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79 vote(s)
1 réponse(s) maximum Fin du sondage : 13/04/23
1 Posté le le 30/03/2023 à 12:18 Sondage Clos
Selon vous, les fabricants et éditeurs d'équipement musical et audio prennent-ils suffisamment d'initiatives pour l'environnement ?
  • 1 non (54 - 68%)
  • 2 oui (14 - 18%)
  • 3 sans opinion (11 - 14%)
Sondage réalisé du 30/03/2023 au 13/04/2023 - 79 participants - 1 réponse par participant
1 Commentaires sur le dossier : Mois vert : Sondage sur le rapport des fabricants d'audio à l'écologie
Selon vous, les fabricants et éditeurs d'équipement musical et audio prennent-ils suffisamment d'initiatives pour l'environnement ?


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Tamen pax et amor, oscula.

[ Dernière édition du message le 04/04/2023 à 14:58:11 ]

2
J'apprécie cette question mais sommes-nous certains d'être compétents en la matière pour y répondre. Après tout nous n'avons pris connaissance d'aucune analyse ou autre rapport complet ou non sur le sujet pour lequel nous n'avons que des bribes d'information. Et encore, sait on si elles sont exactes et impartiales pour pouvoir les utiliser ?
Je répond umblement oui de manière relative à un contexte historique mais il est claire que si c'est d'une cible dont il est question, c'est à coup sûr non !
3
Pour ma part, étant sensibilisé à la question au point qu'on peut je pense me considérer comme un militant, je m'estime pas trop mal informé, d'autant que j'ai une conjointe qui travaille dans le domaine (transition énergétique et transition d'une façon générale).

Pour moi, la réponse est clairement non. Et pour ceux qui ne s'estiment pas compétents, il y a tout de même un signe assez clair : la communication des boîtes du secteur concernant leur prise en compte des questions écologiques et climatiques est quasiment égale à zéro.

Attention : ce n'est pas parce qu'une entreprise communique sur ces questions qu'elle a de véritables engagements : le greewashing a hélas encore de beaux jours devant lui.

Et ce n'est pas parce qu'une boîte ne communique pas sur ses engagements qu'elle n'en a pas. Certains trouvent ça tellement normal qu'ils n'estiment pas nécessaire de le faire (voire ne veulent pas en faire un "titre de gloire" ou encore risquer d'être accusés de greewashing), d'autres n'ont juste pas les ressources pour communiquer sur la question alors qu'ils ont tout juste de quoi communiquer sur leurs produits.
En communication, le nombre de messages qu'on peut faire passer au public et aux clients et généralement réduit.

Cependant, le silence quasi total du secteur sur la question montre que c'est très loin d'être une préoccupation majeure ou importante de ses acteurs.
Quelles que puissent être par ailleurs les convictions individuelles et personnelles des gens qui y travaillent.

Ce qui peut se comprendre pour plein de raisons : taille modeste des entreprises, marché de niche, compétition avec des produits premier prix fabriqués dans des conditions écologiques et sociales douteuses, poids considérable de quelques grands acteurs comme MusicTribe (Behringer) avec son large panel de marques, son organisation fiscale "optimisée" et sa production en Chine...
Sans compter un certain conservatisme de la clientèle et un probable manque d'exigence de celle-ci dans ses décisions d'achats. Cela au moins pourrait cependant changer très vite.

Tout ceci rend probablement compliqué pour toute entreprise qui souhaite être autre chose qu'une TPE artisanale positionnée dans une niche ou le haut de gamme le fait de se lancer dans des démarches écologiques fortes.

On en revient à la limite de l'action écologique : agir au niveau individuel a ses limites tant qu'on est dans un système qui n'est pas, lui, vertueux.

Ce qui n'empêche pas que l'engagement soit souhaitable et possible.
Si les PME n'ont pas les ressources de grands groupes pour embaucher des spécialistes de la question, faire des recherches de process industriels différents, etc, elles ont l'avantage de la souplesse et de l'agilité.

Un des trucs qui permet de s'engager dans la démarche est par exemple d'inclure des compétences idoines ou au minimum des engagements écologiques dans toute nouvelle embauche.

De toutes façons, les entreprises qui ne s'engagent pas rapidement dans la démarche risquent vite de s'en mordre les doigts. D'un côté, il y a la prise de conscience croissante des citoyens, donc des consommateurs, prise de conscience qui commence à faire évoluer les choix de consommation. D'un autre, on a déjà affaire à des problématiques de pénuries. Or, l'engagement écologique conduit souvent à une plus grande résilience.

Que même Behringer, qui certes annonce un peu trop et un peu trop tôt, doive visiblement considérablement retarder la sortie de produits pourtant fortement attendus, voire y renoncer est je pense un signal clair pour les acteurs plus modestes qu'ils ont intérêt à repenser leurs créations et leur process industriels.
4
Comme le dit Will, la plupart des acteurs ne communiquent pas sur le sujet mais je pense que c'est pour la bonne et simple raison que ces préoccupations n'ont pas encore été intégrées comme priorité dans leur activité ; je doute même que la plupart ait fait un bilan carbone de leur entreprise. Ça ne veut pas dire que les gens bossant dans ses boîtes n'ont pas une conscience environnementale, hein, mais juste que la question écologique n'est pas un enjeu suffisant pour qu'ils conduisent des modifications drastiques dans les produits qu'ils proposent et dans la façon de les fabriquer.

Outre le soutien d'ONG se souciant de l'environnement qu'on trouve ça et là, on trouve bien chez certains fabricants de guitares un discours et des initiatives sur le bois (mais rarement sur le transport qu'il occasionne), on trouve bien chez d'autre quelques produits "verts" pour adresser une niche de consommateurs. Mais ça s'arrête là. Pour l'heure, à ma connaissance, pas un acteur majeur dans notre métier (je parle bien des leaders de marché) ne s'est engagé sur :

  • La réduction effective de ses émissions de gaz à effet de serre, chiffres à l'appui.
  • L'arrêt de l'utilisation de plastiques et de matériaux polluants (PVC, PFAS, métaux non recyclables) au profit de biomatériaux ou de matériaux entièrement recyclables.
  • L'usage de circuit courts et locaux pour diminuer les transports (ce qui est clairement le plus compliqué quand on dépasse le stade de l'artisanat)
  • La réduction de sa consommation d'eau, chiffres à l'appui.
  • L'usage d'énergie décarbonnée et l'optimisation de la consommation électrique de ses chaines de production comme de ses produits, chiffres à l'appui.

Au mieux, on a droit à des labels écolo auto-attribués par le fabricant lui-même mais dont on ne peut pas juger de la réelle pertinence, ou à des initiatives limitées (la série RAW de Genelec : pourquoi TOUTES les enceintes de Genelec ne sont-elles pas comme cela désormais, ce qui serait le signe d'un engagement fort ?), voire à des comportements contradictoires : chez Martin Guitars, on subventionne des projets de reforestation, mais on envoie un Ukulele dans SpaceX, cautionnant de la sorte une des pires initiatives de ces dernières années dans la production massive de gaz à effets de serre. Idem pour Teenage Engineering qui sort récemment un jouet pour graver ses propres vinyles et produire toujours plus de déchets plastiques.

Bref, je ne doute pas que les choses vont bouger très prochainement, et ne doute pas de la bonne volonté de tous ces acteurs, mais disons que pour l'heure, notre petite industrie peine à mettre ne serait-ce qu'un orteil dans l'eau parce qu'elle ne subit aucun pression de la part de ses consommateurs ou de l'opinion publique... L'éco-conception n'est du coup investie que par de petits acteurs, dont j'espère qu'il grossiront avec le soutien du public, poussant ainsi les plus gros à s'y mettre...

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 02/04/2023 à 23:26:35 ]

5
J'ai répondu Oui car nous ne sommes pas à la place des fabricants. Répondre non serait s'immicer dans les entreprises des autres, dont on ignore les énormes contraintes matérielles et de gestion. N'ajoutons pas de discours bien-pensant politico/trans/bobo/écolo aux nombreuses contraintes qu'elles subissent déjà, remercions plutôt les fondateurs de s'en acquitter à notre place, et revenons à la musique.

Se croire plus intelligent qu'eux en brandissant des arguments "verts" est la tendance imposée donc la norme, mon souhait qu'ils réussissent leur rêve musical comme ils l'entendent est à contre-courant. À ceux qui répondent non au sondage, qu'attentez-vous concrètement : une nouvelle taxe pour ces sociétés ? Un audit obligatoire qu'il faudrait bien sûr financer ? Des intermédiaires "verts" qu'elles seraient obligées de choisir ?
6
Non pour moi, c’est une évidence.
Les contraintes (je reprends les termes du post précédent) politico/trans/bobo/ecolo ainsi que les autres sont une paille par rapport à celles que nous imposera la planète qui elle d’ailleurs n’est pas en danger, elle fera ce qu’il faut pour s’en sortir.
C’est Le vivant actuel qui est en danger et l’homme est au menu.

Lisez bien la signature de los teignos….
7
Citation :
J'ai répondu Oui car nous ne sommes pas à la place des fabricants. Répondre non serait s'immiscer dans les entreprises des autres, dont on ignore les énormes contraintes matérielles et de gestion. N'ajoutons pas de discours bien-pensant politico/trans/bobo/écolo aux nombreuses contraintes qu'elles subissent déjà, remercions plutôt les fondateurs de s'en acquitter à notre place, et revenons à la musique.

Se croire plus intelligent qu'eux en brandissant des arguments "verts" est la tendance imposée donc la norme, mon souhait qu'ils réussissent leur rêve musical comme ils l'entendent est à contre-courant. À ceux qui répondent non au sondage, qu'attentez-vous concrètement : une nouvelle taxe pour ces sociétés ? Un audit obligatoire qu'il faudrait bien sûr financer ? Des intermédiaires "verts" qu'elles seraient obligées de choisir ?


À voir les questions que tu évoques, de l'audit à la taxe ou aux intermédiaires, j'ai l'impression que tu ne mesures pas bien l'énormité de qui nous arrive, comme si l'écologie était un détail administratif ou un truc fait pour sauver trois paires de pandas, alors que c'est une histoire de survie pour toutes les activités humaines, pour les boîtes de notre secteur et évidemment au-delà, pour l'humanité même : bientôt, nous n'aurons plus de plomb ni d'étain pour faire des soudures, un peu plus tard plus de cuivre pour faire des fils et plus de pétrole pour faire des touches comme des boitiers, des gaines, etc. On peut faire semblant que cela n'existe pas, revenir à la musique comme tu dis, mais bon, si tu t'intéresses un peu aux données remontées par les filières de l'extraction, tu verras que la probabilité de construire un ampli, une pédale ou un synthé dans une trentaine d'années est relativement incertaine, tels qu'on les fabrique aujourd'hui... et sans doute même avant trente ans d'ailleurs. Et je ne parle même pas là des problèmes écologiques de déforestation, de pollution, d'eau potable, compliquées par le réchauffement, comme je ne parle pas des conflits géopolitiques que ces problèmes ainsi que l'épuisement des ressources vont créer.

Alors voilà, comme pour n'importe quelle industrie, nul n'attend de magie, nul n'attend que les marques se débrouillent seules avec ces problèmes : bien sûr qu'il faut les aider et c'est le rôle des institutions. Mais ce qu'on attend en premier lieu, c'est de rompre le silence, quand la plupart des marques n'ont absolument aucun discours sur le sujet. Ce qu'on attend surtout, c'est que la R&D change d'optique : la question n'est plus de faire plus vite, plus haut, plus fort ou moins cher, la question c'est de faire du mieux que l'on peut avec moins de moyens, moins de matériaux, moins d'énergie. Cordial se pose cette question, Klotz se pose cette question, Pikip se pose cette question et très sincèrement, tous ceux qui ne se la posent pas, on peut s'inquiéter pour eux, sur leur capacité à survivre dans les prochaines décennies. Parce que sincèrement, on a déjà des doutes sur notre aptitude à pouvoir fabriquer des smartphones et des voitures dans 20 ans, des centrales électriques ou même des médicaments... alors des interfaces audio, des micros, des guitares ou des synthés...

Et ça n'a rien de "politico/trans/bobo/écolo" (quel amalgame soit dit en passant...) : quand l'eau potable va manquer sur la moitié du globe dans les 7 prochaines années, avec ce que cela veut dire comme famines, migrations massives, guerres, je pense que tu te diras qu'il est du devoir de n'importe quelle entreprise, de n'importe qu'elle institution comme de n'importe quel citoyen, de faire des questions d'environnement la première priorité.

Parce que surtout, comme le souligne Glauc, on parle bien de milliards de vies en jeu, et que chaque petit geste de chacun, à plus forte raison quand on est une entreprise, a son importance.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 01/04/2023 à 02:04:26 ]

8
Si votre priorité absolue (en musique) est d'avoir des instruments bio, qu'attendez-vous pour créer une société qui les fabrique ? Pourquoi exiger des autres ce que vous ne créez pas vous-même ?

Quant à la signature de Los Teignos (j'en parle parce que giauc la recommande) le groupuscule ci-dessous a-t-il sa place sur AF ?

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J'étais trop gentil en vous croyant penser à une taxe ou un audit. Transposer vos actes dans un magasin de musique, ça donnerait quoi ? Un rayon "bio" où le piano "responsable filière bois contrôlée" échapperait au goudronnage du piano du pauvre sans label (car tout label se paie) et au client d'échapper au bidon d'huile versé sur sa tête en sortant du magasin, après avoir dégonflé les pneus de son SUV ?

Je réalise que vous seriez impitoyables avec toute société X que vous jugerez "pas assez verte".
9
Choquant. Effectivement, je n'avais jamais cliqué sur le lien conduisant à ces extrémistes.
10
Pas simple en effet.
Même pour AUDIOFANZINE. Comment continuer avec un modèle économique reposant largement sur la publicité, donc sur l argent des plus riches et l influence que cela leur confère.
Pourriez vous aujourd hui sérieusement publier un article à charge sur le bilan écologique de Fender, Thomann ou Roland sans mettre en péril l existence même du site ?
Et ce n est pas spécifique à votre média. C est pareil pour tous. Les annonceurs principaux en France sont les constructeurs automobile, les cosmétiques et la malbouffe. Des secteurs globalement assez nocifs et opposés aux changements radicaux de société. Comment faire changer les choses tant que les principaux médias (TV, presse, radio, internet, etc..) dépendent de leur bon vouloir pour exister ? L indépendance éditoriale est un leurre sans indépendance économique.
Tous les médias engagés ont d ailleurs compris ce problème en se passant de pub (reporterre, mediapart, ou le canard enchaîné à une autre époque)
Avez vous commencé à réfléchir à ce sujet ?
Je sais que ce n est pas simple et que personne n à trouvé de solution miracle pour se passer de l argent des grands groupes à ce stade...
Amitiés
:clin:

Laurent

www.heymusic.fr