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Sujet Dis moi ce que tu lis.

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1 Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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5651
Le Parfum, excellent.
Erudition, suspense, qualités littéraires.

Les magnifiques "mémoires d'Hadrien" et "l'oeuvre au noir" de Yourcenar.
5652
:8)je plussoie
5653
Pouet, tu devrais essayer d'entrer dans le cycle par le début (écrit plus tard cependant): Le Silmarilion.
Le Seigneur des Anneaux est la dernière histoire du cycle, en fait...

Au cours de ma vie, je m'y suis repris 3 fois pour réussir à entrer dans LOTR. Ce n'est qu'ensuite que j'ai lu les prequels.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

5654
Je comprends que le Seigneur des Anneaux tombe des mains : il semble que la traduction française soit assez médiocre.

Quant à la version originale, elle est imbitable pour un non anglophone. Faut pas oublier que l'anglais comporte un vocabulaire autrement plus vaste que le français et que Tolkien était prof de littérature et d'anglais ancien. Il a utilisé un vocabulaire très très riche et carrément composé des mots (et on ne parle pas des langues qu'il a crées spécialement, mais de mots anglais).

J'ai une édition 50è anniversaire préfacée par Christopher Tolkien (son fils et légataire littéraire) qui explique pendant 50 pages à quel point il a été difficile d'établir cette nouvelle édition, à la fois à cause de la complexité de la langue, mais aussi parce que les manuscrits étaient rédigés au crayon à papier, que Tolkien effaçait pour réécrire par dessus avec son écrite de pattes de mouches et qu'il y a des choses tellement illisibles que l'auteur lui-même ne retrouvait pas ce qu'il avait écrit. :-D

Ce qui fait que même la première édition en VO comportait un max d'erreurs.

En tous cas, déjà, ces 50 pages d'introduction à la réédition du cinquantenaire sont bien ardues à lire.

Cela explique d'ailleurs la médiocrité de la première traduction française, avec le fait qu'on ignorait alors tout le background de la Terre du Milieu qui n'a été découverte qu'après, dont une bonne partie après la mort de JRR Tolkien.

Une nouvelle traduction a pu être faite ces dernières années vu la libération des droits, mais je ne l'ai pas encore lue. J'ai hâte.

[ Dernière édition du message le 27/06/2017 à 17:43:54 ]

5655
La première traduction (de Ledoux) n'avait rien de médiocre: Littérairement elle était même bonne, mais le traducteur n'avait pas eu accès à suffisamment de documents, avait été pressé par l'éditeur Bourgois très enthousiaste à l'idée de publier cet ouvrage, et son travail soufre d'imprécisions, allant parfois jusqu'au contresens.
Il semble aussi que la hâte ait été jusqu'à négliger simplement la correction habituelle, et l'édition originale de 1972 souffre de coquilles et de bêtes fautes de français.
Mais le style est bien cool!
Dans les années 90, une version correctement corrigée de cette première traduction a été publiée dans un format plus grand et attractif, et ça se lit avec plaisir!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

5656
http://images.telerama.fr//medias/2016/09/media_147238/14-juillet,M371649.jpg

Petit récit romanesque qui, à partir de documents rares issus des écrits anecdotiques du bas peuple, retrace la réalité de ce qu'à été la prise de la Bastille et des événements qui y ont mené.

Le verbe est haut, fleuri et imagé, retranscrivant avec talent les humeurs de l'époque. Le récit se laisse lire avec délice et les similitudes avec les questions sociales et politiques actuelles troublent profondément. Les mêmes tensions, les mêmes problèmes, les mêmes excuses des tenants du pouvoir...
Tout ceci nous ferait presque croire que le peuple prendrait les armes demain, mais non, il y a la télévision...

Ce récit nous fait prendre conscience que la prise de la Bastille n'est pas le fait de quelques héros révolutionnaires qui feront la république, mais bien d'audacieux ordinaires qui, une fois leur coup d'éclat fini, retourneront dans l'anonymat de la foule.

Eclairant et succulent.:bravo:

Citation :
On vit depuis toujours dans des maisons de pisé et de planches,
avec une chaise dépaillée, pas de feu. mâchant du mauvais pain.
Alors, la colère monte autant que les salaires veulent baisser. Dans
la journée du 28, l’émeute s’étend. On vient de tous les quartiers
alentour, depuis l’autre côté de la Seine. On ramasse au passage les
flotteurs, les mendiants qui couchent sous les ponts ; et le soir, on
parvient à forcer l’entrée de la folie Titon. C’est la revanche de la
sueur sur la treille, la revanche du tringlot sur les anges joufflus. La
voilà la folie, la folie Titon, où le travail se change en or, où la
vie rincée mute en sucrerie, où tout le turbin des hommes,
quotidien, pénible, 1a où toute la saleté, les maladies, l’aboi, les
enfants morts, les dents pourries, les cheveux filasses, les durillons,
les inquiétudes de toute l’âme, le mutisme effrayant de l'humanité,
toutes les monotonies, les routines mortifiantes, les puces, les gales,
les mains rôties sur les chaudières, les yeux qui luisent dans I ’ombre,
les peines, les écorchures, le nique de l’insomnie, 1e niaque de la
crevure, se changent en miel, en chants, en tableautins.

 

 

[ Dernière édition du message le 29/06/2017 à 09:30:11 ]

5657
Seul-face-a-l-ocean.jpg

Ou comment sans budget et à l'arrache on peut boucler un Vendée Globe , c'est pas mal pour l'instant .
 

                                  J4AVAIS LOL2 :dentspetees:

5658
x
Hors sujet :
Citation :
Tout ceci nous ferait presque croire que le peuple prendrait les armes demain, mais non, il y a la télévision...

Et aussi qu'il y a à manger.

À l'inverse, quand il n'y a plus rien à bouffer, qu'on n'a plus rien à perdre, un peu tout peut arriver. Et avec le bouleversement climatique, c'en est le début.
5659
Citation :
La première traduction (de Ledoux) n'avait rien de médiocre: Littérairement elle était même bonne, mais le traducteur n'avait pas eu accès à suffisamment de documents, avait été pressé par l'éditeur Bourgois très enthousiaste à l'idée de publier cet ouvrage, et son travail soufre d'imprécisions, allant parfois jusqu'au contresens.
Il semble aussi que la hâte ait été jusqu'à négliger simplement la correction habituelle, et l'édition originale de 1972 souffre de coquilles et de bêtes fautes de français.
Mais le style est bien cool!

Je sais que le traducteur a eu plein de bonnes raisons pour que la traduction soit... problématique.

Après, dire qu'elle est "littérairement bonne", je suis réservé. Je trouve qu'il y a des moments assez patauds (voir, parfois, assez lourds) là où Tolkien a sans doute voulu mettre de la poésie. En tous cas, ça n'est qu'après avoir lu la version anglaise que je pourrai me faire une idée juste. Pour l'instant, ça n'est pas fait : je me la garde pour les vacances.
5660
1896496.jpg

Je suis en train de le lire.
Pas un chef d'oeuvre de style littéraire. Assez lent mais on s'attache vite aux personnages, décalés. Des hippies sexagénaires, un ex kéguébiste colombophile, une changeuse de devises allergique à l'argent, un ex-coiffeur alcoolique devenu sobre par amour... Et l'air iodé, les mouettes, les crabes qui arrivent dans cette ville à 1000 bornes de la mer. Mystère...
Ça se lit très bien, très agréable, on se laisse porter, on a envie d'en découvrir un peu plus au fil des pages.
Je quitte ma rame de métro avec à chaque fois l'impatience du trajet retour, retrouver tous ces personnages. Bref, une excellente surprise. Rien d'exceptionnel ce bouquin, juste le plaisir de la lecture, se laisser porter par une histoire originale, pleine d'humanité. Conclusion, j'aime beaucoup.