Une pétition pour sauver StudioPlus

Studio­Plus est un studio de répé­ti­tion installé dans le quar­tier Ober­kampf, dans le 11e arron­dis­se­ment de Paris, depuis 1986. Outre les groupes amateurs ou semi-pro, ses 850 m2 ont vu défi­ler les poids-lourds de la scène musi­cale française et inter­na­tio­nale : Bernard Lavilliers, Sting, NTM, Charles Azna­vour, Little Bob, Mirwais (Madonna), Alpha Blondy, Placebo, Zazie ou encore Daft Punk, certains y ayant même enre­gis­tré leurs albums, des clips et l’on peut même voir le studio dans certains films.

Ce ne sont pas des problèmes finan­ciers ni la crise de l’in­dus­trie qui ont amené à la liqui­da­tion judi­ciaire du studio le 10 octobre dernier, mais une sombre affaire immo­bi­lière que la famille Bataille subit et contre laquelle elle se bat depuis plusieurs années main­te­nant. Tout est parti d’un défaut de construc­tion de l’im­meuble voisin (il n’a pas son propre mur porteur mais s’est greffé à la struc­ture de l’im­meuble de Studio­Plus) dans lequel les occu­pants ressentent les vibra­tions prove­nant du studio. Début d’une bataille juri­dique avec le bailleur (les Bataille ne sont pas proprié­taires des murs) qui refu­sait de faire les travaux malgré un ordre du tribu­nal, jusqu’à ce qu’il demande la mise en liqui­da­tion pure et simple, laquelle sera accep­tée par le tribu­nal de commerce malgré les recom­man­da­tions inverses d’un expert.

La famille Bataille fait appel de cette condam­na­tion à mort de Studio­Plus et une nouvelle audience est prévue prochai­ne­ment. Pour faire poids, une péti­tion a été ouverte sur www.change.org, 5 000 signa­tures sont deman­dées mais il faudra faire sauter le comp­teur pour espé­rer une marche arrière.