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Universal Audio Empirical Labs EL8 Distressor
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Test de l'Universal Audio Empirical Labs EL8 Distressor

Compresseur logiciel de la marque Universal Audio appartenant à la série UAD Plug-In

Prix public US : $299 incl. VAT
Test écrit
18 réactions
Distressor : Stressor
9/10
Award Valeur sûre 2018
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Il y a presqu'un an de cela, je vous avais laissé entendre à l'occasion du banc d'essai consacré au FG-Stress signé Slate Digital qu'une autre déclinaison virtuelle du fameux Distressor pourrait me passer entre les mains. Cela m'a pris beaucoup plus de temps que prévu mais j'ai enfin réussi à me faire prêter une UAD-2 Satellite pendant plus d'un mois l'été dernier afin de tester le plug-in EL8 Distressor d'Universal Audio. Comme j'aime souvent à le dire : vieux motard que j'aimais ! Voici donc aujourd'hui un petit compte-rendu dans lequel je ne manquerai pas de comparer cette version UAD au FG-Stress qui m'avait fait une très forte impression à l'époque…

Test de l'Universal Audio Empirical Labs EL8 Distressor : Distressor : Stressor

Univer­sal Soldier

Sorti à peine un mois et demi après le plug-in de Slate Digi­tal à la faveur de la mise à jour 9.4 de l’UAD Soft­ware, cet UAD EL8 Distres­sor est donc une décli­nai­son virtuelle du fameux compres­seur maté­riel d’Em­pi­ri­cal Labs qui l’a d’ailleurs offi­ciel­le­ment adoubé. Comme d’ha­bi­tude avec les plug-ins Univer­sal Audio, il faut bien entendu obli­ga­toi­re­ment possé­der une inter­face audio de la marque ou bien une carte de la famille UAD-2 pour faire tour­ner ce joujou. Dispo­nible pour Mac et PC aux formats VST (mais pas VST 3), RTAS, AAX 64 et AU, ce Distres­sor virtuel s’ins­talle très faci­le­ment une fois l’énorme fichier d’ins­tal­la­tion d’1,8 Go récu­péré. Au passage, notez qu’Uni­ver­sal Audio ne permet toujours pas une instal­la­tion sélec­tive de ses plug-ins, ce qui implique la présence de la tota­lité de leur cata­logue sur votre disque dur, soit la baga­telle de 2,78 Go…

Niveau consom­ma­tion, une instance occu­pera entre 25,2% et 28,3% d’un proces­seur SHARC à 44,1 kHz. La bestiole est gour­mande et selon les capa­ci­tés de votre inter­face UAD, il vous faudra proba­ble­ment faire certains compro­mis si vous souhai­tez égale­ment utili­ser d’autres trai­te­ments de la marque sur une même session de mixage. De plus, sachez que si vous utili­sez ce plug-in au sein de votre STAN, il entraî­nera en sus quelques samples de latence de trai­te­ment ainsi qu’un léger coup en ressources proces­seur de votre ordi­na­teur. Sur ma machine de guerre (Mac Pro fin 2013 Hexa­coeur Xeon 3,5 GHz – 32 Go DDR3), cela se traduit par 247 samples de latence accom­pa­gnés d’une consom­ma­tion CPU oscil­lant entre 0,3% et 0,5% par instance. En revanche, logé au coeur de la section de mixage virtuelle d’une inter­face audio de la famille Apollo, ce joujou tour­nera en temps réel et ne taxera que les proces­seurs SHARC, ce qui est diable­ment inté­res­sant pour, par exemple, compres­ser un signal à la prise.

Bien, le « décor » tech­nique étant planté, passons à présent au plug-in en lui-même. Arbo­rant une inter­face graphique photo­réa­liste non redi­men­sion­nable mais suffi­sam­ment bien propor­tion­née pour être lisible et fonc­tion­nelle sur petit comme sur grand écran, le Distres­sor sauce Univer­sal Audio se veut fidèle au modèle origi­nal et propose les réglages suivants :

  • Gain d’en­trée – « Input » ;
  • Temps d’at­taque – « Attack » ;
  • Temps de relâ­che­ment – « Release » ;
  • Niveau de sortie – « Output » ;
  • Ratio (1:1, 2:1, 3:1, 4:1, 6:1, 10:1 / Opto, 20:1, Nuke) ;
  • Filtre HP fixe à 100 Hz (6 dB/oct) pour le circuit de détec­tion ;
  • Filtre « Band Empha­sis » à 6 kHz pour le circuit de détec­tion ;
  • Bouton « Link » pour chaî­ner les canaux sur des pistes stéréo ;
  • Filtre HP à 80 Hz (18 dB/oct) pour filtrer le rendu ;
  • Switch « Dist 2 » pour ajou­ter une distor­sion harmo­nique paire ;
  • Switch « Dist 3 » pour ajou­ter une distor­sion harmo­nique impaire.

UA s’est tout de même permis d’ajou­ter un fort bien­venu poten­tio­mètre « Mix » pour le dosage entre le signal source et le signal traité ainsi qu’un petit rota­tif « HR » pour « Headroom », offrant ainsi à l’uti­li­sa­teur la possi­bi­lité de jouer sur le niveau de réfé­rence accepté par le plug-in en entrée. Comme nous le verrons plus tard, ce para­mètre est drôle­ment inté­res­sant lorsqu’il s’agît de sculp­ter la pâte sono­re…

DistressorAu rayon des décep­tions, vous remarque­rez qu’à l’ins­tar du FG-Stress, cet EL8 virtuel n’in­tègre pas l’illustre « British Mode » présent sur la version maté­riele EL8-X. C’est somme toute logique puisqu’UA, tout comme Slate, modé­lise le Distres­sor premier du nom mais c’est tout de même dommage. Autre point noir, l’ab­sence d’une fonc­tion de compa­rai­son A/B alors que cela serait pour­tant bien utile…

Avant de jeter une oreille à ce que la bestiole est capable de faire, termi­nons cette présen­ta­tion par une note posi­tive avec les presets. Je ne suis pas vrai­ment un aficio­nado des presets lorsqu’il s’agit des trai­te­ments de la dyna­mique car ils induisent immanqua­ble­ment une varia­tion de la sensa­tion de volume perçu et peuvent donc flouer très faci­le­ment nos capa­ci­tés de juge­ment. Pour­tant ici, les presets signés Chris Coady (Yeah Yeah Yeahs, TV on the Radio), Chris Zane (Passion Pit, The Walk­men), Hector Delgado (A$AP Rocky, Selena Gomez) ou bien encore Jimmy Douglass (The Rolling Stones, Roxy Music) sont plutôt inté­res­sants, ne serait-ce que pour analy­ser la façon de faire de certains grands noms du monde de l’au­dio.

Univer­sal Audio

Commençons cette séance d’écoute avec une ligne de basse :

01_After That – Bass_dry
00:0000:11
  • 01_After That – Bass_dry00:11
  • 02_After That – Bass_Control00:11
  • 03_After That – Bass_Dirty00:11
  • 04_After That – Bass_Growl00:11

Le premier extrait se résume au signal source. Pour le deuxième, une instance de ce Distres­sor virtuel est utili­sée pour genti­ment calmer la dyna­mique du signal. Le troi­sième illustre un emploi un tanti­net plus agres­sif avec un ratio de 6:1, des temps d’at­taque et de relâ­che­ment ultra-rapides, le filtre coupe-bas dans le circuit de détec­tion, le mode « Dist 3 » et un niveau d’en­trée élevé de façon à bien faire travailler la bestiole pour ne lais­ser aucune chance aux tran­si­toires. Comme je m’y atten­dais, le rendu est un poil « too much » mais sur le quatrième extrait, le réglage « Mix » permet de réinjec­ter un peu du signal source afin de récu­pé­rer une bonne dose de viva­cité tout en conser­vant une couche de « salis­sure » bien grasse dans le fond du son. J’ai retrouvé ici la simpli­cité d’uti­li­sa­tion et l’ef­fi­ca­cité sonore du modèle maté­riel que j’ai maintes fois eu l’oc­ca­sion de croi­ser en studio. Chapeau bas aux sorciers du code d’UA !

Voyons à présent à quoi peut bien servir le petit poten­tio­mètre estam­pillé « HR ». À la base, je cher­chais à faire ressor­tir l’at­taque des notes de cette ligne de basse, le réglage « HR » était dans sa posi­tion par défaut à midi, soit une valeur de 16 dB de Headroom. J’ai alors commencé à jouer avec ce fameux potard sans toucher aux autres para­mètres. Voici les diffé­rents rendus sonores clas­sés dans l’ordre crois­sant des sept valeurs de Headroom possibles :

05_After That – Bass_Clic HR4
00:0000:11
  • 05_After That – Bass_Clic HR400:11
  • 06_After That – Bass_Clic HR800:11
  • 07_After That – Bass_Clic HR1200:11
  • 08_After That – Bass_Clic HR1600:11
  • 09_After That – Bass_Clic HR2000:11
  • 10_After That – Bass_Clic HR2400:11
  • 11_After That – Bass_Clic HR2800:11

Bien entendu, j’ai pris la peine de mettre tous ces rendus au même volume sonore perçu de façon à ne pas biai­ser votre juge­ment. Comme vous devriez le consta­ter, plus la valeur de Headroom est élevé et plus le compres­seur travaille. Sur le dernier extrait, le clic de l’at­taque nous saute carré­ment en plein visage à chaque nouvelle note ! C’est vrai­ment impres­sion­nant et cet ajout d’UA rend ce plug-in beau­coup plus malléable que son illustre aïeul maté­riel. Rendez-vous compte : à partir du moment où vous êtes content d’un de vos réglages pour telle ou telle source, il vous suffit de mani­pu­ler ce potard « HR » pour accen­tuer ou atté­nuer le rendu à l’envi sans avoir à toucher quoi que ce soit d’autre ! Encore une fois, c’est dans la droite lignée du concept du modèle origi­nal : simple et diable­ment effi­cace. Atten­tion cepen­dant, je tiens à souli­gner que l’uti­li­sa­tion de ce para­mètre modi­fie énor­mé­ment le niveau sonore en sortie, ce qui est somme toute logique étant donné sa nature, prenez donc gare à vos oreilles lors de sa mani­pu­la­tion…

Ecou­tons main­te­nant ce joujou sur des voix :

12_Vox_dry
00:0000:12
  • 12_Vox_dry00:12
  • 13_Vox_wet00:12
  • 14_Fire_dry00:09
  • 15_Fire_Opto-300:09

L’ex­trait « Vox_wet » est traité par deux instances du Distes­sor : la première en mode « Opto » pour genti­ment malaxer la dyna­mique de ce signal à la base beau­coup trop sauvage et la seconde en posi­tion « Nuke » avec une couche de « Dist 3 » et un mélange 50/50 entre signal source et signal traité pour salir et épais­sir la pâte sonore. Inté­res­sant, n’est-ce pas ?

Comme son nom le laisse suppo­ser, le sample « Fire Opto-3 » se limite quant à lui à une seule instance du plug-in en mode « Opto » avec le switch « Dist 3 » enclen­ché. Ici, l’objec­tif était de donner un peu plus d’as­sise à cette ligne de chant de façon à pouvoir la caler en fond de mix avec une bonne dose de réver­bé­ra­tion sans qu’elle ne joue à cache-cache avec le reste de l’ins­tru­men­ta­tion. Lors de cette écoute hors contexte, si vos oreilles ne sont pas persua­dées de la perti­nence du rendu, vos yeux devraient finir par vous convaincre :

Fire_Opto-3

La forme d’onde verte repré­sente le signal source alors que la rouge illustre la voix une fois passée au travers de cette machine infer­nale. Édifiant, non ?

Pour­sui­vons avec le trai­te­ment d’un bus de guitares élec­triques :

16_After That – Gtr_dry
00:0000:22
  • 16_After That – Gtr_dry00:22
  • 17_After That – Gtr_Control00:22
  • 18_After That – Gtr_Heavy00:22

Comme d’ha­bi­tude, le premier extrait n’est rien de plus que le signal source dans son plus simple appa­reil. Le deuxième emploie une instance de Distres­sor pour agréa­ble­ment lisser la dyna­mique de façon trans­pa­rente alors que le troi­sième illustre une utili­sa­tion beau­coup plus « colo­rée » de l’en­gin. Vous commen­cez certai­ne­ment à connaitre la chan­son par coeur : simple et effi­cace, rien à dire de plus.

Voilà, c’est tout pour cette séance d’écoute consa­cré au Distres­sor virtuel signé Univer­sal Audio.

"Quoi ? Mais c’est quoi ce délire ? Une séance d’écoute d’un tel engin sans exemples de trai­te­ment sur une batte­rie, c’est une blague ?

– Et la compa­rai­son avec le FG-Stress qu’on nous avait promis dans l’in­tro­duc­tion, c’était du flan ?

– Rembour­sez nos invi­ta­tions ! Rembour­sez nos invi­ta­tions !"

Du calme les ami(e)s, c’est juste la partie du banc d’es­sai entiè­re­ment consa­cré au Distres­sor UAD qui est finie. Main­te­nant, nous allons enchai­ner avec le choc des Titans !

Univer­sal War One

Stress_vs_DistressLes lecteurs assi­dus d’Au­dio­fan­zine que vous êtes se sont certai­ne­ment rendu compte des simi­li­tudes entre les exemples sonores présen­tés ci-dessus et ceux illus­trant le test du FG-Stress de Slate Digi­tal publié l’an dernier. Ce n’est bien entendu pas un hasard. Pour réali­ser les extraits d’aujour­d’hui, je me suis servi des mêmes fichiers sources tout en m’ins­pi­rant des inten­tions que j’avais eues à l’époque. Cepen­dant, je n’ai abso­lu­ment pas essayé de repro­duire point par point les rendus obte­nus avec le FG-Stress, je me suis simple­ment contenté d’abor­der les choses avec le même état d’es­prit. En revanche, les exemples qui suivent ont été réali­sés dans un but de compa­rai­son directe. Les para­mètres de ratio, distor­sion et side­chain sont donc stric­te­ment iden­tiques à chaque fois, seuls les réglages de constantes tempo­relles ainsi que les gains en entrée/sortie diffèrent sensi­ble­ment. C’est somme toute logique car, s’ils sont tous deux calqués sur le même type de modèle maté­riel, ces plug-ins n’ont certai­ne­ment pas dû être cali­brés sur exac­te­ment les mêmes machines, d’où le pourquoi du comment. Remarquez d’autre part que le para­mètre « HR » étant absent de la version Slate, j’ai laissé la version UA sur sa valeur de Headroom par défaut.

À présent, passons aux choses sérieuses avec le trai­te­ment d’un bus de batte­rie :

19_After That – Drums_dry
00:0000:12
  • 19_After That – Drums_dry00:12
  • 20_UA-Drums_Nuke00:12
  • 21_FG-Drums_Nuke00:12
  • 22_UA-Drums_Nuke NY00:12
  • 23_FG-Drums_Nuke NY00:12

Le Distres­sor origi­nal ayant la répu­ta­tion de faire des « ravages » sur les batte­ries lorsqu’on le pousse dans ses retran­che­ments, je n’y suis donc pas allé de main morte : ratio en posi­tion « Nuke », constantes tempo­relles ultra-rapides, ajout de distor­sion harmo­nique impaire et filtre « Band Empha­sis » à 6 kHz sur le circuit de détec­tion pour bien attaquer le haut-médium. Puis, j’ai calmé mes ardeurs en jouant avec le poten­tio­mètre « Mix » pour obte­nir un rendu claquant avec un ajout de pers­pec­tive par rapport au signal source seul.

Résul­tat des courses, il ne m’a pas fallu très long­temps pour obte­nir des résul­tats quasi­ment iden­tiques avec les deux plug-ins. Bien sûr, il y a de toutes petites diffé­rences sonores puisqu’un test d’an­nu­la­tion par inver­sion de phase n’est pas concluant. Ceci dit, en toute honnê­teté, je ne préfère pas un rendu plus que l’autre. Dans tous les cas, l’es­prit de la machine maté­rielle est bel et bien là. De plus, il faut bien se dire que niché au coeur d’un mix, personne ne fera jamais la moindre diffé­rence entre ces trai­te­ments. D’ailleurs, même en blind test avec la batte­rie isolée du reste du mix, il me semble extrê­me­ment diffi­cile de pouvoir distin­guer à coup sûr le reje­ton d’Uni­ver­sal de celui de Slate. Et vous, vous sentez-vous à la hauteur pour rele­ver un tel défi ? Qu’à cela ne tienne, voici de quoi vous amuser :

24_E-Drums_Dist 2
00:0000:12
  • 24_E-Drums_Dist 200:12
  • 25_F-Drums_Dist 200:12
  • 26_G-Drums_Dist 300:12
  • 27_H-Drums_Dist 300:12
  • 28_A-Drums_20_100:12
  • 29_B-Drums_20_100:12
  • 30_C-Drums_20_1 NY00:12
  • 31_D-Drums_20_1 NY00:12

Vous remarque­rez que la numé­ro­ta­tion des extraits ne corres­pond pas à l’ordre alpha­bé­tique des préfixes… En fait, si les quatre premiers exemples sont plutôt « gentils », les samples A, B, C et D sont volon­tai­re­ment piégeux. Or, comme j’ai eu la présence d’es­prit de faire subir ce blind test en amont à quelques amis triés sur le volet et qu’au­cun d’eux n’a réussi à sortir indemne de ce traque­nard, j’ai préféré modi­fier l’ordre d’écoute initia­le­ment prévu afin de ne pas décou­ra­ger les bonnes volon­tés. Mora­lité, si l’un d’entre vous arrive à faire un sans faute, je lui décer­ne­rai un Award Golden Ear sur le champ ! Bref, si vous êtes coura­geux, je vous invite à essayer de devi­ner qui est qui et à poster vos réponses en commen­taire de cet article dans les jours qui viennent. Je vous livre­rai la solu­tion d’ici peu… Et croyez-moi, vous risquez d’être surpris !

42

Avant de conclure ce banc d’es­sai, voici mon avis sur le combat UAD Distres­sor vs. FG-Stress : pas de vainqueur, ni de vaincu. En effet, d’un point de vue stric­te­ment sonore, il me semble que ces deux portages dans le monde virtuel du compres­seur emblé­ma­tique d’Em­pi­ri­cal Labs font jeu égal : la pâte sonore sauce Distres­sor est belle et bien présente. 

Niveau ergo­no­mie itou, l’uti­li­sa­teur retrou­vera sans conteste possible l’ef­fi­ca­cité et la simpli­cité d’uti­li­sa­tion du modèle maté­riel chez l’un comme chez l’autre.  Quant aux fonc­tion­na­li­tés, hormis le réglage Headroom unique­ment présent sur la version UA, c’est encore une fois la même tisane pour les deux plug-ins.

Reste la ques­tion du tarif : 299 € chez Univer­sal Audio contre un peu moins de 200 € chez Slate Digi­tal. Sauf qu’en réalité, à la faveur de l’une des nombreuses promo d’UA et/ou grâce à un fameux « voucher », il est possible d’ac­qué­rir l’UAD Distres­sor pour sensi­ble­ment le même tarif que la concur­rence. D’ailleurs, le joujou d’UA était affi­ché à 179 € il y a moins de quinze jours…

Mais alors, lequel choi­sir ? Au risque de passer pour un Normand, j’ai envie de vous dire que ça dépend. Si vous n’êtes pas aller­gique au concept du rack VMR de Slate, que le dongle iLok physique ne vous rebute pas et / ou que vous avez l’en­vie de coller un Distres­sor virtuel sur chaque tranche d’un projet velu, l’op­tion Slate Digi­tal sera la bonne. Mais si vous adhé­rez à l’éco­sys­tème UAD, que vous souhai­tez compres­ser dès la prise et / ou que votre soif de Distres­sor lors de la phase de mixage se limite à une consom­ma­tion avec modé­ra­tion, la version signée Univer­sal Audio est faite pour vous.   

Ou alors, vous pouvez aussi succom­ber à une crise de GAS et opter pour les deux, ils s’en­ten­dront à merveilles !

Conclu­sion

Que dire pour clôtu­rer ce banc d’es­sai ? Eh bien peut-être tout simple­ment qu’à l’ins­tar du Distres­sor maté­riel, la version virtuelle d’Uni­ver­sal Audio est un bien bel outil méri­tant le titre de couteau suisse virtuel de la compres­sion. La bestiole sonne sacré­ment bien et s’uti­lise avec une simpli­cité décon­cer­tante. Bien sûr, l’ab­sence du « British Mode » et le manque d’une fonc­tion de compa­rai­son A/B sont critiquables mais les ajouts du potard « Mix » et du très effi­cace réglage Headroom font très vite passer la pilule. Bref, avec ce Distres­sor virtuel, l’équipe d’Uni­ver­sal Audio confirme une fois de plus son savoir-faire en matière de modé­li­sa­tion virtuelle de maté­riel analo­gique. Chapeau bas !

Télé­char­gez les extraits sonores (format FLAC)

  • Distressor
  • Fire_Opto-3
  • Stress_vs_Distress

 

9/10
Award Valeur sûre 2018
Points forts
  • Le son du Distressor
  • Sa facilité d'utilisation
  • Interface claire et lisible
  • Ajout du potentiomètre "Mix"
  • Réglage "Headroom" diablement efficace
  • Presets signés par de grands noms du monde de l'audio
  • Tous les avantages de l'écosystème UAD mais…
Points faibles
  • Tous les inconvénients également
  • Pas de "British Mode"

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