Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Epiphone Original Firebird
Photos
1/44

Test de l’Epiphone Firebird - Vintage Sunburst

Test écrit
34 réactions
L’oiseau de feu est de retour !
8/10
Partager cet article

Apparue en 1963 au catalogue de Gibson, la Firebird « reverse » dispose donc d’un corps et d’une tête inversés. Il s’agit du premier modèle de la marque avec un manche conducteur. Si Epiphone avait décliné ce modèle il y a quelques années, ce dernier avait peu à peu disparu du catalogue. Mais sa récente normalisation a permis à la marque de ressortir ce modèle iconique au sein de la série Inspired By Gibson, série qui reprend les caractéristiques des modèles Gibson mais à des tarifs plus abordables.

Test de l’Epiphone Firebird - Vintage Sunburst : L’oiseau de feu est de retour !

Un léger rafraî­chis­se­ment

epiphonefirebird-2Comme les autres modèles Epiphone, la Fire­bird a pu profi­ter d’une légère actua­li­sa­tion pour son grand retour au cata­logue. Néan­moins, les compo­santes essen­tielles du modèle sont bien présentes. La luthe­rie est très fidèle à l’ori­gi­nal avec un manche conduc­teur en neuf parties d’acajou et de noyer et des ailes en acajou massif. Ce manche dispose du profil Slim­Ta­per « C », assez confor­table et plutôt fin même si on l’a bien en main. La touche est désor­mais en laurier indien, comme sur la plupart des modèles de la marque, le palis­sandre étant réservé pour le moment aux modèles Gibson. Cette touche est sertie de vingt-deux frettes médiums Jumbo et de repères trapé­zoï­daux en acry­lique. Le diapa­son est de 24,75 pouces et le rayon de la touche est de 12 pouces. 

Epiphone a quelque peu moder­nisé l’ins­tru­ment en l’équi­pant d’un sillet Graph Tech en NuBone, de méca­niques Grover Mini au ratio de18:1 et de poten­tio­mètres CTS. L’élec­tro­nique regroupe deux mini-humbu­ckers, comme à l’époque. Il s’agit ici des Epiphone ProBu­cker FB720, fraî­che­ment actua­li­sés pour se rappro­cher au maxi­mum des micros vintage PAF. Le câblage est le même que sur le modèle origi­nal avec un volume et une tona­lité par micro et un sélec­teur à trois posi­tions. L’ac­cas­tillage nickelé se compose donc des méca­niques Grover Mini, du couple cheva­let/cordier Epiphone Lock­Tone, de la plaque à trois plis ornée du logo Fire­bird et des boutons de poten­tio­mètres Gold Top Hats.

Vintage Sunburst et c’est tout

Si le modèle Gibson est dispo­nible en Vintage Sunburst et Cherry Red, chez Epiphone, on n’a pas le choix. C’est Vintage Sunburst, point barre. On regrette que la marque n’ait pas osé une décli­nai­son en Arctic White, fini­tion qui va si bien à la guitare. 

epiphonefirebird-9Cette Fire­bird sonne bien à vide et résonne parti­cu­liè­re­ment bien. Le manche traver­sant y est pour beau­coup. Il vibre beau­coup lui aussi et on se sent rapi­de­ment connecté à l’ins­tru­ment. Un petit temps d’adap­ta­tion sera néces­saire pour jouer cette Fire­bird, la guitare étant plus impo­sante qu’une Les Paul ou une SG. Le sélec­teur de micros situé sur l’aile infé­rieure semble même parfois très loin, ques­tion d’ha­bi­tude. Le manche Slim­Ta­per est très confor­table en main et auto­rise pas mal d’acro­ba­ties guita­ris­tiques. De plus, la forme de la guitare permet un très bon accès aux cases les plus hautes. La fini­tion géné­rale de l’ins­tru­ment est quasi-irré­pro­chable. Le fret­tage est bien réalisé, le vernis est appliqué avec soin et un senti­ment géné­ral de qualité et de soli­dité se dégage de la guitare. On sent égale­ment qu’un soin parti­cu­lier a été apporté aux bords de frettes ; aucune arête ne dépasse. Enfin, le chan­frein stoma­cal permet de tenir la guitare très près de soi sans être dérangé par une arête un peu trop saillante. 

En bran­chant cette Fire­bird sur un ampli au son clair, on entend tout de suite l’iden­tité de la guitare s’af­fir­mer. Les mini-humbu­ckers équi­pés d’ai­mants AlNiCo 2 génèrent une sono­rité vrai­ment recon­nais­sable, entre un micro double et un micro simple. En jouant aux doigts on peut même obte­nir un « twang » vrai­ment carac­té­ris­tique.

Le niveau de sortie de ces micros est raison­nable, on peut bascu­ler d’une posi­tion de micro à l’autre sans faire satu­rer l’am­pli. La posi­tion inter­mé­diaire est inté­res­sante pour un jeu en cocotte, on récu­père la préci­sion et l’at­taque du micro cheva­let couplées à la chaleur et le côté doux du micro manche. On se régale ! Le micro manche délivre donc un son chaleu­reux typique alors que le micro cheva­let a un côté un peu nasillard en son clair, un peu à la manière d’un clavier à la Stevie Wonder. Si cette Fire­bird est capable de produire des sons clairs très convain­cants, elle excelle vrai­ment dans les sons crunch. Sur notre tête Marshall SV20 testé dans nos colonnes le mois dernier, la Fire­bird ne bronche pas. Le son est équi­li­bré en fréquences même si on remarque une légère bosse dans le haut du spectre ce qui aidera à bien sortir du mix. Les mini-humbu­ckers ont une person­na­lité assez vintage et on sent qu’ils n’at­taquent pas trop l’en­trée de l’am­pli. On entend vrai­ment la person­na­lité de la guitare qui est très dyna­mique et avec beau­coup de sustain et d’har­mo­niques. Les blues­men les plus expres­sifs pour­ront tenir des notes très long­temps sans avoir besoin d’une tonne de satu­ra­tion. Encore une fois, le manche traver­sant y est pour beau­coup. En fonc­tion de la posi­tion de micros, on peut abor­der du Clas­sic rock, du blues ou encore du Rythm’n’­Blues typé Rolling Stones au début de leur carrière. Les poten­tio­mètres CTS permettent de jouer avec volume et tona­lité pour des varia­tions sonores subtiles mais maîtri­sées.

Epiphone Fire­bird – Clean All Pickups
00:0002:04
  • Epiphone Fire­bird – Clean All Pickups02:04
  • Epiphone Fire­bird – Crunch All Pickups02:45

Le gros son

On rentre dans le terri­toire des satu­ra­tions plus éner­vées et notre petite Fire­bird ne bronche toujours pas. On conserve préci­sion et attaque en micro cheva­let, avec un bon mordant et un son bien défini alors que le micro manche nous offre un crémeux et une douceur assez remarquables. Les micros étant quand même des humbu­ckers, aussi « mini » soient-ils, ils permettent de conser­ver un son assez riche et équi­li­bré sans être non plus trop perçant, le tout en élimi­nant le souffle bien entendu. Le sustain en grosse disto est assez énorme et la guitare ne demande qu’à chan­ter pour notre plus grand plai­sir. On peut affir­mer sans trem­bler des genoux que cette Fire­bird brille par sa poly­va­lence. 

Epiphone Fire­bird – Lead All Pickups
00:0003:04

En bref

Epiphone nous ramène avec cette nouvelle version de la Fire­bird, aux origines du modèle, en 1963. Même si de lourdes vapeurs vintage se dégagent de l’ins­tru­ment, il n’en est pas moins poly­va­lent et excelle en sons crunch. Les micros sont précis et ont une person­na­lité très rock’n’­roll et la guitare tient très bien l’ac­cord. Sa luthe­rie soignée lui permet d’être très dyna­mique ; on peut obte­nir des sons très diffé­rents en cares­sant les cordes ou au contraire en les sava­tant un peu plus, sans chan­ger de réglages sur l’am­pli. La petite ombre au tableau concerne le confort de jeu offert par cette Fire­bird : il faudra passer beau­coup de temps avec elle pour s’ha­bi­tuer à son ergo­no­mie et trou­ver une posi­tion de jeu adéquate. Affi­chant un tarif juste sous la barre des 600 €, elle a un bon rapport qualité/prix, un Mojo et une person­na­lité très convain­cants. 

  • epiphonefirebird
  • epiphonefirebird-2
  • epiphonefirebird-3
  • epiphonefirebird-4
  • epiphonefirebird-5
  • epiphonefirebird-6
  • epiphonefirebird-7
  • epiphonefirebird-8
  • epiphonefirebird-9
  • epiphonefirebird-10
  • epiphonefirebird-11
  • epiphonefirebird-12
  • epiphonefirebird-13
  • epiphonefirebird-14
  • epiphonefirebird-15
  • epiphonefirebird-16
  • epiphonefirebird-17
  • epiphonefirebird-18
  • epiphonefirebird-19

 

8/10
Points forts
  • Lutherie impeccable
  • Frettage et bord de frettes très soignés
  • Mini-humbuckers bien rock’n’roll
Points faibles
  • Toujours pas de housse
  • Touche en laurier confortable mais visuellement un peu trop claire
  • Logo « Epiphone » pas très réussi
  • On aurait aimé une version Arctic White
Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)