En l’an 14 après Qobuz, le visionnaire Apple vient soudainement de réaliser que la compression lossless des données audio était un argument commercial valable, poussant les Spotify, Deezer et Amazon à s’aligner, sinon sur les tarifs, du moins sur l’offre. À l’heure du Green IT, on soulignera juste que ce qui va dans le sens de la qualité audio ne va certainement pas dans celui de l’environnement, la consommation du lossless en termes de bande passante comme de stockage étant très largement supérieure aux besoins des formats de compression destructive.
Accompagnant cette « révolution », on nous promet aussi ça et là une musique disponible au format surround Dolby Atmos, soit la 3Déification de nos bons vieux enregistrements mono et stéréo pour leur donner un coup de jeune. Comme pour la colorisation dans le domaine du cinéma ou de la photo, ou bien évidemment la stéréoïsation des enregistrements mono, on ne manquera pas de se demander si cette évolution technologique respecte l’intégrité de l’oeuvre originale, d’autant qu’il n’y a rien d’évident à ce que le but d’une production musicale, tout comme la bande son d’un film d’ailleurs, soit de prononcer l'immersion de l’auditeur, cette dernière pouvant dans bien des cas ne pas aller dans le sens de l’intelligence de l’oeuvre comme de son propos, ou ne rien apporter du tout à l'un comme à l'autre.
Bref, la technologie propose et l’on verra bien si les consommateurs disposent, sachant que le Dolby Atmos devrait aussi s’inviter dans pas mal de STAN qui auront prochainement à s’aligner sur Logic.