la sortie stéréo. En tour­nant le potard, on vient alimen­ter le signal brut avec le trai­te­ment de l’ef­fet. On constate un pano­ra­mique de moins en moins large au fur et à mesure que l’on incré­mente le potard de DCV.

C’est natu­rel­le­ment sur les exemples sonores que l’on comprend le mieux l’im­pact de ce potard.

photo6.JPG

La pédale propose le choix entre trois formes d’ondes : sinu­soï­dale, trian­gu­laire ou aléa­toire. En règle géné­rale on retrouve la forme sinu­soï­dale pour les effets de vibrato et trian­gu­laire pour le chorus, mais sur cette Julianna on fait bien ce que l’on veut. C’est donc une très bonne pédale pour l’ex­pé­ri­men­ta­tion et la possi­bi­lité de géné­rer des formes d’ondes aléa­toires donne des résul­tats vrai­ment inté­res­sants. Le plus déli­cat, comme souvent sur ce genre d’ef­fets riches en réglages, est de trou­ver un équi­libre entre les diffé­rents potards. Bien que d’une complexité limi­tée, cette Julianna demande quand même de passer un peu de temps pour trou­ver le son qui nous plaît. Il est en ce sens regret­table de ne pas avoir la possi­bi­lité de mémo­ri­ser quelques presets pour les rappe­ler plus tard en situa­tion de concert.

Conclu­sion

photo7.JPG

Walrus Audio propose avec la Julianna une évolu­tion justi­fiée de la Julia. L’ajout de la stéréo justi­fie à lui seul cette nouvelle version. La stéréo en entrée et en sortie rend en plus cette pédale adap­tée à d’autres instru­ments que la guitare ou la basse. On pourra sans problème y joindre quelques claviers. On appré­ciera la trans­pa­rence de l’ef­fet, le rendu convain­cant même avec des réglages un peu loufoques, la possi­bi­lité d’y joindre une pédale d’ex­pres­sion ou un tap tempo externe ainsi qu’une fabri­ca­tion quali­ta­tive et sans surprise. Comme noté précé­dem­ment dans ce test, un système de sauve­garde de presets aurait été pratique. Une belle réus­site.

Notre avis : 8/10

  • Jolie et robuste (fabrication USA)
  • Très bon rendu même avec des réglages poussés
  • La stéréo
  • Une connectique complète
  • La polyvalence offerte par les réglages
  • On aurait apprécié de pouvoir mémoriser quelques presets
  • L’accès à un switch de réglages se situant à l’intérieur de la pédale

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