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Pédago
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Le mariage micro / préampli (2e partie)

Le guide de l’enregistrement - 135e partie

Après l’approche conceptuelle vue la semaine dernière, penchons-nous aujourd’hui sur quelques notions concrètes qu’il convient de prendre en compte pour un accouplement micro/préampli sans anicroche.

Le mariage micro / préampli (2e partie) : Le guide de l’enregistrement - 135e partie
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Point tech­nique

Commençons par quelques lapa­lis­sades. Utili­ser un micro doté d’un excellent rapport signal/bruit avec un préam­pli limité à ce niveau-là n’a pas vrai­ment de sens, et vice versa. Une certaine cohé­rence est néces­saire afin d’ob­te­nir un rendu à la hauteur de vos attentes. Jetez donc un œil au SNR (signal-to-noise ratio) de chacun de vos outils, ça ne mange pas de pain et ça pour­rait vous éclai­rer sur le pourquoi du comment tel ou tel micro n’est pas fran­che­ment mis en valeur par tel ou tel préam­pli. Plus le SNR de vos joujoux sera élevé et plus vous pour­rez obte­nir un signal utile de qualité.

734683_w767h767c1cx695cy302Deuxième notion qui va sans dire, mais ça va mieux en le disant : faites atten­tion à l’ali­men­ta­tion fantôme. Cette dernière est abso­lu­ment néces­saire avec certains micros mais dange­reuse pour d’autres. En règle géné­rale, les micros élec­tro­sta­tiques ont besoin d’une alimen­ta­tion fantôme alors que son usage est pros­crit pour les dyna­miques et surtout les micros à ruban. Faites vrai­ment atten­tion à cela car vous pouvez irré­mé­dia­ble­ment endom­ma­ger vos micros en leur envoyant du +48 V dans les dents alors qu’ils n’en ont pas besoin ! Pour compliquer la chose, il existe certains micros à ruban néces­si­tant une alimen­ta­tion fantô­me… Mora­lité, repor­tez-vous à la notice de vos bestioles avant de commettre l’ir­ré­pa­rable.

Troi­sième et dernier truisme du jour : tous les micros n’ont pas les mêmes exigences en termes de puis­sance de préam­pli­fi­ca­tion. Le plus souvent, les micros à conden­sa­teur ne sont pas trop exigeants. En revanche, un dyna­mique ou un ruban néces­site géné­ra­le­ment l’usage d’un préam­pli suffi­sam­ment musclé, surtout lorsque la source à capter délivre par nature un volume sonore rela­ti­ve­ment faible. Notez d’ailleurs au passage que plus une source est « faible », plus il vous faudra utili­ser un couple micro/préam­pli doté d’un SNR élevé afin d’ob­te­nir des prises exploi­tables.

Pour conclure cet épisode, je tiens à évoquer un point un poil plus complexe : l’im­pé­dance. Sans trop entrer dans des détails qui pour­raient effrayer le Home-Studiste débu­tant, sachez que de manière géné­rale, l’im­pé­dance du préam­pli doit être au moins cinq fois supé­rieure à celle du micro. Dans le cas contraire, vous risquez de voir votre réponse en fréquence alté­rée dans le haut et/ou le bas du spectre avec en sus une réserve de gain sévè­re­ment dimi­nuée ainsi que plus de distor­sion. La majo­rité des micros ont une impé­dance de sortie rela­ti­ve­ment faible d’en­vi­ron 200 ohms et les préam­plis modernes offrent d’or­di­naire au moins du 1200 ohms en entrée. Par consé­quent, vous ne devriez norma­le­ment pas avoir à vous faire de cheveux pour ça. Cela étant, si d’aven­ture vous vous retrou­viez avec un signal moche à souhait, il se pour­rait que le coupable soit à cher­cher par là. De plus, sachez que si vous avez la chance d’être équipé d’un préam­pli dispo­sant de plusieurs impé­dances en entrée, il peut être inté­res­sant de faire quelques tests de façon à trou­ver celle qui convient le mieux à votre micro. Ça ne mange pas de pain, puisque c’est sans danger pour votre maté­riel, et vous pour­riez avoir une bonne surprise, alors pourquoi donc vous en priver ?

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui. J’es­père que ces quelques éléments tech­nico-tech­niques ne vous ont pas fait fuir. Ce n’est certes pas très « funky », mais c’est tout de même un mini­mum syndi­cal à connaître à mon humble avis. Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de nos aven­tu­res…

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