Yamaha E1010

Ce rack aujourd'hui démesuré pour ce qu'il fait, justifie son encombrement par sa fonctionnalité et son ergonomie. Fin seventies la hifi aussi était volumineuse ! Bien sûr c'est vintage mono analo, donc pas clean et éblouissant comme du numérique, mais c'est un must bien musical.
A partir de processeurs qui plafonnent à 300 millisecondes, Yamaha a élaboré un bon appareil de créations sonores: tout y est pour se cuisiner un delay très comparable à de la bande magnétique (j'ai comparé) manipulable à souhait avec tous les accidents qu'on aime, mais aussi tout ce qui est à base de retard, feedback et modulation, ça veut dire les chorus et les flangers les plus divers voire les plus fous.
Le son est vraiment beau, les réglages efficaces et l'ergonomie bien déployée.
On a accès à toutes les connexions souhaitées et l'envoi de l'effet au pied permet un jeu avec l'effet très créatif (exemple: envoyer du vibrato sur une guitare). On peut l'utiliser en réduisant totalement le retard, ça donne des trucs assez colorés.
Le seul choix ennuyeux c'est les boutons escamotés: ça les protège de fausses manips mais ça oblige à aller les chercher dans leurs logements. J'y remédie avec des petites extensions.
Je mets ce E1010 dans la boucle d'insert de l'Ibanez UE400. Franchement c'est un régal ! (je recommande d'y faire passer toutes guitares mais aussi un piano ou un Rhodes, une voix, un string ensemble trop froid ou un orgue cheezy trop plat, une trompette, un Hohner Pianet, un Clavinet...);
Je n'ai pas trouvé de démo valable du 1010 (démos banales, plates et limitées...) donc voici une démo du 1005 qui s'approche de ce qu'on peut en tirer: