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Test de la pédale Catalinbread Dirty Little Secret Deluxe - Un secret bien gardé

9/10

Apparue en août 2011 au catalogue de Catalinbread, la Dirty Little Secret est rapidement devenue une référence sur le marché des « amp in a box ». Douze années plus tard, la marque de Portland dans l’Oregon dévoile une version Deluxe avec Boost intégré et une révision totale du circuit. Vérifions si elle tient toutes ses promesses.

Test de la pédale Catalinbread Dirty Little Secret Deluxe : Un secret bien gardé

Sept à la maison

La Dirty Little Secret Deluxe dispose d’un boîtier à 2 boutons de taille assez consé­quente sur lequel 7 poten­tio­mètres et un switch sont instal­lés. On retrouve les réglages Master et Preamp aux côtés de l’éga­li­sa­tion à trois bandes (Treble, Middle et Bass), comme sur la Dirty Little Secret « stan­dard ». Le réglage de présence a été intel­li­gem­ment déplacé de l’in­té­rieur de la pédale au-dessus du châs­sis. C’est une bonne idée car on a souvent à mani­pu­ler ce poten­tio­mètre, notam­ment pour adap­ter la réponse en aigus à l’am­pli qu’on utilise. Le switch qui permet de bascu­ler entre les modes Super Lead et Super Bass (labi­li­tés SL et SB sur la pédale) a lui aussi été déplacé sur la pédale. C’est bien pratique pour chan­ger de voicing à la volée et c’est la demande qui est reve­nue le plus souvent de la part des utili­sa­teurs de la version « stan­dard ». Pour rendre sa pédale encore plus poly­va­lente et complète, la marque de l’Ore­gon a eu la bonne idée d’y inté­grer un circuit de Boost entiè­re­ment indé­pen­dant. Ce Boost peut être placé avant ou après le circuit de satu­ra­tion via l’in­ter­mé­diaire d’un switch interne. On peut ajus­ter le volume du Boost via le poten­tio­mètre dédié et l’ac­ti­ver/désac­ti­ver par l’in­ter­mé­diaire de son propre foot switch. Le circuit de ce Boost est un étage de satu­ra­tion comme ceux qui composent le circuit de la Dirty Little Secret. En le plaçant avant l’am­pli, on obtient donc un étage de satu­ra­tion supplé­men­taire, comme sur un Marshall JCM 900. On peut égale­ment le placer après et profi­ter d’un Boost de volume, très utile pour les solos. DLS-Deluxe-8

Le look de la pédale est très sympa, il est direc­te­ment emprunté à la Dirty Little Secret avec le même code couleur. Pour propo­ser une pédale qui s’adapte à de nombreuses situa­tions et qui satis­fasse les guita­ristes modernes, une sortie Line fait son appa­ri­tion. Il s’agit d’une sortie boos­tée de +10dB prévue pour attaquer une inter­face audio. Il ne vous reste plus par la suite de char­ger une simu­la­tion de haut-parleur sur votre STAN préfé­rée. Enfin, un réglage interne baptisé Tight­ness fait son appa­ri­tion. Il permet, comme sur la BE-OD de Fried­man, de resser­rer les basses pour un son qui ne bave pas. Selon le style de musique que vous abor­dez, vous préfé­re­rez telle ou telle posi­tion de ce réglage. 

Quoi de neuf, docteur ?

Lors de la sortie de la Dirty Little Secret Deluxe, le fabri­cant a mis l’ac­cent sur les quelques modi­fi­ca­tions appor­tées à son circuit. Ce circuit est entiè­re­ment « discret », il produit rela­ti­ve­ment peu de bruits de fond, même sur les réglages de gain les plus élevés. Il intègre, comme un vrai ampli, une section préam­pli, un inver­seur de phase, une simu­la­tion d’am­pli de puis­sance et un trans­for­ma­teur de sortie (si si !). Le réglage de Master, qui ajuste le volume géné­ral de la pédale, est placé avant l’in­ver­seur de phase et le trans­for­ma­teur de sortie. Il est d’ailleurs moins sensible au gain d’en­trée que sur la version « stan­dard » de la pédale ce qui permet de ne pas chan­ger dras­tique­ment le son quand on augmente le volume. Sur les réglages les plus élevés, le poten­tio­mètre Master amène une légère compres­sion et un effet de Sag très sympa. Enfin, la course du réglage Preamp a été allon­gée de façon à pouvoir obte­nir des sons plus clairs d’un côté et plus satu­rés de l’autre.

Deux Plexi dans une jolie petite boîte

Ayant joué une Dirty Little Secret pendant très long­temps, je suis très fami­lier avec ce circuit. En bran­chant pour la première fois cette nouvelle version Deluxe, j’ai été frappé par l’énorme dyna­mique que génère la pédale. En plaçant tous les réglages à midi et en se plaçant sur le réglage Super Bass, on obtient une sono­rité très agréable qui oscille entre l’over­drive bien mous­ta­chu et le son clair cris­tal­lin, selon l’at­taque qu’on applique sur les cordes. La sensa­tion de jeu est très agréable, on ressent le côté un peu spon­gieux de la partie puis­sance d’un Plexi, c’est très chouette. Le poten­tio­mètre Master est beau­coup mieux étagé que sur la précé­dente version de la Dirty Little Secret ; il n’ajoute en effet presque pas de gain et se contente de jouer sur la compres­sion en ajou­tant un effet de Sag très agréable. L’éga­li­sa­tion est plutôt réac­tive et le réglage de présence joue bien son rôle. On peut éclair­cir le son de façon très musi­cale et jamais trop perçante. Toujours sur le réglage Super Bass, j’ac­tive le Boost qui est réglé pour être avant le circuit de satu­ra­tion, pour ajou­ter du gain. Ce réglage ajuste le volume du Boost, on peut obte­nir, selon la posi­tion du poten­tio­mètre, un son moins fort avec que sans. En acti­vant ce Boost, le son s’épais­sit et gagne en satu­ra­tion mais j’ai préféré placer une bonne vieille Tube Screa­mer en amont de la pédale. Cepen­dant, le Boost seul fait des merveilles pour réveiller un ampli un peu éteint.

1 – SG, Super Bass, Tout à midi, master à fond
00:0001:26
  • 1 – SG, Super Bass, Tout à midi, master à fond01:26
  • 2 – Sg, Super Bass, Boost OFF:ON01:11
  • 5 – Tele­cas­ter, Super Bass, Boost OFF:ON01:19

 

Je passe sur le réglage Super Lead en action­nant le petit switch. Le son est très proche de celui d’un Marshall Super Lead Plexi d’époque, il faudra d’ailleurs veiller à ne pas trop monter le niveau des basses, comme sur l’am­pli origi­nal, sous peine d’ob­te­nir un son un peu boueux. La sensa­tion de jeu est encore une fois très agréable, la pédale réagit très bien à toutes les diverses varia­tions d’at­taque et d’in­ten­sité. J’ai préféré le son avec le réglage Master à fond pour profi­ter du maxi­mum de compres­sion et de Sagging, mais c’est une affaire de goût. Le réglage Preamp qui ajuste le taux de satu­ra­tion est effec­ti­ve­ment beau­coup mieux étagé. On peut profi­ter d’un son presque clair sur les posi­tions les plus basses, et d’un son bien distordu sur les plus hautes. Comme pour le canal Super Bass, l’éga­li­sa­tion est ni trop réac­tive, ni pas assez, et auto­rise le guita­riste à sculp­ter le son pour l’adap­ter à la guitare et à l’am­pli qu’il joue. J’ai trituré un peu le réglage Tight­ness placé à l’in­té­rieur de la pédale. C’est un passe-bas qui remplit bien son office et qui calme les basses pour qu’elles ne bavent pas trop.

3 – SG, Super Lead, Tout à midi, Master à fond
00:0001:38
  • 3 – SG, Super Lead, Tout à midi, Master à fond01:38
  • 4 – SG, Super Lead, Boost OFF:ON01:29
  • 6 – Tele­cas­ter, Super Lead, Boost OFF:ON, Clea­nup01:37
  • 7 – Tele­cas­ter, Boost seul sur ampli Crunch00:51
  • 8 – Tele­cas­ter, EQ à fond, gain 10h00:54
DLS-Deluxe-2 DLS-Deluxe

L’Amp in a box ultime ?

Cata­lin­bread a effec­tué un sacré travail en actua­li­sant et complé­tant sa Dirty Little Secret. Toutes les amélio­ra­tions concourent à amélio­rer la pédale et on le ressent forte­ment en la jouant. On a vrai­ment la sensa­tion de jouer sur un ampli et non pas sur une pédale. La dyna­mique de jeu et la sono­rité globale de l’en­gin procurent beau­coup de plai­sir. Que ce soit pour un son légè­re­ment crun­chy avec une belle couleur ou pour une sono­rité débri­dée qui rappel­lera les grandes heures du Hard Rock, la Dirty Little Secret Deluxe de Cata­lin­bread répon­dra présente. Seul son tarif un peu élevé (320 € en moyenne) consti­tue une légère ombre au tableau.

  • DLS-Deluxe-3
  • DLS-Deluxe-5
  • DLS-Deluxe-6
  • DLS-Deluxe-7
  • DLS-Deluxe-9

 

Notre avis : 9/10

  • Sonorités au top
  • Qualité de fabrication exemplaire
  • Améliorations du circuit très utiles
  • Sortie Line
  • Boost très musical si on l’utilise seul
  • Tarif un peu élevé
Pays de fabrication : États-Unis

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