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Pédago
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L’enregistrement de la batterie - Toms

Le grand guide de l’enregistrement — 36e partie

Continuons notre exploration de l’enregistrement de proximité des éléments additionnels qui ne sont pas forcément indispensables avec la captation des toms.

L’enregistrement de la batterie - Toms : Le grand guide de l’enregistrement — 36e partie
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Spéci­fi­ci­tés

À l’ins­tar du char­ley, il y a de fortes chances pour que la piste stéréo de vos overheads soit suffi­sante pour retrans­crire correc­te­ment le son des toms… Sauf bien entendu si le morceau que vous enre­gis­trez repose en grande partie sur ces derniers. Dans ce cas-là, il peut être inté­res­sant de placer des micros en confi­gu­ra­tion « close miking » pour chacun des toms. Notez encore une fois que l’am­pleur et le corps du son des toms provien­dront essen­tiel­le­ment des overheads et que le but de la manœuvre du jour est donc essen­tiel­le­ment axé sur la frappe afin de gagner en préci­sion tout en permet­tant une meilleure loca­li­sa­tion spatiale de vos toms.

En piste

01

Lors de notre session d’en­re­gis­tre­ment, nous avons utilisé des micros dyna­miques cardioïdes Senn­hei­ser MD 421 pour chacun des toms. Le MD 421 est un grand clas­sique pour l’en­re­gis­tre­ment de proxi­mité des toms, mais il peut être faci­le­ment remplacé par le fameux Shure SM57, micro passe-partout par excel­lence au rapport poly­va­lence/prix extra­or­di­naire comme vous devez commen­cer à vous en rendre compte si vous suivez atten­ti­ve­ment cette série d’ar­ticles. Une autre alter­na­tive sympa­thique se trouve encore une fois dans le cata­logue Senn­hei­ser avec le e604. Ce dernier a pour avan­tage de dispo­ser d’une pince qui permet de le fixer direc­te­ment sur vos fûts, évitant ainsi d’avoir recours à un énième pied de micro.

Au niveau du place­ment des micros, il n’y a encore une fois rien de vrai­ment sorcier. En effet, il vous suffit de procé­der peu ou prou de la même façon que pour le place­ment du micro « Snare Top ». Un bon point de départ se résume comme suit : le corps du micro forme un angle de 45° avec la peau, la capsule vise un point fantôme situé entre le centre de la peau et le cerclage du fût à une distance comprise entre 5 et 10 cm au-dessus du tom. Vous pouvez alors broder autour de cette posi­tion afin de trou­ver l’équi­libre adéquat entre le claquant de la frappe (plus proche et/ou plus orienté vers le point d’im­pact) et l’épais­seur sonore (plus éloi­gné et/ou fuyant le centre de la peau).

Voici les résul­tats que nous avons obte­nus avec nos MD 421 :

01 Toms Chorus
00:0000:28
  • 01 Toms Chorus 00:28
  • 02 Toms Chorus 00:28
  • 03 Toms Chorus 00:28

Certes, il y a une bonne dose de repisse prove­nant des autres éléments, mais cela n’a rien d’éton­nant et l’es­sen­tiel – pour mémoire la frappe – est bel et bien présent. Avec un peu d’huile de coude au stade du mixage, nous devrions arri­ver sans trop de peine au résul­tat escompté.

Remarques

Pour finir, voici pêle-mêle quelques commen­taires rela­tifs à cet enre­gis­tre­ment de proxi­mité des toms.

02

Tout d’abord, vous avez sans doute remarqué que les micros mis en avant ici sont tous des dyna­miques cardioïdes. Pourquoi ? Eh bien tout simple­ment car, d’une part, ce type de micro est moins sensible que les autres, ce qui limite la casse au niveau de la repisse, et d’autre part, parce que les dyna­miques sont capables d’en­cais­ser des niveaux de pres­sion acous­tique élevés sans bron­cher, ce qui est appré­ciable face à la puis­sance déli­vrée par les toms. Ceci étant, si votre batteur est plus « jazzy » que bûche­ron, des statiques larges membranes, par exemple l’AKG 414, permet­tront de retrans­crire plus fidè­le­ment toutes les nuances de jeu.

Ensuite, je tiens à vous mettre en garde contre les réso­nances propres à chacun des toms. Ces dernières peuvent vrai­ment être cauche­mar­desques à gérer à l’heure du mixage. Mora­lité, mieux vaut s’en occu­per dès la prise autant que faire se peut. Pour ce faire, j’uti­lise du Moon­gel, produit vrai­ment effi­cace dont je vous ai déjà parlé à l’oc­ca­sion de l’en­re­gis­tre­ment de la caisse claire. Mais il existe beau­coup d’autres alter­na­tives « fait-maison » à base de gaffer et/ou de tissu. Parlez-en avec votre batteur, il est certai­ne­ment au courant de ce genre de pratiques. Atten­tion toute­fois, n’en faites pas trop sous peine « d’as­sour­dir » vos toms plus que de raison.

03

Enfin, sachez que certains prati­ciens du son ajoutent à la confi­gu­ra­tion décrite ci-dessus d’autres micros juste au-dessous des toms, toujours dans le même esprit de ce que nous avons vu pour le micro « Snare Bottom » à l’oc­ca­sion de la prise de proxi­mité de la caisse claire. Le but de la manœuvre est bien sûr d’ob­te­nir des sons de tom encore plus « pleins ». Person­nel­le­ment, je ne suis abso­lu­ment pas fan de cette suren­chère micro­pho­nique. Comme je vous l’ai déjà dit, plus il y a de micros et plus il y aura de problèmes de phase à gérer. De plus, à chaque fois que l’on m’a livré des pistes de batte­rie compre­nant ce genre de pistes, j’ai eu beau essayer d’en faire quelque chose, elles ont immanqua­ble­ment fini à la poubelle. Mais peut-être est-ce moi qui ne sais pas comment les utili­ser correc­te­ment, qui sait ? Bref, je ne suis pas un adepte de cette méthode et je ne pense donc malheu­reu­se­ment pas être capable de vous en parler correc­te­ment. Mais si quelqu’un veut bien se dévouer pour défendre cette cause comme elle le mérite dans les commen­taires de cet article, il est le bien­venu !

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour un article consa­cré à la prise Room stéréo.

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