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Test de l’Epiphone Firebird - Vintage Sunburst - L’oiseau de feu est de retour !

8/10

Apparue en 1963 au catalogue de Gibson, la Firebird « reverse » dispose donc d’un corps et d’une tête inversés. Il s’agit du premier modèle de la marque avec un manche conducteur. Si Epiphone avait décliné ce modèle il y a quelques années, ce dernier avait peu à peu disparu du catalogue. Mais sa récente normalisation a permis à la marque de ressortir ce modèle iconique au sein de la série Inspired By Gibson, série qui reprend les caractéristiques des modèles Gibson mais à des tarifs plus abordables.

Test de l’Epiphone Firebird - Vintage Sunburst : L’oiseau de feu est de retour !

Un léger rafraî­chis­se­ment

epiphonefirebird-2Comme les autres modèles Epiphone, la Fire­bird a pu profi­ter d’une légère actua­li­sa­tion pour son grand retour au cata­logue. Néan­moins, les compo­santes essen­tielles du modèle sont bien présentes. La luthe­rie est très fidèle à l’ori­gi­nal avec un manche conduc­teur en neuf parties d’acajou et de noyer et des ailes en acajou massif. Ce manche dispose du profil Slim­Ta­per « C », assez confor­table et plutôt fin même si on l’a bien en main. La touche est désor­mais en laurier indien, comme sur la plupart des modèles de la marque, le palis­sandre étant réservé pour le moment aux modèles Gibson. Cette touche est sertie de vingt-deux frettes médiums Jumbo et de repères trapé­zoï­daux en acry­lique. Le diapa­son est de 24,75 pouces et le rayon de la touche est de 12 pouces. 

Epiphone a quelque peu moder­nisé l’ins­tru­ment en l’équi­pant d’un sillet Graph Tech en NuBone, de méca­niques Grover Mini au ratio de18:1 et de poten­tio­mètres CTS. L’élec­tro­nique regroupe deux mini-humbu­ckers, comme à l’époque. Il s’agit ici des Epiphone ProBu­cker FB720, fraî­che­ment actua­li­sés pour se rappro­cher au maxi­mum des micros vintage PAF. Le câblage est le même que sur le modèle origi­nal avec un volume et une tona­lité par micro et un sélec­teur à trois posi­tions. L’ac­cas­tillage nickelé se compose donc des méca­niques Grover Mini, du couple cheva­let/cordier Epiphone Lock­Tone, de la plaque à trois plis ornée du logo Fire­bird et des boutons de poten­tio­mètres Gold Top Hats.

Vintage Sunburst et c’est tout

Si le modèle Gibson est dispo­nible en Vintage Sunburst et Cherry Red, chez Epiphone, on n’a pas le choix. C’est Vintage Sunburst, point barre. On regrette que la marque n’ait pas osé une décli­nai­son en Arctic White, fini­tion qui va si bien à la guitare. 

epiphonefirebird-9Cette Fire­bird sonne bien à vide et résonne parti­cu­liè­re­ment bien. Le manche traver­sant y est pour beau­coup. Il vibre beau­coup lui aussi et on se sent rapi­de­ment connecté à l’ins­tru­ment. Un petit temps d’adap­ta­tion sera néces­saire pour jouer cette Fire­bird, la guitare étant plus impo­sante qu’une Les Paul ou une SG. Le sélec­teur de micros situé sur l’aile infé­rieure semble même parfois très loin, ques­tion d’ha­bi­tude. Le manche Slim­Ta­per est très confor­table en main et auto­rise pas mal d’acro­ba­ties guita­ris­tiques. De plus, la forme de la guitare permet un très bon accès aux cases les plus hautes. La fini­tion géné­rale de l’ins­tru­ment est quasi-irré­pro­chable. Le fret­tage est bien réalisé, le vernis est appliqué avec soin et un senti­ment géné­ral de qualité et de soli­dité se dégage de la guitare. On sent égale­ment qu’un soin parti­cu­lier a été apporté aux bords de frettes ; aucune arête ne dépasse. Enfin, le chan­frein stoma­cal permet de tenir la guitare très près de soi sans être dérangé par une arête un peu trop saillante. 

En bran­chant cette Fire­bird sur un ampli au son clair, on entend tout de suite l’iden­tité de la guitare s’af­fir­mer. Les mini-humbu­ckers équi­pés d’ai­mants AlNiCo 2 génèrent une sono­rité vrai­ment recon­nais­sable, entre un micro double et un micro simple. En jouant aux doigts on peut même obte­nir un « twang » vrai­ment carac­té­ris­tique.

Le niveau de sortie de ces micros est raison­nable, on peut bascu­ler d’une posi­tion de micro à l’autre sans faire satu­rer l’am­pli. La posi­tion inter­mé­diaire est inté­res­sante pour un jeu en cocotte, on récu­père la préci­sion et l’at­taque du micro cheva­let couplées à la chaleur et le côté doux du micro manche. On se régale ! Le micro manche délivre donc un son chaleu­reux typique alors que le micro cheva­let a un côté un peu nasillard en son clair, un peu à la manière d’un clavier à la Stevie Wonder. Si cette Fire­bird est capable de produire des sons clairs très convain­cants, elle excelle vrai­ment dans les sons crunch. Sur notre tête Marshall SV20 testé dans nos colonnes le mois dernier, la Fire­bird ne bronche pas. Le son est équi­li­bré en fréquences même si on remarque une légère bosse dans le haut du spectre ce qui aidera à bien sortir du mix. Les mini-humbu­ckers ont une person­na­lité assez vintage et on sent qu’ils n’at­taquent pas trop l’en­trée de l’am­pli. On entend vrai­ment la person­na­lité de la guitare qui est très dyna­mique et avec beau­coup de sustain et d’har­mo­niques. Les blues­men les plus expres­sifs pour­ront tenir des notes très long­temps sans avoir besoin d’une tonne de satu­ra­tion. Encore une fois, le manche traver­sant y est pour beau­coup. En fonc­tion de la posi­tion de micros, on peut abor­der du Clas­sic rock, du blues ou encore du Rythm’n’­Blues typé Rolling Stones au début de leur carrière. Les poten­tio­mètres CTS permettent de jouer avec volume et tona­lité pour des varia­tions sonores subtiles mais maîtri­sées.

Epiphone Fire­bird – Clean All Pickups
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  • Epiphone Fire­bird – Clean All Pickups02:04
  • Epiphone Fire­bird – Crunch All Pickups02:45

Le gros son

On rentre dans le terri­toire des satu­ra­tions plus éner­vées et notre petite Fire­bird ne bronche toujours pas. On conserve préci­sion et attaque en micro cheva­let, avec un bon mordant et un son bien défini alors que le micro manche nous offre un crémeux et une douceur assez remarquables. Les micros étant quand même des humbu­ckers, aussi « mini » soient-ils, ils permettent de conser­ver un son assez riche et équi­li­bré sans être non plus trop perçant, le tout en élimi­nant le souffle bien entendu. Le sustain en grosse disto est assez énorme et la guitare ne demande qu’à chan­ter pour notre plus grand plai­sir. On peut affir­mer sans trem­bler des genoux que cette Fire­bird brille par sa poly­va­lence. 

Epiphone Fire­bird – Lead All Pickups
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En bref

Epiphone nous ramène avec cette nouvelle version de la Fire­bird, aux origines du modèle, en 1963. Même si de lourdes vapeurs vintage se dégagent de l’ins­tru­ment, il n’en est pas moins poly­va­lent et excelle en sons crunch. Les micros sont précis et ont une person­na­lité très rock’n’­roll et la guitare tient très bien l’ac­cord. Sa luthe­rie soignée lui permet d’être très dyna­mique ; on peut obte­nir des sons très diffé­rents en cares­sant les cordes ou au contraire en les sava­tant un peu plus, sans chan­ger de réglages sur l’am­pli. La petite ombre au tableau concerne le confort de jeu offert par cette Fire­bird : il faudra passer beau­coup de temps avec elle pour s’ha­bi­tuer à son ergo­no­mie et trou­ver une posi­tion de jeu adéquate. Affi­chant un tarif juste sous la barre des 600 €, elle a un bon rapport qualité/prix, un Mojo et une person­na­lité très convain­cants. 

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Notre avis : 8/10

  • Lutherie impeccable
  • Frettage et bord de frettes très soignés
  • Mini-humbuckers bien rock’n’roll
  • Toujours pas de housse
  • Touche en laurier confortable mais visuellement un peu trop claire
  • Logo « Epiphone » pas très réussi
  • On aurait aimé une version Arctic White

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